Thursday, January 31, 2008

MORE THAN ONE MILLION IRAKIS DEAD!

PLUS D'UN MILLION DE MORTS EN IRAK!

Un holocauste dénié


Plus d'un million d'Irakiens morts depuis l'invasion Américaine de l'Irak en 2003, et la communauté internationale reste silencieuse...

Sauf que le silence est de connivence avec le crime. Il offre sur un plateau d'argent les raisons pour ce dernier de subsister. Il constitue l'huile qui alimente le feu.

Combien d'Irakiens devraient encore être massacrés pour qu'une révolution advienne à l'encontre des meurtriers et de ceux qui leur ouvrent la voie?
Aujourd'hui, je sens la honte me couvrir. Nous avons tous d'une manière ou d'une autre échoué dans notre humanité. Comment pouvons-nous accepter un holocauste au 21ème siècle, soi-disant le siècle de l'évolution scientifique, de la démocratie, des droits de l'Homme?
L'être humain n'a pas changé... Des millions d'années ne l'ont pas changé. Ses accessoires, outils, moyens et styles de vie ont différé, mais nullement son fond qui lutte incessament entre le bien et le mal.
Mais qui pourrait définir le bien et le mal? A ce jour, ce sont les vainqueurs des guerres qui l'ont fait, sûrement pas les vaincus, les marginaux, les "faibles"... La loi du plus "fort", du plus "musclé", de celui qui détient "le plus de cash", de celui "qui a tué le bison", "qui a tué le plus de barbares": voilà l'icône des temps anciens et nouveaux, l'exemple à suivre, ou du moins à s'y soumettre pour survivre, pour ne pas être également anéanti!

Le cas des Palestiniens est tout à fait similaire à celui des Irakiens. Ce sont les stratégies criminelles qui diffèrent: embargo, punition collective, mur de la honte, emprisonnement, torture, exil, appauvrissement, missiles, etc. , et ce sur une période s'étalant sur des décennies. A petit feu... Alors qu'en Irak, c'est plus rapide, 'efficace', systématique: des attentats à la bombe, des tueries massives à la mitraillette, à la machette, au couteau...
Plus d'un million de morts en Irak! Près de 5 fois plus qu'au Darfour et encore plus par rapport au génocide du Rwanda. L'estimation du "plus d'un million" fut confirmée en automne 2007 par la firme de statistiques anglaise Opinion Research Business et par une étude entreprise à la John Hopkins University School of Public Health il y a plus d'un an. Le chiffre avancé alors était de 1.220.580 Irakiens ayant péri depuis l'invasion Américaine de l'Irak. Et depuis, le chiffre précité est à la hausse...

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Deux experts du FMI relèvent « une résilience exceptionnelle » du système financier local
Les donateurs, le système bancaire et un historique sans-faute ont sauvé le Liban de la crise

Une étude menée par des experts du FMI a fait état d'une « résilience unique » du système financier libanais face aux chocs. Le rapport cité par le Lebanon this Week de la Byblos Bank rappelle en outre que les expériences vécues par d'autres pays et les modèles théoriques de base montrent que le Liban aurait dû sombrer dans une crise financière depuis belle lurette, d'autant que la dette souveraine du pays est l'une des plus élevées au monde et que le système financier libanais a subi dernièrement et à deux reprises des pressions intenses engendrées par des chocs exogènes.
Ainsi, au lendemain de l'assassinat de Rafic Hariri et pendant la guerre de juillet, la confiance des marchés a été sévèrement ébranlée et des retraits massifs des dépôts ont été enregistrés. Les réserves de la Banque du Liban ont donc diminué de plus de 1,5 milliard de dollars en 2005, suite à la fuite de quelque 2 milliards de dollars de capitaux, soit près de 3,5 % du total des dépôts. Et en 2006, 3 milliards de dollars (ou 5,4 % du total des dépôts) ont été retirés du Liban, alors que les sommes déposées par le Koweït et l'Arabie saoudite ont permis de renflouer les réserves de la BDL.
En tout état de cause, le Liban a pu éviter une crise étendue, aussi bien en 2005 qu'en 2006, et les pressions ont été gérées de telle sorte à restaurer la confiance d'une manière assez rapide, notent les auteurs du document, Axel Schimmelpfenning et Edward H. Gardner.
L'étude estime qu'en dépit de l'ampleur de la dette souveraine et de la vulnérabilité du pays aux chocs externes, les investisseurs semblent confortés par la garantie implicite des donateurs internationaux ainsi que par l'historique du Liban qui n'a jamais fait défaut et par l'importance de son coussin de liquidités. De plus, selon le rapport, la bénignité de l'environnement international a permis au Liban de gérer les pressions que son système financier a subies en 2005 et 2006. Pour les deux experts, les investisseurs continuent de caresser l'espoir d'un atterrissage en douceur de la situation au Liban et d'une résolution progressive des problèmes financiers du pays, en dépit de l'impasse politique actuelle. Le rapport met également en relief l'importance du rôle joué par les banques locales dans le maintien de la stabilité. Le système bancaire libanais détient en effet la majorité des titres souverains du pays et n'a quasiment aucun motif de chercher à les liquider promptement, afin de ne pas précipiter une crise qui pourrait lui nuire. De plus, les banques locales continuent de lever systématiquement des fonds, déposés par une clientèle fidèle, et qui permettent de financer le déficit budgétaire et celui de la balance des paiements.
Néanmoins, l'étude estime que l'équilibre positif actuellement en place n'est qu'un scénario parmi d'autres. Axel Schimmelpfenning et Edward H. Gardner relèvent en effet des tensions sous-jacentes perceptibles à travers la dégradation des ratios de solvabilité. Ils considèrent donc que l'équilibre positif perdurera tant que les investisseurs continueront de croire aux piliers qui soutiennent actuellement le système financier libanais, et notamment à la garantie implicite des pays donateurs.Par ailleurs, le rapport estime que l'étude du cas libanais permet de tirer plusieurs conclusions utiles pour les autres pays. En premier, les deux experts notent que le marché soutient les pays qui ont fait preuve de bonne volonté et qui n'ont jamais fait défaut. De plus, la solidité du système bancaire local peut contribuer activement au maintien de la stabilité des dépôts. Troisièmement, la fidélisation des investisseurs et des déposants permet d'immuniser les flux financiers locaux face aux tendances des marchés internationaux.
« Néanmoins, préviennent les deux experts, il est fort incertain que d'autres pays puissent ou doivent répliquer l'expérience libanaise, eu égard au caractère crucial des spécificités locales dans l'immunisation du pays face aux chocs exogènes. »


Saturday, January 26, 2008

PHOENICIANS GENES

Aux diverses confessions et composantes politiques Libanaises:
nous avons les mêmes gènes!

27 Janvier 2008



Figurines de bronze, communément appelées statuettes phéniciennes,
découvertes à Byblos au Liban (Source: L'Orient-le-Jour)

Le débat sur l'identité Libanaise est constamment d'actualité et constitue le sujet d'innombrables polémiques, tensions et même conflits.

Qui sont les Libanais?

Répondre à cette question - et notamment au beau milieu d'une crise socio-économique et politique et dans un cadre d'attentats meurtriers continuels - n'est pas facile mais ne relève pas de l'impossible. Certains penchent pour une identité exclusivement "arabe", d'autres pour une identité exclusivement "phénicienne", et d'autres encore identifient l'identité libanaise en tant que "plurielle". C'est d'ailleurs mon cas, et tous mes travaux de recherche se concentrent à démontrer la richesse de la diversité identitaire des Libanais, une diversité mouvante, dynamique dans le temps et l'espace, et appelée à édifier des "lieux" de paix - ceux-ci existent, bien évidemment, mais ils devraient être plus nombreux.

Des études historiques, archéologiques, philologiques, linguistiques, etc. ont déjà apporté des preuves à l'appui de la vision d'une identité diversifiée et au carrefour de plusieurs ethnies, religions et cultures. Toutefois, la découverte la plus intéressante et la plus révolutionnaire actuellement est celle de la génétique. En effet, une récente étude effectuée par le généticien Libanais Pierre Zalloua oeuvrant sur l'histoire des Levantins, depuis la Syrie jusqu'à la Palestine, conclue que plus de 30% de la population Libanaise, toutes confessions confondues, possède le gène phénicien.

Mais avant de poursuivre la lecture un peu plus loin, quelques notions de départ sur les phéniciens s'avèrent essentielles:

Source: Wikipédia

Le territoire de la Phénicie correspond au Liban auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie, d'Israël et de la Palestine.
D'origine cananéenne (Le nom de Canaan est extrêmement ancien et semble être apparu au IIIe millénaire av. J.-C. Il s'agissait sans doute d'une terre d'une certaine diversité ethnique avant l'arrivée des Hébreux. Mais dans un contexte ethnique, il semble que les Canaanéens, voisins et proches parents des Amorites, correspondent exactement aux Phéniciens), les Phéniciens étaient un peuple antique d'habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cités-États en Phénicie, ils fondèrent dès - 3000 de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage (en - 814). Rivaux des Mycéniens pour la navigation en Méditerranée à l'époque archaïque (IIe millénaire av. J.-C.), les Anciens s'accordèrent cependant à dire qu'ils furent les meilleurs navigateurs de l'Antiquité.
L'invasion des Peuples de la Mer va ravager leurs cités, de même que Mycènes et les autres territoires qu'ils traversent, mais c'est ce qui va permettre aux phéniciens de trouver leur indépendance vis à vis des puissances voisines qui les avaient assujetis en ce qu'elles seront elles aussi détruites par ces invasions. La chute de Mycènes en particulier va leur permettre de dominer les mers.
Après avoir supporté les assauts des Athéniens, des Assyriens, de Nabuchodonosor puis de Darius III, la Phénicie disparut finalement avec la conquête par Alexandre le Grand en - 332.
Le nom phénicien leur a été donné par les Grecs qui faisaient ainsi allusion à leur faculté à produire de la pourpre, qui se dit phoinix en grec. Ce nom évolua en latin en Punicii d'où le nom des guerres puniques.
Selon Pline, « le peuple phénicien a l'insigne honneur d'avoir inventé les lettres de l'alphabet ».

Remarque: pour plus de détails, consulter l'article complet de Wikipédia.


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L’étude du généticien Pierre Zalloua fait la lumière sur l’histoire des Levantins, depuis la Syrie jusqu’à la Palestine
Près de 30 % des Libanais de toutes confessions possèdent le gène phénicien
L'article d'Anne-Marie EL-HAGE
(L'Orient-le-Jour, Beyrouth, Liban; 27 Janvier 2008)

Il est désormais établi que près de 50 % des Libanais de toutes confessions habitent le Liban depuis 10 000 ans et qu’environ 30 % de l’ensemble des Libanais sont bel et bien les descendants des Phéniciens. Ces hommes de la mer, grands navigateurs et commerçants ont habité, il y a 4 000 ans, soit bien avant l’apparition des religions chrétienne et musulmane, le littoral méditerranéen et notamment les côtes libanaise, syrienne, palestinienne, tunisienne, espagnole, maltaise et anatolienne. Il est aussi démontré que les Libanais possèdent principalement le gène levantin, cananéen ou phénicien J2, indépendamment de leur appartenance communautaire et religieuse, même si certaines différences minimes ou au contraire certaines ressemblances apparaissent d’une communauté à l’autre, mais aussi d’une région à une autre. Cette caractéristique génétique, également retrouvée dans une grande proportion chez les Cananéens, peuple qui vivait dans les régions littorales, permet d’assimiler les Phéniciens aux Cananéens.
C’est à ces conclusions qu’a abouti le généticien libanais Pierre Zalloua, de la Lebanese American University (LAU), à l’issue de son étude sur le thème « Qui étaient les Phéniciens ? ». Une étude qui apporte désormais une réponse à la question que se posent de nombreux Libanais depuis bien longtemps : « Les Libanais sont-ils les descendants des Phéniciens ? » Entamée en 2002 par le docteur Pierre Zalloua, également passionné d’histoire, en collaboration avec le généticien et anthropologue américain Spencer Wells, cette étude menée sur un échantillon de 2 500 personnes au Levant, dont un important nombre de pêcheurs de Saïda, Tyr et Jbeil, et près de 3 000 personnes dans d’autres régions méditerranéennes, avait pour objectif de confirmer une évidence : celle que les Phéniciens ont effectivement semé leurs gènes dans les régions par lesquelles ils sont passés.
Cette étude, financée par la National Geographic Research and Exploration Society, avait fait l’objet d’une publication dans le National Geographic Magazine. Elle avait même été le sujet d’un documentaire télévisé qui a été diffusé sur la chaîne internationale National Geographic, après avoir été diffusé en prime time aux États-Unis.Deux grands groupes génétiques Quant au procédé utilisé par le généticien, il a consisté, à partir de prises de sang, à étudier les gènes de l’échantillon, exclusivement de sexe masculin. Ces gènes ont été comparés à l’ADN d’échantillons de dents phéniciennes remontant à près de 4 000 ans fournis par des archéologues libanais, ainsi qu’à des échantillons de dents et de peau de la momie phénicienne King Tabnet (le roi des Phéniciens de Saïda), qui lui ont été fournis par la Turquie.
Pierre Zalloua rappelle par ailleurs que deux raisons l’ont poussé à choisir un échantillon essentiellement masculin : la première explication, scientifique, est que « le chromosome sexuel masculin, transmis par l’homme à son fils, ne subit aucun croisement et ne change pas par mutation aléatoire ». On retrouve donc ce chromosome dans toute la descendance mâle. La seconde raison est que « ce sont les hommes qui ont voyagé et qui ont donc semé leurs gènes dans les pays où ils se sont installés ».C’est en identifiant une caractéristique génétique, « le J2, commune à près de 30 % des Libanais, mais aussi aux populations levantines, issues d’une partie de la Syrie et de la Palestine », que Pierre Zalloua a tiré ses conclusions. « Il est aussi clair et net que les régions méditerranéennes, notamment Malte, Chypre, la Sicile et la péninsule Ibérique, regorgent de populations qui ont des origines levantines et qui présentent les caractéristiques génétiques J2 », constate le docteur Zalloua.
En fait, le généticien tient à préciser qu’« il a été possible de retracer la présence de deux grands groupes génétiques qui se sont installés au Liban depuis 10 000 à 18 000 ans environ, mais à 5 000 ans d’écart, et donc bien avant l’apparition des religions » : le gène principal étant le J2, caractéristique cananéenne ou phénicienne. Quant à l’autre grand groupe génétique, il s’agit du gène J1. Quoique moins important en nombre que le J2, ce gène retrace le premier groupe moyen-oriental qui a habité le littoral levantin et qui est venu du Yémen, de la Péninsule arabique et de la Mésopotamie (Bilad ma beyn el-Nahreyn).Bien plus tard, le Liban sera le lieu de nombreuses invasions et la population libanaise sera génétiquement marquée par trois conquêtes, celle des croisés, qui répandront le gène R1B (de nombreux Libanais sont blonds aux yeux bleus, notamment à Tripoli et à Saïda, qui ont directement subi la présence des croisés), celle des Ottomans et celle des peuples de la Péninsule arabique, qui répandront le gène J1, déjà présent au Liban. « Mais ces influences génétiques n’ont pas réussi à noyer le génotype phénicien J2, qui demeure toujours la principale caractéristique génétique retrouvée parmi la population libanaise », tient à remarquer le généticien.
Il observe d’ailleurs que « le pourcentage de ce gène atteint 50 % dans certaines régions, notamment sur le littoral et dans la montagne de Jbeil ».Des similitudes entre les communautésPierre Zalloua refuse de donner de plus amples détails, notamment concernant les différences significatives qu’il a constatées au niveau de l’existence du gène phénicien dans les groupes communautaires. Il se contente de remarquer qu’il existe beaucoup de similitude entre toutes les communautés. « Mon seul message est un message de paix qui s’adresse à tous les Libanais, tient-il à dire. Nos ancêtres ont vécu sur ce territoire il y a 10 000 à 18 000 ans. Qu’ils soient devenus par la suite chrétiens, sunnites, chiites, ou druzes, ils ont tous en commun des origines communes, mais aussi cet attachement très fort à ce petit morceau de territoire à l’histoire si compliquée. La connaissance de leur passé pourrait aujourd’hui aider les gens à avancer et à s’entendre », observe-t-il encore, avant d’ajouter : « Notre patrimoine est très riche. C’est à travers le Moyen-Orient et le Levant que le monde a été peuplé. »
Le généticien ne peut cependant s’empêcher de déplorer « le manque d’intérêt des Libanais à leur histoire ». En effet, si les personnes qui font partie de l’échantillonnage ont participé avec fierté à l’étude, celle-ci semble avoir été fraîchement accueillie dans certains milieux confessionnels et politiques. « Les gens ont peur d’ouvrir des portes qui touchent aux minorités », observe-t-il. Mais cette réticence n’empêche pas le généticien de se fixer de nouveaux objectifs, malgré « le manque de fonds » et « l’absence de généticiens spécialisés pour l’assister dans ses recherches au Liban ». Après avoir finalisé son étude sur les Phéniciens, qu’il envisage de publier dans une revue scientifique, il fait le projet d’entamer une nouvelle étude sur les civilisations arabes, mais aussi d’« aller sur les traces des Phéniciens », par le biais d’un second documentaire.Dans l’espoir que des considérations politico-confessionnelles ne viendront pas entraver les travaux scientifiques du chercheur qui cherche par-dessus tout à prouver que la présence des populations sur le littoral levantin remonte à des milliers d’années.
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Sur l'historique de la recherche de Pierre Zalloua, consulter l'article suivant:
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A Marathon in Athens
By Michèle Chrabieh in Athens

Sunday 27th January, 2008

“You shouldn’t consider that underwears are given”: this is the literal translation of the words of a certain Athenian graffiti maker. Such self-explanatory say engraves the walls of Plaka, the oldest part of Athens. In this parallel and touristically embellished version of Gemmayze (Lebanon), I sipped a caffé latté with my wandering map Apostolis, a peculiar and witty Athenian sent by another of the same species to make the best out of my transit in this Godly city. I was supposed to dedicate the few hours I had to the most touristic areas of Athens; however, I ended up strolling the whole of its center and discovering its essence through the eyes and words of the young yet ancient Apostolis. Surely I visited the Acropolis, but I am not ashamed to say that it didn’t impregnate me as much as the rest of the city.
I walked through Psirri or what Apostolis called the entertainenemt hub of Athens with its neo trendy tavernas and traditional folk music.
I ate at Gevoune Kai Magevouve (literally translated as “I taste and get under the spell”), a tiny family restaurant in Thissio- one of those few remaining outlets characterized by home cooked meals. For those who are familiar with Gemmayze, it is a kind of Le Chef without the warm multilingual greetings of its head waiter.
I drank my Cappucino to get me going in the exquisitely old and partly renovated coffee shop with no name next to Nileos street. I doubt anyone would ever find it without Apostolis as a wandering map.
I discovered Exarkhis, the urban city center with apparently an erroneous reputation of leftist/anarchist, yet the focal point of the offices of the main political organizations.
I drank again to rest my feet and soul in one of the posh and inn places of Athens, The Rosebud. And that, to avoid the overpriced Da Plakka, the joint for the “rich and important”, as per Apostolis’s axiom.
I also walked through Omonia Square and its surrounding streets, the sad and poor section of Athens with the segregated migrants, the drug addicts and the filth.
At last, I ended up my tour in the starting point of my journey in Syntagma Square, where the parliament and the Hotel Grande Bretagne rest.
I am now at the airport of Athens waiting for my flight back home when a close friend’s sms brings me back to the reality of my country “ Fais attention demain cops! Ca s’agite! Kit a rester 1 jour de plus a athenes. Stp!”

Friday, January 25, 2008

Bloody murder in Lebanon - Chevrolet

Un carnage à Chevrolet (Beyrouth, Liban)


25 Janvier 2008



Source: L'Orient-le-Jour, Beyrouth, Liban



Encore un nouveau carnage suite à un attentat à la voiture piégée au Liban! Dans la région du Chevrolet (à 2 min de chez mes parents et à 10 minutes de notre lieu de résidence), sous un pont stratégique, à l’heure de pointe, au beau milieu du trafic, sur la route que je prends pour me rendre à l’université et que j’allais prendre ce matin. Encore une fois je ne sais comment nous y avons échappé. Et dire que ce sont quelques minutes de retard qui ont fait toute la différence… Ce fut également le cas lorsque l’explosion de Horch-Tabet eut lieu l’année passée.

Les premières images montrent une quantité énorme de voitures en feu et de dégâts dans les immeubles environnants, et surtout, des corps calcinés, des corps sans têtes, des morceaux de chair jonchant le sol et du sang partout. Une foule s’est assemblée, ainsi que la défense civile, la croix-rouge, les forces de sécurité intérieure, etc. Un spectacle horrifique… Des dizaines de morts et blessés… En grande majorité des civils… Comment vous le décrire? Les mots me manquent tellement l’émotion m’empêche de réfléchir avec justesse. Hier encore, nous regardions Nicolas et moi le film ‘KINGDOM’ dépeignant un attentat meurtrier en Arabie Saoudite.


Il est vrai qu’à première vue, la cible est soit un politicien, soit un membre de l’armée ou des forces de sécurité, mais la plus grande cible est le peuple libanais en toutes ses composantes politiques, religieuses, confessionnelles, socio-économiques, idéologiques et générationnelles. Le peuple paye continuellement le prix d’une classe politique vendue à la solde de puissances régionales et internationales, incompétente, irresponsable, corrompue, sans conscience et sans âme. Comment cette classe peut-elle fermer les yeux sur ces massacres dont les meurtriers s’évaporent comme par enchantement?


A chaque fois, nous voyons un cortège de médias, de détectives, de soldats et de politiciens déferler à l’endroit du crime, sans arriver à l’élucider. La plupart des médias couvrent cette fâcheuse réalité pour quelques heures ou quelques jours et puis, rien! Absolument rien! A moins que ce ne soit une « importante personnalité » - expression qu’on utilise souvent dans les médias au Liban. D'ailleurs, dans la presse de ce matin (26 janvier 2008), il est surtout question du capitaine Wissam Eid qui a péri lors de cet attentat. Celui-ci est l'un des piliers des Renseignements des Forces de sécurité intérieure. Quant aux civils morts et blessés, rarement trouve-t-on quelques lignes les mentionnant. Après tout, il existe une hiérarchie sur terre et ciel...!


Le Premier ministre a décrété une journée de deuil national, mais croyez-vous que ce serait le cas lorsque des "personnalités" ne sont pas touchées? Savez-vous ce qu'on entend en premier lieu lorsque l'attentat a lieu? Voire la première question que posent des journalistes à leurs correspondants sur place: "Quelle est la personnalité ciblée?"... Aucune éthique... Aucune valeur accordée à la vie et la mort humaines... Ou alors s'il est question de civils, certains vont citer des noms de morts et de blessés avant que leurs familles ne l'apprennent. A cet effet je blâme tant les institutions médiatiques qu'étatiques et gouvernementales car la gestion de pareilles crises est lamentable.

La course au pouvoir reprend de plus belle. En fait, elle n’arrête jamais son rythme effréné, emportant avec elle une horde de victimes dont le souvenir est rapidement oublié. Les leaders du gouvernement et de l'opposition transmettent leurs mémorandums contenant leurs visions politiques respectives avec leurs condoléances... Le drame, la terreur et leurs conséquences ne forment plus que des moyens d'obtenir plus de points dans cette course au pouvoir. Ceux-ci sont malheureusement exploités à fond, sans morale ni remords. A mon avis, tous nos leaders sont responsables de la situation de crise dans laquelle est plongée le Liban, sans exception. Le terrorisme et les crimes contre l'humanité s'abreuvent à plus d'une source, dont l'irresponsabilité. Ne rien faire ou faire les choses à moitié ou tronquer la vérité, voilà de quoi alimenter le feu de la violence. Et comme l'a si bien dit Issa Goraieb dans son éditorial du samedi 26 janvier 2008 (L'Orient-le-Jour): "les maîtres assassins pratiquent volontiers entre eux l’échange de bons services".

Tuesday, January 15, 2008

Modern Nomads and Violence

Face au pain quotidien de la violence,
cultivons notre nomadisme
Janvier 2008
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Encore un attentat à la voiture piégée au Liban (à Daoura) aujourd'hui, le mardi 15 janvier 2008.
Le deuxième en cette nouvelle année...
Ce sont les civils - de diverses appartenances - qui payent le prix des fautes commises par les politiciens.
Des morts et des blessés...
La liste ne fait que s'allonger...
A ce jour, la violence meurtrière constitue notre pain quotidien: explosions, bombardements, meurtres, cadavres jonchant le sol, destructions massives, cris de douleur...
La souffrance...
Les traumatismes...
Les mémoires meurtries...
Un matraquage continu...
Comment le peuple pourra-t-il sortir de ce gouffre infernal qui l'aspire depuis des décennies?
En fait, c'est une grande partie du Moyen-Orient qui est la proie d'une situation horrible. Que dire du malheur des Palestiniens et des Irakiens? De tous ces individus et ces communautés qui sont constamment torturés? La violence ne résoudra jamais les problèmes. Il est évident qu'elle sert les intérêts de groupuscules locaux et de puissances régionales et internationales, mais ce n'est qu'à court terme. Aucun pouvoir n'est resté indéfiniment en place. Aucun empire n'a pu résister éternellement. Tel est forcément le cas de l'empire de la violence. Tôt ou tard, celui-ci sera démantelé et ne constituera plus notre pain quotidien.
Face à tant de souffrances, nous pouvons commencer par condamner sans réserve les massacres, par dénoncer la violence aveugle dont sont victimes les peuples du Moyen-Orient.
Personnellement, je me sens tel un vase qui déborde d'indignation, mais aussi de persévérance dans le chemin de la résistance, du dialogue et de la convivialité. Il est grand temps de chercher véritablement une - ou des - issue -es aux tensions, conflits et guerres qui sévissent dans cette région du monde.
Pour cela, nous ne pouvons attendre que les 'leaders' fassent le pas car ils ne le feront jamais puisqu'ils ne travaillent que pour leurs intérêts personnels. Il est urgent que nous nous responsabilisons (Empowerment), que nous cessons - du moins la plupart d'entre nous - d'être des spectateurs de la violence, entraînés par le cortège funèbre, attendant dans la pénombre de devenir les prochains martyrs. Il est grand temps que nous réaffirmons notre volonté d'appuyer et de soutenir toute initiative qui pourrait mettre un terme aux actes de violence et résoudre de manière non-violente les conflits.
Commençons par dire 'Non' à la guerre et à toute forme de violence, 'Non' à ce pain quotidien. Il s'agit d'un premier pas à effectuer pour briser le cercle de la violence - tant la violence 'au grand jour' que la violence 'latente' . En fait, il s'agit d'un premier pas - et je dis bien 'premier pas' car il ne suffit pas de dénoncer et d'arrêter la violence mais surtout d'oeuvrer pour construire la paix -pour cultiver notre dynamisme ou notre mobilité car la stagnation est plus que nuisible puisqu'elle préserve le statut quo. Franchissons les frontières. Les artistes l'ont toujours fait. Ils ont constamment outrepassé les zones contestées et les interdits. Devenons 'l'homme nomade' décrit par Jacques Attali ('Errer humanum est' en quelque sorte). D'ailleurs, l'être humain a pu se développer lorsqu'il se déplaçait - et là je ne fais pas seulement allusion à un déplacement spatial et temporel, mais aussi psychologique, émotionnel, idéologique, identitaire, etc. Selon Jacques Attali, l'être humain est nomade depuis ses origines - celles que l'on connaît -; il n'a été que très brièvement sédentaire. "C'est en tant que nomade qu'il a inventé les éléments clés de toutes les civilisations : le feu, les langues, les religions, l'équitation, l'agriculture, l'élevage, la métallurgie, la navigation, la roue, la démocratie, le marché, la musique, les arts, ne laissant aux sédentaires que l'invention des forteresses, de l'Etat et de l'impôt. Loin d'avoir été des Barbares venus détruire des civilisations existantes, les hommes du voyage furent les véritables forces d'innovation et de création à la source de tous les empires, de la Chine à Rome, de l'Egypte à l'empire américain d'aujourd'hui. Quand elles se ferment aux nomades, aux itinérants, aux étrangers, aux mouvements de toutes sortes, les sociétés déclinent et périclitent. Aujourd'hui, disparaissent les derniers peuples nomades sous les coups de la " globalisation " ; s'ouvrent, avec les nouvelles technologies du voyage, réel et/ou virtuel, des perspectives radicalement neuves pour l'humanité ; s'achève l'hégémonie du dernier empire sédentaire, les Etats-Unis, et commence une formidable lutte entre les trois forces nomades qui aspirent à le remplacer - le marché, la démocratie, la foi -, éclairant d'un jour inédit les enjeux éthiques, culturels, militaires et politiques de notre temps".
Devenons un nouveau genre de nomades: ceux qui créent des espaces de paix et de convivialité!