LE MIRACLE TARDE A POINTER SON DOIGT !
27 juillet 2006
Salutations à tous et toutes aujourd’hui, du haut de la montagne libanaise. Il est 18h. La conference de Rome a jeté les bases d’une solution dite ‘globale’ mais a buté sur le cessez-le-feu.
Voici le texte intégral de la déclaration finale, adoptée hier par les 15 pays et trois organisations internationales qui y ont pris part :
Voici le texte intégral de la déclaration finale, adoptée hier par les 15 pays et trois organisations internationales qui y ont pris part :
« Les représentants de l’Italie, des États-Unis, des Nations unies, du Canada, de Chypre, de l’Égypte, de la France, de l’Allemagne, de la Grèce, de la Jordanie, de la Russie, de l’Arabie saoudite, de l’Espagne, de la Turquie, du Royaume-Uni, de l’Union européenne (haut représentant/présidence finlandaise/commission) et de la Banque mondiale ont rencontré aujourd’hui des représentants du Liban.
« En s’appuyant sur la réunion ministérielle du groupe de contact sur le Liban qui s’est tenue à New York le 19 septembre 2005, le groupe de contact sur le Liban et d’autres pays concernés par le sort du Liban se sont rencontrés aujourd’hui pour exprimer la profonde préoccupation de la communauté internationale concernant la situation au Liban et la violence au Proche-Orient, pour mettre en place une aide humanitaire urgente et importante, et pour discuter des mesures concrètes qui permettraient à un Liban libre, indépendant et démocratique d’assurer le contrôle effectif de l’ensemble de son territoire.
« Le groupe de contact sur le Liban et les autres participants à la conférence de Rome se sont engagés à aider le gouvernement libanais à faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires qu’il affronte.« Les participants ont fait état de leur détermination commune à travailler en accord avec la communauté internationale pour assurer une aide humanitaire au peuple libanais et ont exprimé leur profonde préoccupation à la suite des pertes humaines et des souffrances, de la destruction des infrastructures civiles et du nombre croissant de personnes déplacées.
« Tout en appelant Israël à exercer la plus grande retenue, les participants ont salué l’annonce faite par Israël (d’autoriser) des couloirs humanitaires au Liban, y compris les vols humanitaires à l’Aéroport international de Beyrouth et à l’intérieur du Liban, permettant une livraison rapide de l’aide, et ont appelé à leur instauration immédiate.
« Les participants à la conférence de Rome ont exprimé leur détermination à travailler immédiatement pour parvenir de toute urgence à un cessez-le-feu qui mettrait un terme à la violence et aux hostilités en cours. Ce cessez-le-feu doit être durable, permanent et complet.« La conférence de Rome a affirmé que la condition principale pour une sécurité durable au Liban est la pleine capacité du gouvernement à assurer son autorité sur l’ensemble de son territoire.
« Les participants estiment que le cadre des décisions internationales, y compris la déclaration du G8 du 16 juillet, les résolutions 425, 1559 et 1680 du Conseil de sécurité de l’ONU, l’accord national libanais de réconciliation contenu dans les accords de Taëf et l’armistice de 1949, représentent les principes qui gouvernement les efforts et la responsabilité de la communauté internationale dans son aide au gouvernement et au peuple du Liban.
« Les participants ont invité à une pleine application de ces importantes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et des accords de Taëf qui permettent le déploiement des forces armées libanaises dans toutes les régions du pays et le désarmement des milices.
« Une force internationale au Liban devrait être autorisée de manière urgente, sous mandat de l’ONU, à soutenir les forces armées libanaises dans la création d’un environnement sûr.
« La conférence de Rome a offert son soutien à la relance et à la reconstruction du Liban. Les participants sont convenus aujourd’hui d’une conférence internationale des donateurs pour aider à la relance de l’économie libanaise et ont invité à assurer une aide à la reconstruction au gouvernement libanais, avec un accent particulier sur la partie sud du pays.
« La nécessité d’une rencontre avec les pays partenaires afin de discuter une approche commune à l’aide sécuritaire aux forces armées et de sécurité libanaises a été largement soutenue.
« Les participants sont convenus qu’une solution durable au Proche-Orient doit être régionale. Ils ont exprimé leur plein engagement envers le peuple du Liban, d’Israël et dans toute la région à œuvrer immédiatement avec la communauté internationale, avec pour objectif une paix complète durable. »
Bien sûr, personne ne s’attendait à un miracle... On savait que la conférence n'allait pas pouvoir aboutir à l'arrêt du carnage.
Bien sûr, personne ne s’attendait à un miracle... On savait que la conférence n'allait pas pouvoir aboutir à l'arrêt du carnage.
Et la guerre continue…
Pour employer un terme 'clean' de Issa Ghoraieb, journaliste à l'Orient-le-Jour, il s’agit d’une guerre « asymétrique » parce qu’elle met aux prises la plus sophistiquée des armées de la région (l'armée israélienne) et une « guérilla » capable néanmoins de lui en remontrer ; et parce qu’il y a une inégalité flagrante en termes de morts, de destructions d’agglomérations entières et d’infrastructures vitales, d’exodes de populations etc. Selon Ghoraieb: « Cette singulière asymétrie est tout aussi flagrante dans la gestion, essentiellement américaine, de la crise. C’est à deux vitesses fort différentes en effet que se meuvent les États-Unis pour administrer au malade, au grand blessé libanais, un remède de cheval sans pour autant le tuer. Ainsi, Washington traîne ostensiblement les pieds pour ce qui est d’un arrêt des combats ; il attend qu’aient suffisamment mûri les fruits – rouge sang – de la guerre, il octroie délai sur délai à la machine de guerre israélienne pour lui permettre de marquer des points décisifs. Et dans le même temps, l’Amérique vole à la vitesse grand V au secours de l’État libanais ; elle réunit à son chevet pays amis et donateurs ; elle œuvre d’arrache-pied à une vaste action internationale visant à remettre en selle un gouvernement dont la simple survie est devenue capitale pour ce projet de Moyen-Orient nouveau qui revient telle une litanie dans les déclarations de Condoleezza Rice, vedette de ces assises romaines. Candide Condie pourtant, qui, au milieu d’un tel remue-ménage, invite sans sourire l’Iran et la Syrie, partenaires à peine dormants du Hezbollah, à faire un choix sur leur rôle dans cette partie du monde : comme si ce choix n’était pas déjà fait, avec cette première guerre échappant à l’appellation d’arabo-israélienne ! » (OJ, 27 juillet 2006)
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Le président du Rassemblement des industriels de la Békaa, Mohieddine Nakhlaoui, a déclaré que plus de 10 000 ouvriers se sont arrêtés de travailler en raison de la guerre et près de 3 500 d’entre eux sont au chômage du fait de la destruction des usines où ils étaient employés. Ça chiffre pour une population totale de près de 3 millions. Par ailleurs, le président de l’Association des industriels de l’agroalimentaire, Georges Nasraoui, a indiqué que les usines n’avaient pas de stocks suffisants de matières premières et de combustibles, ce qui ajoute aux difficultés de la production. Le secteur agricole a essuyé des pertes estimées à des dizaines de millions de dollars, selon un communiqué du syndicat. Les problèmes du secteur se résument ainsi par : la suspension totale des exportations ; l’incapacité de récolter en raison du manque de main-d’œuvre ; les coupures d’électricité ainsi que le manque de carburants ; la sécheresse qui menace les cultures du fait de la destruction des canaux d’irrigation au Sud, etc.
La situation paraissait désespérée mercredi dans la bourgade frontalière de Rmeich, où sont bloqués 25 000 réfugiés libanais et dont le maire a réclamé d’urgence des vivres et des médicaments.« Nous avons un besoin urgent d’eau, de farine et de médicaments », a déclaré à l’AFP Khalil al-Hajj, maire de cette localité isolée depuis 12 jours en raison des bombardements israéliens.Les habitants de plusieurs villages ont trouvé refuge à Rmeich, village chrétien proche de la ville de Bint Jbeil, place forte du Hezbollah chiite, où les combats avec l’armée israélienne font rage. La localité, qui compte 8 000 habitants en temps normal, s’est gonflée au fil des jours jusqu’à compter quelque 25 000 civils musulmans et chrétiens. La bourgade est privée d’eau potable et les gens boivent l’eau d’un bassin, également utilisée pour les biberons des enfants. Les gens paraissent atteints de la gale, a constaté l’AFP. (OJ, 27 juillet 2006)
La situation paraissait désespérée mercredi dans la bourgade frontalière de Rmeich, où sont bloqués 25 000 réfugiés libanais et dont le maire a réclamé d’urgence des vivres et des médicaments.« Nous avons un besoin urgent d’eau, de farine et de médicaments », a déclaré à l’AFP Khalil al-Hajj, maire de cette localité isolée depuis 12 jours en raison des bombardements israéliens.Les habitants de plusieurs villages ont trouvé refuge à Rmeich, village chrétien proche de la ville de Bint Jbeil, place forte du Hezbollah chiite, où les combats avec l’armée israélienne font rage. La localité, qui compte 8 000 habitants en temps normal, s’est gonflée au fil des jours jusqu’à compter quelque 25 000 civils musulmans et chrétiens. La bourgade est privée d’eau potable et les gens boivent l’eau d’un bassin, également utilisée pour les biberons des enfants. Les gens paraissent atteints de la gale, a constaté l’AFP. (OJ, 27 juillet 2006)
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La catastrophe écologique qu’est la marée noire tout au long de la côte libanaise, qui vient s’ajouter à l’incroyable brutalité de l’offensive israélienne contre le Liban depuis le 12 juillet dont elle est une résultante directe, continue de sévir en raison des conditions de sécurité en pleine dégradation. De Damour jusqu’à Chekka, sur une longueur de 70 à 80 kilomètres, des plages sont affectées par ce fléau noir, qui colle sur le sable et sur les cailloux, sentant fort le pétrole. Pour retirer les 10 000 tonnes de fuel de l’eau (un chiffre qui risque d’être revu à la hausse), il faudrait, selon les premières estimations, que le Liban débourse de 10 à 30 millions d’euros.Le ministère de l’Environnement a commencé ses contacts dès les premiers jours, notamment avec l’ONU et avec le Koweït, qui possède une très vaste expérience dans le traitement des marées noires depuis la catastrophe écologique de la guerre du Golfe, et qui a promis d’aider le Liban à faire face à cette épreuve d’envergure (voir L’Orient-Le Jour du 22 juillet). Depuis, le Koweït a effectivement envoyé des équipements, mais qui restent malheureusement toujours bloqués en Syrie, comme nous l’a confirmé hier Ghada Mitri, du ministère de l’Environnement. Il s’agit de barres flottantes, qui serviraient à isoler la nappe pour l’empêcher de s’étendre, ainsi que des tissus absorbants pour retirer le fuel-oil de l’eau et des dispersants chimiques, utilisés aux endroits où la nappe est très compacte.D’après les premières informations détenues par le ministère, Mme Mitri nous indique que la principale source des fuites semble être la centrale électrique de Jiyeh, dont les réservoirs de fuel ont été atteints par l’aviation israélienne. « Il y a actuellement 10 000 tonnes de fuel dans l’eau, et nous craignons que 15 000 tonnes ne s’y déversent bientôt d’un autre réservoir, dit-elle. La centrale continue de brûler et pourrait rester en feu durant des mois. Le directeur général du ministère de l’Environnement, Berge Hatjian, s’est réuni avec des représentants de l’Électricité du Liban et de la Défense civile pour tenter d’éviter la catastrophe en utilisant de la mousse pour éteindre l’incendie. La mousse pourra nous être fournie par le Koweït ou d’autres pays environnants. »Pour mieux recenser les dégâts, des sociétés privées ont déjà été envoyées par le ministère en deux points du littoral, à Beyrouth et à Chekka, pour effectuer de premiers travaux de nettoyage. « Nous ne savons pas encore combien coûtera l’opération de nettoyage, mais de premières estimations parlent de 10 à 30 millions d’euros », souligne Mme Mitri. Interrogée sur la faune marine, elle explique que « les poissons qui entrent directement en contact avec la nappe de pétrole ne survivent pas, alors que les autres, tout en restant en vie, peuvent cumuler dans leurs corps des résidus de produits pétroliers ». Elle ajoute que le ministère ne possède pas encore des informations très précises sur les dégâts au niveau de la faune marine, mais qu’il conseille pour le moment d’éviter la pêche et la consommation de poissons locaux.Pour ce qui est des risques sur la santé, Mme Mitri rappelle également que la baignade reste déconseillée, vu les problèmes dermatologiques ou même respiratoires (dus à l’odeur se dégageant de la mer polluée) qui peuvent survenir. Sur ce plan, le Pr Roland Tomb, président de la Société libanaise de dermatologie, confirme que les baigneurs risquent de connaître des irritations causées par le contact avec les dérivés pétroliers. Il explique néanmoins que le risque diminue à mesure que la nappe se fait moins compacte.Des espèces déciméesÉcologiste et habitant de Saïda, Mohammad Sariji, président du syndicat des plongeurs professionnels, estime qu’il s’agit là d’une catastrophe écologique majeure, et qu’elle ne pourrait être qu’aggravée par le retard du traitement dû à la guerre. « La nappe flotte à la surface, elle n’affecte pas directement le fond de l’eau, explique-t-il. Mais, du fait même, elle bloque les rayons du soleil et les empêche d’entrer sous l’eau, ce qui va porter préjudice aux créatures marines, notamment celles qui sont à la base de la chaîne alimentaire. »M. Sariji, qui a été jusqu’à Jiyeh malgré l’insécurité pour prendre des photos de la fuite de pétrole due au bombardement de la centrale électrique côtière, raconte que le spectacle est « effroyable ». « Je ne croyais pas que je vivrais pour voir une telle catastrophe, dit-il. La nappe est profonde de 10 à 15 centimètres à certains endroits. »L’écologiste rappelle que la première conséquence dramatique de cette marée noire sera l’extinction des bébés tortues, qui attendent cette saison pour éclore sur les plages de sable, à Tyr, à Beyrouth et ailleurs. L’effet sera sans doute considérable sur d’autres espèces également. (OJ, 27 juillet 2006)
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Autre nouvelle ‘réconfortante’ :
“La ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, a dit hier qu’elle protesterait auprès des États-Unis s’il s’avérait, comme l’a écrit la presse, que deux avions américains transportant des missiles en Israël ont fait escale ce week-end à l’aéroport écossais de Prestwick. « Nous examinons encore ce qui s’est passé mais j’ai déjà fait savoir aux États-Unis que nous n’étions pas contents », a déclaré Mme Beckett à la chaîne de télévision Channel 4, précisant qu’elle adresserait à Washington « une protestation officielle » si les faits se confirmaient.Selon la presse britannique, deux avions-cargos A310 chargés de bombes GBU28 guidées par laser ont atterri ce week-end à l’aéroport de Prestwick pour ravitailler et permettre aux membres d’équipage de se reposer, après avoir traversé l’Atlantique.Selon Amnesty International, l’aéroport de Prestwick figure par ailleurs parmi les escales des « vols secrets » de la CIA, chargés du transfèrement illégal des prisonniers accusés de terrorisme » (OJ, 27 juillet 2006)
La catastrophe écologique qu’est la marée noire tout au long de la côte libanaise, qui vient s’ajouter à l’incroyable brutalité de l’offensive israélienne contre le Liban depuis le 12 juillet dont elle est une résultante directe, continue de sévir en raison des conditions de sécurité en pleine dégradation. De Damour jusqu’à Chekka, sur une longueur de 70 à 80 kilomètres, des plages sont affectées par ce fléau noir, qui colle sur le sable et sur les cailloux, sentant fort le pétrole. Pour retirer les 10 000 tonnes de fuel de l’eau (un chiffre qui risque d’être revu à la hausse), il faudrait, selon les premières estimations, que le Liban débourse de 10 à 30 millions d’euros.Le ministère de l’Environnement a commencé ses contacts dès les premiers jours, notamment avec l’ONU et avec le Koweït, qui possède une très vaste expérience dans le traitement des marées noires depuis la catastrophe écologique de la guerre du Golfe, et qui a promis d’aider le Liban à faire face à cette épreuve d’envergure (voir L’Orient-Le Jour du 22 juillet). Depuis, le Koweït a effectivement envoyé des équipements, mais qui restent malheureusement toujours bloqués en Syrie, comme nous l’a confirmé hier Ghada Mitri, du ministère de l’Environnement. Il s’agit de barres flottantes, qui serviraient à isoler la nappe pour l’empêcher de s’étendre, ainsi que des tissus absorbants pour retirer le fuel-oil de l’eau et des dispersants chimiques, utilisés aux endroits où la nappe est très compacte.D’après les premières informations détenues par le ministère, Mme Mitri nous indique que la principale source des fuites semble être la centrale électrique de Jiyeh, dont les réservoirs de fuel ont été atteints par l’aviation israélienne. « Il y a actuellement 10 000 tonnes de fuel dans l’eau, et nous craignons que 15 000 tonnes ne s’y déversent bientôt d’un autre réservoir, dit-elle. La centrale continue de brûler et pourrait rester en feu durant des mois. Le directeur général du ministère de l’Environnement, Berge Hatjian, s’est réuni avec des représentants de l’Électricité du Liban et de la Défense civile pour tenter d’éviter la catastrophe en utilisant de la mousse pour éteindre l’incendie. La mousse pourra nous être fournie par le Koweït ou d’autres pays environnants. »Pour mieux recenser les dégâts, des sociétés privées ont déjà été envoyées par le ministère en deux points du littoral, à Beyrouth et à Chekka, pour effectuer de premiers travaux de nettoyage. « Nous ne savons pas encore combien coûtera l’opération de nettoyage, mais de premières estimations parlent de 10 à 30 millions d’euros », souligne Mme Mitri. Interrogée sur la faune marine, elle explique que « les poissons qui entrent directement en contact avec la nappe de pétrole ne survivent pas, alors que les autres, tout en restant en vie, peuvent cumuler dans leurs corps des résidus de produits pétroliers ». Elle ajoute que le ministère ne possède pas encore des informations très précises sur les dégâts au niveau de la faune marine, mais qu’il conseille pour le moment d’éviter la pêche et la consommation de poissons locaux.Pour ce qui est des risques sur la santé, Mme Mitri rappelle également que la baignade reste déconseillée, vu les problèmes dermatologiques ou même respiratoires (dus à l’odeur se dégageant de la mer polluée) qui peuvent survenir. Sur ce plan, le Pr Roland Tomb, président de la Société libanaise de dermatologie, confirme que les baigneurs risquent de connaître des irritations causées par le contact avec les dérivés pétroliers. Il explique néanmoins que le risque diminue à mesure que la nappe se fait moins compacte.Des espèces déciméesÉcologiste et habitant de Saïda, Mohammad Sariji, président du syndicat des plongeurs professionnels, estime qu’il s’agit là d’une catastrophe écologique majeure, et qu’elle ne pourrait être qu’aggravée par le retard du traitement dû à la guerre. « La nappe flotte à la surface, elle n’affecte pas directement le fond de l’eau, explique-t-il. Mais, du fait même, elle bloque les rayons du soleil et les empêche d’entrer sous l’eau, ce qui va porter préjudice aux créatures marines, notamment celles qui sont à la base de la chaîne alimentaire. »M. Sariji, qui a été jusqu’à Jiyeh malgré l’insécurité pour prendre des photos de la fuite de pétrole due au bombardement de la centrale électrique côtière, raconte que le spectacle est « effroyable ». « Je ne croyais pas que je vivrais pour voir une telle catastrophe, dit-il. La nappe est profonde de 10 à 15 centimètres à certains endroits. »L’écologiste rappelle que la première conséquence dramatique de cette marée noire sera l’extinction des bébés tortues, qui attendent cette saison pour éclore sur les plages de sable, à Tyr, à Beyrouth et ailleurs. L’effet sera sans doute considérable sur d’autres espèces également. (OJ, 27 juillet 2006)
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Autre nouvelle ‘réconfortante’ :
“La ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, a dit hier qu’elle protesterait auprès des États-Unis s’il s’avérait, comme l’a écrit la presse, que deux avions américains transportant des missiles en Israël ont fait escale ce week-end à l’aéroport écossais de Prestwick. « Nous examinons encore ce qui s’est passé mais j’ai déjà fait savoir aux États-Unis que nous n’étions pas contents », a déclaré Mme Beckett à la chaîne de télévision Channel 4, précisant qu’elle adresserait à Washington « une protestation officielle » si les faits se confirmaient.Selon la presse britannique, deux avions-cargos A310 chargés de bombes GBU28 guidées par laser ont atterri ce week-end à l’aéroport de Prestwick pour ravitailler et permettre aux membres d’équipage de se reposer, après avoir traversé l’Atlantique.Selon Amnesty International, l’aéroport de Prestwick figure par ailleurs parmi les escales des « vols secrets » de la CIA, chargés du transfèrement illégal des prisonniers accusés de terrorisme » (OJ, 27 juillet 2006)
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Des étrangers restent au Liban, malgré la guerre:
Tandis que des milliers d’étrangers continuent de fuir le Liban, certains ont décidé d’y rester. Quelques-uns ont même fait le choix d’y retourner, selon un reportage de Reuters. « J’étais en vacances en France quand le conflit s’est déclenché. J’ai rejoint la Syrie en avion, via la Jordanie, et suis arrivé en taxi à Beyrouth », raconte Bernard Hillenkamp, un Allemand travaillant au Liban. « Cela fait huit ans que je vis ici et je me sentais obligé de revenir. Ma femme est ici (...) Je travaille auprès d’une organisation qui défend les droits des enfants et j’ai senti que je me devais d’être là en temps de guerre. C’est mon choix », a-t-il ajouté.Au moins 40 000 ressortissants étrangers ont évacué le Liban depuis le début de l’offensive israélienne. Mais certains, qui vivent au Liban depuis des années, ont refusé de partir, par défi, par amour ou par passion pour leur travail. « La principale raison, c’est que je suis amoureux d’une femme ici et je ne partirai pas sans elle. C’est également le lieu de mon travail (...). C’est devenu mon second chez-moi et c’est l’une des raisons pour lesquelles je ne fuirai pas en ces temps difficiles », confie Ralph Bodenstein, un historien allemand, habitant à Beyrouth depuis 2002.« Rester est une forme de résistance »Pour d’autres, rester dans la capitale libanaise s’apparente à une forme de défi. « Je m’y rends pour effectuer des recherches, et je ne veux rien changer malgré la terreur causée par Israël », assure John Chalcraft, conférencier britannique dans une université, qui avait prévu de se rendre au Liban en août.Aurore Pastre, professeur de littérature, a organisé une marche rassemblant les étrangers restés dans Beyrouth, pour appeler à la fin des combats. « Je suis restée parce que je suis contre la guerre. Elle m’a semblé très agressive et injuste, et c’est une forme de résistance », explique cette Française, qui a vécu au Liban durant un an. « Beaucoup de Libanais craignent que la situation empire une fois que les étrangers seront partis. C’est donc difficile de laisser des amis », poursuit-elle.Mais, si la plupart de ces étrangers n’ont pas hésité à rester, c’est aussi parce qu’ils se savent a priori épargnés par l’offensive de l’armée israélienne (OJ, 27 juillet 2006)
Des étrangers restent au Liban, malgré la guerre:
Tandis que des milliers d’étrangers continuent de fuir le Liban, certains ont décidé d’y rester. Quelques-uns ont même fait le choix d’y retourner, selon un reportage de Reuters. « J’étais en vacances en France quand le conflit s’est déclenché. J’ai rejoint la Syrie en avion, via la Jordanie, et suis arrivé en taxi à Beyrouth », raconte Bernard Hillenkamp, un Allemand travaillant au Liban. « Cela fait huit ans que je vis ici et je me sentais obligé de revenir. Ma femme est ici (...) Je travaille auprès d’une organisation qui défend les droits des enfants et j’ai senti que je me devais d’être là en temps de guerre. C’est mon choix », a-t-il ajouté.Au moins 40 000 ressortissants étrangers ont évacué le Liban depuis le début de l’offensive israélienne. Mais certains, qui vivent au Liban depuis des années, ont refusé de partir, par défi, par amour ou par passion pour leur travail. « La principale raison, c’est que je suis amoureux d’une femme ici et je ne partirai pas sans elle. C’est également le lieu de mon travail (...). C’est devenu mon second chez-moi et c’est l’une des raisons pour lesquelles je ne fuirai pas en ces temps difficiles », confie Ralph Bodenstein, un historien allemand, habitant à Beyrouth depuis 2002.« Rester est une forme de résistance »Pour d’autres, rester dans la capitale libanaise s’apparente à une forme de défi. « Je m’y rends pour effectuer des recherches, et je ne veux rien changer malgré la terreur causée par Israël », assure John Chalcraft, conférencier britannique dans une université, qui avait prévu de se rendre au Liban en août.Aurore Pastre, professeur de littérature, a organisé une marche rassemblant les étrangers restés dans Beyrouth, pour appeler à la fin des combats. « Je suis restée parce que je suis contre la guerre. Elle m’a semblé très agressive et injuste, et c’est une forme de résistance », explique cette Française, qui a vécu au Liban durant un an. « Beaucoup de Libanais craignent que la situation empire une fois que les étrangers seront partis. C’est donc difficile de laisser des amis », poursuit-elle.Mais, si la plupart de ces étrangers n’ont pas hésité à rester, c’est aussi parce qu’ils se savent a priori épargnés par l’offensive de l’armée israélienne (OJ, 27 juillet 2006)
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Réduits au chômage, de nombreux Libanais se reconvertissent dans des métiers de fortune:
Un thermos dans une main et des gobelets dans l’autre, Mohammad se faufile entre les voitures bloquées à la frontière entre le Liban et la Syrie. « J’étais magasinier dans une usine de textile qui a fermé. Il a donc bien fallu que je trouve un autre moyen d’existence. Cela fait quatre jours que j’ai changé de métier », explique Mohammad Hammoud, 16 ans, au correspondant de l’AFP, en versant du café chaud aux centaines de voyageurs qui attendent au poste-frontière de Masnaa de pouvoir sortir du pays.Les trois quarts de la population active du Liban sont au chômage depuis le début des bombardements israéliens, il y a deux semaines, selon les chiffres officiels. Et beaucoup sont à la recherche de moyens de subsistance.Le père de Mohammad lui aussi ne travaille plus. L’usine de verre qui l’employait à Taanayel, dans la Békaa, a été bombardée. Et ils sont près de 100 000 ouvriers dans le secteur industriel à se retrouver sans emploi, selon l’Association des industriels, et probablement sans salaire. C’est la mère de Mohammad qui prépare le café qu’il vient vendre au poste.« J’arrive à me faire entre 5 000 et 7 000 livres (entre 3 et 5 dollars) par jour, explique-t-il, ce qui permet au moins d’acheter deux kilos de pain à 3 000 livres, pour tenir, avec quelques olives et du fromage. » Ce n’est certes pas grand-chose. Mais il ne gagnait pas beaucoup plus avant : 150 dollars par mois. Pour Ahmad Qassem, ce n’est pas le luxe non plus. Vendeur de vêtements à Saouré, village tout proche, il est devenu changeur. « Quand je change 100 dollars en livres syriennes, j’en gagne un », affirme-t-il. « Évidemment, certains voyageurs ne savent pas bien compter, alors parfois j’arrive à gonfler les taux et gagner un peu plus », dit-il malicieusement. Et puis, pour ne pas laisser son jeune frère de 12 ans oisif à la maison, il l’a emmené avec lui pour l’initier. « Un enfant, parfois ça attendrit le chaland », commente-t-il.Avec eux, une poignée de changeurs proposent leurs services aux quelques voitures et bus arrêtés. L’un d’eux, Halim, 30 ans, moyennant 20 dollars par jour, a loué sa maison à une famille de Baalbeck.Ahmad rêve de balayer toutes les difficultés du quotidien. « J’en ai marre de cette situation. Moi aussi je veux partir, je veux voyager à l’étranger pour travailler », dit ce jeune homme de 25 ans en regardant la voiture d’une famille en partance pour la Jordanie.« Si les frontières s’ouvrent, je suis prêt à immigrer vers n’importe quel pays d’Europe ou d’Amérique », dit-il. Un rêve qui a peu de chance de se réaliser car la plupart des pays industrialisés ferment leurs portes aux nouveaux immigrants (OJ, 27 juillet 2006)
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Dear dear friends
Réduits au chômage, de nombreux Libanais se reconvertissent dans des métiers de fortune:
Un thermos dans une main et des gobelets dans l’autre, Mohammad se faufile entre les voitures bloquées à la frontière entre le Liban et la Syrie. « J’étais magasinier dans une usine de textile qui a fermé. Il a donc bien fallu que je trouve un autre moyen d’existence. Cela fait quatre jours que j’ai changé de métier », explique Mohammad Hammoud, 16 ans, au correspondant de l’AFP, en versant du café chaud aux centaines de voyageurs qui attendent au poste-frontière de Masnaa de pouvoir sortir du pays.Les trois quarts de la population active du Liban sont au chômage depuis le début des bombardements israéliens, il y a deux semaines, selon les chiffres officiels. Et beaucoup sont à la recherche de moyens de subsistance.Le père de Mohammad lui aussi ne travaille plus. L’usine de verre qui l’employait à Taanayel, dans la Békaa, a été bombardée. Et ils sont près de 100 000 ouvriers dans le secteur industriel à se retrouver sans emploi, selon l’Association des industriels, et probablement sans salaire. C’est la mère de Mohammad qui prépare le café qu’il vient vendre au poste.« J’arrive à me faire entre 5 000 et 7 000 livres (entre 3 et 5 dollars) par jour, explique-t-il, ce qui permet au moins d’acheter deux kilos de pain à 3 000 livres, pour tenir, avec quelques olives et du fromage. » Ce n’est certes pas grand-chose. Mais il ne gagnait pas beaucoup plus avant : 150 dollars par mois. Pour Ahmad Qassem, ce n’est pas le luxe non plus. Vendeur de vêtements à Saouré, village tout proche, il est devenu changeur. « Quand je change 100 dollars en livres syriennes, j’en gagne un », affirme-t-il. « Évidemment, certains voyageurs ne savent pas bien compter, alors parfois j’arrive à gonfler les taux et gagner un peu plus », dit-il malicieusement. Et puis, pour ne pas laisser son jeune frère de 12 ans oisif à la maison, il l’a emmené avec lui pour l’initier. « Un enfant, parfois ça attendrit le chaland », commente-t-il.Avec eux, une poignée de changeurs proposent leurs services aux quelques voitures et bus arrêtés. L’un d’eux, Halim, 30 ans, moyennant 20 dollars par jour, a loué sa maison à une famille de Baalbeck.Ahmad rêve de balayer toutes les difficultés du quotidien. « J’en ai marre de cette situation. Moi aussi je veux partir, je veux voyager à l’étranger pour travailler », dit ce jeune homme de 25 ans en regardant la voiture d’une famille en partance pour la Jordanie.« Si les frontières s’ouvrent, je suis prêt à immigrer vers n’importe quel pays d’Europe ou d’Amérique », dit-il. Un rêve qui a peu de chance de se réaliser car la plupart des pays industrialisés ferment leurs portes aux nouveaux immigrants (OJ, 27 juillet 2006)
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Dear dear friends
And dear Lebanese friends, who are now refugees on their own land, or in the Diaspora.
I thought of sending a common message to all of the dear friends with whom I’ve been exchanging messages since the beginning of the war on Lebanon. I mentioned your current locations or your countries of origin. It is my way to try making the idea of possible international and inter-confessional understanding more concrete.
I was overwhelmed and humbled by each and every one of your good wishes, prayers and efforts for the sake of Lebanon, who has been under siege for two weeks now.
It is quiet strange to be using the word “under siege” during the present century.
A few years ago, I went through a medical procedure to get rid of my eye glasses. Today, after a quick visit to Beirut, I wished I was born blind to prevent seeing the horrible destruction and the amount of anger and hatred dominating the atmosphere.
Lebanon is mourning his dead.
Lebanon is looking at his new achievements destroyed and is wondering whether, on earth, a similar injustice can currently be found.
Lebanon feels wounded and insulted in the deepest of his people’s heart: nations are sending us “donations” and forgot about our natural right to live prosperous and in peace.
During the worst years of hunger in the First and Second world wars, many Lebanese preferred dying rather than begging for food or donations. That’s a historical phenomenal fact.
People may call it “arrogance”, but we call it: attachment to a Divine Law about the preference and predominance of Human Dignity over any plan, no matter how international it can be.
People are angry for being forced to go through all this. Their efforts of reconstruction and modernization deserved to be acknowledged better.
Now it is too late to turn back the clock.
The aftermath will show horrible facts; a healthy world conscience will have to face them either by repentance or by denial.
Israel, by trying to get rid of some Hizbollah fighters, have guaranteed itself a united nation of people who, despite their different points of view about the best mode of resistance, all strongly agree that Israel can never become a friendly country.
Israel! We all despise you, in different ways. We all will keep resisting you, no matter where your selfishness throws us.
I’m personally a keen follower of the news concerning Lebanon nowadays, worldwide.
Between the two extremes of lies of the Israeli and the Hizbollah TV stations, there is a wide range of contradictory analysis. I understand all and am able to tolerate most of them.
The subjects are the same: the number of dead, the amount of destruction and the reasons behind this illogical war.
But here are 3 examples I’m sure will open wide some more eyes, on the nature of this war: (those example are 0.000000000001% of the facts. I just want this e-mail to be express full and as short as can be)
1- Israel proclaims that all factories bombed contain weapon.
The “Liban Lait” factory was bombed 5 days ago.
This factory is owned by a Christian deputy who is known for his
Anti-Hizbollah policy.
The factory is located in the Bekaa Plains. Absolutely nothing surrounds it.
But it provided milk and dairy products to UNIFEL. Israeli factories could do so, but were not chosen by UNIFEL to do so!
2- The “MaLiban” factory was bombed 4 days ago. Just to be short: it is a factory producing building material. It was chosen between many Middle East similar factories to provide Iraq with those materials. Israeli factories were excluded as a result of the “Appel D’offre”. (=The best price offered for the same quality of goods)
3- The highest and strongest bridge of the Middle East: The “Mdeirej Bridge” linking Beirut to the Békaa was built during 4 years of time, and took us a few hundred millions of dollars. It saved us 35 minutes of our way to Beirut.
Proclaiming that it can be used to transport weapon to Hizbollah, Israel bombed it and made it absolutely impossible to use, even by walking. But that was not enough to ease Israel’s hatred and jealousy. They kept bombing it daily until, on the 9th day, IT FELL!!!!!!!!!!!!
I leave the comments to your balanced analysis.
Some thoughts
-Will this atrocity be the reason of dissolution of the UN, just like unbalanced treatment of world injustices lead to the end of the Nations League after the First World War? Or will it be another chain towards the total loss of balanced thinking and consciences… and then, God help the world!
- One of our MRA friends (Ali Bzih) lost 11 of his family members due to the bombing on Tyr (the city which Jesus visited). Two of our friends (Ali Bzih and Ali Zaarour) lost both their homes in the South and in Beirut. What do normal people feel when the loose one family member, or one simple object? Why don’t people know that we feel the same?
- Yesterday I was watching “i.robot”. Will Smith who was totally against the creation of robots asked “why do you give them human faces? It makes killing them a lot harder”….
Friends, did you notice that TVs never show you dead Lebanese wearing suits? They always show you people dressed in a way westerns cannot sympathize with.
- Another development of the previous thought: all people who visited the Middle East, noticed fast the harmony between Arab and European cultures in Lebanon and witnessed the comfort it affords as a unique country in the region.
- Last year, the Hizbollah hit North Israel with a rocket. Ariel Sharon who was finally aware that the Lebanese Government is unable to control Hizbollah, bombed Syria for the first time. Then, the border between Lebanon and Israel stood calm for 9 consecutive months! But what do we say now? Wake up beast to scare the other beast?
Thank you for your patience!
Wadiaa Khoury (Lebanon)
I thought of sending a common message to all of the dear friends with whom I’ve been exchanging messages since the beginning of the war on Lebanon. I mentioned your current locations or your countries of origin. It is my way to try making the idea of possible international and inter-confessional understanding more concrete.
I was overwhelmed and humbled by each and every one of your good wishes, prayers and efforts for the sake of Lebanon, who has been under siege for two weeks now.
It is quiet strange to be using the word “under siege” during the present century.
A few years ago, I went through a medical procedure to get rid of my eye glasses. Today, after a quick visit to Beirut, I wished I was born blind to prevent seeing the horrible destruction and the amount of anger and hatred dominating the atmosphere.
Lebanon is mourning his dead.
Lebanon is looking at his new achievements destroyed and is wondering whether, on earth, a similar injustice can currently be found.
Lebanon feels wounded and insulted in the deepest of his people’s heart: nations are sending us “donations” and forgot about our natural right to live prosperous and in peace.
During the worst years of hunger in the First and Second world wars, many Lebanese preferred dying rather than begging for food or donations. That’s a historical phenomenal fact.
People may call it “arrogance”, but we call it: attachment to a Divine Law about the preference and predominance of Human Dignity over any plan, no matter how international it can be.
People are angry for being forced to go through all this. Their efforts of reconstruction and modernization deserved to be acknowledged better.
Now it is too late to turn back the clock.
The aftermath will show horrible facts; a healthy world conscience will have to face them either by repentance or by denial.
Israel, by trying to get rid of some Hizbollah fighters, have guaranteed itself a united nation of people who, despite their different points of view about the best mode of resistance, all strongly agree that Israel can never become a friendly country.
Israel! We all despise you, in different ways. We all will keep resisting you, no matter where your selfishness throws us.
I’m personally a keen follower of the news concerning Lebanon nowadays, worldwide.
Between the two extremes of lies of the Israeli and the Hizbollah TV stations, there is a wide range of contradictory analysis. I understand all and am able to tolerate most of them.
The subjects are the same: the number of dead, the amount of destruction and the reasons behind this illogical war.
But here are 3 examples I’m sure will open wide some more eyes, on the nature of this war: (those example are 0.000000000001% of the facts. I just want this e-mail to be express full and as short as can be)
1- Israel proclaims that all factories bombed contain weapon.
The “Liban Lait” factory was bombed 5 days ago.
This factory is owned by a Christian deputy who is known for his
Anti-Hizbollah policy.
The factory is located in the Bekaa Plains. Absolutely nothing surrounds it.
But it provided milk and dairy products to UNIFEL. Israeli factories could do so, but were not chosen by UNIFEL to do so!
2- The “MaLiban” factory was bombed 4 days ago. Just to be short: it is a factory producing building material. It was chosen between many Middle East similar factories to provide Iraq with those materials. Israeli factories were excluded as a result of the “Appel D’offre”. (=The best price offered for the same quality of goods)
3- The highest and strongest bridge of the Middle East: The “Mdeirej Bridge” linking Beirut to the Békaa was built during 4 years of time, and took us a few hundred millions of dollars. It saved us 35 minutes of our way to Beirut.
Proclaiming that it can be used to transport weapon to Hizbollah, Israel bombed it and made it absolutely impossible to use, even by walking. But that was not enough to ease Israel’s hatred and jealousy. They kept bombing it daily until, on the 9th day, IT FELL!!!!!!!!!!!!
I leave the comments to your balanced analysis.
Some thoughts
-Will this atrocity be the reason of dissolution of the UN, just like unbalanced treatment of world injustices lead to the end of the Nations League after the First World War? Or will it be another chain towards the total loss of balanced thinking and consciences… and then, God help the world!
- One of our MRA friends (Ali Bzih) lost 11 of his family members due to the bombing on Tyr (the city which Jesus visited). Two of our friends (Ali Bzih and Ali Zaarour) lost both their homes in the South and in Beirut. What do normal people feel when the loose one family member, or one simple object? Why don’t people know that we feel the same?
- Yesterday I was watching “i.robot”. Will Smith who was totally against the creation of robots asked “why do you give them human faces? It makes killing them a lot harder”….
Friends, did you notice that TVs never show you dead Lebanese wearing suits? They always show you people dressed in a way westerns cannot sympathize with.
- Another development of the previous thought: all people who visited the Middle East, noticed fast the harmony between Arab and European cultures in Lebanon and witnessed the comfort it affords as a unique country in the region.
- Last year, the Hizbollah hit North Israel with a rocket. Ariel Sharon who was finally aware that the Lebanese Government is unable to control Hizbollah, bombed Syria for the first time. Then, the border between Lebanon and Israel stood calm for 9 consecutive months! But what do we say now? Wake up beast to scare the other beast?
Thank you for your patience!
Wadiaa Khoury (Lebanon)
Bonjour toi, ma cousine, mon amie, ma soeur. Je te lis avec le plus grand intérêt; les médias de la planète ne suffisent pas à assouvir mon désir de faire partie des miens, les miens qui n'ont en même temps jamais été les miens... Je suis née sur la terre que tu occupes, et très jeune j'ai eu la chance ? La malchance ? de la quitter pour un lieu sûr, même si je n'ai jamais cru en de telles sornettes. Mon coeur est déchiré et ma tête m'accuse d'hypocrisie d'occidentale. Je ne sais que faire, comment faire, et comment commencer à croire qu'un jour nous comprendrons... Du plus profond de mon être je suis avec toi ma Pam, et avec tous ceux qui constituent le sang de mon sang...
ReplyDeleteQue dire, Que faire devant de tels abus, devant tant de violence gratuite et injustifiée? L'information que tu fais circuler, en dehors des circuits officiels et de la propagande est un acte de résistance à cette barbarie. Avec toi en pensée.
ReplyDeleteHere are some links that I believe will be interested
ReplyDeleteGreat site loved it alot, will come back and visit again.
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