22 juillet 2006
12h15:
Je crains que les massacres et les destructions quotidiennes ne deviennent aux yeux de plusieurs des événements, des accidents de l'Histoire, des 'nouvelles' vite reléguées aux oubliettes, laissant leur place à d'autres plus 'fraîches'!
L'oubli...
Horrible perspective en vue...
Ce matin, je regardais à la télévision l'enterrement collectif de 74 civils massacrés à Tyr (Sour, au Sud du Liban) qui est constamment pillonnée par l'aviation israélienne ... Entassés dans des boîtes en bois... et sur chacune, un nom et-ou un numéro inscrits avec de la peinture rouge... Je voyais déferler ce cortège funèbre, impuissante... Une fosse commune et des numéros!!!... Voilà le Liban... De la 'perle' du Proche-Orient, carrefour méditerranéen, plus de 6000 ans d'histoire continue sans interruption, à une FOSSE COMMUNE dans laquelle les corps d'enfants, de femmes, de vieilles personnes, sont entassés jour après jour...!!! UNE FOSSE COMMUNE !!! Je n'arrive plus à penser... Ma tête va exploser tellement je vois l'horreur autour de moi et je me sens impuissante... Que faire? Que faire?
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Ci-dessous quelques textes et témoignages envoyés de Montréal:
"Comme tous, je suis renversée de ce qui se passe actuellement au Liban. J'écoute les nouvelles, lis les journaux parcours ton blog et un sentiment d'horreur ne cesse de m'envahir. Quand donc l'homme cessera-t-il de se détruire? Au CINR, nous ne pouvons que compatir d'abord avec toi et tes proches, mais aussi avec tout le peuple libanais à nouveau pris dans un conflit dans lequel il ne trouve aucune prise pour le faire cesser. De Montréal, nous prenons parti pour la paix, nous faisons connaître la situation par une émission de radio et telle que notre mission le stipule nous n'avons de cesse de promouvoir une dialogue entre les parties. Un dialogue responsable, pour qu'enfin cesse le massacre des civils, des enfants, des femmes et des hommes. Un dialogue pourconstruire la paix et reconstruire le liban. Un dialogue qui oriente une action concertée pour qu'enfin des vivres, des médicaments et autres denrées nécessaires puisse au moins soulager un peu la misère des libanais. Certains dirons que le temps n'est pas au dialogue, mais à des actions concrêtes, mais tel qu'il a été rapporté dans les médias ici, il semble que la guerre sur le terrain en soit aussi une de mots entre des parties qui ne font que se lancer des rancoeurs, des menaces, de la haine et de l'agressivité. Ne dit-on pas que ce sont les mots qui causent les maux? Malheureusement nous n'avons pas trouvé les mots pouvant faire cesser ce massacre, nous ne pouvons que joindre nos mots à ceux d'une société, de pays et aux vôtres, premières victimes de cette guerre pour que finalement une parole fasse revenir vos agresseurs sur la voie qu'ils ont choisit. Je ne peux qu'en mon nom personnel et au nom du CINR, souhaiter courage à toi, ta famille et ton peuple. Plus globalement, que les mots qui ouvre actuellement un chemin de mort, pris dans un cercle infini de violence puissent trouver un passage pour se frayer un chemin par des voix prêchant la vie. (M.E., Montréal)
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"Israël, Israël, que de sang sur tes mains... 16 Juillet 2006
Par Denis Gaumond
Ex-professeur chargé de cour ÉNAP et Université de Montréal,Directeur de service à l'UQAM
Ainsi donc, suite à l'enlèvement de deux de tes soldats au sud du Liban, j'écris bien deux, tu en es rendu à détruire, à brûler et à tuer de pauvres innocents dans un Liban déjà aux prises avec des forces étrangères malicieuses. D'où te vient donc ce droit de tuer ainsi, impunément, sans remords et sans retenue? Ce droit absolu qui te fait tuer absolument, est-ce vraiment toi?
Te vient-il de tes puissants amis des États-Unis, eux-mêmes enfoncés dans la mort jusqu'au cou en Irak? De la force incomparable de tes armes, lesquelles tu refuses à tes adversaires? De la certitude absolue que tu as acquise en tuant impunément alors que tu dénonces ces terreurs chez les autres? Tu tues quatre ou cinq ennemis pour un seul de tes morts. Cela ne te rappelle-t-il pas ton histoire récente où ce sont les tiens qui étaient tués? Ce droit te vient-il d'un pouvoir divin que toi seul, comme peuple élu, tu possèdes? Dis-moi donc d'où te vient cette facilité d'agir ainsi dans le mal et, en même temps, implorer la pitié sur toi, toi la victime des terroristes. N'as-tu pas assez connu la peine, la misère et la mort depuis ces quatre mille ans où on crie ton nom?Pourquoi, après Gaza, détruire les infrastructures du Liban: ponts, routes, autoroutes, centrales électriques, aéroports, etc. Pour deux soldats prisonniers de tes adversaires? Pour quelques roquettes insignifiantes, par rapport à ta riposte et à tes propres bombes, injustement lancées sur ton territoire? Ne leur jalouses-tu pas plutôt leur industrie touristique naissante? Leur pénible relève économique? Leur sympathie auprès de la communauté internationale? Pourquoi le Liban tout entier et non pas que les cryptoterroristes bien ciblés du Hezbollah? Veux-tu éliminer un concurrent économique aussi faiblard soit-il?Ces deux prisonniers aux mains du Hezbollah au Liban et cet autre à Gaza, pourquoi ne négocies-tu pas de les échanger contre quelques prisonniers du Hezbollah que tu détiens par centaines? Pourquoi ne pas prendre cette voie plutôt que celle de la force illusoire que te donne ta suprématie armée? Ne sais-tu donc pas que chacune de tes balles de fusil, que chacun de tes obus, que chacune de tes bombes ne sont que des graines de haine mise en terre qui feront pousser des forêts de vengeance et des lacs de sang?Ne sais-tu donc pas que le temps et les murs que tu construis pour te cacher ne sauront jamais te protéger? Tu te crées desterroristes pour légitimer tes assassinats, tes spoliations, tes destructions et tes exactions alors que tu es maintenant le plusfort. Mais demain Israël, demain ou après demain, le seras-tu encore? Pourquoi ne vois-tu pas dans l'âme et le cour des Libanais,,dont tu tues les maris, les femmes et les enfants, dont tu détruis les villes et l'économie, que tu pousses dans les bras de la Syrie haletante, monter la haine que tu sèmes pour l'éternité?Ce sont mes amis et mes parents que tu tues là bas. Que tu blesses et que tu mets à la rue aussi. Que tu humilies et que tu prives de vivre en humain digne de ce nom! Moi je vis ici. À l'abri. Mais c'est aussi moi que tu vises et que tu atteins. C'est aussi moi que tu blesses et que tu fais rager. Moi qui défends ton droit d'être. Moi qui supporte toutes les tempêtes en expliquant tes raisons auprès des amis. Moi qui, avec beaucoup d'autres, se mettons les nôtres à dos pour toi, Israël.Mais aujourd'hui, je ne comprends pas tes attaques destructrices, que tu sais parfaitement inutiles, sur le Liban de mes rêves et de mes amours. C'est pour cela que je te demande de m'expliquer.
Explique-moi!Bien sûr tu souffres aussi. Bien sûr il y a les Palestiniens. Bien sûr il y a eu l'Holocauste. Bien sûr tu dois te défendre. Maiscomment tout cela te donne-t-il un tel droit à un tel abus de pouvoir? Il ne te reste que quelques appuis. Bush et Blair, Harperici. Mais quelle est donc leur légitimité? Bush et Blair seront demain des monstres du passé que le tribunal internationalconvoquera. Mon premier ministre est un malheureux pee-wee politique inexpérimenté aux bottines trop grandes. Mes ministres québécois, sourds à mes appels, ignorent même où se trouve Beyrouth. Ils ne voient que Washington et encore, ils la voient à,genoux. Que me reste-t-il donc à faire? J'implore tes amis à te rendre à la raison.J'implore ta diaspora à intervenir pour t'éclairer. Surtout, celle d'ici si habile et si présente dans les universités et les journaux.
Dis-moi Israël, toi qui est riche et forte, toi qui es puissante et sévère, combien de vies encore prendra-tu pour tes deux soldats prisonniers au Liban? Ou cet autre à Gaza? Combien de mal feras-tu autour de toi avant de comprendre toute la haine qui monte contre toi sur cette planète? Quand donc auras-tu une âme et un coeur pour te guider? Quand donc pourras-tu m'aider à encore pouvoir t'aider?Israël, Israël entends-tu ma voix dans ce désert de feu et de sang qui te transforme en assassin que l'Histoire attend? Israël,Israël, je t'appelle et je t'implore, négocie et oublie cette drogue que ta force militaire te donne. Elle n'est qu'illusion.Israël, Israël tu peux encore être la plus grande. Israël, ISRAËL, m'entends-tu?"
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VENDREDI ET SAMEDI MOBILISER TOUS ET TOUTES contre l'agression israélienne au Liban et à Gaza
==> Vendredi, 21 juillet, midi: Vigile de Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) Consulat israélien (Peel et René-Lévesque)
==> Du vendredi, 21 juillet, 13h00 au samedi, 22 juillet, 13h00: Camp de 24 heures devant le consulat israélien, Square Dorchester*Venez pour 1, 2 ou 24 heures! (les participants sont particulièrement encouragés à rester durant les heures de la nuit)*Présentations de films libanais, musique, nourriture gratuite, discours, unkiosque d'information et de photos*Veuillez amener vos couvertures, bannières et chandelles
==> Samedi, 22 juillet: Journée internationale d'action contre l'agression israélienne - DEUX POINTS DE DÉPART :13h30, coin Mackay et de Maisonneuve 14h00, coin Peel et René-Lévesque Au Complexe Guy-Favreau.
Montréal, 21 juillet - L'assaut israélien sur le Liban, 19 jours après le début d'une attaque similaire à Gaza, persiste depuis dix jours. Plus de 500 personnes ont été tuées; plus de 1000 blessés; et des centaines de milliers déplacés. Ponts, routes, ports, l'aéroport et l'infrastructure civile debase a été bombardée. Des villages (plus de 100 ciblé), maisons et édifices résidentiels ont été détruits. Certains reportages évoquent l'usage d'armes chimiques. L'assaut d'Israël est un acte de terrorisme d'État en négligence totale de la loi internationale et des principes éthiques de comportement humain. Alors que la destruction et la mort s'intensifie, le gouvernement canadien a refusé de changer sa position selon laquelle Israël agit en auto-défensemesurée. Les gens se mobilisent à Montréal, où se trouve la plus grande communauté libanaise de Canada, avec deuil et indignation grandissante, afin d'exiger que le Premier ministre Harper appelle immédiatement Israël à mettre fin aux attaques. Ces événements font partie d'une semaine d'action à Montréal, coordonnée parmi de nombreuses organisations diverses et d'individus, incluant :Association des jeunes libanais musulmans, Association Al Hidaya, Forum Musulman Canadien, Musulmans Canadiens pour Jérusalem, Coalition contre la déportation de réfugiés palestiniens, International Solidarity Movement-Montréal, Des membres de la Diaspora libanaise, Des membres de la Diaspora palestinienne, Personne n'est illégal-Montréal, Mouvement d'AbordSolidaire, Palestiniens et Juifs Unis (PAJU), Parole Arabe, Présencemusulmane Montréal (PMM), Le Regroupement des Algériens du Canada,Solidarité sans frontières, Solidarité pour les Droits Humains Palestiniens,Tadamon! Montréal, United Muslims Students Association, Voices of Conscience
(si les liens ci-dessus et dessous ne sont pas fonctionnels automatiquement, copiez-les et ouvrez une nouvelle fenêtre)
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Nonciature apostolique, communiqué de presse du 20 juillet 2006:
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"Amis, Plusieurs d'entre vous, sinon tous, m'avez demandé à un moment ou un autre depuis 10 jours si vous pouviez faire quelque chose, même insignifiant.Voilà ce que vous pouvez faire. Surtout vous les Québecois de souche,puisque avec vous ce qui arrive à une chance de sortir du ghetto médiatique qui devient de plus en plus insignifiant et qui sombre très vite et commed'habitude dans le mondain et les détails de divertissements. Qu'est-ce queje mange? Je mange ce que je chie! pourquoi ils veulent savoir ce que je mange? C'est divertissant! Voilà pourquoi. Rien d'autre. Ça ne remue aucunautre sentiment qui fait réflechir, qui fait penser et qui amène jusqu'àvous le sentiment d'urgence. Pas seulement le mien, mais le vôtre aussi. Car pour la première fois, j'ai vu, que ce qui leur arrive ici n'est pas différent des choses qui vont nous arriver à Montréal et dans le reste du monde si civilisé, tôt au tard. À cause des mêmes politiques, à cause de notre silence, nous les jeunes et si intelligents, nous les si conscientisé.Nous les loosers. Vous me connaissez tous, et vous savez que ce que je vis et je ressens ne vient pas d'un tiers-monde lointain, et que c'est exactement la même chose que chacun de vous aurait senti, aurait vécu, à quelques détails près. Donc ce que vous devez faire, c'est inonder La Presse et là où vous pouvez,vous et vos amis et les amis de vos amis, les artistes et le monde que lesmédias écoutent, de les inonder de la très simple demande de laisser desgens comme nous,raconter ce qui se passe. D'arrêter de nous faire croire ciet ça, malgré parfois leurs bonnes intentions, car on n'en a que foutre deleur divertissement guerrier. De parler à la conscience des gens aveugléspar le surplus d'information, de leur dire que ce qui se passe n'est pas un film, n'est pas un cauchemar, que ce qui se passe, se passe réellement, non seulement ici, mais partout. Je me demande parfois (même avant de venir ici), si nous sommes par notre complaisance et nos silences grotesques, la dernière véritable générationqui a amené la planète et l'humanité à sa destruction. Du moins, telle qu'onla connaît. Je vous embrasse, beaucoup, à tous, et je vous tiens au courant du mieux queje peux d'une situation qui s'empire, et qui n'arrête pas de s'empirer. Ralph.
(Mario c'est le journaliste à La Presse)
Cher Mario, Je vais te le dire comme c'est. Parce que je sais que tes lecteurs qui n'ontpas été lobotomisé encore par le niveau de plus en plus bas des médias demasse québecois et canadiens, par leur incapicité et leur peur à dire leschoses comme elles sont et à appeler un chat un chat, sans se rendre compteque c'est exactement ce dont les gens ont besoin, ce que les gens veulent.Je parle des gens qui comptent bien sûr, et qui en ont marre de lire dufolkore et de n'y rien comprendre, de ne plus faire de différence entre unenouvelle ou une photo qui vient d'Irak, d'Afghanistan, de Russie, du Congoou du Liban, parce qu'elles deviennent toutes pareilles lorsqu'elles se fontfiltrer par les torchons et les journaleux qui ne savent plus écrire et quiont besoin de Robert Fisk et de ses semblables pour pouvoir donner un sens àune quelconque vérité, à une réalité qu'ils ignorent mais de laquelle ils nesont pas dupe. Non. Je vais donc te parler de la terreur. On s'excusera plus tard, si on survit,de ceux dont c'est le mot préféré (lorsqu'il s'agit des autres s'entend), ons'excusera plus tard des faux chrétiens, des guignols et des démagogues, desfaux juifs et des faux musulmans, on s'exusera plus tard des Bush et desHarpers, des assassins et des pharisiens. Parce que la vérité c'est qu'onest terrorisé. La vérité c'est aussi que vous l'aurez été, vous aussi. Parcequ'à partir de maintenant, lorsque je dis Je, je veux dire vous. Vous et moi et nous, qui venons de perdre tout ce que nous croyions avoiracquis. Il n'y a plus de différence entre Montréal et Beyrouth aujourd'hui,comme il y'en avait il y'a 30 ou 40 ans. Nous vivons tous sur la même petiteplanète en voie d'extinction à cause des mêmes guignols, à cause des mêmesbarbares, à cause des mêmes terroristes. Qu'ils soient de l'extrême droitechrétienne, de la Juiverie qui a perdu la boussole, ou du fanatismemusulman. Aujourd'hui la terreur à Beyrouth, demain Montréal sous l'océan del'inconscience et de l'avidité aveugle. Je, donc, suis terrorisé. Et si je le suis, cela veut dire que je le suispar des terroristes. Je nomme l'état terroriste d'Israel, je nomme toutesles organisations (musulmanes, chrétiens, juives ou autre) et tous lesgouvernements et administrations mondiales qui ont le pouvoir de terroriseret qu'ils le font. Ne croyez pas, cher ami, que vous êtes à l'abri. Necroyez pour une seconde que le Liban est un pays très lointain, trèstiers-monde, très différent du Québec. Croyez plutôt que le Liban à été,bien avant le Québec, un paradis de la libre pensée, de la cultureinternationale, des potentiels humains, d'espoirs et de dons au mondeentier. Quand le Québec était encore sous le joug du totalitarisme d'uneéglise fasciste. Croyez plutôt que c'est une terre biblique, que c'est laterre du premier miracle de Jésus, et croyez surtout, vous ô chrétiens denom, que nous sommes les premiers chrétiens, que nous sommes les premiersnavigateurs, que nous sommes les premiers écrivains de l'alphabet moderneque vous utilisez aujourd'hui. Croyez aussi que nous sommes comme vous, etque nos vies ne valent pas moins que les vôtres. Ayez le courage surtout de me citer. Même si je parle d'histoire, dereligion ou de terreur. Même si j'appelle un chat un chat. Surtout sij'appelle un chat un chat. Je vous l'ai dit dans une lettre que je vousavais envoyé et que nous n'avez pas publié, bien que mes mots vont droit aucoeur, car ils ne trompent ni ne mentent, que je n'ai ni la plume ni laverve de Richard Desjardins, mais que j'ai sa colère. Et que sans colère iln'y a pas de poésie. Pas de poésie qui puisse changer quoi que ce soit. Pasque 'quoi que ce soit' puisse être changé par des mots, cher mario, mais aumoins, au moins, gardons nous cet espoir mince et fragilisé par noscowardices. Est-ce que c'est vraiment ça que tu veux savoir? Est-ce que tu veux savoirque les choses manquent ou ne manquent pas, ou est-ce que tu veux savoir,toi et tes lecteurs, pourquoi les choses manquent ou ne manquent pas? Tuveux savoir ce qu'il y'a dans nos ventres, ou ce qu'il y'a dans nos coeurset nos esprits? C'est-à-dire ce qui fait de nous des êtres humains à partentière? Ce qui fait qu'il n'y a aucune différence entre vous et moi, entrenous et toi? Est-ce qu'on veut savoir ce que mange, fume et qui il baisecelui qui coupe la forêt boréale à outrance, ou est-ce qu'on veut savoirpourquoi ils sont en train de tuer la planète? Savoir pourquoi ils sont entrain de tuer l'avenir de nos enfants, et des vôtres? Savoir qui sont lesterroristes de ce monde (que tout ceux qui ont encore du discernementsavent) et comment et avec quoi ils sèment la terreur et la destruction àleur guise et sous le couvert de se défendre. Des bombes au phosphore, medit un ami de Montréal sur Skype hier dans la nuit, ça doit être la façon laplus étrange de se défendre dont j'ai ouie dire. Oui, Pat, c'est la façon laplus étrange. Bien que ce ne soit pas le mot. Même s'endormir est devenu une activité fatigante. Esquintante. Le lit n'estplus un parking. C'est un champ de bataille. En attente d'un autretremblement, d'une autre verve de 23 tonnes, d'un autre message des enfantsIsraéliens au phosphore et pourquoi pas au Napalm? Je te le dis et te le redis, je ne suis ni du Hezbollah, ni d'Israel, nid'aucun de ceux qui portent des fusils. Ce que je dis n'est pas nouveau etje ne suis ni le premier ni le dernier à le dire. Mais il faut arrêterd'avoir peur (et cette phrase ne sera pas un cliché tant qu'on aura peur),il faut arrêter de croire que les grands journalistes peuvent se permettred'avoir peur. Il faut lire les grands journalistes et les hommes encoresains d'esprit, et suivre leur exemple. Car la peur nous asservi au plusfort, au mensonge, à la terreur et au laisser aller du confort stupide etcomplice qui finira par nous annihiler. Je suis Montréalais avant tout, mêmeavant d'être Libanais, je sais ce que le confort d'une ville comme Montréalpeut faire au courage, à la détérmination et au coeur des hommes et desfemmes. Mais le temps n'est plus au confort. Aujourd'hui c'est le Liban,demain c'est le Québec, c'est le rechauffement planétaire, c'est la fin dupétrole, c'est le début des grandes catastrophes planétaires etenvironnementales, c'est le manque d'eau potable, c'est les guerresbactériologiques et la montée des eaux des océans. Vous n'y croyez pas?C'est exactement pour ça que bientôt il sera trop tard. Vous ne voulez pasfaire peur à vos lecteurs, vraiment, je crois que la vue d'une vague montantjusqu'à la croix du Mont-Royal un jour leur fera bien plus peur. Demain (etc'est déjà aujourd'hui) c'est la fin des Ours et des Bélugas (permettez-moiles majuscules), des Baleines et possiblement des Oiseaux. C'est le débutdes poissons hermaphrodites, du manque, du début de la fin de tout ce qu'onconnaît. Tout ça est la même chose. Ne vous leurrez pas. Ne nous leurrons pas. Cesont les mêmes mécanismes humains et politiques, les mêmes mensonges, lesmêmes terreurs. J'ai besoin de vous, mais vous avez aussi et tout autantbesoin de moi, de ce que je ressens aujourd'hui et de ce que vous allezressentir demain. Je ne répondrais pas directement à tes questions, même si je te remercie dufond du coeur de me les avoir posées. Je n'y répondrais pas parce que dansla lignée éditoriale des journaux qui ont peur de dire la vérité, ils nesera retenu que les détails insignifiants. Lorsque la Presse arrêtera dedire la vérité, je parle de la vraie vérité de ce que respire un peupleterrorisé, il y'aura toujours le Devoir, le Journal de Montréal, et lesgrands quotidiens internationaux comme 'The Independent' qui eux, n'ont paspeur. Il y'aura toujours l'internet où vont de plus en plus ceux qui veulentsavoir, et non pas ceux qui veulent se divertir avec les détails de la viequotidienne d'un pays aggressé et violé par l'arrogance, la force à outranceet la barbarie. Mais voilà pourquoi je suis encore au Liban, voilà pourquoi j'y reste. Pourpouvoir vous dire que nous n'allons pas bien. Pour que vous n'oubliez pasque nous et vous c'est la même chose. Je pense aux Québecois, mes frères, mes hôtes, ma culture parallèle etomniprésente, je pense à Saint-Denys Garneau, à Richard Desjardins, à WajdiMouawad entre autres, je pense à mes amis, à Éric, à Yako, à Martin etMario, à Audrée, aux François, à Ève et Geneviève, je pense à Norma et àMarc, à Sylvain, Patrick, Alex, Sophie, Brigitte, je pense à Olivier,Noémie, Sarah, Bruno et Isabelle, et aux autres, à tous les autres. Je penseà Magog, à Sherbrooke, aux Cantons de l'Est, dont la beauté mauve et lecalme chaud hantent certaines de mes nuits, je pense à la Gaspésie et auxIles de la madeleine où j'ai des amis, et que je n'ai pas encore vu, à mesamis de trois-rivières, à ceux de Lanaudière et de St.Thomas. Je pense àvous et je sais que vous pensez à moi, à nous. Nous ne vivons pas dans destentes, comme vous ne vivez pas dans des Igloos, nous ne nous déplaçons passur des chameaux comme vous ne vous déplacez pas sur des traîneaux tirés pardes chiens. Réveillez-vous, ce n'est pas en train d'arriver aux autres,ailleurs, c'est en train de vous arriver à vous, à votre voisin, à votreami, à votre frère, c'est en train d'arriver près de chez vous, et pas dansun cinéma. Dites à Richard Desjardins, qu'en son nom, et qu'au nom des derniers humainsqui savent voir, qui n'ont pas peur de voir, dites-lui, dites-leur que nouscontinuerons de vivre ici, encore plus fort, malgré le frette et lesbarbares. Mais que pour ça, il faut que vous restiez réveillé. Avec nous. Je te serre la main affectueusement Mario, Vous avez tous, vous avec des mots, besoin de plus de courage encore quenous. Vous avez tous une responsabilité envers nous qui doit être lourde àporter. Portez-la comme des hommes. Portez-la comme des femmes de courage etde coeur. Des hommes et des femmes qui, le jour venu, pourront se regarderdans tous les miroirs du monde, de leurs manoirs et de leurs 31/2, la têtehaute, parce qu'ils ont été à la hauteur de leurs propres rêves et de leurpropre conscience. (Embrasse Agnès pour moi, et dis-lui que cette petite place pour une lettrequotidienne de Beyrouth, malgré sa petitesse et peut-être son insignifiance,elle devrait l'obtenir, au nom de ses lecteurs, au nom de note consciencecollective. Qu'elle devrait se battre pour l'avoir. Au nom de tout ce quicompte.) ".
Ralph Dfouni
Réalisateur et Directeur Créatif Bluesponge
Beyrouth le 21 Juillet 2006.
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21 juillet 2006
9h45 du matin:
Je ne compte plus les jours... les heures... les minutes...
Hier, en aidant ma belle-famille à s'installer près de chez mes parents, plusieurs personnes sillonèrent le village à la recherche d'un gîte. Des familles de 10-12 personnes ayant fui le Sud du Liban et Beyrouth... Un bon nombre est entassé pêle-mêle dans une école publique. Les vivres manquent de plus en plus. Les médicaments, l'essence, le mazout, le gaz, etc. Combien de temps pouvons-nous résister avec plus d'un million de réfugiés, des morts et des blessés civils dont le nombre s'accroît à chaque jour, des bombardements continus, les catastrophes économique et humanitaire? Combien??? Je vis constamment entre la peur du lendemain et l'espoir d'une issue pacifiste... Émotions mêlées... Souffrance... Culpabilité... Responsabilité...Courage...Découragement...Impuissance...
Ci-dessous encore une fois, un lien à un site-web percutant d'images de civils Libanais massacrés par l'armée israélienne, ainsi qu'une pétition en ligne pour mettre fin à cette violence meurtrière:
http://www.fromisraeltolebanon.org/ Je revois constamment ces images et beaucoup d'autres sur internet, à la télé... Et j'ai peur pour tous ces enfants Libanais qui en sont imbibés jour et nuit... Notre génération - étant née et ayant survécu à la guerre qui a débuté en 1975, et donc, n'ayant pas connu d'autre "état" que la guerre - a été marquée par la guerre... très durement... Il est vrai que certains se sont engagés et s'engagent encore dans la voie de la paix, du dialogue et de la convivialité. Mais beaucoup d'autres portent en eux la haine, et quelques-uns affichent un manfichisme total face à la situation actuelle, face à toute guerre, enfouis dans une tour d'ivoire qu'ils croient constituer un refuge, refusant de faire face à leur passé, leur présent et même leur avenir.
Merci encore et de tout coeur à tous et toutes pour votre soutien continu! Sans vous, sans vos paroles réconfortantes, encourageantes, vos diverses actions même à mille lieux du Liban, nous ne pourrions pas résister... Résister... Il le faut!
Voici quelques extraits de courriels qui nous sont envoyés:
"J'ai écrit à Harper pour lui dire que j'étais choquée qu'il n'ait parlé que de légitime défense pour Israël, alors que sa réaction est tellement disproportionnée. Chère Pamela, je crois que la voie que tu as choisie, de construire la paix à long terme par la connaissance et le respect est la seule solution, même si la violence semble parfois écraser cela de façon si décourageante. Je t'encourage de tout mon coeur, et je fais ce que je peux de mon côté" (L., Montréal)
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"J'espère que tu pourras recevoir ce message. Je veux te dire que ma pensée est CONSTAMMENT avec toi, avec vous. Consternée, je le suis dès le début des frappes. Consternée, triste, en me disant qu'il ne faut pas manquer UNE SEULE opportunité de manifester notre/mon opposition à cette guerre insensée (...). J'unis ma prière à la tienne, mon espoir au vôtre... Je demande à Dieu d'illuminer, de rendre raisonnables ceux qui ont en main le sort du Liban et des peuples. Que Dieu vous protège!" (V., Montréal)
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"Quand on va sur le site de l’ambassade israélienne et qu’on trouve ce titre: Israel- The only democracy in the Middle East
http://ottawa.mfa.gov.il/mfm/web/main/missionhome.asp?MissionID=13&
et d’autres liens qui parlent des droits de l’homme, de sauver des vies… la leur… celle des autres ne comptent donc pas? Tous ces gens qui parlent de Justice divine… mais commettent les pires calamités…on croirait rêver…" (D., Montréal) -------------------------------------------------------------
"Je pense toujours à vous de tout mon cœur. Il y a une mobilisation de l’aide humanitaire et plein de marche de protestation dans plusieurs pays (...). Le Liban a voulu rallier et entendre toutes les voix/voies dans un mouvement d’ouverture et il se retrouve aux prises avec la mort, une impossibilité de dire les mots/maux" (M., Montréal)
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"J'espère que tout va bien pour toi et tes proches, malgré le contexte plus que difficile dans lequel tu te trouves. Depuis que j'ai vu ces images horribles que tu as transmises hier, j'éprouve un sentiment de culpabilité incroyable. Nous nous ( moi ) sommes tus trop longtemps... Je ne parle pas de l'agression israélienne actuelle, mais de toutes celles qui ont précédé depuis 1966 et avant. Je m'excuse, mais je ne suis plus capable de trouver les mots que je voulais t'écrire. Par contre, sache que, de notre côté, ton message, les témoignages visuels et la pétition qui nous sont parvenus par le biais de ton blogue circulent présentement à la chaîne. En fait, quelques uns de mes amis et moi visons une progression géométrique par rapport à la transmission de l'information, telle qu'elle est en réalité. Bonne chance!" (A., Montréal)
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"Comme tout le monde, ou presque, je suis troublé par ce qui vous arrive. Je lis les journeaux, la télé, ton blog, médite les photos (mais pas trop longtemps car elle sont dures). Je signe les pétitions. Sur ton blog, j'ai très apprécié l'article de Michel Hajji Georgiou très éclairant. Le début du texte m'a d'autant touché, et ouvert l'esprit, que j'ai utilisé la même chanson de Cohen dans une conférence à (...) la semaine dernière, mais cette fois sur les abus sexuels.Enfants toujours victimes d'adultes, de ceux-là même qui devraient les protéger. Et les choses allaient bien au Liban, vues d'ici. Mais c'est toujours dangereux de construire sur une poudrière! Merde! (...) Encore une fois, c'est terrible ce qui vous arrive. Il n'y plus que les civils qui meurent et souffrent dans les guerres d'aujourd'hui. À toi et aux tiens, èlargis, je souhaite le mieux possible" (J.G., Montréal).
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"Nous sommes ici désolés face à la situation au Liban et cherchons quoi faire en plus de pétitions pour obliger notre gouvernement à changer sonavis sur la situation. Des démarches sont en cours avec d'autres organismes" (L.G., Montréal).
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"À Montréal, la Croix-Rouge s'est mobilisée et entreprend une campagne pour aiderle Liban. De son côté, la juge Louise Arbour, qui s'est fait connaître entraduisant Slobodan Milosevic devant le TPI, a déclaré que les agissementsd'Israël au Liban en ce moment relèvent de crimes contre l'humanité et que lesresponsables devraient être traduits et jugés devant le TPI. Bon courage, Pamela. Mes prières t'accompagnent en ce moment, ainsi que ta famille et les gens de ton pays" (J.F., Montréal).
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Call for anINTERNATIONAL DAY OF ACTION AGAINST ISRAELI AGGRESSION
Saturday, July 22, 2006
As Israeli attacks on civilians continue and escalate day after day inLebanon and Palestine and as the world's governments support Israel's crimesor, at best, turn a blind eye to its actions it is time for the people tospeak.Saturday July 22, 2006 has been declared "International day of actionagainst Israeli aggression". We call on people all around the world to riseup on that day and be heard.Please organize an action in your city or area on that day under the bannerof the "International day of action against Israeli aggression". If youalready have something planned for that day condemning Israel's actions orin support of the people of Palestine and Lebanon, please link it to theinternational action.Each city / area is requested to appoint one coordinator (or more) and sendus their email addresses to create a coordination list.Please act now. There is no time to waste. Thank you.
coordinators:
The "International day of action against Israeli aggression" is endorsed in Montreal by the following organizations:
Association des jeunes libanais musulmans
Canadian Muslim Forum
Coalition against the Deportation of Palestinian Refugees
International Solidarity Movement Montreal
Members of the Lebanese Diaspora
Members of the Palestinian Diaspora
Palestinian And Jewish Unity (PAJU)
Parole ArabePresence musulmane Montréal (PMM)
Solidarity with Palestinian Human Rights (SPHR)
Tadamon!
MontrealVoices of Conscience (OCVC)
Le Regroupement des Algeriens du Canada
Solidarity Across Borders
No One Is Illegal
MontrealCanadian Muslims for Jerusalem (CMJ)
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Appel à une JOURNÉE INTERNATIONALE D'ACTION CONTRE L'AGRESSION ISRAËLIENNE
samedi le 22 juillet 2006
Tandis que les attaques israéliennes contre les populations civiles sepoursuivent et s'intensifient jour après jour, tandis que les gouvernementsdu monde appuient la position d'Israël ou, au mieux, détournent leur regardde ses actions, il est temps pour le peuple de s'exprimer.Le samedi 22 juillet 2006 a été désigné comme « Journée internationaled'action contre l'agression israélienne ». Nous demandons aux gens à traversle monde de profiter de cette occasion pour se lever et se faire entendre.Organisez une action dans votre ville ou dans votre région, sous la bannièrede la « Journée internationale d'action contre l'agression israélienne ». Sivous avez déjà prévu une action pour condamner les actes de l'État israélienou en appui avec les peuples de la Palestine et du Liban, veuillezconsidérez établir un lien avec la journée internationale d'action.Nous demandons à chaque ville / région de mandater une ou plusieurspersonnes qui assureront la coordination de l'action. Veuillez nous faireparvenir leur adresse courriel pour que nous puissions créer une liste dediffusion pour la coordination.Veuillez agir maintenant, il n'y a pas de temps à perdre. Merci.
Coordonnateurs pour Montréal:
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Voici aussi des extraits d'un article sur les internautes Libanais et Israéliens qui dialoguent à travers les blogs (Le Monde, 20 juillet 2006):
" Les Salam Pax sont légion, tant du côté libanais que du côté israélien. Il sont même si nombreux que des sites ont été créés pour les recenser, et en syndiquer les billets, afin d'en faciliter la consultation : Jblogosphere et Webster du côté israélien, Open Lebanon ou encore le Lebanese Blogger Forum du côté libanais (...). On y trouve des calendriers internationaux de manifestations pro-israéliennes et pro-Liban, des informations pratiques (n° d'urgence, coordonnées de la Croix-Rouge ou des banques de sang), des photos et des vidéos de propagande ou qui, parce qu'elles pourraient choquer, n'ont pas été reprises par les médias occidentaux. A l'instar de leurs concitoyens, les Israéliens soutiennent en majorité l'action de Tsahal et s'inquiètent surtout des missiles du Hezbollah. D'autres dénoncent la perception biaisée de la communauté internationale, IsraPundit assimilant ainsi CNN à un organe de propagande du Hezbollah. Du côté libanais, c'est l'incompréhension et la colère qui priment face à la violence des bombardements israéliens, au nombre de civils tués (BloggingBeirut) et à l'impression que c'est le pays lui-même, plus que le seul Hezbollah, que Tsahal veut détruire (Stop Destroying Lebanon). Mais ce qui est le plus remarquable, c'est qu'au-delà des diatribes idéologiques et des réactions épidermiques, les bribes d'un véritable dialogue commencent à poindre entre internautes israéliens et libanais. Faisant fi de leurs divergences politiques, ils profitent du côté humain, pour ne pas dire intime, des blogs pour engager une conversation qu'aucun média traditionnel ne pourrait permettre. Avec la guerre, le Web se personnifie (...). De façon plus générale, ce qui ressort de ces conversations, par blogs et commentaires interposés, entre Israéliens et Libanais, c'est un sentiment d'impuissance et de tristesse face à ce conflit, à ses pertes civiles, face aux responsables de leurs pays respectifs et leurs alliés internationaux qui les mettent devant le fait accompli. De l'espoir, aussi, ne serait-ce que parce que si de nombreux blogueurs libanais éprouvent aujourd'hui de la haine envers Israël, et refusent désormais tout contact avec les Israéliens, la majorité de ceux qui se parlent ne se considèrent pas comme des "ennemis", mais comme des "voisins"...
Jean-Marc Manach
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20 juillet 2006
11h:
La société libanaise, sa diaspora et nos amis-es à travers le monde sont entrain d'organiser des manifestations et des marches pour la paix dont à Montréal, à Washington, à Ottawa, à Paris, etc. En ce moment même devant le siège de l'ESCWA à Beyrouth, plusieurs ONGs se sont rassemblées pour décrier l'invasion israélienne. D'autres aussi s'attellent à fournir de la nourriture et des médicaments aux réfugiés du Sud installés dans les jardins publics et les écoles à Beyrouth, dans la Montagne Libanaise et au Nord du Liban. Mais il reste beaucoup à faire... La situation se dégrade de jour en jour. Les bombardements se poursuivent constamment. Le carnage de la population civile est indescriptible!!!
Je continue de recevoir des lettres d'appui, de solidarité et d'encouragement de la part de plusieurs personnes à Montréal et au Québec. Merci de tout coeur. Nous continuons de résister et d'espérer un cessez-le-feu grâce à votre soutien constant.
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19 juillet 2006
11h45:
Ci-dessous un lien à un site-web percutant d'images de civils Libanais massacrés par l'armée israélienne, ainsi qu'une pétition en ligne pour mettre fin à cette violence meurtrière:
http://www.fromisraeltolebanon.org/
(si le lien ne fonctionne pas directement, copiez-le et ouvrez une nouvelle fenêtre)
Voici également un lien à un blog publié par Georges qui se trouve à Costa Rica:
http://theotherlebanon.blogspot.com/
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6h du matin:
Aucun moyen de fermer l'oeil. Nous ne dormons pas. 8e jour et le massacre continue. Pas de cessez-le-feu. Rien... Absolument rien... L'horrifiante machine de guerre n'épargne personne.
Voulez-vous voir comment ça a l'air chez nous en ce moment?
Je vous conseille de jeter un coup d'oeil aux images trouvées dans le site suivant:
(si le lien ne fonctionne pas directement, copiez-le et ouvrez une nouvelle fenêtre)
Je ne sais pas pour combien de temps nous pouvons encore résister...
La population du Sud qui n'a pas pu fuir - plus de 500 000 personnes se sont réfugiées dans la Montagne Libanaise, dans certains quartiers de Beyrouth et au Nord du Liban, mais pour le reste, c'est l'enfer quotidien - manque d'eau, d'électricité, de nourriture et de médicaments. Et il n'y a aucun moyen de la rejoindre. L'armée israélienne pillonne constamment les routes, des ambulances, des camions transportant de la marchandise sans aucune distinction, des quartiers bondés de civils etc. Ce matin même, des dizaines de maisons et d'immeubles ont été détruits dans un village du Sud du Liban près de Tyr et on recense jusqu'à maintenant plus de 35 morts civiles...
Le nombre de civils massacrés à ce jour??? Je ne compte plus tellement c'est pénible...
L'ambassade canadienne nous a contacté hier soir. Nos noms étaient sur la liste pour l'évacuation du pays. Mais comment quitter et nos parents, nos familles, qui n'ont pas la citoyenneté canadienne, ne le peuvent pas?
La situation empire... jour après jour, nuit après nuit. Les émissions télévisées font déferler à chaque instant des nouvelles funestes, des images macabres, et aucun consensus politique, ni interne, ni externe!
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Ci-dessous un article de Michel Hajji Georgiou, jeune journaliste à l'Orient-le-Jour (quotidien francophone Libanais):
Feuille de route
Pour s’inspirer de l’histoire d’Isaac
«Vous qui bâtissez les autels à présent pour sacrifier vos enfants, vous ne devez plus jamais le faire. Un projet n’est pas une vision, et jamais vous n’avez eu de tentation, ni par le ciel ni par l’enfer. Vous qui êtes debout devant eux maintenant, vos hachettes émoussées et sanglantes, vous n’étiez pas là hier, lorsque je gisais sur une montagne, et que la main de mon père était toute tremblante de la beauté du Verbe. »Leonard Cohen, The Story of Isaac, Songs from a Room, 1969. Craintes et tremblements pour Abraham, emmenant par la main son fils Isaac pour le sacrifier sur le mont Moriyya à la demande du Tout-Puissant. Soulagement intense lorsqu’un ange intervient pour arrêter le meurtre au moment où la hache d’Abraham s’apprête à s’abattre sur l’enfant pour lui ôter la vie. Pourquoi ce retour à l’histoire d’Isaac en ces temps de confrontation entre Israël et le Hezbollah ? Parce que ce passage de la Bible pose par excellence le problème de la limite qui sépare la morale de l’exigence du devoir absolu. L’exigence du devoir absolu, qui pousse Ehud Olmert à poursuivre sans aucune espèce de retenue son offensive contre le Hezbollah, dont le Liban tout entier est en train de payer le prix, elle est bien claire. Il s’agit de sécuriser l’État d’Israël, dont le mythe de l’invincibilité est actuellement mis à mal par des salves de roquettes syro-iraniennes qui atteignent pour la première fois l’hinterland hébreu. Si Tel-Aviv a donc initié cette opération, c’est pour empêcher que les missiles tirés par les guérilleros du Hezbollah ne fassent du mal à une population israélienne jusque-là habituée, au pire, à des attentats-suicide de la part de commandos palestiniens. Hassan Nasrallah l’a bien dit dans son premier message à la suite du début de l’offensive israélienne : les règles du jeu ont changé. Le Hezbollah, en David des temps modernes, souhaite prouver qu’il est bel et bien capable d’ébranler l’assurance du Goliath israélien. Cependant, l’exigence du devoir absolu pour les Israéliens ne se limite pas uniquement à la neutralisation de la menace que constitue le Hezbollah pour l’hinterland israélien. Une autre des phrases-clefs prononcées par Hassan Nasrallah, dans son discours le plus récent, est sa volonté de rétablir la dignité de la « umma » arabo-musulmane, trop longtemps bafouée par la toute-puissance israélienne. Dans l’esprit d’Israël, qui a déjà eu du mal à accepter le triomphalisme libanais à la suite du retrait de ses forces en l’an 2000, céder devant une organisation paraétatique dont l’ambition affichée est de libérer Jérusalem – et dont le principal allié iranien a déjà menacé de frapper Israël en plein cœur – est tout bonnement inconcevable. Toute preuve d’impuissance à atteindre le Hezbollah signifierait, pour le gouvernement Olmert, rien moins que l’annihilation de ce mythe de puissance qui a depuis toujours permis à Israël de jouer au gendarme au Proche-Orient, avec la bénédiction US. Dans l’optique israélienne, cela équivaut, en d’autres termes, à un simili-suicide qui ouvrira la boîte de Pandore dans le monde arabe, qui réveillera les mouvements nationalistes et fondamentalistes non seulement dans les pays de la région, mais au cœur même d’Israël, dans les rangs palestiniens. Cependant, le gouvernement Olmert ne saurait, ainsi qu’Abraham tout tremblant devant la magnificence de Dieu, fouler aux pieds toute morale pour assurer la sécurité d’Israël, ô devoir absolu. Certes, l’agression est venue du Hezbollah, lequel a d’ailleurs enfreint les règles de la démocratie consensuelle nationale. Autrefois détenteur d’une cause juste lorsque le Liban-Sud était occupé, il se retrouve aujourd’hui dénudé, délégitimé, voué aux gémonies sur la scène internationale. Cependant, toutes les raisons d’État ne sauraient justifier ce qu’Israël commet depuis une semaine. Le silence de la communauté internationale, qui incite Israël à poursuivre son action destructrice et meurtrière, est des plus assourdissants. La population civile n’a pas à payer le prix des équipées suicidaires d’un parti. Combien de fois faudra-t-il encore le répéter : aucune cause ne mérite qu’on sacrifie des vies innocentes pour elle. Si les belligérants souhaitent s’entretuer, ils n’ont pas à régler leurs comptes en s’en prenant aux civils. Toute l’hypocrisie d’une certaine politique se mesure dans la guerre, lorsque ce sont des innocents qui meurent au nom de doctrines, d’idéologies, de décisions sur lesquelles ils n’auront jamais aucune prise. Toute la fourberie d’une certaine politique se saisit dans cette équation qui veut que le Liban paye le prix de son indépendance sur l’autel d’un choc impliquant plusieurs puissances régionales, alors même que son peuple aspire à la vie, à la modernité, à la démocratie, à la paix, au pluralisme, loin de toutes les cultures du despotisme et de la mort. Ne l’a-t-il pas démontré de la plus belle manière durant la révolution du Cèdre, cette formidable culture de vie, à travers sa société civile ? N’est-ce pas cette même opinion publique libre, consciente et responsable, qui fustige aujourd’hui le déluge de violence résultant de l’inconscience d’une de ses parties, tout en condamnant la criminalité d’Israël ?Il est temps pour la communauté internationale d’inciter, par la coercition, Tel-Aviv, Damas ou Téhéran à respecter le droit du peuple libanais à la vie. Cessons de sacrifier des générations sans que personne ne lève la main pour arrêter le massacre. Nul n’a le droit de sacrifier des jeunes générations pour ce qu’il considère comme sacré ou juste. Il est temps que le passage obligé des Libanais soit autre chose qu’une guerre à chaque génération. Il est temps que le seul lieu de rencontre entre les générations de cette région maudite cesse d’être l’autel de l’immolation.Il est temps d’écouter l’histoire d’Isaac telle que nous la raconte Leonard Cohen (OJ, 19 juillet 2006)
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Dans leur fuite, les habitants du Sud se protègent avec des moyens dérisoires
Jetés sur les routes, les habitants du Liban-Sud ont recours à des moyens dérisoires pour tenter de se protéger dans leur fuite des raids israéliens qui fauchent sans distinction voitures civiles, camions et ambulances, rapporte Jihad Seqlaoui, de l’AFP.À l’entrée nord de Tyr, Ali Mohsen étend un drap blanc sur le toit de sa vieille BMW où s’entassent sa femme et ses cinq enfants. Il accroche ensuite un morceau de tissu blanc sur l’antenne.« Comme cela, les avions israéliens sauront que je suis un civil, même s’ils ne font pas vraiment la différence entre civils et militaires, et bombardent tout ce qui bouge », dit ce fonctionnaire de 41 ans.Il a quitté dimanche son village de Tayr Harfa, près de la frontière avec Israël qui a sommé les habitants de la zone frontalière de l’évacuer, pour se réfugier à Tyr.« Maintenant, ils ont commencé à bombarder Tyr et les enfants n’ont pas dormi de la nuit. Je vais partir vers la montagne », dit-il.Pour se sentir plus en sécurité, Ali a décidé de former un convoi avec cinq autres voitures civiles afin de fuir vers le Nord.Mohammad Makna, 26 ans, du village frontalier de Tayr Debba, qui s’est joint à lui avec sa femme et sa fille, est désespéré. « Je vais aller à Beyrouth et me réfugier n’importe où, dans une école, un jardin public, je peux même dormir dans ma voiture. Je ne veux pas mourir, c’est trop tôt pour moi et ma famille. »Douze civils, membres de deux familles qui fuyaient du Liban-Sud vers Beyrouth, ont été tués lundi par un missile air-sol israélien qui a touché de plein fouet le minibus à bord duquel ils voyageaient.Les douze civils, dont deux femmes et trois enfants, ont été tués sur la route côtière de la bourgade de Rmeilé, au nord de Saïda.Selon les estimations de la police, la moitié environ des habitants de la bande frontalière ont fui vers le Nord à la suite des sommations israéliennes, soit environ 45 000 personnes, malgré les raids incessants qui détruisent les ponts et coupent les routes.Israël a annoncé sa volonté de vider de leurs habitants les villages libanais frontaliers pour empêcher que le Hezbollah n’use de leur population comme bouclier pour tirer sur le nord de l’État hébreu.Depuis vendredi, l’armée israélienne somme les habitants d’abandonner cette région, notamment les villages du secteur occidental de la frontière, au sud-est de Tyr.À Tyr, le prix d’un taxi pour Beyrouth a atteint hier la somme astronomique de mille dollars, alors qu’il fallait avant l’attaque israélienne 5 000 livres pour gagner la capitale.La route au nord de Tyr connaissait un embouteillage monstre hier matin, des milliers de voitures tentant de contourner le pont de Qasmiyé qui commande l’accès au Liban-Sud et qui a été détruit par l’aviation israélienne, à l’instar d’un grand nombre de ponts au Liban-Sud.Dimanche, quatre civils membres de deux familles avaient été tués et trois blessés par des bombardements israéliens qui avaient touché deux voitures à Qasmiyé.Vendredi, 18 habitants du village frontalier de Marwahine, dont onze enfants, avaient été tués dans un raid aérien alors qu’ils fuyaient leur village à bord d’une camionnette, deux heures après avoir reçu par mégaphone l’ordre par l’armée israélienne de l’évacuer (OJ, 19 juillet 2006).
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La chronique de Nagib AOUN
En lettres de sang
Le Liban est assassiné, démembré, désarticulé, il agonise et ses bourreaux le maintiennent en vie pour mieux le supplicier, pour enfoncer le couteau plus profondément dans son corps, pour déshumaniser sa terrible descente aux enfers.Le Liban se meurt et ses bourreaux interprètent la danse du scalp sur un champ de ruines. Le Liban est crucifié et les Ponce Pilate ferment les yeux, détournent leur regard du Cèdre ensanglanté.Le Liban dans la tourmente ? C’est un euphémisme. Le Liban est anéanti, systématiquement démoli, une destruction massive, une annihilation méthodique, ville après ville, village après village, quartier après quartier.Sa carte géographique même en est pulvérisée, avec la disparition de pièces maîtresses de son infrastructure, de localités entières du Liban-Sud.Le Liban est assassiné et le monde arabe, compatissant, tient des assises urgentes… pour se déclarer incompétent, pour taire les voix de la raison, timidement émises par Ryad, Le Caire et Amman, pour relancer la balle dans le camp des Nations unies.Le Liban se liquéfie et le Conseil de sécurité se réunit aussitôt… pour ne rien décider.Le Liban est abandonné à son sort, quasiment sommé de régler tout seul ses problèmes… et des parties libanaises continuent à parier sur le temps, à refuser le plan de sauvetage solennellement annoncé par Fouad Siniora.Le Liban pays sinistré : un constat accablant, un SOS pathétique lancé par le Premier ministre d’un pays aux abois. Mais y a-t-il encore des oreilles pour entendre, des instances internationales pour arrêter le massacre ?Une démission effrayante, mais aussi un message assourdissant : la solution, c’est au Liban qu’elle se trouve, dans l’application entière de la résolution 1559, dans l’adoption immédiate du plan Siniora, dans l’adhésion totale du Hezbollah à la légalité libanaise, seule à même de sécuriser le Liban, de protéger ses frontières.Le Liban se meurt et toute obstination, tout refus de souscrire à la volonté internationale, à celle de la légalité, seule planche de salut, équivaudraient à un suicide, pire à un crime collectif contre toute la nation.Sans nullement vouloir revenir au « péché originel », au processus de cause à effet qui a conduit au drame actuel, un jour ou l’autre, quand le cauchemar aura pris fin, le peuple sera en droit de réclamer des comptes, les « aventuriers », pour reprendre les termes du communiqué saoudien, auront à rendre compte de leur action.Un mot pour finir, une réflexion amère, mais ô combien révélatrice : alors que la machine de guerre israélienne détruit le Liban, le raye de la carte, l’Iran n’a qu’un souci : protéger la Syrie des foudres israéliennes. Laquelle Syrie n’a également qu’un seul souci : rester en dehors de la mêlée… mais en soutenant le Hezbollah jusqu’au dernier Libanais.Nagib AOUN* Titre tiré du supplément publié le 14 mars dernier, intitulé « L’espoir en lettres de sang ». L’espoir ne disparaîtra pas et de l’apocalypse surgira forcément la résurrection (OJ, 19 juillet 2006)
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Ci-dessous un témoignage qui nous parvient du Sud du Liban via R.B. (Paris):
"La situation au Liban est catastrophique. Les villages de Ain ebel, Debel, Rmeich Kawzah sont soumis a un blocus total. Plus de medicaments, pour le coeur, l'insuline, pour l'hypertension.... Plus de farine, de pain, d'eau. Dans les jours, ou les heures qui viennent, des civils vont mourir au sud liban. Israel empeche le CICR d'arriver sur ces lieux. Des villages entiers, sont évacues de force je cite, marwahin, kfarlila, aitaroun... on estime a 10,000 les refugies. Ils sont dans une situation terrible, plus de lait pour les enfants, ni de nourriture et medicaments pour les personnes âgés. Les villages susmentionnes, que j'ai pu contacter pour la derniere fois hier, emettaient un SOS de desepoir. depuis, plus de lignes telephoniques. Des familles sont entérrées vivantes sous les decombres et les israeliens ne permettent pas de les sortir des decombres, vu la pluie d'obus. On est passe d'une guerre classique a une extermination et massacre des populations du Sud. Je veux bien certifier ce point. Il ne s'agit pas d'une attaque contre le hezbollah, ni contre les civils chiites, mais bien contre tout le Liban, tous les libanais. L'usine de production de lait au Liban a ete totalement detruite. avec le blocus, nous allons bientôt manquer de tout. Ceci n'est plus une guerre, c'est un massacre organisé du peuple libanais, toutes tendances confondues. A tous ceux qui ont le courage et la conscience, nous vous prions de faire connaître au monde entier la vérité de ce qui se passe chez nous".
Pamela, je suis dévastée suite à la lecture de vos récits sur l'horreur que connaît présentement le Liban.
ReplyDeleteJe vous souhaite tout le courage nécessaire, ainsi qu'à tous les gens que vous côtoyez.
De mon côté, j'ai signé la pétition, j'enverrai une lettre au premier ministre canadien, je prie pour vous et je tente de diffuser un peu l'information de votre point de vue. Bref, sachez que nous ne vous abandonnons pas.
D'une étudiante de la faculté, Caroline Barré
Pamela,
ReplyDeleteC'est avec beaucoup de tristesse que je viens de voir ces images d'horreur que, malheureusement, j'avais imaginées.
Sois assurée que je ferai tout mon possible pour que ces images parviennent aux premiers ministres du Québec et du Canada de même qu'à leurs ministres. Je les transmettrai aussi aux chefs des oppositions de ces gouvernements. J'utiliserai aussi tous mes contacts pour que ces horreurs commises par Israël aient la plus grande diffusion possible.
Je sais que c'est bien peu en contrepartie de ce que vous, Libannais et autres habitants du Liban, vivez, mais sache que je le fais avec tout mon coeur !
André Tremblay, Québec.
Great site loved it alot, will come back and visit again.
ReplyDelete»
Pamela, je pense à toi et à ta famille. Très fort. J'ai aussi signé la pétition envoyée par Caroline Barré à notre premier ministre.
ReplyDeleteJ'ai une amie chère à Beyrouth, dont je suis sans nouvelle depuis le début des attaques, Darina Al Joundi.
toutes mes amitiés, mabrouk, mabrouk