Tuesday, September 19, 2006

CONTROVERSE SUITE AU DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

De l’importance du dialogue multiforme


Semaine du 18 septembre 2006



Au cours d’une conférence donnée par le pape Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne (Sud de l’Allemagne) la semaine passée, au cours de laquelle il s’est attardé sur le thème du rapport entre foi, raison et violence dans le Christianisme et l’Islam - au fait, qu’est-ce que la rationalité, la raison, et la violence? Chacun de ces concepts s’explique d’innombrables manières dépendamment des milieux et des époques -, celui-ci n’a pas manqué d’émettre des propos réducteurs envers l’Islam pris pour entité une et indivisible – tout comme le Christianisme d’ailleurs. Face à ces propos, les réactions de musulmans de par le monde – et en l’occurrence de chrétiens – se sont multipliées et diversifiées entre rejet, condamnation, acclamation, self-defense de part et d’autre… Réactions démesurées pour certains, impulsives et déraisonnées pour d’autres… Certains dévots et dignitaires religieux défendent le pape en soulignant son parcours théologique important, son souci de renforcer le dialogue islamo-chrétien et sa critique de l’Occident pour son matérialisme excessif et sa marginalisation de toute dimension spirituelle dans la raison; d’autres par contre le compare au pape Jean-Paul II et aux divers travaux effectués au niveau du dialogue interreligieux lors de son pontificat. Certains leaders – comme Jacques Chirac - ont exprimé leur crainte d’un « divorce des cultures » entre l’Islam et l’Occident – ou alors de « croisades au Moyen-Orient -, comme si ces derniers seraient deux blocs monolithiques sans aucune interaction positive et en confrontation continue. Malheureusement, ce genre de vision du monde accrédite les thèses culturalistes telle celle de Samuel Huntington sur le Clash des civilisations.
Heureusement qu’il y eut des critiques constructives lesquelles ont pointé du doigt les généralisations excessives qui se font à tort et à travers - même celles émanant de théologiens et d’experts en religions renommés – et qui ne sont pas l’apanage d’une culture ou d’une religion. La critique constructive est constituée de la dialectique critique/auto-critique, laquelle est indispensable pour renforcer un dialogue multiforme déjà en cours depuis des siècles entre chrétiens et musulmans: dialogue théologique, culturel, philosophique, politique, social, et surtout, dialogue dans le quotidien (amitiés, mariages mixtes, actions communes pour la paix, etc.). Nous n’avons absolument pas besoin de discours agressifs, haineux et irrespectueux de part et d’autre, tant à l’échelle locale qu’internationale. Ces discours ne font qu’alimenter le cycle de la violence, des conflits et des guerres, qu’ils soient proférés par et-ou à l’encontre d’autorités religieuses, politiques etc. que par et-ou à l’encontre du ‘commun des mortels’. En matière de dialogue (pris au sens large de sa définition), l’hiérarchie sociale, religieuse et politique ne devrait pas constituer un point de référence. L’équité dans les droits et les responsabilités touchent tout individu et toute communauté.
Sur le plan local Libanais, le mufti chiite de Tyr et de Jabel Amel, Sayyed Ali el-Amine, eut par exemple une réaction louable et significative. « Se plaçant d’office dans une perspective d’ouverture et de compréhension de l’autre, sayyed Ali el-Amine a ainsi appelé à une analyse calme et sereine de l’intervention du Saint-Père (…). Si l’attitude du mufti de Tyr mérite qu’on s’y attarde, c’est parce qu’elle pose un problème non pas de forme, mais au contraire de fond. Elle reflète en effet un état d’esprit et une attitude de principe favorables au dialogue et à la compréhension mutuelle (…) » (OJ, 18 septembre 2006). Aussi, le Groupe arabe pour le dialogue islamo-chrétien et la Commission nationale du Liban islamo-chrétienne pour le dialogue ont appelé le 18 septembre 2006 à l’ouverture et le respect mutuel. Le communiqué de ces deux organismes affirme leur attachement à la pérennité des relations islamo-chrétiennes et à la « poursuite du dialogue de vie entre chrétiens et musulmans ». (…) « De son côté, le président de l’Association du salut islamique libanais, Mohammad Ali Dennaoui, a estimé dans une déclaration qu’il fallait regarder le pape Benoît XVI lors de sa conférence en Allemagne « comme un conférencier, non comme un pape ».« Les chrétiens de par le monde ne doivent donc pas considérer que cette conférence exprime le point de vue du Vatican », a ajouté M. Dennaoui. « Or, a-t-il poursuivi, un conférencier doit accepter la critique et s’il commet une erreur, il se doit de présenter des excuses à ceux qui se considèrent comme lésés, ce qui est de nature à éviter les troubles dans le monde entier. »Il a toutefois condamné « toute action hostile commise contre des symboles chrétiens » (OJ, 19 septembre 2006).

Évidemment, l’utilisation de la religion à des fins politiques – dont l’instrumentalisation de discours théologiques – est remise en question par les membres de ces organismes comme par beaucoup d’autres individus et collectivités qui militent pour la paix et la convivialité – mais là encore, j’aurai quelques questions : n’y a-t-il pas également ‘instrumentalisation’ dans ce cas ? La religion est-elle uniquement source de paix et d’amour? Qu’en est-il de la violence qui traverse l’histoire et même les écrits sacrés de toute religion? Et finalement, peut-on encore parler d’une religion ou d’individus qui ont telle ou telle autre croyance et pratiquent de telle ou telle autre manière? En d’autres termes, peut-on encore réduire des milliards d’individus à des entités fixes et monochromes?

Chose certaine : le discours du pape, les interprétations et réactions qu’il suscita - et qu'il suscitera encore -, constituent une nouvelle occasion pour repenser inlassablement le dialogue multiforme entre les diversités, et pour consolider les actions, initiatives et pratiques déjà en cours.
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Quelques articles de presse

Reactions vary as pope offers partial apology to Muslims

Compiled by Daily Star staff Monday,

September 18, 2006

Pope Benedict tried on Sunday to calm Muslim anger at his remarks on Islam, saying he was "deeply sorry" about the reaction and that medieval quotes he used on holy war did not reflect his personal views. The head of the world's 1.1 billion Roman Catholics stopped short of the full apology or retraction demanded by some Muslims for a speech they say portrayed Islam as tainted by violence. It was unclear whether his words would end the furor.
The deputy leader of Egypt's Muslim Brotherhood, Mohammad Habib, initially said it was "a sufficient apology," but later said: "It does not rise to the level of a clear apology and, based on this, we're calling on the pope ... to issue a clear apology that will decisively end any confusion."
Nevertheless, the Brotherhood tried not to further provoke anger with the group's leader, Mohammad Akef, saying that "relations with Christians should remain good, civilized and cooperative."
"I am deeply sorry for the reactions in some countries to a few passages of my address at the University of Regensburg, which were considered offensive to the sensibility of Muslims," he told pilgrims at his Castelgandolfo summer residence. "These in fact were a quotation from a medieval text, which do not in any way express my personal thought," the pope said at his weekly Angelus prayer. "I hope this serves to appease hearts and to clarify the true meaning of my address, which in its totality was and is an invitation to frank and sincere dialogue, with mutual respect."
Before the pope spoke, there had already been a protest on Sunday in Iran and assailants set two churches on fire in the West Bank. In Somalia an Italian nun was killed in an attack one Islamist source said may be linked to the crisis.
Palestinian Prime Minister Ismail Haniyya denounced the spate of attacks on churches in the Palestinian Territories.
"This is totally rejected," Haniyya told reporters in Gaza City. "Any Palestinian citizen should stop attacking Christian churches in the Palestinian Territories. The Christian brothers are a part of the Palestinian people, and I heard the highest Christian authority in Palestine denouncing the statements against Islam and against Muslims."
In the northern West Bank city of Jenin, armed members of the radical Islamic Jihad faction guarded a Catholic church in the city, witnesses and the group said.
Defending Benedict, Maronite Patriarch Nasrallah Butros Sfeir said that "the criticism of the pope is political" and was sparked by a misunderstanding. The pontiff had "not spoken directly about Islam," said Sfeir.
"Islam in general respects Christ as a prophet. Christians and Muslims have a common interest in cooperating, especially in Lebanon," he added.
German Chancellor Angela Merkel and politicians in Italy also rushed to Benedict's defense, saying he had been misunderstood and had really been making an appeal for dialogue.
In Tuesday's speech, the pope, a former theology professor and enforcer of Vatican dogma, referred to criticism of the Prophet Mohammad by 14th-century Byzantine Emperor Manuel II Palaeologus.
The emperor said everything the Prophet Mohammad brought was evil, "such as his command to spread by the sword the faith he preached."
Angry Muslim leaders flung what they saw as allegations of violence back at the West, referring to the medieval Crusades against Islam and to the US-led wars in Iraq and Afghanistan.
In Iran, hundreds of people demonstrated in the religious city of Qom, where hard-line cleric Ahmad Khatami told protesters that the pope and US President George W. Bush were "united in order to repeat the Crusades." He warned that if the pope did not apologize, "Muslims' outcry will continue until he fully regrets his remarks."
In Jordan, Parliament called on the pope to personally apologize for his remarks, and said his comments "stem from ignorance of the greatness of Islam and its teachings."
In Iraq, the influential Supreme Council for the Islamic Revolution in Iraq called on the pope to apologize "clearly and honestly."
Iraqi authorities also stepped up security around churches and other sites of Christian worship across the country after a bomb attack on a church in the main southern city of Basra.
In a sign that some Muslims have been mollified, the head of Turkey's religious affairs directorate welcomed the statement from the Vatican on Saturday.
Yet Turkish Minister of State Mehmet Aydin said the pope seemed to be saying he was sorry for the outrage but not necessarily the remarks themselves.
"You either have to say this 'I'm sorry' in a proper way or not say it at all," he told reporters in Istanbul.
Senior Indian Muslim clerics also welcomed the statement of regret, and asked their supporters to call off planned protests.
The Muslim Council of Britain said the Vatican statement was a "good first step" but also questioned whether it constituted "enough of an apology."
The uproar had raised questions about whether a papal visit to Turkey in November could go ahead, but the Turkish government, while calling the pontiff's remarks "ugly," said that there were no plans to call the trip off. - Agencies

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Les experts soulignent la nette rupture entre les deux pontificats
Benoît XVI moins diplomate que Jean-Paul II ?

Depuis les attentats du 11 septembre, il y a cinq ans, l’image de l’islam dans le monde continue de se détériorer en étant faussement liée au terrorisme. Et les derniers propos du pape Benoît XVI sur la guerre sainte ont justement déclenché une polémique sans précédent parce qu’ils ont été interprétés par des millions de musulmans comme des propos liant l’islam à la violence. Malgré les regrets publics du Vatican, les experts soulignent la nette rupture entre le pontificat de Benoît XVI et celui de Jean-Paul II.Sandro Magister, vaticaniste de l’hebdomadaire L’Espresso, écrit sur son site Internet que Benoît XVI, ancien gardien rigoureux de la doctrine catholique, est partisan de « moins de diplomatie et davantage d’Évangile », contrairement à son prédécesseur Jean-Paul II qui communiquait habilement avec tous les leaders religieux. C’est ce critère, selon Magister, qui a conduit le pape à prononcer au cours de son voyage en Allemagne, la semaine dernière, des paroles aussi politiquement incorrectes et potentiellement explosives.Mohammad Sammak, secrétaire général de la commission pour le dialogue islamo-chrétien, nous rappelle que Jean-Paul II avait clairement fait la différence entre islam et terrorisme, juste après les attentats du 11 septembre. « Les regrets de Benoît XVI doivent servir de base pour reprendre le dialogue islamo-chrétien qu’avait soutenu son prédécesseur », indique M. Sammak. Selon lui, le pape actuel devrait être plus conscient de la situation des chrétiens au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique. « Jean-Paul II leur donnait une plus grande importance, et surtout aux chrétiens dans le monde arabe. Et le Liban, qu’il considérait comme un “pays message”, donne cet exemple de dialogue islamo-chrétien qu’il souhaitait, explique M. Sammak. Nous ne souhaitons absolument pas que la stratégie de dialogue qu’avait construite Jean-Paul II avec le monde musulman soit brouillée », insiste-t-il.Mais comment alors corriger cette image si détériorée de l’islam dans le monde ? De nombreux journaux se demandaient même, en début de semaine, si l’Occident devait renoncer à la liberté de pensée et accepter que l’islam devienne un tabou après les polémiques provoquées tant par la publication des caricatures de Mohammad, l’an dernier, que par les propos du pape Benoît XVI, mardi dernier. Bien que tous n’écartent pas la responsabilité du souverain pontife dans la crise, beaucoup soulignaient toutefois le risque pour le monde occidental de céder au chantage des islamistes. M. Sammak note à cet effet que le problème n’est pas dans les déclarations du pape, mais dans le timing du discours qui s’inscrit dans un contexte politique très sensible.« L’un des grands défis des musulmans aujourd’hui est d’empêcher certains extrémistes, qui sont de mauvaise foi, de nuire à l’image de l’islam dans le monde. Malheureusement, les autorités religieuses musulmanes, comme l’Organisation de la conférence islamique (OCI), prennent très peu d’initiative à ce sujet », indique M. Sammak. En 2005, l’OCI avait chargé une commission constituée de 35 experts musulmans – dont Mohammad Sammak – d’améliorer l’image de l’islam dans le monde occidental à travers les médias et les institutions culturelles et académiques. « Bien que de nombreux projets aient été approuvés, rien n’a été entrepris jusqu’à ce jour. Je ne suis pas dans une position de blâmer l’OCI pour son inaction, mais nous avons besoin d’agir rapidement car cette crise a un effet boule de neige », poursuit M. Sammak.La polémique, bien que relativement contenue, risque de s’aggraver à l’avenir s’il n’y a pas de sensibilisation sérieuse au sujet de l’islam, surtout dans le contexte politique actuel. Beaucoup, dans le monde musulman, parlent de « complot américano-sioniste », comme le guide suprême iranien, Ali Khamenei. En Arabie saoudite, le journal al-Yom estime que les propos du pape s’inscrivent dans le courant de pensée des néoconservateurs américains. Pour de nombreux experts, la stratégie du Vatican envers l’islam est désormais « à reconstruire » entièrement. Rania MASSOUD (OJ, 20 septembre 2006)
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La classe politique italienne monte au créneau pour défendre le pape
Premiers signes d’apaisement dans la crise avec le Vatican

La violente polémique entre le monde musulman et le pape Benoît XVI a semblé connaître hier un début d’apaisement, notamment avec la première rencontre à Rome, depuis le début de la crise, entre un responsable du Vatican et des musulmans italiens qui ont appelé au dialogue.«Nous considérons que le chapitre est clos. Il n’y a pas d’autre alternative à l’affrontement que le dialogue, nous avons choisi le dialogue », a déclaré Abdallah Redouane, secrétaire du Centre culturel islamique de Rome, à l’issue d’une rencontre avec le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et le grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni. « Nous avons accueilli avec satisfaction l’appel du pape au dialogue et nous n’épargnerons aucun effort en ce sens », a ajouté M. Redouane. Mgr Poupard a pour sa part assuré que « le dialogue est l’unique alternative à la violence et au terrorisme ».Le pape Benoît XVI, qui pourrait revenir sur cette crise aujourd’hui lors de son audience générale, a appelé au « respect » des différentes « convictions religieuses » et déploré « toute forme de violence », dans un télégramme de condoléances à l’ordre des missionnaires de la Consolation dont une religieuse a été tuée dimanche en Somalie.Après plusieurs jours de violente polémique dans le monde musulman, assortie de menaces contre le pape, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a exprimé son « respect » pour Benoît XVI, estimant que ses paroles sur l’islam et la violence ont été « modifiées ». Son pays avait violemment critiqué Benoît XVI notamment par la voix du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait qualifié lundi les propos du pape de « dernier maillon » en date d’une croisade américano-sioniste contre l’islam. Néanmoins, une manifestation d’étudiants en théologie chiites étrangers a eu lieu hier dans la ville sainte iranienne de Qom.Pour sa part, le président américain George W. Bush a « noté » les regrets du pape et les a jugés « sincères », a fait savoir la Maison-Blanche, alors que la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a loué le souverain pontife pour son « amour de l’humanité » et rappelé qu’il avait exprimé ses regrets.La colère du monde musulman n’est cependant pas encore totalement apaisée au Proche-Orient et des appels à manifester ont été lancés pour vendredi, jour de prière pour les musulmans.En outre, al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite dans le monde, a demandé hier des excuses au pape Benoît XVI, lors d’une rencontre de son chef avec un représentant du Vatican. « Le pape est appelé à s’excuser en prononçant un autre discours dans lequel il dit clairement son rejet des propos de l’empereur byzantin », a indiqué un communiqué de l’institution, cité par l’agence gouvernementale MENA.D’autre part, après la hiérarchie catholique qui avait exprimé sa solidarité avec le pape lundi, c’est la classe politique italienne qui est montée au créneau hier. « La lâcheté de l’Occident par rapport à l’islam est honteuse », a tonné Gianfranco Rotondi, président du parti Démocratie chrétienne (centre droit). « Le monde islamique a poussé le bouchon trop loin. Le pape est intervenu pour exprimer ses regrets. Le discours peut plaire ou ne pas plaire, mais si à chaque fois qu’un discours ne plaît pas le monde se met à dresser des bûchers, cela finira mal », a lancé Piero Fassino, secrétaire général des Démocrates de gauche (DS), principal parti de la coalition gouvernementale dirigée par Romano Prodi. « Moi, je n’aime pas le président iranien, mais ce n’est pas pour autant que je vais brûler son effigie », a-t-il ajouté. « Le Saint-Père a été abandonné par l’Occident et l’Europe, nous devons avoir honte de notre réaction. Si nous n’avons pas le courage de défendre notre identité, nous n’aurons aucun avenir », a averti Pier Ferdinando Casini, ancien président chrétien-démocrate de la Chambre des députés. (OJ, 20 septembre 2006).

1 comment:

  1. Hello Pamela and all,

    The straw that breaks the camel's back always follows the results of earlier deeds.

    The Pope's choice of words was brain dead, in my humble opinion, if he was seeking to spread peace. He could have appealed for cooler heads and humility from all sides using any other words, but instead he chose to quote Crusade era hypocrisy that was guaranteed to inflame Muslims. Now we see the backtracking and spinning that always follows the gaffes of those afraid of simply telling the truth.

    More proof that religion is the opposite of truth, wisdom, and justice

    The "infallible" Grand Inquisitor (the pot) sought to lecture Islam (the kettle) about spreading religion through dark deeds by quoting a Dark Ages text while the USA and Europe are in the midst of the Neo-Crusades. The irony and absurdity in this situation is amazing, to say the least. It evidences both the fallacy and fallibility of those who vainly and arrogantly pretend to serve the Creator.

    Dear Pope, ever heard of Karma or the golden rule? Ever stop to remember how the Vatican and western nations became so rich and powerful over the centuries? Ever consider giving up your blood drenched wealth and earthly power to end the blatant hypocrisy of your vain, materialistic, and duplicitous empire? Ever think of forgoing your peacock's robes to walk the walk instead of simply talking the talk? Remember the "eye of the needle" and "log and mote in the eye" parables? Is this a demonstration of your infallibility, wisdom, or utter blindness? As another wise one once said; What goes around comes around!

    The West has killed far more Muslims (and other dark skins) than they have killed westerners, yet our press and leaders can only see Muslim and "third world" desperation in the face of western military and economic dominance and oppression, (in the name of God and country, by the way), as sources of evil in this world.

    Guess what guys and girls, war, violence, and injustice are evil, no matter what the excuse or cause or who is doing it to whom. Anyone who thinks the Creator would judge religion, war, or any other profiteering at the expense of others as wise or acceptable activities has a very big surprise in store.

    Here is Wisdom!!
    ...and here too...

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