Sunday, November 05, 2006

'Pourparlers-Concertations' au Liban ('Jalssit al-Tachâwor')
Semaine du 6-12 novembre 2006
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De Philippe Martin: 'Voici la onzième édition des portraits de blogueurs, avec Pamela Chrabieh Badine.
On peut aussi trouver l'entrevue sur Dailymotion, Cent Papiers et YULBUZZ.
Merci Philippe! Merci aussi à Christian Aubry!
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"Lebanon's political elite were to return today to roundtable talks to discuss the demands of Hizbullah and its allies for a national unity government, in an attempt to prevent escalating political tensions from erupting into street clashes between various camps" (The Daily Star, November 6, 2006).
Les leaders des principaux partis et courants politiques se rencontrent cette semaine pour se 'consulter' mutuellement et 'négocier' l'avenir du pays - la première séance de 'pourparlers-concertations' doit avoir lieu le lundi 6 -, et ce dans un cadre de tensions et d'accusations réciproques. A l'ordre du jour: la question du gouvernement d'unité nationale et la loi électorale. Certains sont pour une représentation relative dans le gouvernement basée sur la représentation parlementaire de chaque bloc politique, donc la part de l'opposition devrait être de 44% des ministres; d'autres voudraient un gouvernement d'unité nationale; alors que ce qu'on nomme 'la majorité' (alias le rassemblement du '14 mars' - un rassemblement de partis politiques qui s'est accaparé le symbole de la révolution populaire du 14 mars 2005 ayant précipité la fin de l'occupation syrienne du Liban) tente de défendre le gouvernement actuel. Entretemps, les violations israéliennes de l'espace aérien libanais se poursuivent; ainsi que six explosions de grenades, bombes artisanales et roquettes inergua dans plusieurs endroits à Beyrouth depuis l'annonce de la cessation des hostilités en août - la dernière en date a eu lieu le soir du dimanche 5 novembre 2006.
Les risques de regain de la violence (au sens de la guerre 'physique') se situent donc à deux niveaux: local (interne) et régional (entre le Liban et Israël). A mon avis, le premier niveau est de loin plus dangereux que le second. La convivialité entre Libanais-es de toutes confessions, cultures et idéologies est de loin plus cruciale que la paix entre États. Sans convivialité à l'interne - et je dis bien: convivialité, non une simple coexistence -, il ne peut y avoir de paix au niveau régional. En fait, les deux processus devraient être entrepris ensemble. Mais il semble que le premier niveau est constamment mis 'en veilleuse', les intérêts de groupes - et des Seigneurs de la guerre - prenant le dessus sur les intérêts nationaux.
De plus, "le fossé entre la classe politique dans sa quasi-totalité et les Libanais n’a jamais été aussi large, aussi immense. Les leaders vont certainement se concerter (...). Et force est de se demander, indépendamment du point de savoir s’ils réussiront à désamorcer le tapis de bombes qui menacent le pays, si ces leaders se rendront compte que l’immense majorité des Libanais vivote, depuis la malheureuse guerre de juillet, dans un désenchantement qui ressemble de plus en plus à de la déprime, ou du moins à l’épuisement" (L'Orient-le-Jour, Beyrouth, 4 novembre 2006).
En bref:
La situation est extrêmement tendue...
Rien ne rassure...
Nous craignons le pire...
"Danger au Liban" (comme le titrait le journal 'Le Monde' dans son édition' du 3 novembre)...
De là à perdre espoir? Nullement... Toutefois, il faudrait bien se rendre compte, comme le fait le politologue Joseph Maïla, qu'il existe chez beaucoup de Libanais une espèce de "lassitude raisonnée" suite à la guerre... On est fatigué de vivre dans l'insécurité et l'incertitude. "Mais il me semble que nous sommes en train de franchir un nouveau degré dans cette lassitude. On rationalise un désespoir, en se disant qu’il n’y a pas d’issue possible. Mais on ne le dit pas sur le mode de la fatigue. On le dit sur le mode de l’affirmation raisonnée» (Joseph Maïla, L'Orient-le-Jour, 4 novembre 2006).
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Témoignages - Testimonies
Tuesday 31 October, 2006.
4h06 p.m.

2007 or 2008? Never before, no matter how efficient the "mines sweepers" are, will we be able to get rid of the thousands and thousands of unexploded cluster bombs sprinkled in the South. These "tiny assassins" are killing our children, our villagers as well as our crops. They are now part of the tremendous challenges we need to vanquish, if we are to regain some period of stability. Kofi Annan reminded us lately of the latter, not to mention the one we reckon is the least conquerable of all, which is, living with a bunch of politicians who do not seem to be capable of finding a common ground for the sake of our nation. In the midst of this after war turmoil, the Lebanese willpower, love of life and denial for the happening will never cease to amaze. In what world will you see a destroyed bridge turned into a bungee jumping site and in what world will you witness peasants, desperate to harvest the “legendary” Lebanese green and black olives, shoot down the murdering and crippling bombs to pave the way to our vital trees?

Michèle Chrabieh
Mansourieh, Lebanon.
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Monday 6 November, 2006.
1h59 p.m.

On the eve of the so-called dialogue between the opposing factions of our country, another blast took place before a police station in Beirut. These now and then blasts after the July-August war and the persistent overflights of Israeli aircrafts reflect the fragility of such endeavors and hold back any other in the name of peace, reconciliation and national reconstruction. Sadly or luckily -it is up to you to decide which is “The Faithful” word- the most ironic consequence of all to such “common tales” appears to be the reaction of the Lebanese as they become blunt without more ado after some moments of reflection, questioning, rage and despair. We now hang around performing our daily chores and activities waiting for our crippling politicians to actually dialogue and do whatever it takes to preserve harmony, the genuine application of democracy and the survival of our beautifully diverse nation.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon.
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Dans la presse - Press Releases
Plusieurs magasins sont à louer, d’autres pourraient fermer boutique…
Face au marasme, le centre-ville déprime
Le reportage de Nada MERHI
Le centre-ville de Beyrouth ressemble à une ville fantôme. Déserté par la vie qui l’a jadis caractérisé, il ne vit plus qu’au rythme d’une poignée de gens qui se hasardent encore dans cette région de la capitale. Après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le centre-ville avait connu un marasme économique. Il lui a fallu plusieurs mois et des campagnes de promotion pour commencer à connaître un quelconque essor. Il se préparait enfin à accueillir, à l’instar de toutes les régions du pays, une belle saison de tourisme. Mais la guerre de juillet lui a porté le coup de grâce. Plusieurs magasins ont en fait fermé boutique. Les touristes et consommateurs sont devenus une denrée rare. Et cerise sur le gâteau : la reprise des concertations politiques, à partir de lundi, place de l’Étoile, n’arrangera certainement pas les choses dans les prochains jours.« À louer ». Tel un leitmotiv, cette pancarte est reproduite sur les vitrines de plusieurs magasins du centre-ville, dont les propriétaires désespéraient de voir leurs commerces démarrer. « Deux négoces à proximité du mien ont fermé, déplore Maryam, responsable d’une petite boutique d’accessoires. Ils payaient 36 000 dollars de loyer par an et sont prêts à sous-louer leurs boutiques pour la somme de 24 000 dollars. Mais personne n’est prêt à investir dans cette région désormais morte. » Depuis la fin de la guerre, la situation ne s’est pas améliorée. « Nous avons vendu un peu durant le congé du Fitr, parce que les Arabes sont venus passer leurs vacances au Liban, poursuit-elle. Mais nous sommes retombés dans la même morosité, juste après leur départ, bien que tous nos articles soient soldés à plus de 30 %. La reprise des concertations politiques lundi ne va certainement pas arranger la situation. »« Il n’y a plus de centre-ville, remarque amèrement pour sa part un responsable d’un magasin d’habillement ayant requis l’anonymat. Depuis le 14 février 2005 (date à laquelle Rafic Hariri a été assassiné), le centre-ville a été condamné à la misère économique. Cette région est devenue l’apanage des hommes politiques qui ne la ménagent pas. Pourquoi insistent-ils à se réunir au Parlement ? Qu’ils se réunissent dans un lieu éloigné et nous laissent en paix. Nous avons besoin de travailler. »Désignant plusieurs négoces, il note : « Regardez, ils sont en train tous de fermer. D’autres pensent le faire dans les prochaines semaines. C’est compréhensible. Les loyers sont faramineux et l’activité économique est nulle, grâce à notre classe de politiciens. Merci. »Dans les restaurants, qui grouillaient jadis de clients, la situation ne se présente pas sous un meilleur jour. Durant le mois du ramadan et les vacances du Fitr, les restaurateurs ont eu du plaisir à servir les touristes. « Aujourd’hui, les clients se font rares, surtout la nuit, constate le responsable d’un restaurant de cuisine asiatique. Nos clients nous demandent si nous ne pensons pas déménager, parce qu’ils préfèrent ne pas se hasarder trop dans cette région qui s’est malheureusement transformée en un siège pour les manifestations politiques. Le centre-ville est vulnérable et il est affecté par le moindre incident de sécurité. Après l’attentat contre la caserne Hélou, à titre d’exemple, il s’est vidé en un clin d’œil. »Les commerçants savent d’ores et déjà que c’est une journée supplémentaire de chômage qui les attend lundi, même si, jusqu’à présent, ils n’en ont toujours pas été officiellement informés. Que feront-ils ? « Nous nous amuserons à dépoussiérer, comme c’est le cas depuis plusieurs mois déjà. » (OJ, 4 novembre 2006)
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Le journaliste français est à Beyrouth dans le cadre d’un séminaire organisé par le Master d’information et de communication de l’USJ
Jean-Claude Petit : La mission des médias est de développer la culture de la paix
Propos recueillis pas Lélia MEZHER
Jean-Claude Petit est journaliste et écrivain, il a été entre 1988 et 2004 le directeur de l’hebdomadaire français La Vie. Il est actuellement président du Centre national de presse catholique française et il est aussi à la tête d’une petite association : Action communication Proche-Orient dont l’objectif est d’aider à la formation, par des stages et séminaires, des jeunes étudiants et diplômés de journalisme dans les radios, télévisions et journaux français. Il est aujourd’hui au Liban pour donner un séminaire en tant que professeur invité dans le cadre du Master information et communication de l’Université Saint-Joseph (USJ). La dernière visite de M. Petit au Liban remonte à l’année 2004-2005. Il avoue avoir été frappé par la capacité des Libanais à réagir et à rebondir, après le mois de guerre. Mais il avoue avoir aussi, par-delà cette grande vitalité, une inquiétude qui reste palpable dans le pays. Dans quelle mesure est-il possible pour un journaliste d’être objectif ? Pour Jean-Claude Petit, la donne mondiale, qui a profondément changé depuis la chute de l’Empire soviétique, est de plus en plus empreinte de peurs qui se répandent à travers la planète, par le biais de conflits ethniques et religieux, mais aussi à cause des effets négatifs de la mondialisation économique. « Nous faisons face aujourd’hui à un monde de murs, sur fonds d’inégalités grandissantes », souligne à cet égard M. Petit. « Le monde est plus que jamais en quête de paix (...). Or la paix, ce n’est pas seulement l’absence de conflits. Il est urgent de favoriser ce vivre ensemble, et le monde médiatique porte la lourde responsabilité de développer la culture médiatique », ajoute Jean-Claude Petit, qui insiste sur le fait que la culture médiatique « ne se tient pas à égale distance de la guerre et de la paix ». Pour M. Petit, il est important de reconnaître aux médias leur rôle de quatrième pouvoir, dont la mission serait double : la dénonciation mais aussi celle de favoriser le dialogue et la paix. Il est important que les journalistes retransmettent les faits négatifs « mais aussi les faits positifs », les initiatives positives, les tentatives de faire avancer la société. Mais si la culture médiatique ne se tient pas à égale distance de la guerre et de la paix, faut-il en déduire qu’il n’est pas possible pour un journaliste d’être objectif ? « Qu’est-ce que l’objectivité ? Elle n’existe pas en tant que telle. ÊÊtre objectif, c’est voir les faits mais aussi l’humain derrière les faits. L’objectivité, c’est avoir un regard sur les hommes et sur les faits, qui ne sont jamais détachables de l’humain », indique M. Petit. Quel regard pose-t-il en outre des clivages actuels qui minent la société libanaise ? « La première chose qui me frappe, c’est qu’il n’y a pas réellement de nouvelle génération politique. Les gens actuellement au pouvoir sont des personnes qui ont quand même joué un rôle assez important dans la guerre civile et il n’y a pas eu de renouvellement depuis », explique M. Petit. Il ajoute : « Deuxièmement, j’ai eu l’occasion de discuter avec les étudiants qui assistent actuellement au séminaire que je donne et nous avons abordé le thème de la démocratie. Ils appellent les responsables politiques de leur communauté respective leurs “idoles”. C’est particulièrement caractéristique de la captation communautaire qu’exercent les leaders politiques sur les membres de leur communauté. Or, on sait bien ce que le mot “idole” signifie ; il désigne un faux dieu. » Aurait-il dans ce cadre un message à faire passer à la jeune génération de Libanais ? M. Petit souligne d’abord qu’il est conscient de la difficulté de la société civile de se sortir de « l’organisation communautaire de la société au Liban », car cela est rassurant pour un pays qui est coincé entre plusieurs idéologies environnantes contradictoires. Jean-Claude Petit ne manque pas d’affirmer que « la citoyenneté doit être le point de départ, et non la politique ». Et d’ajouter : « Il faut renverser la perspective, il faut commencer par prendre conscience de la primauté du sujet, dans le sens sociologique du terme. Le contraire serait inutile et contre-productif. » Pour M. Petit, la primauté de la notion de citoyenneté c’est aussi une prise en considération des droits de chaque personne humaine, et également du droit international. Les obstacles au développement de cette primauté sont nombreux et se situent notamment « au niveau des institutions politiques et religieuses ». « Si j’avais un conseil de lecture à donner aux jeunes, ce serait de relire et de redécouvrir l’ouvrage d’Emmanuel Mounier intitulé Du personnalisme communautaire. »
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« Helf loubnanouna », un nouveau mouvement politique fondé sur la reconnaissance du droit à la différence


Il s’agit évidemment d’une pure coïncidence. Mais le hasard fait bien les choses. Au moment où les ténors de la vie politique se débattent dangereusement dans des conflits inextricables, et à la veille de la relance, aujourd’hui, du dialogue interne à l’ombre d’une crise aiguë qui illustre les limites de la démocratie consensuelle censée caractériser le système constitutionnel en place, un rassemblement de jeunes et d’universitaires, mais aussi des moins jeunes, ont lancé hier un nouveau mouvement politique qui se positionne, dans son approche, aux antipodes des courants traditionnels : « Helf loubnanouna ». Objectif fixé : à partir d’une réflexion profonde sur les causes structurelles et sociologiques des différentes épreuves subies par le peuple libanais depuis la proclamation du Grand Liban, en 1920, et jusqu’à la tourmente actuelle, proposer un nouveau système politique fondé sur la reconnaissance et le respect du droit à la différence. En clair, dépasser la politique de l’autruche dans laquelle s’est cantonnée la classe politique depuis 1943 pour enfin élaborer une Constitution qui reconnaisse et gère le pluralisme libanais en accordant aux diverses composantes socio-communautaires les moyens de s’épanouir, de bénéficier d’une « totale maîtrise de leurs valeurs propres et de leur mode de vie ». Ce respect de l’autre dans ses spécificités devant s’exprimer non pas dans un climat agressif et conflictuel ou de rejet de l’autre, mais plutôt dans un esprit positif et de recherche de l’enrichissement mutuel. C’est au cours d’un meeting organisé hier au Collège des Saints-Cœurs de Sioufi, à Achrafieh, en présence d’un millier de personnes, que les principes fondamentaux et l’approche de ce nouveau mouvement ont été exposés. À l’ombre d’une organisation minutieuse reflétant un professionnalisme certain dans l’action, les slogans inscrits sur les banderoles aux couleurs du mouvement (bleu marine et rouge) ont illustré, d’emblée, les leitmotiv du jeune courant : modernisme ; droit à la différence ; pluralisme ; transparence ; liberté ; démocratie. Premier à prendre la parole, le président exécutif de la Fondation des droits de l’homme et des droits humanitaires (FDHDH), Waël Kheir, a commencé par relever la « schizophrénie aiguë » dont semblent atteints les Libanais sur le plan politique, soulignant, à l’appui de son point de vue, que ceux qui font l’éloge du système politique centralisé et unificateur se plaisent dans le même temps à se retrouver dans leur quartier ou village confessionnellement homogène. Et M. Kheir de donner un autre exemple significatif de cette schizophrénie politique : lors du dernier congrès général du Parti communiste libanais, a-t-il indiqué, la seule évocation de l’imam Khomeyni a provoqué un tonnerre d’applaudissements, les militants présents oubliant sans doute que le régime de la République islamique en Iran avait réprimé le Parti communiste iranien et instauré le régime de la « wilayat el-fakih » accordant un pouvoir politique absolu aux dignitaires religieux. Soulignant que cette schizophrénie se manifeste également au niveau du clivage existant entre la structure du système politique du Liban et les réalités sur le terrain, M. Kheir a conclu en indiquant que la plupart des experts en sociologie politique admettent aujourd’hui que le meilleur système envisageable pour gérer une société pluraliste est le fédéralisme. M. Kheir a été suivi à la tribune de M. Albert Kostanian, l’un des douze membres du bureau central du nouveau mouvement, qui a évoqué le ras-le-bol des jeunes à l’égard de la politique traditionnelle et des pratiques politiciennes. Dénonçant le fait que l’ambition des jeunes Libanais soit aujourd’hui réduite à se trouver un emploi à Dubaï, M. Kostanian a déploré que nul n’ait encore songé à engager une réflexion sur les causes des différents conflits qui ont ensanglanté le pays au fil des ans, sur les raisons pour lesquelles le Printemps de Beyrouth n’a duré que quelques jours ou sur les causes de l’occupation syrienne et de la dernière guerre de juillet. « Mais nous sommes là aujourd’hui parce que nous ne voulons pas nous contenter de nous plaindre, nous voulons faire revivre l’espoir et nous avons décidé d’agir, de proposer quelque chose de nouveau et d’édifier ensemble la 3e République », a conclu M. Kostanian. Troisième à prendre la parole, M. Sami Gemayel, l’un des six fondateurs et l’un des membres du bureau central, a commencé par relever que la plupart des jeunes membres du mouvement avaient milité dans les rangs du CPL, des Forces libanaises, du PNL et des Kataëb, en sus de nombreux indépendants. Évoquant les différentes crises qui ont secoué le pays depuis 1920, M. Gemayel a souligné que le slogan de l’intégration nationale s’est avéré être une supercherie qui s’est soldée par des échecs successifs du fait qu’elle visait à occulter le pluralisme libanais. « Il est temps d’accepter l’autre dans ses spécificités propres, a déclaré M. Gemayel. Nous devons permettre au fils de Tripoli, de Jounieh, de la banlieue sud ou de Tyr de vivre comme bon lui semble. Il faut cesser de vouloir imposer ses valeurs à l’autre et à chercher à éliminer l’autre. »Et M. Gemayel d’ajouter : « Appelez cela comme vous le voudrez, régionalisme, décentralisation politique ou fédéralisme. Nous devons avoir le courage d’accepter nos différences telles qu’elles se manifestent. Nous devons reconnaître qu’il existe des différences dans la perception des événements et de l’histoire. Nous avons décidé d’agir pour construire l’avenir. Notre projet est destiné à tout le Liban et à tous les Libanais. C’est dans la mesure où chaque collectivité acceptera l’autre qu’il sera possible d’engager un véritable dialogue rationnel. » Et M. Gemayel de dénoncer en outre le principe de la « démocratie consensuelle, une notion erronée qui a eu pour effet de bloquer le système politique et de pousser les fractions antagonistes à recourir systématiquement à la rue, au lieu des institutions, pour trancher les conflits ». Le débat est ainsi lancé. Le nouveau courant proclamé hier a fixé haut la barre et il a, à cet égard, le mérite de sortir des sentiers battus et de proposer une alternative sérieuse et rationnelle pour redonner enfin espoir à la jeunesse libanaise. (OJ, 6 novembre 2006)
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Le bombardement israélien est le résultat d’une « erreur technique », affirme Olmert
Beit Hanoun enterre ses martyrs et crie vengeance
« Une erreur technique. » C’est en ces termes que le Premier ministre israélien Ehud Olmert a qualifié, hier, le massacre de Beit Hanoun, pour lequel il a de nouveau exprimé « des regrets profonds ». Des regrets insuffisants toutefois pour calmer la colère des habitants de la ville qui ont rendu un dernier hommage aux huit enfants, cinq femmes et cinq hommes victimes de cette « erreur technique ». Venus par milliers, ils ont crié vengeance, au lendemain des appels à la reprise des attentats-suicide, lancés mercredi par le Hamas et le Fateh. Des appels pris au sérieux par l’État hébreu qui a placé sa police en état d’alerte.Alors que les États-Unis se disaient « attristés » par le massacre, le Qatar, membre du Conseil de sécurité, faisait circuler un projet de résolution appelant à une condamnation d’Israël, à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israéliens et Palestiniens et à l’envoi d’une force d’observation des Nations unies. De sources diplomatiques, ce texte n’avait toutefois aucune chance d’être accepté par plusieurs pays, en tête desquels les États-Unis.Par ailleurs, après un rare entretien téléphonique entre le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, portant sur la mise en place d’un gouvernement palestinien d’union nationale, le député Moustapha Barghouthi a indiqué que les factions palestiniennes sont parvenues à un accord sur le nom du futur Premier ministre, qui sera annoncé « dans les prochains jours » (OJ, 10 novembre 2006)
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Slow bleed: Israel has made death a way of life in Gaza
Daily Star (Lebanon)
Friday, November 10, 2006

Editorial
The slaughter in Gaza has lessons for all concerned in the Middle East, but some are more obvious than others. The danger is that some or all of the players in the region, both indigenous and not, will fail to accurately interpret what is happening and so run the risk of continuing to fuel a cycle of perpetual instability.
The Lebanese, for instance, would do well to carefully observe and fully absorb both the causes and the consequences of the internal divisions that have destabilized the Occupied Territories for years, but especially since Hamas won January's legislative elections. The source of Hamas' dispute with the traditional ruling party, Fatah, centers on whether and how to deal with Israel. The result of the ensuing feud has been to open the way for the Jewish state to attempt the imposition of nonsensical "solutions" that rely totally on its superior military power - and so serve only to prolong the acrimony between two peoples who, one way or the other, must eventually learn to live with one another.
The Arab League foreign ministers meeting in Cairo next week to discuss the recent killing of 18 Palestinian civilians in a single artillery barrage need to understand that their purpose will not be well served by limiting their purview to a single event, or even to the week-long offensive that preceded it: The Israeli military has been bleeding Gaza for six years, long before and ever since the laughable "withdrawal" of August 2005. The massacres have come at a slower pace than those in Lebanon this past summer, but the victims have been just as brutally killed and have been even more numerous. The ministers need to be fully cognizant of this monstrous crime if they are to take what should be their next step: an attempt to communicate the scale of the problem to both the White House and the newly elected US Congress.
Washington, too, has much to gain - or at least considerable losses to avoid - by drawing the appropriate conclusions from the bloodletting in Gaza. More than 100,000 US troops are currently mired in the Iraq mess, and every act of injustice committed by Israel with America's blessing exposes those men and women to the fury of Iraqis and other Arabs who have resolved to stop turning the other cheek.
The Middle East will not know stability unless and until Israel finds something other than the profligate and indiscriminate use of force to function as its foreign policy. But that can only be made to happen by a US government that finally understands how misguided has been its traditional practice of unconditional support for the Jewish state. That realization will not take place of its own accord: It is therefore up the Arabs to get much better at articulating what should be an easy argument to make.
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USJ (Université Saint-Joseph, Lebanon) fetes successful bid to host Confucius Institute
Jesuit university beats out bids by other Beirut institutions to win hosting duties for rapidly growing network
By Iman Azzi Daily Star staff
BEIRUT: The Chinese philosopher Confucius said: "You cannot open a book without learning something." The same mantra holds for a new Chinese institute, named after the great thinker, opening in partnership with St. Joseph University (USJ), where Lebanese will have the opportunity to study the politics of the People's Republic, learn a hanzi or two or become the next Jackie Chan.
In a ceremony taking place Friday morning, USJ president Rene Chamussy and Chinese Ambassador to Lebanon Liu Xianghua are scheduled to sign a formal contract enabling USJ to host the first Confucius Institute - the Chinese equivalent to France's Alliance Francaise, Germany's Goethe Institute or Spain's Instituto Cervantes - in the Middle East.
Beating out bids from several other Beirut-area universities - including the American University of Beirut, the Lebanese University, the Lebanese American University and the Holy Spirit University of Kaslik - USJ won hosting duties for the Confucius Institute, one of over 70 such centers worldwide and counting. USJ plans to offer instruction in Chinese language and culture to the public by the beginning of next semester. The institute will be open not only to USJ students and faculty but also to members of the general public.
USJ, a Jesuit university with enrolment of more than 10,000 students from Lebanon and the Arab world, was selected to host the Confucius Institute because of its "historical education commitment and its extensive outreach programs related to East Asia," says Liu.
The Confucius Institute also respected USJ's nonprofit status and saw the two working toward the same goal of education over money.
"[The] Confucius Institute's public programs in Chinese language, culture and business practices will help USJ and Lebanon master the challenges and opportunities of our increasingly integrated world," the ambassador adds.
Confucius, who revolutionized Chinese education 2,500 years ago by making it accessible to all, is the namesake of
the Chinese centers aimed at increasing trade and tourism and at encouraging better understanding of the Chinese language and culture. (Coincidentally it was the Jesuits, while translating Chinese books into Western languages, who coined the modern Western spelling of Confucius).
"I thought it was a joke at the beginning," recalls Antoine Hokayem, vice president for international relations at USJ. Introduced to the idea in 2004, Hokayem was unsure if there was a place for such an institute on the USJ campus and in Beirut. Now he is convinced that not only is there a place, but the institute will be integral for Lebanon's future success.
"There is huge business done between China and Lebanon. It's the third-biggest trading partner and it's going to be number one for sure," Hokayem says.
There is no doubt that outside interest in China is on the rise. Today, conservative estimates put the number of foreigners learning Chinese at 30 million and growing. By 2010, the Chinese Education Ministry expects that number to rise to 100 million.
The Confucius Institute facilitates such learning around the world. After establishing a pilot institute in Tashkent, Uzbekistan, in June 2004, the first Confucius Institute opened on November 21, 2004, in Seoul, South Korea. Since then over 70 other Confucius Institutes have been opened around the world (at present, South America is the only continent, excluding Antarctica, without a Confucius Institute). China anticipates that number will reach 100 over the next four years.
Working with Hokayem to set up the USJ Confucius Institute is Eliana Ibrahim, who moved to Beirut from China five years ago and teaches at one of six centers already teaching Chinese in the capital. (Ibrahim's maiden name is Zhao Ying - she met her husband, who is Lebanese, in China when he was studying traditional Chinese medicine and working for a local hospital. How's that for serendipity?)
When she came to Lebanon, Ibrahim recalls, "a businessman I met said: 'You're Chinese. I do business in China. Can you teach me Chinese?'"
Realizing that demand for Chinese-language instruction was already there, she decided to offer a class. In one week, 16 people signed up. She now teaches over 100 Lebanese students, including several university students.
"If I knew Arabic, I could teach many more," Ibrahim admits. Some of her students are only 4 years old. Ibrahim says that overall, 40 percent of her students are motivated by trade, another 40 percent are in university and the rest are taking Chinese classes out of a curiosity for the culture or a desire to travel to the country.
Of course, the Confucius Institute is not meant to be solely a language school. It plans to provide classes and lectures on Chinese medicinal techniques (acupuncture, massage and herbal remedies), politics and economics, cuisine, martial arts, Chinese calligraphy and graphic design.
The Chinese government is funding over 3,000 reference books for USJ's library - covering subjects ranging from language to politics to culture and other special interests. China will also send teachers - all fully accredited by the government - to teach at USJ. Ibrahim is currently studying for the annual exam given by the Chinese government that certifies teachers to instruct in Chinese.
Talks have also begun at USJ to set up a series of study-abroad programs between Lebanon and China. USJ is partnered with Shen Yan Normal University in China but students will be able to choose from a network of universities spread throughout the country.
"USJ is the first university in Lebanon to establish direct exchange programs in China," says Chamussy. "This will give this country and region a competitive advantage now as China is emerging as a leading economic force in the world."
Hokayem was invited to the first Confucius Institute Convention held in Beijing this summer - on July 9 - as a representative of USJ.
"I was really impressed with China, you can't imagine such a world," says Hokayem, who admitted he was expecting Beijing to remind him of a European city 10 years ago.
"You could easily see the two civilizations, communist and commercial. All the nice cars, all the boutiques, the big supermarkets ... but inside the streets, the houses are traditional, with gardens," he explains.
Hokayem insists he is "too old" to learn Chinese himself. However, he was impressed by the country and understands the need for Lebanese to learn more about the Far Eastern nation.
"I am sure it's going to succeed," he says, smiling. "Why would I support it otherwise?"
Friday, November 10, 2006
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LBC teams up with UNICEF to launch news program staffed with youth-journalists
By Paige Austin
Special to The Daily Star
Friday, November 10, 2006

BEIRUT: The Lebanese Broadcasting Corporation (LBC) and the United Nations Children's Fund (UNICEF) took aim at Lebanon's million-strong youth audience Wednesday with the launch of a new television series called "Sawtna," or "Our Voice." The program consists of eight- to 10-minute news reports filmed and narrated by teams of 15- to 21-year-olds.
LBC plans to air Sawtna each Wednesday and Friday evening for at least the next year.
"The vibrant energy of these youth ought to be channeled, and that's exactly one of the purposes," said UNICEF representative Roberto Laurenti at a press conference Thursday to announce the show's launch. "I think all of us should be listening to the needs, the desires and the aspirations of these kids."
For the first phase of the project, begun two years ago, UNICEF and LBC selected and trained 45 students from all over Lebanon, then provided them with video cameras and a broad mandate to go out and film stories of importance to them.
So far, said LBC director Carmen Labaki, the Sawtna teams have produced about 30 episodes, with dozens more in the pipeline. The first, which aired Wednesday evening, explored parents' frequently inequitable treatment of their sons and daughters. Its director, 18-year-old Ola Shami, said she got the idea from a friend, then followed it up with a series of interviews - including one with a middle-aged storeowner in the Chouf, who readily described his harsh treatment of his own daughters.
The style is rough, with brightly colored frames and music video-esque graphics to remind viewers that this is not LBC's usual fare.
One of Sawtna's co-anchors, Mohammad Huneini, 18, said Friday's program will feature a report that he did on litter in his hometown of Sidon.
"I hope that our voice reaches" senior politicians, he said. "We don't want our voice to be ignored because we're young. We want to be heard, even if we are only 17 or 19. We want to be a part of the society."
Speakers at the press conference said future episodes will cover a range of topics, including smoking, depression, mixed marriage, and the side-effects of the July-August war. The only thing the Sawtna reporters will not be talking about, said Huneini, is religion or politics.
"It's UNICEF so we can't talk about religion at all," he said. "You can talk about politicians but it has to be in an indirect way."
Still, Huneini and others said the show will fill a major gap in Arab media.
Dutch Ambassador Gerard van Epen said after the press conference that Lebanon's lack of youth programming stands in marked contrast to the Netherlands or other European countries. The Dutch government is the primary supporter of the Sawtna project, having contributed over $225,000.
"The idea really caught my fancy," when UNICEF brought it to him two years ago, explained van Epen. "We hope that addressing the youth through the youth will have a beneficial effect of promoting awareness - on political issues, but also social issues, environmental issues."
Labaki, the LBC director in charge of the series, added that she hopes Sawtna will have a vertical reach as well. "This show is not just made for youth - on the contrary, it is made by youth for adults," she said. "It can open a dialogue between kids and their families."
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ANNONCES
Bonsoir tout le monde!
Permettez que je partage avec vous cette invitation que je
viens de recevoir d'un ami orthodoxe. Que la paix soit avec
nous et pour tous! Pauline, m.i.c. (Montréa)
" PAIX ET CONVIVIALITÉ
AU MOYEN-ORIENT "
- CONFÉRENCE PUBLIQUE -

Sa Béatitude Grégoire III Laham,
Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem, Chef spirituel de l'Église grecque-melkite catholique,
prononcera une conférence publique
MERCREDI LE 22 NOVEMBRE 2006 À 19 H 30
au Centre Melkite de Montréal
10025, boulevard de l'Acadie
"Détruire les ponts et construire des murs, c'est ce qui arrive aujourd'hui au Moyen-Orient. Or, c'est juste le contraire qu'il faut faire : construire des ponts, afin que les hommes puissent se rencontrer, et détruire les murs qui les séparent : c'est là la garantie d'une vie digne des hommes sur cette terre, dans notre monde arabe, au lieu du feu qui brûle et des armes qui sèment la mort et suscitent les lamentations, en Palestine, en Irak et au Liban". (Sa Béatitude Grégoire III)

Cette conférence est organisée par le
Centre Emmaüs de spiritualité hésychaste (une œuvre de la Province canadienne des Pères de Sainte-Croix)
3774, chemin Queen-Mary, Montréal QC H3V 1A6
Tél.: 514-276-2144 www.centre-emmaus.qc.ca
Une partie des fonds recueillis lors de cette conférence sera destinée à la reconstruction au Liban.
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Salut Pamela,
Comme promis je te signale que je donnerai au moins un cours de yoga au Yarzé Country Club (Liban) étalé sur 7 semaines et qui débutera la semaine prochaine. Ce que je récolterai comme fonds sera dédié au financement d'un projet humanitaire pour le Liban. Comme je t'avais déjà dit, ce projet consiste à offrir des soulagements post-traumatiques pour les personnes qui ont été affectées par le conflit. Si ça vous intéresse vous pouvez contacter le Club au 961-592-3612. Fait passer le message: c'est pour la bonne cause!! Samer Tamaz (Art de Vivre)
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Boycotter l'apartheid israëlien :
COMPTE RENDU de la Conference à Toronto& RENCONTRE BILAN à Montréal
Une conférence extrêmement réussie sur la mise en oeuvre d'une campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre l'Apartheid israélien en Amérique du nord a eu lieu à Toronto du 6 au 8 octobre. Une trentaine des montréalais-es a voyagé à Toronto afin d'y assister.
Le COMPTE-RENDU de la Conférence est maintenant disponible.
RENCONTRE BILAN sur la Conférence à Toronto & comment vous pouvez vous impliquer à Montréal : jeudi le 9 novembre, 19h Maison de l'Amitié, 120, rue Duluth (à l'est de Boul. St. Laurent, métro Sherbrooke), Montréal
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Boycotting Israeli apartheid:
TORONTO Conference REPORT & Public Report-back in Montreal
A tremendously successful conference focused on building a solid boycott, divestment and sanctions (BDS) campaign against Israeli Apartheid in North America took place in Toronto 6-8 October. Almost 30 Montrealers travelled to Toronto to participate.
The full CONFERENCE REPORT is now online.
PUBLIC REPORT-BACK from the Toronto conference & how to get involved in Montreal: Thursday, 9 November, 7pm Maison de l'Amitié, 120 Duluth St. (east of St. Laurent Blvd, metro Sherbrooke), Montreal.
More information: http://tadamon.resist.ca/
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"The accomplice to corruption is frequently our own indifference"

Nahwa al Muwatiniya (Na-aM) is organizing this month a series of Hiwar sessions under the theme "Fighting Corruption"

Throughout one month, Na-aM will be inviting politicians, journalists, parties' representatives and NGOs to talk about corruption and what are our respective roles to fight it.

This session, MP.Nabil de Freige will talk about the role of parliamentarians in fighting corruption.

Date & Time: Monday 13 November, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Gemayzé, facing Doculand (Lebanon)

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