Mon article sur les origines des Arabes fut publié en 2003 par L’Arche des générations (Université de Montréal). Je le republie cette semaine suite à une fabuleuse rencontre avec la professeure Hyun Kyung Chung - une théologienne féministe coréenne qui enseigne à l'Union Theological Seminary de New York et activiste au sein de l'International Interfaith Peace Council - il y a quelques jours dans un café près de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Celle-ci travaille actuellement sur une recherche sur la culture islamique (notamment les expériences de femmes musulmanes à travers le monde arabe et islamique), et de ce fait parcourt depuis plusieurs mois une diversité de pays en Asie et en Afrique. Son intérêt pour le monde musulman fut suscité par les fâcheux événements du 11 septembre 2001 et leur répercussion sur les sociétés nord-américaines, dont la recrudescence du racisme envers les arabes et les musulmans, et la promotion encore aujourd’hui d’amalgames et de généralisations qui creusent le fossé entre les diverses composantes des sociétés nord-américaines, ainsi qu’entre ces sociétés et d’autres à travers le monde (notamment les sociétés asiatiques dont moyen-orientales, et africaines).
Pour faire face à ces amalgames, généralisations et préjugés, commençons par le ‘commencement’ :
Que sont les Arabes? Être Arabe signifie qu’on est nécessairement musulman?
Ce sont des questions qui sont aujourd’hui plus que jamais d’actualité, spécialement depuis le 11 septembre 2001 et ses conséquences au niveau international. Le terme ‘Arabe’ était déjà utilisé à tort et à travers avant cette date fatidique pour les Etats-Unis, mais il fut encore plus malmené par la suite, tant par des médias que par un grand nombre d’érudits et d’analystes du Proche-Orient et du Moyen-Orient, au point d’amalgamer ‘Islam’ et ‘Arabité’ et ‘Terrorisme’ ; au point même de traiter les Iraniens d’Arabes et les Arabes d’anti-Sémites. Que de confusions autour du terme ‘Arabe’ ont entraîné la prolifération de préjugés, d’images caricaturales et de tensions inter-communautaires et inter-sociétales. On peut comprendre que ces confusions proviennent de la difficulté à définir ce terme car il existe une pluralité d’interprétations et de sens dépendamment des personnes, des époques, des milieux, des politiques particulières, nationales, régionales et internationales. Reste qu’on ne peut se permettre pour ‘simplifier’ un quelconque discours de réduire un terme si controversé et complexe à un seul identifiant, au point de l’absolutiser et d’en occulter les autres. Cet article vise donc à apporter quelques clarifications à ce niveau, surtout en ce qui concerne les ‘origines’ des Arabes ; je ne m’attarderai donc que sur la période précédant la naissance de l’Islam ; ces clarifications contribueraient du moins à remettre en question des clichés qu’il est à la mode de colporter.
L’origine du terme ‘Arabe’ est plurielle et bien obscure. Pour certains philologues, il dériverait d’une racine sémitique signifiant ‘ouest’ ; pour d’autres, il est à rapprocher de l’hébreu ‘Arabha qui signifie ‘pays sombre’ ou ‘pays de steppe’ ; ou encore de la racine sémitique ‘Abhar qui veut dire ‘se déplacer’ etc. En langue arabe, l’étymologie du mot ‘arab sert à désigner l’identité bédouine. Pour Georges Corm (Le Proche-Orient éclaté, 1956-2003. Paris, Flammarion, 2003) :
« Il peut être employé en deux sens différents par la culture arabe urbanisée, soit pour désigner avec un certain mépris les mœurs ‘primitives’ des Arabes restés attachés à leur mode de vie bédouin, soit pour désigner l’origine ethnique et démarquer les sociétés gagnées par la culture arabe de celles appartenant à d’autres cultures (perse, grecque, turque) ; dans ce dernier cas, l’identité est valorisée, et de façon paradoxale, il est de bon ton de se trouver ou de s’imaginer des ancêtres dans les grandes tribus de l’Arabie pré-islamique. Les conquérants arabes, partis de la Péninsule arabique du VIIe siècle ont, en effet, constitué la nouvelle aristocratie des sociétés conquises et progressivement arabisées. L’identification du statut social par un rattachement mythique ou réel à l’une des tribus de la péninsule est devenu un élément central de la vie politique et sociale de ces sociétés, même si le terme ‘arab au sens de la bédouinité continue d’être dépréciatif » (p.191).
Selon Bernard Lewis (Les Arabes dans l’Histoire. Paris, Flammarion, 1993) : « La première attestation de l’Arabie et des Arabes est celle du 10e chapitre de la Genèse, où plusieurs des peuplades et des régions de la péninsule sont répertoriés » (p.15). En effet, des tribus vivaient dans cette péninsule au cours des siècles qui précédèrent l’ère chrétienne et leur majorité parlait l’arabe, langue sémitique apparentée à l’accadien, au cananéen, à l’araméen, à l’hébreu, à l’ougaritique et à l’éthiopien. Ces peuplades ne formaient pas une race dite ‘arabe’, au sens de race ‘jaune’, ‘blanche’, ‘noire’ ou autre. Le peuplement d’origine de la Péninsule arabique et du désert syro-mésopotamien, est de souche sémitique. Pour Dominique Sourdel (Histoire des Arabes. Paris, PUF, 2002) :
« On suppose qu’il a existé jadis une langue originelle, le ‘sémitique commun’, et que la région où il fut parlé aurait été le ‘berceau des Sémites’ (…). Si certains songent à l’Arabie d’où seraient issus, par migrations successives, les divers peuples sémitiques, d’autres en revanche parlent plutôt de la Mésopotamie. Deux faits sont en tous cas certains : tout d’abord la langue arabe représente une langue sémitique à la structure très complète ; d’autre part, au début du Ier millénaire, les populations de l’Arabie étaient considérées par les peuples voisins comme possédant une unité de langue et de mœurs suffisante pour qu’on pût leur appliquer un nom commun, et ce en dépit des genres de vie différents qui distinguaient les pasteurs de l’Arabie centrale des marchands ou agriculteurs de l’Arabie du Sud » (p.9).
Sourdel établit une distinction entre les États de l’Arabie du Sud (dont le luxe et la prospérité étaient devenus proverbiaux, ayant connu le règne des Sabéens, puis des Éthiopiens et des Sassanides jusqu’à l’apparition de l’Islam, et comprenant une diversité inouïe de religions païennes, et plus tard des communautés chrétiennes et juives) et l’Arabie centrale et septentrionale (région peuplée de bédouins et d’agriculteurs regroupés dans les oasis, ainsi que quelques grandes agglomérations comme la Mecque, mais l’organisation sociale se fondait sur la tribu, le clan ; cette région comprenait également plusieurs croyances et traditions religieuses dont païennes – on vénérait par exemple des divinités astrales dont les plus connues étaient Allât, ‘Ouzzâ et Manât, sans compter Allâh ou ‘le Dieu’ suprême créateur – et par la suite s’y développèrent des communautés chrétiennes et juives).
Parallèlement, d’autres groupes arabes s’étaient infiltrés en Syrie plusieurs siècles av.J.C. et avaient constitué de petits royaumes comme à Édesse, Émèse et Palmyre. Selon Sourdel : « La mère de l’empereur romain Caracalla n’était autre qu’une femme arabe d’Émèse (…). Au IIIe siècle Philippe l’Arabe était originaire du Hauran en Syrie » (p.15). Par la suite, de nouveaux groupes entrèrent en scène comme les Lakhmides qui résidaient en Mésopotamie et qui dominèrent le désert syrien. Pour Sourdel :
« Leur appartenait sans doute ce personnage, nommé Imru al-Qays, dont une inscription funéraire datant de 328, où il se prétendait ‘roi de tous les Arabes’, a été retrouvée dans le Hauran. On sait que les Lakhmides, convertis au christianisme nestorien, étaient devenus des alliés des Sassanides dont ils protégeaient les frontières occidentales. Ce fut pour leur faire face que les Byzantins, vers 500, choisirent de favoriser une autre famille arabe, celle de Ghassân (…). Ces Ghassanides, qui étaient eux aussi chrétiens, mais monophysites, occupaient surtout la Jordanie (…). Lakhmides et Ghassanides participaient en tous cas à une même culture, plus évoluée que celle des tribus nomades de l’Arabie. Ils auraient connu le faste de véritables cours royales (…) et, à la veille de l’apparition de l’Islam, une nouvelle écriture, l’écriture arabe, aurait été utilisée dans les milieux qui leur auraient été plus ou moins liés » (p.15-16).
Certains parlent d’une écriture proto-arabe à cette époque, mais pour Sourdel : « Il est toutefois certain qu’au Vie siècle de notre ère étaient utilisés, en Syrie et Jordanie, des caractères proches de ceux que l’on appellera ensuite arabes » (p.16). C’est donc dans les territoires régis par les Lakhmides et les Ghassanides que naquit l’écriture arabe ; de là elle s’est répandue par exemple dans les grandes agglomérations comme la Mecque.
Finalement, en récapitulant le contenu de cet article, bien que non exhaustif, l’on se rend compte que le retour aux ‘origines’ démontre combien la référence à « l’arabité » dépasse celle exclusive au religieux islamique, et combien on a trop souvent tendance à oublier que l’histoire des Arabes a été marquée avant comme après l’Islam par le Christianisme Oriental comme par divers paganismes. Selon Corm : « En Occident, les impératifs de l’affirmation de la primauté de l’Église romaine ont conduit à rejeter le Christianisme proche-oriental, y compris celui de Byzance. Et en Orient, la puissance de l’idéologie religieuse islamique a toujours cherché par la force des choses à faire tomber dans l’oubli le passé pré-islamique » (p.194). Or, une connaissance plus approfondie de ce passé des Arabes est indispensable pour comprendre les dynamiques identitaires contemporaines des États du Proche-Orient par exemple. « Ce passé montre à l’œuvre des forces centrifuges diverses, témoignages de particularismes variés, que les grands empires qui ont toujours dominé cette région du monde n’ont jamais pu réduire » (Corm, p.194).
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ANNONCES- NEWS
Tadamon! Montreal
Reportage: Résistance et Hezbollah
MONTREAL: Plus d'une centaine de personnes ce sont réunies au Mile End Cultural Center le Mardi 20 Mars pour la projection d'un film et pour une discussion publique sous le titre de "Liban: Résistance et Hezbollah", organisées par Tadamon! Montréal.
Dans la foulée de l'attaque israélienne au Liban en 2006, largement critiquée au Québec et partout dans le monde, la discussion publique et la débat se sont intensifiés sur le Hezbollah, vu comme un mouvement populaire et un parti politique libanais. La soirée comprenait la projection d'un film documentaire produit par la Télévision Suisse, centré sur le retour de Soha Bechara, une ancienne prisonnière politique Libanaise, au Liban après la guerre de 2006. Hassan el-Hadi, un multi-talentueux joueur de Oud, a également joué pendant la soirée.
Bechara est elle même un symbole du mouvement de résistance nationale contre l'occupation du sud-Liban par Israël jusqu'en l'an 2000. Elle a passé 10 ans dans le tristement célèbre camp de détention de Khiam, au sud Liban. Libérée en 1998, elle vit maintenant à Genève, Suisse. Le film montre Bechara interagissant et discutant au Liban, dans l'immédiat après guerre de l'été 2006. Il permet de mieux comprendre le rôle du Hezbollah dans la politique intérieure du Liban, dans le contexte général de la complexité de la politique de ce pays.
Après la projection, Tadamon! a organisé la première discussion publique ouvertement annoncée sur le Hezbollah à Montréal depuis longtemps. La discussion très vivante, à laquelle ont pris part de nombreux membres de la Diaspora Libanaise, a mis en évidence l'importance de rompre le silence sur le Hezbollah.
Au Liban et dans tout le Moyen-Orient, le Hezbollah est vu comme un acteur politique légitime, aussi bien par ceux qui adhèrent que par ceux qui s'éloignent du programme politique de cette organisation. A l'opposé, le gouvernement Canadien classe actuellement le Hezbollah comme une organisation "terroriste"; le Ministre des Affaires Etrangères, Peter MacKay, a qualifié ce mouvement politique de "cancer" de la société Libanaise, et le Ministre de la Sécurité Publique Stockwell Day l'a dénoncé comme "l'un des groupes meurtriers les plus violents dans le monde aujourd'hui".
La volonté de Tadamon! de créer un espace public où débattre du Hezbollah, vise à remettre en question la peur des discussions ouvertes autour de ces questions importantes, en particulier au Canada où la politique gouvernementale actuelle sabote les aspirations politiques et l'autonomie de populations dans toute la région, du Liban, d'Afghanistan occupé, d'Irak jusqu'en Palestine.
Le Canada est l'un des 3 seuls pays dans le monde, avec Israël et les E.U., à désigner le Hezbollah comme une organisation "terroriste". La campagne de Tadamon! conteste cette désignation motivée par des raisons politiques, dans le but de:
* Créer un plus grand espace politique pour discuter librement et d'engager dans des luttes pour la justice au Moyen Orient sans peur d'être persécuté ou stigmatisé;
* Réduire la vulnérabilité des migrants qui sont victimes de profilages racistes et de mesures "de sécurité" injustes;
* S'opposer à la diabolisation de tous ceux qui résistent contre les politiques menées par les E.U. dans le "nouveau Moyen Orient"; et
* Remettre en question le soutien inconditionnel du gouvernement Canadien envers Israël
Si vous voulez soutenir cette campagne de retrait du Hezbollah de la liste des organisations "terroristes" au Canada, si vous voulez vous impliquer ou si vous avez des questions sur nos activités, n'hésitez pas à nous contacter!
tadamon[at]resist.ca / 514 664 1036 / http://tadamon.resist.ca
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Nahwa al-Muwatiniya is pleased to invite you to join its Hiwar session on
"Shadow Governemnt, Lebanese Youth provides the alternative"
Shadow Governement, is an initiative started by Gebran Tueini in an attempt to get the Lebanese Youth involved in policy formation. Naam Lil Hiwar, invites you to share the experience of Lebanese Youth who are taking part in this government, to know more about their work and initiative, how did they get involved, and what are they aiming at.
Date: Monday, 2 April 2007
Time: 8:00pm
Place: Club 43 –Gemayzé- facing Doculand (Lebanon)
Nahwa al-Muwatiniya
www.na-am.org
Tel.05-950952
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Les Soirées Relations
Religions et espace public : quels droits et au nom de quels fondements?
Le Québec d'aujourd'hui est une société pluraliste traversée, entre autres, par une diversité religieuse. Cette réalité pose à la collectivité québécoise de grands défis en vue d'une définition inclusive de son identité et de la culture publique commune. Cette dernière est fortement imprégnée des principes universels de justice sociale et de non-discrimination, faisant des notions d'égalité, de tolérance et de liberté un horizon civique consensuel et inaliénable.
Comment de tels principes peuvent se conjuguer avec les revendications en termes de droits de religion? Comment faire coïncider les revendications d'identités religieuses et les principes d'égalité entre les hommes et les femmes? L'expression du phénomène religieux est-elle à reléguer dans le seul espace privé? Enfin, comment les valeurs collectives de la société québécoise peuvent-elles imprégner l'horizon moral des traditions religieuses qui la constituent?
Nous aborderons ces questions :
À Montréal
Le lundi 16 avril 2007, de 19 h à 21 h 30
Au Centre Paulines, 2661, rue Masson
(coin 2e Avenue) (Métro Laurier, autobus 47 Masson Est).
À Québec
Le jeudi 7 mai 2007, de 19 h à 21 h 30
Au Centre de spiritualité Manrèse
2370, rue Nicolas-Pinel (derrière la pyramide)
Avec :
Georges Leroux, professeur au Département de philosophie de l'UQAM
Louis Rousseau, professeur au Département de sciences des religions de l'UQAM,
Pearl Eliadis, conseillère juridique et consultante en droits de la personne et développement démocratique.
Contribution suggérée : 5$
Informations : Mouloud Idir (514) 387-2541
midir@cjf.qc.ca
Superbe article Pamela! Très éclairant!
ReplyDeleteJe seconde Karim.
ReplyDeleteJe trouve qu'on a besoin de clarifications et de connaissances approfondies pour pouvoir lutter contre l'ignorance qui forme l'une des bases des préjugés et du racisme.
G.
Pamela, j'ai bien aimé cette définition du terme sémite, mais tu sembles oublier un détail qui m'est apparût important à chaque fois que l'on discute des juifs et des musulmans.
ReplyDeleteSouvent des gens objectent que le terme "antisémite" inclu tous les sémites alors que la tradition, l'usage, les dictionnaires et les linguistes s'entendent et attribuent ce mot à la désignation de "la haine injustifiée du peuple ou des juifs". Il existe dans notre langue des syntaxes illogiques et nous devons vivre et faire avec.
Voilà ma précision, que j'ai cru importante, est apportée.
Merci Marchello pour avoir soulevé cette question, et voici quelques précisions de mon côté:
ReplyDelete1- Tous les musulmans ne sont pas sémites puisque non-arabes (Ex: iraniens, afghans, indiens, chinois, indonésiens, africains, etc.), et tous les juifs ne sont pas sémites (il y a des juifs africains, européens, etc. et beaucoup sont issus de vagues de mariages mixtes et de conversions au fil des siècles).
Être 'sémite' relève d'une appartenance ethnique ou raciale et non religieuse.
De bonnes définitions sont retrouvées dans Wikipédia:
- Le mot vient du nom propre Sem (en hébreu שֵׁם,šem, « nom, renommée, prospérité ») désignant un des fils de Noé, duquel, selon la Bible, seraient issus plusieurs peuples (la plupart des tribus arabes, Araméens, Assyriens, Elamites, Hébreux et Phéniciens) et dont les représentants modernes sont les Arabes, les Chaldéens (Assyriens, Babyloniens), les Syriaques, et une partie des Juifs.
- En linguistique, ce mot fut repris au XIXe siècle par les linguistes pour construire l'adjectif sémitique, qui désigne un groupe de langues.Les langues sémitiques font partie de la famille des langues afro-asiatiques, et sont parlées en Afrique septentrionale et saharienne ainsi qu'au Proche-Orient et au Moyen-Orient.
Les principales langues sémitiques actuelles sont l'amharique, l'arabe, l'hébreu, le syriaque, et le tigrinya.
- À la fin du XIXe siècle, des racistes anti-juifs (dont Léo Taxil) utilisèrent "sémite' comme synonyme de juif, et forgèrent l'adjectif antisémite. Certaines associations anti-racistes estiment que cette construction étymologique est source de confusion car, disent-elles,
* tous les juifs ne sont pas des « sémites », tout spécialement dans le contexte européen et dans l'histoire de la diaspora.
* et inversement les sémites sont l'ensemble des peuples bibliques et leurs descendants actuels ( les hébreux n'en sont qu'une petite partie ) qui inclut notamment les arabes.
Alors, lorsqu'on réduit le terme 'sémites' aux 'juifs', on perpétue la confusion. Or, il est grand temps qu'on remette en question les confusions, les simplifications et les réductions pour ne pas tomber dans le piège raciste et xénophobe, même si dans certains dictionnaires issus de l'Europe et de l'Amérique du Nord, on trouve un amalgame flagrant entre anti-sémitisme et anti-judaïsme, renforcé durant la période post-Shoah (je note ici que dans d'autres ères culturelles, notamment asiatiques et africaines, le terme 'sémite' n'est pas réduit au 'judaïsme'). Alors, tout dépend dans quelle ère culturelle on se trouve, à quelle époque, et quelles sont nos croyances et visées socio-politiques et religieuses.
J'espère que ces clarifications seront utiles aux lecteurs et lectrices de mon blog.
Au besoin, j'en fournirai d'autres.
Ah oui, certains linguistes affirment que la question linguistique prime sur le qualificatif de 'sémite' (donc ils ne retiennent pas la race ou l'ethnie). Ainsi, sémite renvoie aux peuples qui parlent des langues dites sémitiques… essentiellement l’Arabe et l’Hébreu. Les Sémites, d’après cette signification seraient donc certains juifs (ceux qui parlent hébreu) et tous ceux qui parlent arabe (on y inclue donc des éthiopiens par exemple).
ReplyDeleteRécapitulons: être sémite =
a : appartenir aux peuples anciens du Sud-Ouest asiatique: Akkadiens, Phéniciens, Hébreux, Arabes, etc.
b : être un descendant de ces peuples.
c: appartenir à un peuple ou un groupe ou une collectivité parlant une des langues sémitiques.
Voici quelques références sur les 'Sémites' qui sont intéressantes à consulter:
-http://perso.orange.fr/atil/atil/x9.htm
(petit résumé)
- pour des études scientifiques: The Journal of Semitic Studies (Oxford University) (en anglais) et The American Journal of Semitic Languages and Literatures (University of Chicago Press) (en anglais).
- un bon article scientifique assez recherché sur les langues sémitiques (en anglais):
http://www.bartleby.com/61/10.html
Vous pouvez en tout temps me contacter à travers ce blog pour avoir d'autres informations et références! Bonne lecture!
Très bonne reférence Pamela. Je remarque que tes lecteurs doivent faire un copié-coller, à tous hazard
ReplyDeletevoici comment on fait un lien ;-)
<a href="url">nom</a>
remplace url par l'adresse HTTP de destination et nom par un texte quelconque.
Ainsi,
Wiki
produit
Wiki
Si je ne t'apprends rien, ce sera pour un de tes nombreux lecteurs.
Je récidive, c'est compliqué pour le faire apparaitre à l'écran:
ReplyDeleteDonc,
<a href="url">nom;>/a>
Ainsi
<a href="http://fr.wikipedia.org">Wiki;</a>
Wiki
produit
Wiki
Moi je trouve qu'il y a énormément de préjugés envers les arabes en particulier et les musulmans en général, surtout suite au 11 septembre 2001. Et toute tentative pour lutter contre ces préjugés est noble.
ReplyDeleteMerci Pamela de nous le rappeler.
Joyeuses Pâques!
ReplyDeleteL.
A vous pareillement L. et à nos lecteurs et lectrices qui fêtent Pâques!
ReplyDeleteAu fait, Pamela, toujours pas de solution en vue entre Libanais. C'est encore la cassure politique et il paraît que la solution résiderait en Arabie Saoudite (à la manière palestinienne, quoi!). Retour en arrière de 17 ans avec les accords de Taëf qui ont eu lieu en Arabie Saoudite.
ReplyDeleteC'est malheureux!
On dirait qu'on a toujours besoin des autres pour fourrer leur nez dans nos affaires.
Did you know that the pioneers of female suicide bombers were Lebanese women in the 1980’s?
ReplyDeleteNahwa al-Muwatiniya is pleased to invite you to join its Hiwar session with Jessica Ritzen on
“Female Suicide Bombers”
Ms. Ritzen is a Swedish journalist on a tour through the Middle East, beginning with Lebanon. Her main research now is on female suicide bombers in the region. The output of this trip will be a book she’ll be publishing next year. In Monday’s session she will be discussing her findings and reasons for the research.
Date: Monday, 9 April 2007
Time: 8:00pm
Place: Club 43 –Gemayzé- facing Doculand (Lebanon)
Nahwa al-Muwatiniya
www.na-am.org
Tel.05-950952
Le 13 avril 1975 !
ReplyDeleteIl y a trente-deux ans aujourd’hui se déroulait, à Aïn el-Remmaneh au Liban, le drame qui allait déclencher une guerre de 15 ans. Sommes-nous immunisés aujourd’hui contre un nouveau 13 avril ? Une chose est sûre en tout cas, plus personne n’en veut.
(cf. L'Orient-le-Jour pour un dossier spécial sur ce fameux 13 avril 1975)
J'aimerai rappeler que jésus est Palestinien et sémite arabe.
ReplyDeleteil est consternant voire revoltant de continuer de
ReplyDeleteparler de "semites" mot qui n'a aucun sens sauf
pour les illuminés d'occident qui ont essayer toujours et sans succes de gommer d'aliener des realites
physiques et scientifiques concernant la race arabe le peuple arabe et l'homme arabe en d'autres termes
le mot" arabie" n'a ete qu'une creation romaine pour amputer de la peninsule arabe tout son nord syro
irakien soit assyro babylonien.le mot "moyen orient"
n'est autre qu'un concept colonialiste anglais qui sert
a fragmenter et a balkaniser ce meme nord arabique
deja amputé par le concet romain d"arabie"
on n'en parle meme plus du delire d'arabie hereuse
arabie petra et tout les elecubrations colonialistes.
la race arabe et ethiquement homgene de type
mediteranien blanche qui tends parfois vers le rouge comme l'etait le plus connu des arabes en l'occurence mohammed bref la peninsule arabe s'etends du yemen jusqu'a la mer noire et l'est de la turquie et ce territoire est la vraie arabie et toute les civilisations qui ont succede sont authentiquement arabe sauf colonisation romaine ou perse .
les assyriens et les babyloniens sont d'authentiques arabes au meme titre que les palmyriens et nabateens ou les tribus arabes la difference et dialectale.une dialecte arabe ancienne comme l'assyrien ou babylonien ne fait pas un peuple ou une race ca n'a auqu'un sens en consequent le semitisme n'est qu'un concept fantaisiste au meme titre que le moyen orient par contre la realite raciale
ethique linguistique arabe est une realité depuis 7000 ans n'en deplaise aux farfelus et pseudo scientifique d'occident discredités par les recherches
et les decouvertes des scientifiques arabes .ce n'est pas nos ennemies qui vont nous faire connaitre notre histoire quand meme !!!!!!