Liban: Tensions inter-chrétiennes
(Août 2007)
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L’icône et l’islam : Pamela ChrabiehÉmission Second Regard,
3 décembre 2006,
Radio Canada
Un reportage de Jean-Robert Faucher
Merci Robert et à toute l'équipe de Second Regard!
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De Philippe Martin:
'Voici la onzième édition des portraits de blogueurs, avec Pamela Chrabieh Badine'.
On peut trouver l'entrevue sur Dailymotion, Cent Papiers et YULBUZZ.
Merci à Philippe et Christian Aubry!
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Le mois d'août débuta au son de tensions stridentes inter-Chrétiennes au Mont-Liban (région du Metn-Nord). En fait, des élections parlementaires sont prévues à la fin de cette semaine pour remplacer l'ex-député et ministre Pierre Gemayel, assassiné il y a quelques mois (tel est le cas également pour la région de Beyrouth - on s'attend à une bataille inter-sunnite pour remplacer l'ex-député Walid Ido, assassiné lui aussi depuis quelques temps). La bataille électorale au Metn-Nord entre les partisans du Général Aoun (Courant Patriotique Libre et alliés) et ceux d'Amin Gemayel (Phalangistes ou Kataëb et alliés) a tourné au vinaigre hier dimanche (plusieurs blessés sont comptés du côté du Courant Patriotique Libre), accompagnant un ton monté très haut et des discours volant très bas... En bref, il s'agit d'un "modèle réduit de la crise nationale", "une bataille qui ne porte pas seulement sur l’avenir du pays, mais sur le passé politique de chacun des chefs de file, ce qui donne lieu à des règlements de comptes déplacés et anachroniques" (OJ, Beyrouth, 30 juillet 2007). Il est fâcheux de constater la dégradation des liens inter-Chrétiens qui contribue automatiquement à affaiblir la place des Chrétiens au Liban et plus généralement au Proche-Orient. Pourtant, la communauté Chrétienne dans son ensemble a joué un rôle majeur dans l'édification d'un Liban indépendant, souverain et libre. Comme si le passé se répétait inlassablement (il n'y a qu'à se rappeler les combats inter-Chrétiens à la fin des années 80) sans que quiconque en apprenne des leçons édificatrices... Sommes-nous condamnés à sombrer dans l'amnésie?
La classe politique du Metn devrait calmer les tensions et entamer un véritable dialogue qui puisse garantir la tenue d'élections "civilisées" et démocratiques, sinon, le pays serait précipité plus rapidement qu'on ne croit dans un crevasse sans fond! A ce moment-là, il sera trop tard pour faire marche arrière...!
Entretemps, la bataille militaire se poursuit au Nord du Liban au camp de Nahr el-Bared, le nombre de morts et de blessés du côté de l'armée Libanaise augmente continuellement, et l'issue semble encore être reportée à "un peu plus tard"... Il est malheureux de constater à quel point le pays est emporté par un tourbillon de conflits, de tensions, de crises et d'ingérences étrangères, sans compter la menace d'une nouvelle offensive israélienne, alors que les Libanais peinent à enterrer leurs morts, à se souvenir de leurs martyrs et à survivre. A cet effet, rappelons-nous Cana, village au Sud du Liban qui a vu mourir l'année passée 28 de ses habitants dont une majorité d'enfants, sous le feu des bombardements israéliens.
"Le cimetière où reposent les victimes est situé sur la place du village que remplissaient auparavant les cris des enfants. Cana est aussi un village où la reconstruction n’a pas démarré, dépendant d’un financement qui tarde à venir.Un an plus tard, les secouristes de la Croix-Rouge libanaise et de la Défense civile, dont certains étaient présents à Cana et d’autres ont été blessés, partagent le souvenir d’une guerre atroce" (OJ, Beyrouth, 30 juillet 2007).
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Pour toute autre nouvelle concernant la situation au Liban, et les visions d'individus et de collectivités sur la guerre et la paix, consulter la section 'Commentaires'(Comments).
Ci-dessous un texte rédigé par ma soeur Michèle à la suite de son voyage à Damas en Syrie... Une belle leçon de découverte de la différence et de déconstruction de préjugés, surtout que la tendance à diaboliser ce qui est 'autre' prime encore sur les tendances clamant l'ouverture, le dialogue et la paix!
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The other face of Syria
Michele Chrabieh in Bikfaya
Saturday July 28th, 2007
I crossed the Lebanese-Syrian border with a colleague whose father’s cousin was mistakenly imprisoned in Syria for a month 10 years ago. If it weren’t for work, she would have never dared to venture there despite the fear of her family. She sighed with relief once we reached Damascus without much ado.
This made me realize how much I have been in denial for the past couple of years as I have only cared about completing my missions every time I was sent to Damascus and then going back home without considering discovering this particular city. A city which symbolises for so many Lebanese hatred, oppression, dictatorship, war, colonialism and cultural decadence…and I could go on.
In fact, I couldn’t resist laughing when I saw a typical Syrian demonstration in the heart of Damascus: around 50 apparently “peaceful” men who could not have asked for anything without repeating pro-government and pro-“Bashar” slogans; not to mention the thousands and thousands of “We love you” posters of “Bashar” displayed on every single corner and pole of the city.
I couldn’t also resist laughing when at the border, busses filled with tourists were proudly presenting on all of their sides and in big character: “Trevel and Tourism” and “Happy Jurney”. Now, duty set aside, we spent our first evening in “Haretna”, a traditional restaurant located in the old section of Damascus, and the next one walking in that same area because of our Syrian colleagues’ sense of hospitality and “obligation” or because of what I interpreted as an urge to show and tell us the tale of the other face of their city: the narrow streets and the hardly fitting passing cars, the old houses and the tale of the Jazz festival, “Thomas’s door” and the impressive “Umayyad’s” mosque, “Bakdash” ice cream “Ahmadinajad” was invited to so it seems by “Bashar”, the wooden doors of the shops of “hamedeyya” souk, the particular aromatic smell of herbs and spices, the “Soufi” dancers and the story-teller of “Noufara café”…
I was enthralled and softened, yet sad and even angry. We have it all, differently and I believe much better but the tourists are there and the hatred, the war and the never-ending battle for peace, truth and reconciliation lingers still in Lebanon. I couldn’t stop imagining our enemies’ smirks as they develop, enrich and conquer while we can’t even organize ourselves at our own border.
My journey almost ended when my colleague called her parents to inform them we returned and are on Lebanese soil. It really ended when I ate a sandwich of “Labne” from “Jarjoura’s shop in the city of “Chtaura” in Lebanon at the sound of Fayrouz’ voice and Melhem Baraket’s compositions.
Dear Friends,
ReplyDeleteNahwa al Muwatiniya is taking part of the Lebanese Coalition for Elections Observation. If you wish to be part of the Election monitoring team, please send us two passport photos and a copy of your ID by before Monday (30, July 2007), preferably tomorrow. Please call for more information: 03738457 or 03227376.
Thank you for the support
Na-aM Team
A nice text by Michele! I really enjoyed it!
ReplyDeleteWelcome back Michele!
ReplyDeleteCela fait longtemps qu'on n'a plus eu l'honneur et la joie de lire tes textes. En te souhaitant une bonne continuité!
L.
C'est fou ce que les tensions inter- chrétiennes me renvoient aux années 88-90! Flash-back qui torture... On n'a pas encore fait le deuil de cette période sanglante, et on retombre dans déjà dans une autre?
ReplyDeleteLa mémoire est si courte...
G.
C'est bon de savoir qu'il existe une coalition qui va 'observer' les élections! Mais à quand la fin des tensions, et une véritable démocratie pacifiste?
ReplyDeleteG.
Bonjour Pamela,
ReplyDeletetout d'abord, je vous encourage vivement à poursuivre vos recherches et votre lutte pour la paix à travers l'écriture et vos divers engagements sur le terrain.
Et en deuxième lieu, j'espère que la jeunesse Libanaise puisse opérer des changements au sein de la société - peut-être même une révolution tranquille à l'instar de celle du Québec. Tant que les mêmes leaders sont au pouvoir, nous ne pouvons croire en un meilleur lendemain.
J'appuie les propos de Mirna!
ReplyDeleteIl faut dire que la situation est de plus en plus précaire, mais nous gardons espoir puisque beaucoup de jeunes ne se laissent pas entraîner par les tensions politiques, religieuses et autres, et ne laissent pas traîner leurs pieds derrière les partis politiques traditionnels. Malheureusement, beaucoup d'autres sombrent soit dans le goufre de la haine et de l'exclusion, soit quittent le pays sans crier gare.
L.
Thank you Michele for your article. It reminded me of an article in the New York Times published in 2005. It's good to know that in order to have peace, one must recognize negative and positive aspects of every identity. There is no such thing as the 'axis of evil' and the 'axis of good'. There are many faces within all countries.
ReplyDeleteLes élections sont pour demain dimanche au Metn-Nord et à Beyrouth. On préfère rester tous à la maison dès aujourd'hui samedi. On nous a dit d'ailleurs que les marchés vont être fermés ainsi que les endroits publics tels les cinémas, les pubs etc. Soit tout se passera dans le calme, soit il y aura des accrochages, soit les élections n'auront pas lieu. Attendons-nous à tout! Mais franchement parlant, le rôle des chrétiens au Liban s'est bien étiolé et les divisions internes ne font que renforcer cette faiblesse.
ReplyDeleteDes histoires qu'on n'oublie pas et qui ne peuvent être oubliées... Des histoires de violence, de morts, de folie meurtrière, de vengeance...
ReplyDeleteDes histoires que l'on entend chaque jour au Proche-Orient, embourbé dans des guerres dont l'issue semble bien loin...
Voici une de ces innombrables histoires que j'ai tenu à partager avec vous:
« Donnez-moi un fusil, je veux me tuer » : le cri déchirant de douleur d’un père éploré
Mahmoud Wagaa al-Joubouri s’effondre devant les cercueils de ses cinq fils sauvagement assassinés dans le nord de l’Irak. Son petit garçon de 8 ans a été miraculeusement épargné. « Je veux être le sixième. Je ne veux plus vivre », crie-t-il désespéré, mains sur le visage au passage des cercueils en bois contenant les dépouilles de ses enfants massacrés. Voisins, amis et journalistes ont aidé Mahmoud Wagaa, 65 ans, à payer les cercueils et à offrir à ses fils un enterrement hier. Mais rien ne remplacera la vie de ses enfants.
La scène restera aussi gravée à tout jamais dans la mémoire du petit Abdallah, retrouvé jeudi par la police accroupi à côté des dépouilles de quatre de ses frères baignant dans leur sang. Le cinquième a été découvert hier matin. Comme les autres, il a été abattu d’une balle dans la tête. Les frères Wagaa n’étaient ni soldats, ni policiers, ni même combattants rebelles. Ils étaient peintres et décorateurs, vivant de petits contrats obtenus auprès du gouvernement d’abord à Mossoul, leur ville d’origine, puis à Kirkouk.
Selon la police et leur père, la famille avait fui Mossoul après avoir reçu des menaces de mort de la part de membres d’el-Qaëda. Ceux-ci ont promis de tuer tous ceux qui collaborent avec le gouvernement irakien dont le Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki, est soutenu par les États-Unis. Cette semaine, les victimes travaillaient sur le chantier d’une nouvelle station de police à al-Rachaad, une petite ville près de Kirkouk.
« Mes fils rentraient à la maison lorsque des hommes armés les ont arrêtés et mis dans un cabanon. Il y avait des voix de femmes et d’enfants non loin », raconte le père, rapportant les propos de son fils Abdallah. « Ils les ont attachés et fouettés. Quelques heures plus tard, ils ont appelé pour exiger une rançon les accusant d’être de connivence avec le gouvernement fantoche », dit-il en posant les yeux sur son jeune fils terrorisé. « Les hommes armés nous ont attrapés hier et ont tué quatre de mes frères. Ils ont emmené mon autre frère, je ne sais pas où », raconte Abdallah.
Chaque meurtre attribué à el-Qaëda contribue à enfoncer encore plus dans le chaos l’Irak, ravagé par les violences confessionnelles. Ces assassinats minent profondément le pays et font de la campagne militaire américaine une mission qui semble bien futile.
Les frères Wagaa étaient connus pour être des jeunes gens honnêtes, travaillant dur. Leur père et leur petit frère ne parlent à présent que de vengeance. « Je jure au nom du ciel et de la religion : je ne trouverai jamais le repos et le sommeil avant d’avoir vengé moi-même mes fils, de ceux qui empoisonnent l’islam et tuent les Irakiens en raison de leur appartenance communautaire », hurle-t-il. Membre de la puissante tribu al-Joubouri, M. Wagaa a probablement déjà trouvé des volontaires pour l’aider dans sa funeste mission car, prévient-il, « nous appartenons à la plus grande tribu arabe composée de sunnites et chiites en Irak ».
Marwan IBRAHIM (AFP)(cf.OJ, Beyrouth, 4 août 2007)
Finalement, le Dr. Camille Khoury du Courant Patriotique Libre (Général Aoun) qui fait partie de l'opposition Libanaise a gagné les élections hier dimanche au Metn. Heureusement qu'il n'y a pas eu d'effusion de sang durant les élections et par la suite.
ReplyDeleteCe que je trouve d'une grande tristesse c'est que, malgré tout vos efforts, vous n'osez pas aborder la réalité en vous désolidarisant du langage chloroforme qu'est le langage politique/cien. Sincèrement, Pamela, tu crois vraiement que la lumière sera faite à travers la même grammaire qu'utilisent les journaux, les tvs, les intérêts communautaire de touts genres? Vous n'avez pas compris que depuis que les médias monopolisent le réel il n'y a plus d'espoir à vouloir travailler pour une entente entre communautés qui puisse être basée sur le vrai et non pas sur le virtuel? Bien sûr, en lisant des auteurs tels que Arendt, Habermas, Rawls, etc, on peut avoir des clés pour miser sur une politique qui soit consciente de soi et cherchant à créer un méta-lieu où toutes les différences communautaires puissent s'accomplir dans une entente solidaire, objective et constructive; mais notre monde, ce monde arabe si accroché au refus de son histoire, à l'adultération de ses repaires, à la banalisation de son vécu, ce monde, a-t-il vraiment les capacités pour appliquer (d'en haut...) les bonnes raisons apportés par tants de pholosophes et politologues pour faire de la politique quelque chose de positif, un projet d'espoir? Je n'y crois point. Au contraire, je vois comment on se noie, peu à peu, dans le virtuel, dans des illusions à chaque instant démentis par une réalité qui n'a point de coeur (je parle de celle qui domine, de celle qui se laisse voir, de celle qui est publicitée..). Nietsche disait: "Je crains que nous ne puissions nous débarasser de Dieu, parce que nous croyons encore à la grammaire" Nietsche entendait par Dieu ce que les autres avait fini par créer comme image, ce que certains (réligieux ou pas) avaient fini par imposer, une fermeture et non pan une ouverture, et qui maintenant dominait la vie par une grammaire, par un ordre meurtrier, fermé, clos. Je me demande si on ne peut appliquer cette formule pour le monde auquel on vit. Mais au lieu de Dieu et Grammaire, on devrait les subsitituer par Aliénation et Politique.
ReplyDeleteJe vous dis au revoir et je pars lire un peu de poésie, je sais, ça ne donne pas à manger, mais je prefère mourir dans la misére mais en ayant dans l'ésprit des fruits tel celui-ci, de Borgès:
Spinoza
Les translucides mains du juif polissent
Dans la pénombre le dur cristal et
Le soir qui se meurt n’est que froid et peur.
(Chaque soir aux autres soirs ressemble.)
Les mains et l’espace de jacinthes,
Qui pâlissent au fond du ghetto,
N’existent guère pour l’homme paisible
Qui rêve d’un diaphane labyrinthe.
La gloire ne le trouble point, vague
Reflet d’un rêve au rêve d’un miroir,
Ni les tendres et craintives amours.
Libre du mythe et de la métaphore
Il polit le cristal : carte infinie
De Celui qui est toutes ses Etoiles
J.L.Borges
Faysal A Bentahar
Merci Faysal pour ton commentaire. Je comprends le cri que tu lances et je l'appuie sincèrement. La différence entre mon discours et celui des médias traditionnels - que je critique constamment, mais constructivement, c.à.d en y puisant ce que je trouve d'apports et de limites à la reconstruction nationale (et d'ailleurs, il suffit de relire tous mes billets publiés dans ce blog et mes articles publiés dans des revues scientifiques pour s'en rendre compte -, c'est que je le situe dans un "lieu" que l'on pourrait nommer "alternatif", entre deux - ou plusieurs - rives qui s'entretuent au nom justement d'intérêts personnels ou collectifs mais presque jamais pour le bien de la nation. Que tel parti politique remporte les élections ou tel autre, là n'est pas la question au centre de mes écrits et de ma lutte. Ce qui m'importe c'est la paix qui devrait être construite à grande échelle au Liban et dans toute la région du Proche et du Moyen-Orients. D'ailleurs, le titre du billet de cette semaine décrie les fâcheuses tensions inter-chrétiennes qui reviennent sans cesse ajouter de l'huile au feu qui consume les Libanais, un feu dont les sources sont multiples: intra-confessionnelles, inter-confessionnelles, inter-politiques, inter-sociales, inter-générationnelles, inter-idéologiques, etc. Les termes 'finalement' et 'heureusement' utilisés dans mon dernier commentaire réfèrent à un sentiment de soulagement face à la non-effusion de sang lors des élections partielles du Metn et de Beyrouth; ce qui n'implique pas l'absence d'identités meurtrières et de mémoires meurtries et ce qui n'implique nullement la fin de la guerre.
ReplyDeleteEn vous souhaitant une bonne escapade poétique, et à tous mes co-citoyens le courage et la persévérance face à tous les maux qui les frappent quotidiennement et à une classe politique désuète et fantoche!
Tout à fait d'accord Pamela!
ReplyDeleteD'ailleurs, en suivant ton blog depuis le début, je n'y vois pas un discours "fermé", ni "conforme". Tout le contraire...
Et concernant le billet de cette semaine, je comprends très bien ce que tu veux faire acheminer comme message, surtout que lorsqu'on vit au Liban - et non lorsqu'on observe de loin -, on ne peut s'empêcher de craindre l'effusion de sang, et ce chaque jour... C'est une question de survie quotidienne et non de réflexions philosophiques sur l'existence. Cela n'implique pas pour autant qu'on oublie ou qu'on néglige la lutte pour la paix, et là, je tiens ici à te remercier de tout coeur, car même au milieu des tensions et des conflits, et du tapage médiatique ENORME lequel ne fait qu'alimenter ces derniers, tu oses soulever la question - oh si 'simple' pour d'autres n'ayant pas à y être confrontés à chaque instant de leur vie mais si difficile au Liban et dans la région - de l'inutilité de la guerre et de la nécessité de la paix.
G. (en plein coeur du Metn)
Merci Pamela pour ta réponse. Heureusement, dans ton cas, tu as parfaitement compris "le cri que je lances" qui n'est pas une accusation ni une diatribe existentielle (je te lis régulièrement et je sais que ton discours est tout sauf fermé). Mais je suis éffrayé par le peu d'écho que ce langage peut avoir dans une société, l'étroite incidence qu'un discours comme le tien peut avoir chez tes compatriotes (et les miens, nous aussi on en a besoin), je suis éffrayé par la monopolisation que les médias ont du réél et c'est sur cette question que je voulais savoir ton avis. Parceque on peut avoir toutes les bonnes intentions du monde, mais que fait-on lorsque on prêche dans le désert? A qui l'on s'adresse? La poésie, à la différence du langage politique, est comme un fruit donné par un arbre et que personne n'est obligé a prendre, sauf s'il veut la goûter. Par contre, le langage politique n'a de sens que s'il s'adresse à une société et que cette sociéte prends le temps de la considérer, de l'écouter et je me re-demande quelle sociéte (unitaire et non fragmentée) peut accueillir ton discours, alors que tu as comme concurrents tous les médias et les politiciens (qui monopolisent tout ce qui est à voir, tout ce qui est visible et audible pour la majorité de la population).
ReplyDeleteVoilà mes craintes, voilà les raisons de mon "cri". Des fois on ne peut rester dans un langage complaisant (plutôt propre d'un club de fans que d'un vrai dialogue), des fois il faut pousser un peu plus loin le questionnement, mais c'est pour une raison, à mon avis, vitale et noble. Le respect y est, le désir d'un avenir sain pour nos enfants, y est aussi. Et je considère que le langage poétique, le langage de la vérité, a beaucoup plus de pouvoir que celui d'être qu'une simple espacapade ou qu'un simple détour des vrais poroblèmes. J'invite tes lecteur/trices à l'explorer jusqu'à sa racine, ils vous éclairera même dans les questions de survie et de conflits. C'est ma foi.
En tout cas, merci d'accepter un dialogue dans ces temps où le monologue et la répresentation individuelle sont à l'ordre du jour.
A vous,
Faysal
Tout à fait d'accord avec toi Faysal!
ReplyDeleteMais ne perdons pas espoir, pas encore, même s'il nous semble que nos voix et celles d'autres aussi n'atteignent pas un grand nombre de personnes, elles interpellent quand même quelques-unes. Une prochaine étape serait d'unir les efforts et les initiatives disparates (en réseaux ou autres formes de partenariats et d'échanges ou par un dialogue continu). D'ailleurs, un de mes soucis majeurs est la prolifération des tours d'ivoire au sein de la société civile: chacun pense détenir la vérité et nul ne voudrait partager avec d'autres ou établir des liens durables. Tant que les forces 'alternatives' à celles des leaders politiques et des partis et médias traditionnels sont éparpillées - et même si leur diversité en constitue la richesse -, je ne vois pas vraiment comment il y aurait une révolution des mentalités, des mémoires, des identités et des coeurs, tant au Liban que dans toute la région Moyen-Orientale.
Ils me disent dans leur éveil: «Toi et le monde dans lequel tu vis n'êtes qu'un grain de sable sur le rivage infini d'une mer infinie. » Et dans mon rêve je leur réponds : « Je suis la mer infinie, et tous les mondes ne sont que des grains de sable sur mon rivage.»
ReplyDeleteOn ne peut atteindre l'aube, sinon par le sentier de la nuit.
La poésie n'est pas une opinion qu'on exprime. C'est une chanson qui s'élève d'une blessure saignante ou d'une bouche souriante.
Le véritable grand homme est celui qui ne domine personne, et qui n'est dominé par personne.
La tristesse n'est qu'un mur entre deux jardins.
Si vous vous asseyiez sur un nuage, vous ne verriez pas la frontière entre un pays et un autre. Il est bien regrettable que vous ne puissiez vous asseoir sur un nuage.
L'Amour est un mot de lumière, écrit par une main de lumière, sur une page de lumière.
Gibran Khalil Gibran, Le sable et l'écume
Très beau poème!
ReplyDeleteD'ailleurs, tous les écrits de Gibran le sont...
T.
André Tremblay a dit:
ReplyDeletePamela, je n'arrive plus à faire fonctionner correctement mon blogue. D'ici quelques jours, je devrais donc « normalement » en créer un nouveau, puisque l'activité sur la blogosphère va reprendre de plus belle, l'été du Québec nous ayant déjà manifesté quelques signes de fatigue...
Pamela, j'ai écrit ce billet hier, en espérant être en mesure de le publier sur mon tout premier blogue: ce fut peine perdue !
Me rappelant que tu avais déjà parlé du sujet dont je traite dans ce billet, je t'offre ce texte. Si tu vois quelque inconvénient à sa publication sur ton site, il n'y a pas de problème, tu n'as qu'à l'effacer.
Je te ferai part de mes nouvelles cordonnées dès que j'aurai créé mon prochain blogue, le huitième... Ah ! ce que la maladresse peut nous faire faire !
Voici donc ce billet:
+++++++++++++++
«
Hiroshima et Nagasaki : de bien sombres anniversaires…
Il y a 62 ans aujourd’hui (hier, soit le 9 août 1945), les « bons » Américains des États-Unis d’Amérique tuaient froidement et délibérément 74 000 japonais demeurant à Nagasaki, au Japon. Trois jours auparavant, le 6 août 1945, ces mêmes « bons » Américains des États-Unis d’Amérique en avaient assassinés tout autant à Hiroshima…. Aujourd’hui encore, on ne compte pas avec exactitude le nombre de personnes qui ont subit les séquelles directes et indirectes (la descendance) provoquées par la radiation, à la suite du largage de ces bombes meurtrières par les Américains.
Actuellement, que ce soit en Irak, en Afghanistan, au Liban ou ailleurs dans le monde, au nom d’une soi-disant « démocratie », la leur, , les États-Unis se donnent ouvertement le droit de tuer les populations civiles des pays où les américains ne défendent, en fait, que leurs intérêts pétroliers, dont ceux de la famille Bush, celle-là même qui semble avoir accès à la présidence de père en fils, peut importe la manière d’y accéder…
Les États-Unis, avec un armement terrifiant, une grande partie de ses citoyens ayant encore tendance à se comporter à la façon des « justiciers-cow-boys » du Far-West, ceux-là mêmes qui, en quelques années, ont éliminé les populations indigènes de l’Ouest du pays dont ils avaient décidé de s’approprier les terres ancestrales, sont, sans conteste, les « Maitres du monde ». À ce titre et sous le couvert de la démocratie, ils tuent encore et encore les populations civiles des pays où ils ont des intérêts pétroliers ou de simples stratégies militaires de domination à maintenir. Et quand ce ne sont pas les Américains qui exécutent froidement ces milliers de victimes innocentes, ils le font faire par d’autres, toujours en prétextant défendre la démocratie. La récente et meurtrière agression du Liban par Israël, au cours de l’été 2006, nous fournit un bel exemple des moyens que l’Amérique est prête à utiliser pour continuer à contrôler le monde et ses marchés économiques.
Hiroshima et Nagasaki, Irak, Afghanistan, Liban et, bientôt, l’Iran…
Est-ce là une conduite digne d’un pays qui prétend posséder la vérité absolue et qui s’impose, par sa force militaire, comme juge en chef de la planète ?
André Tremblay, Québec.
Publié jeudi, le 9 août 2007 à 15 h. 45 : Pour que l’on oublie JAMAIS...JAMAIS...JAMAIS ! ! !
Pamela,
ReplyDeleteVoici ma nouvelle adresse blogosphérique:
http://societeetdecadence.blogspot.com/
« Société et décadence ».
Bonne fin de semaine et,
Salutations aux tiens,
André.
Merci André!
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