Par Dr. Pamela Chrabieh Badine
Les définitions de la mondialisation sont plurielles. Certains la réduisent aux échanges économiques, aux interpénétrations des marchés... D'autres y incluent toutes les dimensions humaines. Certains la taxent de phénomène récent. D'autres y voient un processus qui a commencé avec la sortie de l'Homo Sapiens de l'Afrique. La mondialisation 'contemporaine' serait donc caractérisée par deux facteurs principaux: la facilitation-croissance des transports et des moyens de communications - notamment avec les nouvelles technologies. La question qui est constamment posée par mes étudiants est la suivante: la mondialisation 'contemporaine' est-elle néfaste? Qu'en est-il des identités individuelles et collectives dont les identités religieuses? Sont-elles en voie de disparition face à l'hégémonie d'une culture 'mondiale' made in USA principalement?
Tout dépend de la conception de la mondialisation que l'on adopte. Si celle-ci est 'unitaire', la mondialistion évoque la notion d’un monde uni, d’un monde formant un village planétaire, d’un monde sans frontière. Cette conception est soutenue par des organisations ou institutions internationales - FMI, OMC et autres -, par le courant idéologique dit mondialisme et par une panoplie d'analystes - champions de l'économie de marché ou le capitalisme. L'interpénétration des cultures, religions, technologies, économies, politiques, etc. pour aboutir à ne culture mondiale, une religion mondiale, une gouvernance mondiale, une économie mondiale, un citoyen mondial... Suppression totale des frontières. En revanche, même si cette conception présenterait l’avantage de créer dans l’homme le germe de l’espoir, elle resterait cependant restrictive dans la mesure où elle négligerait les autres manifestations de la mondialisation.
La conception 'conflictuelle' - dont est issue la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington -, considère la forme actuelle de la mondialisation comme la source de nos problèmes. Concepts utilisés: l'hétérogénéité, l'incompatibilité, la fragmentation et l'intégration, l'ordre et du désordre, l'inégalité, l'exclusion, la domination, l'exploitation, des affrontements idéologiques et des relations humaines qui sont souvent régies par des rapports de force... Curieusement, la plupart des mouvements antimondialistes ou altermondialistes se basent sur cette conception. En ce sens, les religions seraient en conflit, et leur dialogue serait d'une importance majeure. Toutefois, il n'est nulle mention de leurs interactions, des échanges, des points communs (valeurs, croyances, pratiques)...
Nous proposons donc une conception de 'l'unité dans la diversité' qui tienne compte tant du commun que de la différence, des avantages et des inconvénients de la mondialisation, des conflits et des espaces de dialogue-paix. Unité ne veut pas dire uniformisation, homogénéité, disparition des particularités, mais une convivialité du pareil et du différent. En ce sens, le risque de 'perdre' son identité serait diminué, alors que la rencontre l'enrichirait en retour, lui apporterait un plus. Je ne suis donc pas d'accord avec la vision d'Olivier Roy dans son article ' Les religions a l'épreuve de la mondialisation' (21-12-2008, sur bahdja.com). Les religions ne perdent pas du terrain. Elles ne souffrent pas. Elles se transforment. Elles s'adaptent. De nouvelles dynamiques apparaissent. De nouvelles formes de religiosité. Sans ces changements, adaptations, contextualisations, etc., elles ne survivraient pas. Cela n'implique pas la disparition totale des institutions et formes 'habituelles' ou 'traditionnelles'. Il y a transmission. Et avec toute transmission, il y a ce qui reste et ce qui se transforme. A nous de savoir gérer ces mutations, en tout lieu et tout temps!
Interesting blog!
ReplyDeleteThank you for all this info and analysis - refreshing and alternative thinking!
Prisonniers et prisonnières de l'apartheid: derrière les barreaux, la lutte
ReplyDeleteConférence de Soha Béchara, écrivaine libanaise, résistante et
ex-prisonnière politique
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LUNDI le 2 MARS à 19h00
Cégep de Saint-Laurent, salle Émile-Legault
625 ave Sainte-Croix
Montréal, Québec
(métro Du Collège)
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http://www.tadamon.ca/post/3135
Dans le cadre de l'édition 2009 de la Semaine contre l'apartheid
israélien, Montréal accueillera Soha Béchara, écrivaine libanaise,
résistante et ex-prisonnière politique. Elle prononcera un discours sur
les luttes et les réalités vécues dans les prisons israéliennes.
Soha Béchara est née à Beyrouth en 1967 et a grandi au Sud-Liban. Figure
emblématique de la résistance libanaise, sa lutte a inspiré des milliers
de personnes partout au Liban et au Moyen-Orient.
Après avoir occupé le Sud du Liban depuis 1978, l'État israélien a lancé
en 1982 une vaste offensive militaire contre Beyrouth, bombardant et
assiégeant la ville. Cette opération a entraîné la mort de près de 10 000
Libanais et Libanaises et a déclenché un mouvement national de résistance
contre l'occupation israélienne.
Peu de temps après l'invasion israélienne de 1982, Béchara s'est jointe au
Front de la Résistance Nationale Libanaise, qui luttait pour la libération
du Liban et contre l'occupation militaire.
L'invasion de 1982 a aussi donné naissance aux racines du Hezbollah,
mouvement politique et militaire libanais qui a éventuellement réussi, en
2000, à chasser les troupes israéliennes du pays. Cet événement a été
célébré au Liban et à travers le Moyen-Orient en tant que victoire
importante contre le colonialisme israélien dans la région.
En 1988, Soha Béchara, alors âgée de 21 ans, a tenté d'assassiner le
général Antoine Lahad, un commandant de l'Armée du Liban Sud, une milice
libanaise qui obéissait aux ordres de l'armée israélienne, complice de
l'occupation.
Lahad a survécu à la tentative d'assassinat et Béchara a été arrêtée et
emprisonnée - sans procès - dans le tristement célèbre camp de détention
de Khiam où elle a été torturée à plusieurs reprises (pendant sa
détention)à to be deleted.
En 1998, Soha Béchara a été relâchée après dix années de captivité, suite
à une campagne active en sa faveur au Moyen-Orient, en Europe et en
Amérique du Nord.
Suite à sa libération, elle a publié une autobiographie intitulée
"Résistante", dans laquelle elle raconte sa vie au Liban, la tentative
d'assassinat, son séjour en prison et ses expérience dans le mouvement de
résistance libanais.
Aujourd'hui, Soha Béchara vit à Genève en Suisse et est la mère de deux
filles. Elle milite au sein du collectif Urgence Palestine, basé à Genève,
et travaille pour faire progresser la cause de la libération de la
Palestine.
Le vécu de Soha Béchara est riche en expériences. Sa conférence sera une
occasion unique d'entendre la voix d'une ex-prisonnière politique et d'une
personne impliquée aux premières lignes des luttes anticoloniales au
Moyen-Orient.
On estime que plus de 8000 prisonniers et prisonnières politiques
palestinien-nes sont actuellement détenu-es par les autorités
israéliennes, dans des prisons dont les conditions de détention sont
décriées par plusieurs importants groupes de défense des droits humains à
travers le monde. Selon un rapport récent publié par Amnistie
Internationale, plusieurs détenu-es palestinien-nes "font face à une
négligence médicale et sont fréquemment battus, torturés ou fouillés à nu
par les autorités carcérales israéliennes". On estime également que parmi
ces détenu-es figureraient environ 400 enfants et 100 femmes.
* Cet événement est une présentation du collectif Tadamon! Montréal, en
collaboration avec la Semaine contre l'apartheid israélien 2009.
pour plus d'information:
info@tadamon.ca - 514 664 1036 - http://www.saimontreal.org/
Prisoners of Apartheid: the struggle from behind bars.
ReplyDeletea lecture from Soha Bechara, Lebanese author, resistance fighter and
former political prisoner.
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MONDAY, MARCH 2nd, 7pm
cégep de St-Laurent, salle Émile-Legault
625, avenue Sainte-Croix
Montréal, Quebec
(metro du Collège)
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http://www.tadamon.ca/post/3135
Soha Bechara, Lebanese author, resistance fighter and former political
prisoner will speak in Montreal on the struggles and realities experienced
in Israeli prisons within Israeli Apartheid Week 2009.
Bechara born in Beirut in 1967, originally from southern Lebanon, is a
celebrated figure who was involved in the Lebanese national resistance, a
hero to many in Lebanon and throughout the Middle East.
After occupying southern Lebanon since 1978, Israel launched a military
attack on Beirut, bombarding and besieging Beirut in 1982, killing an
estimated 10 000 Lebanese and sparking the national resistance movement to
the Israeli occupation in Lebanon.
Shortly after the Israeli invasion in 1982, Bechara joined the Lebanese
National Resistance Front against Israel’s occupation, in the struggle to
liberate Lebanon from Israel’s military occupation.
Israel's 1982 invasion also sparked the origins of Hezbollah, the Lebanese
armed political movement that eventually succeeded in pushing Israeli
forces from Lebanon in 2000, an event celebrated in Lebanon and across the
Middle East as a profound victory against Israeli colonialism in the
region.
In 1988 Bechara, only twenty-one years old, attempted to assassinate
General Antoine Lahad commander for the South Lebanon Army, a Lebanese
proxy army administering the Israeli occupation in Southern Lebanon.
Lahad survived the assassination while Bechara was arrested and imprisoned
in the infamous Khiam detention center without trial, during which time
she was repeatedly tortured.
In 1998 Bechara was released after ten years in prison, following an
intense campaign in the Middle East, Europe and North America.
Béchara published an autobiography - Resistance: My Life for Lebanon -
detailing life in Lebanon from the assassination attempt, to ten years in
prison, to experiences in the Lebanese national resistance.
Today Bechara lives in Geneva, Swizerland, is a mother of two girls and is
involved in organizing in Europe for Palestinian liberation through
Collectif Urgence Palestine, based in Geneva.
Bechara's experiences are profound and this upcoming lecture in Montreal
provides a rare opportunity to hear first hand from a former political
prisoner and individual directly involved in anti-colonial struggles for
liberation in the Middle East.
It is estimated that upwards of 8,000 Palestinian prisoners are currently
detained by Israeli authorities, in prisons which major human rights
organizations throughout the world. According to a recent report from
Amnesty International, many Palestinian prisoners “face medical
negligence, routine beatings, position torture and strip searches by
Israeli prison authorities”. According to recent figures the Palestinian
prison population includes 400 children and 100 women detainees.
* event coordinated by Tadamon! Montreal within Israeli Apartheid Week
2009 in Montreal.
information:
info@tadamon.ca - 514-664-1036 - http://www.iawmontreal.org/
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