Monday, August 07, 2006

SUMMER 2006 WAR IN LEBANON CONTINUES

DE LA GUERRE CONTINUE…

7 août 2006



(Ansar, Sud du Liban, 6 août 2006)



Chers amis-es, lecteurs et lectrices,

La multiplication des manifestations de soutien au Liban et pour la paix dans le monde nous encouragent à ne pas lâcher prise. Tout le long du week-end, les revendications d’un cessez-le-feu immédiat ont été scandées dans plusieurs pays : Paris, entre 1500 et 2000 personnes, Casablanca entre 20 000 et 30 000 personnes – réclamant l’arrêt du « bain de sang », scandant des slogans condamnant Israël et les Etats-Unis et la passivité des régimes arabes -, Londres entre 20 000 (selon la police) et 100 000 (selon les organisateurs) ainsi que 100 députés du parti Travailliste qui dénonçaient la politique du Premier ministre Tony Blair et demandaient un cessez-le-feu immédiat, Bruxelles entre 8000 (selon la police) et 18000 (selon les organisateurs), Tel- Aviv (près de 1000 protestataires contre la guerre au Liban : mouvements d’extrême gauche, juifs et arabes israéliens, brandissaient des pancartes où l’on pouvait lire « Oui à la paix, non à la guerre ».
« Les manifestants ont appelé les ‘soldats de Tsahal à faire preuve de courage en refusant de tuer’. A la tribune, une militante pacifiste arabe a proclamé : ‘Arabes et juifs, nous refusons d’être ennemis » (…). Il s’agit de la quatrième manifestation à Tel-Aviv à l’appel du même collectif, formé notamment d’organisations pacifistes israéliennes – Tayoush, le Bloc de la Paix, la Coalition des femmes pour la paix ainsi que le Parti communiste et le parti nationaliste de gauche arabe Balad. Elles n’ont rassemblé jusqu’à ce jour qu’un nombre modeste de participants » (OJ, 7 août 2006)). Amnesty International a appelé à un cessez-le-feu lors de veillées dans au moins 22 pays (Liban, Israël, Italie, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Slovaquie, Slovénie, Turquie, États-Unis, Venezuela, Chili, Sierra Leone, Mali, Népal, Inde, Hong Kong, Taïwan, Corée du Sud, Australie…).

La manifestation qui m’a fait chaud au cœur est celle qui a eu lieu hier dimanche à Montréal et qui a rassemblé près de 60 000 personnes (entre 15000 et 20000 selon la police).

Massive demonstration for peace and justice in Lebanon
A coalition of Political Parties the Bloc Quebecois, Parti Quebecois and federal Liberals, Also social and union groups invited Montrealers to join the protest in a massive demonstration for peace and justice in Lebanon.
The Council of Lebanese Canadian Organization (COLCO-FPM) participated to this demonstration protesting the aggressive criminal attacks on the Lebanese territory, expressing huge regret for the unacceptable situation in Lebanon.Around 60,000 protesters according to organizers attended this demonstration which started at Mont Royal, Park La Fontaine and walk many Kilometers to Downtown Montreal.Many speakers took part in this occasion like former Liberal immigration minister Denis Coderre, Andre Boisclaire from Parti Quebecois, Leader Bloc Quebecois Gilles Duceppe, attacking the Canadian government support to Israel and denouncing the massive attacks on the Lebanese civilians.Participants from many countries were present supporting the Lebanese cause and expressed their regret for such acts. Flags for Brazil, Argentina, Cuba, France, Italy, Czech Republic, Morocco, Algeria, Palestine, Iraq, Egypt and for sure Lebanese, Canadian and Quebec flags were present among the protestors.


MERCI !!!

Ci-dessous une photo de la manifestation, une gracieuseté d’Alain Pronkin :


En ce qui concerne le projet de résolution franco-américain actuellement examiné à l’ONU, sachez qu’il est loin de répondre aux attentes du Liban et qu’il incarne un ‘laissez-le-feu’ flagrant – puisqu’il y est question d’une précaire cessation des hostilités - et non un cessez-le-feu immédiat ! « Après la terrible disproportion entre les moyens militaires observée sur le champ de bataille, ce texte ne fait que confirmer – au plan diplomatique cette fois – le caractère totalement asymétrique, on y revient, de cette guerre que se livrent un État surarmé, pathologiquement porté à l’agression, et une guérilla se comportant d’autorité comme si elle était un État » (Issa Goraieb, OJ, 7 août 2006). Le texte ne mentionne que la libération inconditionnelle des soldats israéliens capturés le 12 juillet et non celle des prisonniers libanais en Israël ; aussi n’y est-il pas question du retrait des troupes israéliennes jusqu’au-delà de la frontière et donc pas de retour du million de déplacés dans leurs foyers – ce qu’il en reste ! -, etc. Voici quelques extraits de ce projet de résolution :

Le texte appelle à une cessation immédiate des hostilités basée sur « la cessation immédiate de toutes les attaques du Hezbollah et la cessation immédiate par Israël de toutes les opérations militaires offensives ».Le texte de la résolution demande à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), après l’arrêt des affrontements, de veiller au respect de la trêve et d’apporter son aide pour que les populations civiles aient accès à l’aide humanitaire. Il exprime par ailleurs son intention, après un accord du Liban et d’Israël à un « cadre politique pour une solution durable », d’autoriser le déploiement d’une force internationale pour soutenir les forces armées libanaises.Le texte appelle surtout Israël et le Hezbollah à soutenir un cessez-le-feu permanent et à accepter une solution à long terme basée sur les principes et éléments suivants :– Strict respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’Israël et du Liban.– Respect total de la ligne bleue par les deux parties.– Délimitation des frontières internationales du Liban, en particulier dans les zones où la frontière est incertaine ou contestée, comme c’est le cas dans la zone des fermes de Chebaa.– Mise en place de dispositifs sécuritaires pour empêcher la reprise des hostilités, y compris l’instauration d’une zone-tampon entre la ligne bleue et le fleuve Litani où serait interdite toute présence militaire en dehors des soldats de l’armée libanaise et des forces internationales mandatées par l’ONU.– Désarmement de tous les groupes armés au Liban afin qu’il n’y ait ni armes ni autorité au Liban autres que celles de l’État libanais.– Mise en place d’un embargo international sur toute livraison ou vente d’armes et d’équipements apparentés à destination du Liban, à l’exception de ceux autorisés par le gouvernement.– Remise aux Nations unies de toutes les cartes restantes en possession d’Israël indiquant l’emplacement des mines au Liban.Le projet de résolution demande au secrétaire général de l’ONU d’obtenir l’accord de principe du Liban et d’Israël pour les éléments ci-dessus en vue d’une solution à long terme. Il lui demande également de travailler à des propositions de tracé des frontières du Liban avec Israël et la Syrie dans les zones controversées ou incertaines, notamment dans les fermes de Chebaa, et de faire dans les 30 jours un rapport au Conseil de sécurité.Le préambule, mais non le corps de la résolution, souligne la nécessité de régler la question de « la libération sans conditions des soldats israéliens enlevés » et encourage « les efforts visant à résoudre le problème des prisonniers libanais détenus en Israël » (OJ, 7 août 2006)

« D’abord en effet, ce projet n’offre à la Résistance aucun espoir de compensation politique ou morale en échange de son adieu aux armes, notamment un mécanisme sérieux visant à placer sous juridiction de l’ONU les fermes de Chebaa (occupées par Israël); or sans de tels acquis qu’il pourrait brandir devant ses partisans comme ses détracteurs locaux, on peut parier que le Hezbollah ne fléchira pas. Mais surtout, ce texte ne facilite guère la tâche de l’État libanais, supposé être le principal concerné et l’objet premier de la sollicitude internationale. L’État lui aussi a désespérément besoin d’acquis et de garanties pour se résoudre à prendre le taureau par les cornes, à rompre avec les anomalies et aberrations du passé, à assumer pleinement et sans partage ses responsabilités sur tout son territoire. Par-dessus tout, l’État a besoin, et le pays tout entier avec lui, d’un arrêt total, immédiat et définitif du processus de destruction méthodique en cours. Vouloir sauver le Liban, c’est fort bien ; mais face à tant de hargne dévastatrice déversée sur ce pays, encore faut-il qu’il reste au bout du compte quelque chose à sauver. Or Ehud Olmert et ses ministres ne se gênent guère pour faire part de leur entêtement à poursuivre les opérations jusqu’à la réalisation de leurs objectifs ou l’arrivée sur place d’une force internationale. De son côté, le Hezbollah se dit déterminé à combattre jusqu’au départ du dernier soldat israélien. Et faussement navrée, Condoleezza Rice se résigne à l’idée que pendant un certain temps faut s’attendre à des escarmouches. Merci du peu ! » (Issa Goraieb, OJ, 7 août 2006).

Dans une telle perspective, le Liban pourra-t-il faire entendre ses exigences d’amendements au projet ?

« Hallucinant en tout cas est le spectacle des deux protagonistes de ce conflit rivalisant d’ardeur pour revendiquer la victoire des armes alors que le grand perdant est indiscutablement le Liban saccagé, le Liban avec son millier de morts, son million de déplacés, ses infrastructures saccagées, l’avenir de ses fils une fois de plus remis en question. Hallucinantes, encore, ces assises arabes qui, près d’un mois trop tard, se tiendront aujourd’hui à Beyrouth pour une toute verbale et verbeuse manifestation de solidarité avec notre pays. Hallucinants, de même, ces propos du ministre syrien des AE n’appuyant que du bout des lèvres – et sous réserve d’un consensus libanais – un plan Siniora unanimement approuvé pourtant par le gouvernement. Le mot de la fin, c’est cette séduisante alternative – la poursuite de la guerre, ou alors la guerre civile – qui semble épouvanter nos bons, nos secourables voisins syriens. Lesquels, poussant l’abnégation jusqu’à délaisser leur Golan captif, se sont dépensés sans compter – et continuent – pour que dure et perdure la glorieuse épopée du Sud libanais » (Issa Goraieb, OJ, 7 août 2006).

Nous craignons donc en cette situation explosive que la guerre ne soit déplacée vers un front exclusivement interne et alimenté par les puissances régionales et internationales.

« Il est une réalité libanaise, une « dualité » dont l’ONU doit tenir compte. Il est un contexte au Liban, propre à son essence pluricommunautaire, qui ne peut être occulté dans la prise de décisions internationales. Passer outre à cet aspect socioconfessionnel, c’est ouvrir la voie à d’autres conflits, à des crises internes sans fin et, n’ayons pas peur des mots, au risque de nouvelles guerres civiles.C’est précisément pour éviter ce scénario de catastrophe bis que Fouad Siniora a inclus dans son plan deux points essentiels : l’évacuation de Chebaa par les Israéliens, territoire qui serait placé provisoirement sous juridiction de l’ONU, et envoi de l’armée au Sud qui passerait sous le contrôle de la seule légalité soutenue en cela par une Finul à mandat élargi. Le Hezbollah a donné son accord de principe à ce plan et il ne pourrait qu’y souscrire totalement s’il est retenu au Palais de Verre, ce qui renforcerait du même coup la position du Liban dans les négociations à venir » (Nagib Aoun, OJ, 7 août 2006).


Personnellement, je n’attends rien de positif du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ni de la rencontre des dirigeants arabes aujourd’hui à Beyrouth. Entretemps, les gens meurent (selon les plus récentes sources officielles, il y aurait plus de 1000 morts civils, sans compter ceux qui sont encore sous les décombres ; et le nombre de blessés-ées a dépassé les 3400 personnes. Plus du tiers des victimes est des enfants âgés de 1 mois à 12 ans), les bombardements se poursuivent dans plusieurs endroits du pays, le gouvernement israélien à depuis peu annoncé vouloir « détruire le reste de l’infrastructure civile libanaise et des symboles du gouvernement » et « élargir l’offensive militaire au Liban ».
Je ne voudrais pas sembler ‘alarmiste-dramatique’ mais la situation est des plus alarmantes et des plus dramatiques et catastrophiques. Nous n’aurons plus d’électricité d’ici 5 jours au maximum à moins que le gouvernement israélien ne donne son accord aux bateaux de fuel coincés à Chypre d’être acheminés à Beyrouth. La pénurie d’essence bat son plein. Nous ne pouvons nous déplacer que pour les urgences, pour le moment… Et toutes les routes menant vers la Syrie sont détruites. Otages, nous le sommes… Prisonniers, nous le sommes… Agonisants, nous le sommes…

Et le plus sérieusement possible, en dépit des manifestations à l’encontre de la guerre dans le monde, et des nombreuses personnes qui militent pour la paix, je sens de plus en plus que nous allons sombrer bientôt dans l’oubli, comme tant d’autres guerres…

L’oubli, dans ce cas, ne veut pas nécessairement dire qu’on ne parlera plus du Liban dans les médias, mais on en parlera comme on parle de l’Irak, de la Palestine, de toutes ces régions et tous ces peuples qui vivent des massacres continus. On en parlera comme étant des ‘événements’, dont le ‘glamour’ a disparu, qui ne fait plus ‘sensation’, etc. On sera fatigué du Liban, fatigué des conflits qui s’éternisent au Moyen-Orient, de ses guerres ‘absurdes’ dont on ne comprend ni les causes, ni les déroulements. On sera à la recherche de ‘nouvelles’ tragédies dévastatrices, de ‘nouvelles’ images d’horreur répercutées par les chaînes télévisées.

Paradoxalement, je sens que le drame Libanais a de sérieuses chances et malchances de se régionaliser, voire de se mondialiser, d’où mon espoir en des résolutions et des actions non partielles qui puissent tenir compte de ce péril.

« Feu vert donc à la machine de guerre et aux engins de mort, feu vert à l’agression et au suicide collectif. Combien de victimes faut-il encore, combien de malheurs faut-il supporter avant que les armes ne se taisent ? Combien de ponts, combien d’édifices doivent-il encore être détruits avant que la raison ne l’emporte, avant que l’Iran ne libère le Liban du piège qui lui a été tendu dans le conflit sur le nucléaire ? Une carte maîtresse à l’ombre de l’ultimatum du Conseil de sécurité qui expire à la fin de ce mois. Quand les arsenaux seront enfin rangés, quand la faucheuse arrêtera son œuvre de mort, le réveil sera dur, bien dur. Que personne ne s’aventure alors, n’ait l’indécence de clamer victoire. De cette horrible tragédie, de cette course effrénée à la mort, au martyre, ne surgira qu’un vaincu : un moribond appelé Liban » (Nagib Aoun, OJ, 7 août 2006).
Faut-il attendre que tout le Liban soit rasé pour qu’un cessez-le-feu immédiat et définitif soit accepté et instauré ?

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Quelques articles dans la presse


Reconstruire ou attendre : le déchirant dilemme

À 75 ans, Alia Mattar reste une indéfectible optimiste. Elle cherche déjà des maçons pour remettre en état sa maison fissurée par les déflagrations causées par des bombes israéliennes qui ont visé le pont de Naamé, à 15 km au sud de Beyrouth.« Que voulez-vous ? Il faut bien vivre », dit au journaliste de l’AFP, Sammy Ketz, cette femme aux cheveux gris qui, malgré 30 ans de malheurs, garde son éternel sourire.Pourtant, le 20 juillet, à 23 heures, elle a cru que sa dernière heure était arrivée. Elle a été projetée de son lit et l’armoire s’est effondrée sur elle. « C’était comme en Asie. Un tsunami. Il y avait de la poussière partout », confie-elle, en continuant à balayer sa maison.« J’ai crié : “Mar Élias vient à mon secours” et “Élias es-tu vivant ?” » se rappelle-t-elle. Maronite, elle, une fidèle de l’église Saint-Élie, et son fils, qui habitait au premier étage, portent le même prénom.Depuis, ses quatre fils sont partis. Élias, Michel, Georges et même Khalil, qui habitait le même appartement qu’elle, sont allés à Beyrouth. Mais Alia est restée : elle a hérité de sa mère le terrain et la maison. Après son mariage et la naissance de ses enfants, elle a construit un immeuble de trois étages.Mais depuis, sa demeure a connu les aléas de la guerre. En janvier 1976, elle a été pillée par les organisations palestiniennes lors du massacre de chrétiens à Damour, tout proche. Durant l’invasion israélienne de l’été 1982, elle a été détruite par un bombardement.Elle l’a reconstruite mais un an plus tard nouvelle tuile : la guerre de la Montagne entre les chrétiens et les druzes. En 1984, les milices de Walid Joumblatt s’emparent des villes côtières et la population chrétienne fuit. Alia Mattar retrouve deux ans plus tard sa maison saccagée.Qu’importe, sans attendre, elle fait appel à ses fils et la maison retrouve son lustre d’antan. Pas pour longtemps. En 1989-1990, l’impitoyable et absurde guerre qui a opposé les deux chefs chrétiens, Samir Geagea et Michel Aoun, transforme une partie du pays chrétien en champ de ruines. La maison d’Alia est sérieusement touchée, mais pas son moral. Et la vie reprend son cours jusqu’à ce 20 juillet. « Mon mari est mort d’une rupture d’anévrisme en 1987 car il se faisait trop de souci, mais moi je crois en ma chance », dit-elle.En tout cas, elle ne veut pas attendre d’hypothétiques compensations pour restaurer la maison. « C’est mon seul bien et personne ne nous aidera », dit-elle.Son voisin sunnite, Maamoune Ghazouli, un tapissier de 58 ans, retape les portes d’entrées des appartements de son immeuble soufflées par l’explosion. « Vous pensez que je vais attendre de l’aide, nous n’en aurons jamais », dit-il.Ce n’est pas la première fois qu’il retape sa maison. Il avait d’abord pris une villa dans un lieu plus bucolique, mais n’avait pas pris garde à ses voisins. C’était un camp du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général d’Ahmad Jibril. Chaque fois que l’aviation israélienne bombardait ce camp, sa maison était touchée.Les destructions provoquées par trois semaines de bombardements israéliens se montent à 2,5 milliards de dollars, et il faudra trois ans pour réhabiliter les infrastructures et reconstruire les habitations, selon une estimation officielle.En revanche, Mohammad Jishi, un Palestinien de 65 ans, est totalement déprimé. Cet ancien champion de ping-pong a quitté, à six ans, sa ville natale de Saint-Jean-d’Acre pour le Liban. À 17 ans, son diplôme de comptabilité en poche, il part pour le Koweït où il reste jusqu’à la guerre du Golfe en 1990.Chassé de l’émirat, car le chef de l’OLP Yasser Arafat avait soutenu Saddam Hussein l’envahisseur, il a aménagé il y a deux ans dans un appartement près de l’autoroute pour « être tranquille », mais les bombes l’ont rattrapé. « J’en ai assez de passer ma vie à déménager et à reconstruire. Maintenant j’attends. » (OJ, 7 août 2006)
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Bilan des destructions : 145 ponts et bretelles, 6 800 unités d’habitation

Israël a détruit 73 ponts, 72 bretelles et 6 800 unités d’habitation depuis le 12 juillet, date du début de l’offensive israélienne au Liban, a indiqué samedi le Haut-Comité de secours libanais.Les principaux ponts le long du littoral entre le Liban-Sud et Beyrouth et entre la capitale libanaise et le Liban-Nord ont été détruits par l’aviation israélienne, selon ce bilan. Les ponts sur la route de montagne reliant Beyrouth à Damas ont également été anéantis.Ces raids ont coupé un « cordon ombilical » pour l’acheminement de l’aide humanitaire et ont interrompu des évacuations vers la Syrie, ont déploré vendredi plusieurs organisations humanitaires.
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La douleur de Hawra et Sana, orphelines de Cana

«Ma mère m’avait promis un pique-nique après la guerre et durant les bombardements elle nous parlait des friandises qu’elle nous préparerait », raconte Hawra Hachem, 12 ans, la voix entrecoupée de sanglots, au journaliste de l’AFP, Mountasser Abdallah. Le pique-nique n’aura pas lieu.Sa mère et ses trois frères sont morts dans le bombardement israélien sur le village de Cana, le 30 juillet, où 28 civils, dont 16 enfants, ont été tués dans un abri.Assise dans un coin d’un centre d’hébergement à Saïda, Hawra a le regard perdu.« J’ai besoin de ma mère. Mes frères me manquent. Que vais-je devenir ? » dit-elle à mi-voix. Brusquement, elle se met à crier : « Peut-être que ma mère est toujours en vie sous les décombres. Je vous en supplie, allez la retirer, je suis sûre qu’elle est encore vivante. »Puis elle parle de ses frères : Hussein, 12 ans, Ali, 2 ans, très attaché à son nounours, Ibrahim, 7 ans, toujours accroché aux jupes de sa mère, Maryam. Elle qui passait le temps à implorer Dieu qu’aucun mal ne leur arrive.« J’appelle ma mère, mais elle ne vient pas. Je sens que mon frère fait un faux pas, je me retourne et je ne le trouve pas. De toute façon, il ne trébuchera plus désormais, il ne se fera plus de mal, dit-elle, en larmes. « Ils sont aujourd’hui au paradis, j’aurais tellement voulu partir avec eux au lieu de rester seule. » Heureusement qu’il lui reste son père, blessé, qui est toujours hospitalisé à Tyr.Hawra est logée dans un appartement de Saïda avec d’autres réfugiés, dont Sana Chalhoub, 14 ans, qui revit encore et encore ses dernières heures avec sa famille.« Je parlais de l’école avec mes copines, en écoutant avec angoisse le vrombissement des avions israéliens », se souvient-elle.Fatiguée, elle s’est endormie aux côtés de sa mère, avant que la maison ne s’effondre avant le jour. « Je me suis réveillée en entendant crier : “Que ceux qui sont encore vivants sortent !” Je n’avais pas entendu d’explosion. J’ai senti du sang couler de ma tête. L’obscurité était totale », raconte-t-elle.Pour sortir, elle a marché sur des corps. « Je me suis mise à appeler : “Papa ! maman !” Personne n’a répondu. J’ai retrouvé ma sœur Zeinab qui m’a crié de sortir, alors qu’elle cherchait nos parents sous les décombres. »Sana a été conduite à Tyr où personne ne lui a dit que ses parents étaient morts. Ce n’est qu’une fois à Saïda, une quarantaine de kilomètres plus au nord, où les familles déplacées viennent consulter le registre des victimes, qu’elle a compris. « Des voisins qui m’ont reconnue se sont mis à pleurer quand j’ai demandé s’ils avaient vu mes parents. »Mohammad Chalhoub, un membre du conseil municipal de Cana, qui s’occupe de Hawra, de Sana et d’autres déplacés du village, s’efforce d’alléger leurs souffrances, mais estime que seul le temps pourra effacer leur peine. Il faudra d’abord qu’elles puissent faire le deuil de leurs parents en les enterrant. Mais à cause des bombardements, les funérailles des victimes de Cana ont été reportées à plusieurs reprises (OJ, 7 août 2006)
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Dans la nuit assassine
L'article de Fady NOUN
Au-dessus de la ville endormie,
Les étoiles veillent, nombreuses,
Un avion à moteur franchit le ciel,
Dans la nuit assassine.
Encore un pont qui tient debout,
À la face des bombes ennemies.
Des portières qui claquent,
une voiture qui s’éloigne,
Encore une famille qui a choisi de partir.
Nous sommes tous des ponts dans la nuit,
Des ponts qui relient le jour au jour,
Des ponts attendant le point du jour ;
Nous irons continuer nos vies ailleurs.
Pas de lumière, de ce côté du monde,
La guerre a tout éteint, tout endormi.
Quelque part, un enfant vient au monde,
Dont le père est sur le point de partir.
Quelque part, un homme se barbouille le visage
Pour ne pas refléter le clair de lune,
Il arme son fusil d’assaut et sort pour tuer
Ou mourir.
C’est sa dernière nuit sur terre.
Le jour se lève sur Beyrouth,
Après une nouvelle nuit de mystère,
Une nouvelle nuit de vacarme au loin,
Une nouvelle nuit de silence.
Le jour étale ses couleurs,
Un rossignol réveille la nature,
J’ai veillé au sommet de cette nuit,
Dont je redescends pour dormir.
Le jour se lève sur Beyrouth,
Les abeilles bourdonnent et butinent.
C’est bien, nos enfants goûteront cette année,
Du miel fabriqué au Liban.

(OJ, 7 août 2006)
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Vibrant appel de Marcel Khalifé aux artistes : Donnons des concerts pour le Liban et la Palestine
Par PARIS, d’Élie MASBOUNGI
Marcel Khalifé, un des 64 « artistes de l’Unesco pour la paix dans le monde », a donné au siège de l’organisation internationale, avenue de Suffren, une conférence de presse au cours de laquelle il a lancé un vibrant appel aux élites du monde pour venir en aide au Liban.Devant des dizaines de journalistes, de diplomates et de représentants de la société civile, le chanteur engagé a dit notamment : « Je vous interpelle en tant qu’artiste de l’Unesco pour la paix afin que vous ne vous détourniez pas du spectacle de la détresse généralisée que qu’engendre le pouvoir militaire israélien déchaîné contre le Liban et le peuple libanais, contre la Palestine et le peuple palestinien. »Voici quelques extraits de la communication de Marcel Khalifé telle qu’elle a été traduite par les services de l’Unesco.« En ces instants décisifs que vit mon peuple, j’en appelle à votre lucidité pour que vous compreniez cette cause humanitaire et que nous œuvrions pour que cessent les meurtres collectifs perpétrés au quotidien au vu et au su du monde “civilisé”. Nous voyons tous l’ampleur des catastrophes que diffuse la télévision ; exprimons alors à haute voix notre refus catégorique des tueries de l’armée israélienne d’occupation à notre encontre... »« Épaulons-nous et donnons des concerts au profit du Liban et de la Palestine, que ce soit une alliance dotée d’amour et de don. Rencontrons-nous pour clamer en toute foi que des temps putrides gardés par les tyrans cupides de la guerre assiègent l’homme et la vie. »« Nous ne pouvons imaginer un monde perverti et dévié de sens, où les politiques se moulent dans le vil et le décadent. Ces politiques haineuses où Israël et ses maîtres installent en toute impunité les mécanismes de la déchéance du monde pour universaliser leurs valeurs vénéneuses. »« Les gouverneurs des États-Unis d’Amérique prônent le crime méthodique et systématique sans états d’âme, alors même qu’ils se revêtent du masque de la puissance au service du “bien dans le monde”. »« Une sauvagerie aveugle, méprisante, dure et sans pitié qui ne se soucie ni des Nations unies ni des lois internationales. La communauté internationale est, quant à elle, silencieuse à l’égard des crimes des maîtres de la “chefferie du monde libre”. »« ...Notre peuple a préféré la confrontation et rejette l’abdication. Une confrontation grande et noble dont il mesure la dureté autant que les conséquences. Notre peuple sait ce que signifie se lever contre l’ennemi israélien qui recourt à la destruction de notre vie quotidienne et viole notre intimité. Dans ces circonstances, alors qu’il nous est demandé d’être les gardiens du sommeil, du vent et du kilo de farine par le fer et le sang, une solidarité spontanée s’impose à nous et décline la résistance sous diverses formes. Ainsi, la nation sera rendue à elle-même, l’arbre à sa terre et la rose à sa couleur... »« ...Ce jour, et afin de contrer l’ennemi israélien, pour nos enfants, pour nos fleurs, pour nos rues, pour nos chansons, pour nos joies, pour notre air, pour notre mer, pour notre terre, nous appelons toutes les nations à l’aide pour que les nôtres puissent regagner leurs maisons et leurs villages, pour que les nôtres soient en sécurité et que les conditions de vie décentes soient possibles. » (OJ, 7 août 2006)
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Catastrophe, avertit un écologiste
Des volontaires sondent les plages polluées, entre le fuel et les poissons morts par centaines
Par Suzanne BAAKLINI


Il y a un mois à peine, la plage de Ramlet el-Baïda grouillait de baigneurs et de touristes. Aujourd’hui, tout cela semble être un lointain souvenir, avec le sable recouvert de noir, et l’odeur de fuel se mélangeant aux relents de poissons pourris, dont les cadavres jonchent désormais les plages par centaines. Une belle plage vouée à la désolation, comme le reste de la côte libanaise, depuis que l’aviation israélienne a bombardé les réservoirs de fuel de Jiyeh, et que l’énorme nappe de pétrole s’est étendue jusqu’au Nord, et puis aujourd’hui jusqu’en Syrie. Les opérations de nettoyage n’ont pas encore commencé, vu la situation sécuritaire qui ne fait que se dégrader. Mais des volontaires d’ONG écologiques se trouvaient hier sur le sable pour faire des estimations de l’étendue des dégâts, avant de communiquer leurs résultats au ministère de l’Environnement (qui avait déjà lancé des opérations pareilles sur d’autres sites). Ravina Zinati, de Green Line, et Thomas Kukovec, d’une ONG autrichienne appelée « Resistance for Peace », armés d’un bâton et portant des gants de protection, sondaient le sable en profondeur à l’endroit souillé par le fuel. « Nous creusons pour voir combien est profonde la contamination par le fuel, afin de savoir jusqu’à quel point le nettoyage sera difficile », indique Thomas. Il nous montre des couches bien distinctes dans le sable : celle polluée par le fuel et, plus bas, le sable propre. Mais la vue de ce sable encore immaculé n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. « Il y a d’autres couches souillées en dessous, qui ont été fortement absorbées par le sable », explique Ravina. En gros, une profondeur de 30 à 40 cm déjà. « Et c’est pire dans les ports, comme Raouché et Jbeil, où la nappe a 40 cm de profondeur. Elle est si épaisse en cet espace confiné que l’eau ne semble même plus liquide et que les canots sont immobilisés », ajoute Thomas. « Pour nettoyer tout ça, il faudra enlever le sable, le remplacer ou le traiter autant que possible, poursuit Ravina. Mais c’est du sable de mer, ce n’est pas facile. » Les volontaires, qui devront visiter autant que possible tous les autres sites, de Jiyeh jusqu’au Nord, essayent également d’estimer la distance contaminée sur la plage, pour conclure qu’elle va de 7 à 25 mètres, selon les vagues. Waël Hmaïdane, militant à Green Line et coordinateur de la campagne sur la marée noire dans laquelle plusieurs ONG participent, se désole du retard dans le début des travaux, qui ne fait qu’aggraver la catastrophe, l’une des plus importantes qu’ait connue la Méditerranée. « Voilà pourquoi nous demandons un cessez-le-feu immédiat, parce qu’il n’est pas évident de risquer la vie de 500 à mille personnes qui participeront aux opérations, sachant qu’Israël n’a épargné ni ambulances ni convois humanitaires, et pourrait s’attaquer à des volontaires », explique-t-il. Il rappelle que le problème est régional, et qu’avec la vitesse de vent actuelle, le pétrole pourrait atteindre la Turquie et la Grèce cette semaine. « Le délai dans le début des travaux aura des conséquences dramatiques, poursuit M. Hmaïdane. Plus on tarde, plus le fuel sera fixé aux rochers, absorbé par le sable, et, au large. Il aura tendance à s’épaissir puis à couler au fond, affectant entre autres les grottes sous-marines qui sont primordiales pour la vie marine. » Et ce n’est pas tout : selon des calculs préliminaires effectués par les ONG, le coût total de l’opération de nettoyage, de réparation des dégâts et de l’impact économique s’élèvera à plus de 200 millions de dollars. « Or l’impact sur les créatures marines aura déjà été désastreux, dit-il. C’était la pire période pour une telle catastrophe. Sur les plages de sable, les tortues de mer, notamment les tortues vertes, menacées mondialement, ont déjà pondu. En présence du fuel, les bébés tortues n’ont aucune chance. Nos plages rocheuses, d’un autre côté, sont des sites importants pour la reproduction de poissons, d’où le fait que les saisons prochaines seront affectées. Enfin, le thon bleu, une espèce très prisée en Méditerranée, se trouve en cette période de l’année sur nos côtes. Sa population sera gravement touchée. »M. Hmaïdane indique que les ONG collaborent étroitement avec le ministère de l’Environnement, et qu’ils sont tous convaincus que les opérations doivent commencer tant bien que mal, mais qu’il y a une insuffisance au niveau des experts, sachant que des équipements sont arrivés du Koweït. « Quand nous aurons dépassé cette étape difficile, nous devrons discuter de la mise au point d’un plan d’urgence que nous avions déjà réclamé au gouvernement en 2003, suite à une fuite de pétrole, ajoute l’écologiste. Mais les autorités croyaient pouvoir compter en toute circonstance sur l’aide apportée dans le cadre de la convention de Barcelone. Personne n’avait prévu cela. »M. Hmaïdane n’a pas de mots assez durs contre l’agression israélienne. « Quel besoin avaient-ils de bombarder les réserves de Jiyeh, ont-elles quoi que ce soit à voir avec le Hezbollah ? lance-t-il. C’est un crime écologique. En tant qu’associations écologiques, nous devons intenter un procès contre Israël devant une cour mondiale quand ce sera possible. Mais il y a des priorités. » Sachant que, vu la période de l’année et le courant sud-nord, les côtes israéliennes ne seront même pas touchées directement par la marée causée par leur armée. Mais cela ne veut pas dire que les conséquences sur le bassin méditerranéen ne seront pas perceptibles par tous (OJ, 7 août 2006).
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Paralysée par les bombardements, l’aide échappe aux Libanais

Les efforts d’assistance pour près d’un million de déplacés au Liban sont paralysés par les bombardements israéliens, assurent les organismes de santé, et les mises en garde contre les risques d’épidémies pour les derniers habitants du Sud se multiplient.Des personnes particulièrement vulnérables, comme les enfants, les vieillards ou les malades chroniques, sont également privées du minimum d’hygiène et de toute aide médicale, soulignent des sources de santé.« Le transport est le problème numéro un », a expliqué un responsable du Haut Comité de secours. « Nous n’avons pas de couloirs humanitaires et nous devons obtenir via l’ONU l’autorisation des Israéliens pour chaque convoi d’aide et de carburant », a-t-il ajouté, parlant sous le couvert de l’anonymat.Outre cette contrainte, la destruction des ponts ou des routes rend de plus en plus aléatoire l’approvisionnement par voie terrestre (en provenance de la Syrie) et la distribution à l’intérieur du pays de ce qui peut parvenir par voie de mer ou par avion. Ces expéditions aussi doivent être approuvées par Israël.Ces obstacles ont commencé à avoir des effets désastreux sur les populations les plus fragilisées forcées à l’exode, indiquent des sources médicales.Ainsi, le coordinateur des activités de santé pour la Fédération des handicapés, le Dr Rafic al-Amine, a affirmé que la majorité des personnes atteintes d’un handicap n’avaient plus accès à leurs traitements ou à leurs médecins.« Les malades n’ont pas les flacons vides des médicaments qu’ils prennent régulièrement et le plus souvent pas d’ordonnance, et les parents ne connaissent pas le diagnostic établi, ce qui rend encore difficile le suivi de leur cas », a-t-il expliqué.Pour Abdel Karim Sarhan, président de la Fédération des paralytiques, ce groupe aussi est particulièrement en danger, que ce soit les grands paralysés ou les paralysés partiels. « Les médicaments, les chaises roulantes, les matelas spéciaux, les pansements stériles, tout manque », assure-t-il.Il cite l’exemple d’Abdallah Balhass, 70 ans, qui souffre d’hémiplégie. Il a perdu la mémoire et l’usage du langage, et il est seul avec sa femme dans un centre d’accueil à Saïda. Ils partagent une pièce avec huit autres personnes, et sa femme ne parvient plus à s’occuper de lui. « Il faut à tout prix le transférer dans un centre spécialisé », assure Abdel Karim Sarhan.Mais pour les malades, tout comme pour le reste de la population, se déplacer est devenu un problème sans solution.« Notre plus grande inquiétude est l’hygiène. Il fait chaud et les gens ne peuvent pas se laver, ni même se laver les mains », a expliqué Paul Sherlock, un conseiller de l’Unicef. « Les nouveau-nés boivent de l’eau tirée des rivières », a-t-il souligné.Dysenterie et choléra menacent, alors que les tentatives pour approvisionner les villages en eau potable se heurtent à des difficultés pour circuler sur les routes du Sud, visées par les bombardements.« Nous ne pouvons pas nous déplacer librement à cause des bombardements israéliens. Nous ne pouvons pas envoyer des convois sans la permission des Israéliens. Nous devons négocier tous nos déplacements. Il y a un vrai danger », a conclu M. Sherlock (OJ, 7 août 2006).
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Des ONG locales critiquent l’aide gouvernementale : « Des camions d’aide arrivent à moitié vides »
Trente-cinq ONG libanaises ont dénoncé hier l’inefficacité des efforts du gouvernement pour fournir de l’aide aux quelque 900 000 déplacés par l’offensive israélienne lancée le 12 juillet. « Alors que le nombre de déplacés augmente, les autorités sont restées hésitantes et leur rôle insuffisant », affirment les 35 organisations dans un communiqué commun.« Jusqu’à présent, elles ont manqué de transparence et de responsabilité », accuse le communiqué. « Depuis le premier jour de l’agression, nous nous consacrons à l’aide d’urgence. Nous avons essayé de coordonner notre action avec le gouvernement, mais son inefficacité est telle que nous avons été obligés de nous substituer à lui », a déclaré Nizar Rammal, coordinateur de ces organisations, lors d’une conférence de presse.Le Haut Comité de secours a annoncé avoir distribué quelque 200 000 paquets d’aide alimentaire, conçus pour nourrir chacun une famille de cinq personnes. « Mais, vu le nombre de déplacés, il nous faut encore 280 000 paquets. Qui va les fournir? » a demandé M. Rammal.Des médicaments, qui font cruellement défaut, s’accumulent dans des entrepôts et les fournitures d’aide alimentaire sont inefficaces, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, il a souligné, sans autre précision, que « des camions partant chargés à plein arrivaient à destination à moitié vide », devant des journalistes, dans une école de Beyrouth où sont hébergés 495 déplacés (OJ, 7 août 2006)
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Plus qu’une semaine de carburant pour les hôpitaux
Les hôpitaux du Liban n’ont plus qu’une semaine de carburant, en raison du blocus imposé par Israël à ce pays, a averti le ministre de la Santé Mohammad Khalifé. « Les hôpitaux n’ont plus qu’une semaine de carburant, ou moins », a-t-il déclaré. « Beaucoup devront fermer », a-t-il assuré.« C’est une question très urgente. Nous avons entamé des contacts pour résoudre ce problème », a déclaré le ministre, sans plus de précisions. L’armée israélienne, qui impose depuis trois semaines un blocus au Liban, a refusé jeudi d’admettre une cargaison de mazout, destiné notamment à ses centrales électriques, selon les autorités libanaises.« Même si nous obtenions des livraisons de carburant maintenant, le problème ne serait pas résolu. Les routes sont détruites et les ponts sont écroulés, et nous ne pouvons pas transporter le mazout vers les régions », a ajouté le ministre. L’armée israélienne a de son côté affirmé samedi avoir autorisé ces trois derniers jours deux pétroliers à accoster au Liban pour fournir du carburant, mais que, selon un porte-parole, leurs commandants « ont jusqu’à présent préféré rester au large apparemment de crainte d’être pris dans des tirs avec le Hezbollah ».M. Khalifé a indiqué qu’une campagne de vaccination contre la polio et la rougeole était en cours, mais que si les bombardements se prolongeaient des épidémies pourraient se déclarer, notamment dans le Sud et parmi les déplacés.Le responsable d’un des principaux hôpitaux de Beyrouth a indiqué à l’AFP que son établissement fonctionnait déjà sur ses réserves de carburant, et qu’il rencontrait certaines difficultés dans les blocs opératoires.
(OJ, 7 août 2006)
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The Security Council's 'solution' can only create more problems
The Daily Star,
Lebanon
Monday, August 07, 2006

Editorial
The draft UN resolution put forth by the United States and France to end the war in Lebanon is so open-ended and so inequitable that even the top diplomat of one of its sponsors, US Secretary of State Condoleezza Rice, has freely acknowledged that after it is passed, violence in the Middle East will continue "for some time to come." Rice naively insists that the resolution provides a way forward. But in reality, the resolution creates conditions that resemble those of a troubled past in which Hizbullah originated.
We must not forget that Hizbullah's armed resistance was spawned by Israel's invasion and occupation of Lebanon in 1982. During 18 years of Israeli occupation, Hizbullah grew under the very noses of its occupiers into a formidable force that now poses a serious challenge to its oppressors. Any UN resolution that fails to demand the withdrawal of Israel's 10,000 troops from South Lebanon will invite further armed resistance. Sanctioning Israel's occupation of South Lebanon also ensures that thousands of refugees, whose humanitarian plight ought to be an utmost concern in any UN resolution, will not be able to return to their homes in the South.
Furthermore, instead of calling for a cease-fire, the resolution calls upon Hizbullah to cease all of its attacks, while implicitly giving Israel the right to continue its "defensive" operations. Where does that leave Lebanese civilians? Israel has argued that all of its military activities in Lebanon since July 12, including the killing of over 900 civilians, have been justified in the name of self-defense. Are the Lebanese now expected to freely allow themselves to be slaughtered in their hundreds by an occupying army?
This is hardly the kind of freedom that the Lebanese people had in mind last year when US President George W. Bush held up their newly sovereign democracy as a bright and shining example in the Arab world. The US administration welcomed the credit for Lebanon's "Cedar Revolution," which occurred after Bush rescinded the diplomatic cover given to Syria's occupation by his father, George H.W. Bush. Since Syria's withdrawal in 2005, Bush has vowed many times to protect Lebanon's fledgling sovereignty and assist the efforts of the Lebanese to strengthen and consolidate their state.
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TÉMOIGNAGES D’AMIS-ES ET DE LECTEURS-LECTRICES

Chers Pamela, michèle, nicholas, Quelques lignes pour vous dire que je pense très très fort à vous tous.J'admire votre courage et votre force d'avoir choisi de rester.Merci aussi pamela de nous tenir au courant tous les jours de ce qui sepasse réellement sur place. Ton site et ton travail font la différence. Ne baissez pas les bras. Nous vous soutenons à distance comme nous pouvons par la pensée et la prière, mais également par les actes des concerts, manifestations et conférences sont organisés, des drapeaux libanais accrochés aux voitures et aux balcons flottent dans la ville. Les montréalais pensent à vous et sont solidaires du peuple libanais; on essaye que le gouvernement conservateur bouge un peu son cul et change sa position.Les médias au pays se sont réveillés depuis le massacre de Cana espérons que cela portera fruit. Je vous embrasse très très fort. Amicalement, Salwa (Montréal)
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Chère PAmela,
JE crois que le journalisme peut aussi s'exprimer dans un style où les sentiments peuvent être dits, surtout sur un blog. Et la qualité des informations doit être assurée pour soutenir cette expression. Nous continuons à suivre les événements à la une des journaux et aux heures aux infos de Radio-Canada La manifestation à Montréal a été formidable je crois. Il y avait une grande foule et cela m'a réjouie. Les porte-parole soutenaient la politique du cessez-le-feu et faisait une critique sévère de la position canadienne de H... espérons que les politiciens sauront agir avec plus d'efficacité pour régler les combats. (…)
Bises et continue ton action pour la paix avec ton site Renée Voici un commentaire envoyé par le site infocatho:
2006-08-06 - AU NOM DE DIEU DÉPOSEZ LES ARMES. Depuis le début du conflit au Proche-Orient, le pape a profité de chacune de ses apparitions publiques pour réclamer un cessez-le-feu immédiat et la fin des violences, le dimanche 30 juillet à l'Angelus comme le mercredi 2 août à l'audience générale. Au cours de l'audience générale du mercredi devant des milliers de fidèles Place Saint-Pierre, a notamment déclaré: "Rien ne peut justifier le versement de sang innocent de quelque côté que ce soit", lançant un vibrant appe l"à la fin de toutes les hostilités et de toutes les violences" et réclamantt une "solution politique définitive capable de garantir un avenir plus serein et plus sûr aux générations futures". "Je vous invite tous à continuer à prier pour cette chère région martyre du Moyen-Orient. Nos yeux sont pleins des images effrayantes des corps martyrisés de tant de personnes et en particulier d'enfants. Je pense en particulier à Cana, au Liban", a déclaré Benoît XVI. Dans le même temps, il exhortait la "communauté internationale et ceux qui sont le plus impliqués dans cette tragédie à mettre en place au plus vite les conditions pour une solution politique définitive de la crise, capable d'assurer un avenir plus serein et plus sûr aux générations futures". C'est le même appelqu'il avait lancé, le dimanche 30 juillet après l’Angélus depuis sa résidence d’été de Castel Gandolfo. " Au nom de Dieu je m’adresse à tous les responsables de cette spirale de violence pour que les armes soient immédiatement déposées, de chaque côté ! Je demande aux gouvernants et aux institutions internationales de n’épargner aucun effort pour obtenir une nécessaire cessation des hostilités et pour pouvoir commencer à construire, sur la voie du dialogue, une cohabitation durable et stable de tous les peuples du Moyen-Orient" " Aux hommes de bonne volonté,je demande de poursuivre et intensifier l’envoi des aides humanitaires à ces populations si éprouvées et dans le besoin. Mais surtout, que de chaque cœur sorte une prière confiante à Dieu, bon et miséricordieux, afin qu’il concède sa paix à cette région et au monde entier". " En ce moment je ne peux que penser à la situation toujours plus grave et tragique que vit le Moyen-Orient: des centaines de morts, de nombreux blessés et une foule de déplacés sans maisons, des villes entières, des infrastructures détruites tandis que dans de nombreux cœurs la haine et la volonté de vengeance semblent toujours plus fortes" " Plus que jamais nous voyons comment la voix de l’Église peut être prophétique et réaliste lorsque, face aux guerres et conflits de tous genres, elle indique le chemin de la vérité, de la justice, de l’amour et de la liberté (en faisant référence à l’encyclique Pacem in terris). Un chemin que l’humanité doit également parcourir aujourd’hui pour obtenir le bien désiré d’une paix véritable".
2006-08-06 - Proche Orient
RIEN NE JUSTIFIE UNE TELLE VIOLENCE. Le Secrétaire du Conseil oecuménique des Eglises (COE), le pasteur Samuel Kobia accuse les dirigeants d'Israël, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne d'être insensibles à la destruction du Liban et réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat. En trois semaines, plus de 800 personnes ont perdu la vie. Plus d'un million ont été déplacées", a-t-il déclaré dans l'appel lancé le 3 août à la communauté internationale. "L'aide et l'assistance indispensables qui pourraient être d'un grand secours dans ces conditions extrêmes ont été entravées et ne parviennent pas à atteindre ceux qui en ont besoin". "Cependant, ces conditions ne semblent avoir aucun effet sur les dirigeants de pays comme Israël, les Etats-Unis et le Royaume-Uni", déplore le pasteur Samuel Kobia dans sa déclaration, par laquelle il appelle ces trois pays en particulier à faire tout ce qui est possible pour mettre fin aux bombardements, négocier un cessez-le-feu et parvenir à un accord de paix global. "Il ne saurait y avoir aucune justification à des actes de violence d'une telle ampleur", a ajouté le pasteur. Le Conseil de sécurité des Nations Unies est paralysé par la puissance des pays dominants et les appels des leaders religieux à un cessez-le-feu immédiat sont passés inaperçus. "Il est absolument injustifiable, illégal et immoral de faire une confiance aveugle à la puissance militaire pour résoudre les conflits et les désaccords". Il demande au gouvernement israélien de garantir aux organisations humanitaires un accès sans restriction à toutes les personnes ayant besoin d'aide, soulignant que le projet d'envoyer une délégation pastorale du COE au Liban a été mis en attente pour des raisons de sécurité et de logistique. Le pasteur Kobia a déclaré qu'en plus d'offrir ses prières au peuple libanais, tant aux musulmans qu'aux chrétiens, il priait pour "la population d'Israël victime des missiles qui continuent à être lancés de manière aveugle sur ses villes et ses villages".
2006-08-06
Proche-Orient
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SE RÉVÈLE INEFFICACE. Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, qualifie la situation libanaise et à Gaza "d'inhumaine"... "La communauté internationale devrait intervenir plus efficacement pour y mettre fin". "Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza et au Liban est simplement inhumain, quels que soient les raisonnements présentés pour les justifier, a-t-il déclaré dans un message parvenu jeudi à l'Agence Misna à Rome. Mgr Michel Sabbah invite les communautés chrétiennes de Terre Sainte à prier pour que “Palestiniens, Israéliens et Libanais puissent jouir de la paix et de la sécurité". Dans ce message rédigé en français, anglais et arabe, Mgr Sabbah condamne la détention de prisonniers israéliens en Palestine et celle de palestiniens en Israël, en réaffirmant que “la personne humaine est égale en dignité, qu’elle soit israélienne ou palestinienne”. " L’expérience dans ce conflit a montré que la violence n’a fait qu’augmenter la violence et n’a pas conduit à la sécurité voulue” ajoute le patriarche, qui a exhorté à prier pour “la paix et la fin des hostilités à Gaza et au Liban” en cette période traditionnelle de prière et de jeûne qui précède la fête de l’Assomption. (source : <http://www.misna.org>Agence Misna)
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UB Medical Center needs help
The fuel in Lebanon is running out and American University of Beirut Medical Center has only enough reserves to last a week. Seeing that electricity is barely available, soon the elderly, new-born, injured and sick – including the St Judes Cancer Children Center - will be in total darkness because of the Israeli blockade on Lebanon.No electricity means no more life support, no more medical machines, no more ER, no more hospital communication and no more health system in Lebanon's biggest hospital. It is everyone's duty to help by simply clicking on the link below (and posting a message on the ABC News blog site) so that ABC Television can feel the story has enough interest in order to do a news report on it. This news report would in turn be seen by millions around the world which would hopefully allow for fuel to be brought into Lebanon solely for the hospitals. The more "clicks" and message postings the article gets on ABC's website, the more leverage it gives to get the story on TV. Also, it is as important that this email is passed on to all your contacts so that the word can be spread like wildfire.
The sick in Lebanon need your help now,
PLEASE... CLICK HERE:
Saleh Srour
Legal department and HR manager
Credit Systems & Techniques S.A.R.L.
2nd Floor, Park Jdeideh Center 12, 56 Street -
Sector 2 Jdeideh -
P.O. Box: 11-4690
Beirut-Lebanon
Telefax: +961 1 878125 +961 1 894242 +961 1 879704 +961 1 901078
Email: ssrour@inco.com.lb
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Chère Pamela,
Je te félicite pour ton courage et t'encourage à persévérer dans ces temps troubles. Contrairement à d'autres, je ne pense pas qu'en tant que chercheurs, les discours que nous produisons doivent être déconnectés de l'humanité qui nous caractérise tous. ہ Paris, j'ai la chance de faire partie du laboratoire d'Edgar Morin (c'était le mentor et directeur de thèse de ma directrice de Paris, Nicole Lapierre), et voilà ce qu'il dit, dans un de ses livres: "C'est aux sciences humaines de ressusciter l'homme qu'elles avaient prématurément enterré et de ressusciter le sujet qu'elles avaient purement et simplement nié, commettant ainsi la pire des erreurs subjectives. La sociologie mécaniste, déterministe, compartimentée, réductionniste, quantitativiste, questionnariste avait désenchanté le monde social; une sociologie refondée y redécouvre la complexité, la richesse, la beauté, la poésie, le mystère, la cruauté, l'horreur: la vie, l'humanité." (Sociologie, p. 14) Ne nuance pas ton cri pour faire plaisir à tout le monde. Selon moi, à vouloir faire plaisir à tout le monde, on finit par ne rien dire du tout. J'aime quand tu nous livres tes réflexions qui te sortent du fin fond de ton être: tu es une témoin privilégiée d'atrocités qui ont cours actuellement dans notre monde et je ne vois pas comment certaines personnes peuvent oser te critiquer le caractère "incarné" de ta parole. Comme toujours, je pense et prie pour vous tous au Liban. Tiens bon! Lamphone (Paris)
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You know,
I never send group emails, so please take some time to check this video and you Leb. do send it to anyone you know especially non-leb ones. They have CNN we only have the internet so we need all your support to stop this tragedy!!! (Assaad, Montreal)

Please check this live video

http://www.beirutletters.org/
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UN NOUVEAU CARNAGE!!!
Il est 14h30. Je viens de savoir qu'un carnage a eu lieu à Houla, un village au Sud du Liban. Jusqu'à maintenant 17 civils sont trouvés morts dont 9 enfants, et 60 autres sont sous les décombres - dont le sort est encore inconnu - et les secours ne peuvent être acheminés car l'armée israélienne pillone toutes les routes qui lient ce village à d'autres... Ce que nous savons pour le moment est qu'une fois l'aviation israélienne a détruit une maison et tué 17 civils, les habitants du village ont accouru pour aider les blessés; c'est alors que l'aviation israélienne a de nouveau frappé le même quartier... de là la suite du carnage! Nous n'avons pas d'autres informations. Mais il se peut que ce soit encore pire qu'à Cana...
Il est 15h30. L'aviation israélienne a pour la troisième fois bombardé Houla qui est maintenant totalement détruite... Entretemps, les ministres arabes se réunissaient à Beyrouth... Et le discours de notre premier ministre Siniora, qui a pleuré à deux reprises...
On a beau vouloir rester debout, résister, ne pas lâcher prise, mais parfois, c'est d'une difficulté indescriptible. L'horreur de la guerre prend le dessus. On se sent si impuissant. On voudrait que ce cauchemar s'arrête, mais quoique l'on fasse, les massacres se poursuivent...
Comment arrêter l'effusion de sangé? Comment arrêter un génocide?
Nul doute à présent, il s'agit bien d'un génocide (harb 'ibâda, en arabe). En fait, nous trouvons la définition du génocide dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui date de 1948. Le document dit ceci:
"Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel:
a) Meurtre de membres du groupe;
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; [...]".
Selon cette définition des Nations Unies, il est très clair que ce qui se passe au Liban est un génocide.
Il est 20h30: On dénombre des dizaines de morts civils en plus de ceux cités ci-dessus au Sud du Liban, ainsi que dans la banlieue Sud de Beyrouth qui vient d'être bombardée.
Des dizaines, des dizaines, des dizaines... A chaque heure...
Les mots me manquent... Je ne sais plus quoi dire...

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