5 - 6 août 2006
J’y ai pensé ce matin, dans la mesure du possible, vu le déferlement ininterrompu des bombardements… Et j’ai réécrit… ‘Canalisées mes émotions’? Du tout… Mais j’y ai apporté quelques clarifications. Je le dois bien à mes lecteurs et lectrices, et à toutes ces personnes de bonne volonté qui témoignent pour la paix, qui luttent pour que toute guerre soit stoppée.
Le 'vous' dans le texte ci-dessous réfère à tout faiseur de guerre en ce monde. Mes propos expriment ce que ressentent beaucoup de Libanais-es, de Palestiniens-es, d’Israéliens-nes, de Rwandais-es, de Sud-Américains-es, etc., qui se révoltent contre la politique de deux poids deux mesures, et le 'silence' face aux massacres continus.
Ceci est donc un défoulement « humain », lequel est tout aussi légitime que celui que l'on clame relever de l’objectivité.
Qu'est-ce que l'objectivité?
Qui la détient?
Les dits plus forts? Les dits plus démocratiques? La race dite supérieure ? Les pays dits développés? Les intellectuels? Les ‘savants’? Les experts? Les politiciens?
Qui peut affirmer détenir la sacro-sainte vérité sur des souffrances, des horreurs, ou alors sont-elles reléguées à un statut "d'événement", « d’erreur regrettable », de "scoop"?
Chacun et chacune a sa vérité - une vérité laquelle est changeante, dynamique, plurielle -, et ce blog est là pour qu'un partage entre "des vérités" puisse être possible... Certes, une mince contribution à la construction d'une mémoire plurielle de la guerre, mais c'est au moins un effort pour la paix qui commence par dénoncer des non-dits, des silences, des 'pensables', le 'politically correct' et l'IRRESPONSABILITÉ!
« Le monde a besoin de paix et j'ai la conviction que si nous devions mettre en pratique les principes centraux du christianisme, du judaïsme, des religions africaines, du bouddhisme, de l'hindouisme, de l'Islam (sic) et des autres croyances, ce serait la paix dans le monde » (The long walk to freedom, Abacus 1994, in « Au péril des religions », p. 225 – cité par Divya, Montréal).
Nous avons tous tellement besoin d'efforts pour la paix, une paix qu'il faut construire avec le coeur, l'âme, l'esprit, le mental, la tête… Avec toutes ces catégories que l'on utilise pour décortiquer l'être humain et que je crois fondamentalement interconnectées, indivisibles...
"VOUS" ÊTES TOUS DE CONNIVENCE !
"VOUS" ÊTES TOUS RESPONSABLES !
Que ce soit directement ou indirectement, par vos paroles, vos actions et vos silences.
Ça y est, si je croyais encore en un brin d’humanité qui se trouverait au sein de certains gouvernements, institutions, collectivités et individus dits ‘démocratiques’, ‘oeuvrant pour la paix et la liberté’, je ne le crois plus du tout !
Je crois encore quand même que les peuples du monde ne sont pas formés de sanguinaires et de terroristes, que ces derniers se réduisent à quelques groupuscules et que les rangs des pacifistes, humanistes et révolutionnaires sont bien plus nombreux que des médias et des discours officiels ne les dépeignent en se basant sur des sondages qui ne servent que des intérêts particuliers aux dépens d'autres.
"Vous" qui méprisez la vie humaine, la liberté, la paix, la démocratie (OUI LA DÉMOCRATIE), le dialogue… N’avez-vous pas honte?
Du tout… Puisque votre âme, votre tête, votre cœur, votre humanité entière, vous les avez perdus il y a bien longtemps…
Et vos discours, on n’en a que faire!!!
« Dieu ne fait pas le mal. Il nous donne Raison et Connaissance, de façon que nous puissions toujours nous garder des pièges de l’Erreur et de la Destruction » (Gebran Khalil Gebran, La Voix du Maître).
Votre Raison est la Raison de la GUERRE!
Votre connaissance est celle des ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE… Des armes en tous genres! De la haine, de l’ignominie, de l’ignorance…
Notre erreur? D’avoir eu confiance en vous, ne serait-ce que pour un moment, aussi éphémère soit-il, dans notre vie ! De vous avoir laissé faire, ne serait-ce que pour un moment…
Notre responsabilité ? Participer davantage à la vie politique ! Ne reléguons pas nos vies et notre avenir à ces députés censés nous représenter, à ces gouvernements, institutions et collectivités tant locaux et internationaux qui s’accaparent la « vérité » !
Dénoncer cette machine de guerre, survivre à cette Géhenne, garder la ‘tête saine’ sur les épaules et un ‘cœur’ qui puisse pardonner… Construire notre humanité…
« Mais j’ai vu ceux qui convoitent le privilège vous recommander l’humiliation du Soi comme moyen le plus facile d’asservir vos frères. Ils disent de même que l’amour de l’existence implique de dépouiller les autres de leur droit. Mais je dis que la protection du droit d’un autre relève des actes les plus nobles et les plus beaux des hommes. Et si mon existence était la condition de la destruction d’un autre, alors, je le dis, la mort me serait plus douce. Et si je ne trouvais aucune personne honorable ou aimante pour me tuer, c’est alors avec joie que je me conduirais, de ma propre main, à l’Éternité avant son moment » (Gebran Khalil Gebran, Une larme et un sourire).
Une partie de mon texte sur le massacre de Cana a été publiée dans l’Orient-le-Jour aujourd’hui (5 août 2006, Courrier des lecteurs, p.8):
Tant que je suis vivante
Cana I, c’était un 18 avril 1996. Je me souviens encore du rapport d’Amnesty International de l’époque qui conclut que l’armée israélienne avait attaqué le complexe de l’ONU délibérément et non par erreur. Même les enquêteurs de l’ONU avaient conclu en mai 1996 que le carnage ne pouvait pas être imputé à une « erreur ». « L’horrible nature des événements de Cana est encore aggravée par le refus du gouvernement israélien d’assumer sa responsabilité », affirma Amnesty, qui mit en cause les États-Unis pour avoir fourni à son allié les armes utilisées dans l’agression contre le sud du Liban.
Cela vous semble-t-il familier aujourd’hui ?
Dénoncer les carnages et les massacres continus perpétrés par l’armée israélienne n’implique pas que l’on soit pro-Hezbollah ou pro qui que ce soit. Dénoncer les injustices, les inégalités, et les horreurs qui restent impunies, n’implique pas que l’on soit antisémite (là encore, une grave faute est commise lorsqu’on qualifie arabes et autres peuples du Proche-Orient d’antisémites, puisque eux-mêmes sont sémites!!!), ou anti-juif.Dénoncer des génocides (OUI, DES GÉNOCIDES!!!) n’implique pas que l’Holocauste des juifs par les nazis ne soit pas reconnu.Nous dénonçons tout génocide, tout carnage, toute violence!Non! Je ne baisserai pas les bras! Je témoigne, je témoignerai, recueille et recueillerai des témoignages. Tant que je suis vivante et que je peux écrire, je dénoncerai les crimes et œuvrerai pour la paix.
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TÉMOIGNAGES ET COURRIERS D’AMIS-ES ET DE LECTEURS-LECTRICES
LEBANON
Saturday 5 August, 2006.
4:00 p.m.
When the end of our so far 25 days war is our daily concern. When death, destruction, the displacement of one third of our population and the humanitarian crises that follow are our every minute predicaments. When our psyche and souls are and will be hunted for ever with the images of rubble, diseases and skeletons. When we long for peace and know we may never overcome the massacres. When we know we shall always live -if we survive- with distress, anxiety and horrific nightmares...
What would you respond to someone - an alleged diplomat - who believes 2006 is the “ideal time for the start of World War III” and that there should be no delay as it would “progressively work against the national interests of the United States” and that it “would make Islamic Nuclear Terrorism formidable”? Furthermore, what would you respond to that same someone who emphasizes the necessity of such a war as its principal goal is “to gain control over world's oil and gas reserves” (…) “to conquer and colonize Islamic nations and OPEC nations to bring them under the civilized control of top six world powers, namely empires of USA, India, China, Russia, Europe and Japan” (…) “to de-Nuke Islamic Atom Bomb and Islamic Nuclear Weapons Delivery Systems”? All to “avert the looming Christian-Islamic Armageddon by preemptive military strikes against Nuke-seeking terrorist nations of the Middle East that had earlier destroyed the great Christian civilizations of Syria, Egypt, Libya, and Zoroastrian Civilizations of Persia, Buddhist Civilizations of Caspian Central Asia and Indonesia, Malaysia”.
What would you respond?
Thank God I am not a “diplomat”.
Michele Chrabieh
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Inutile ONU
"Je me demande à quoi sert l’ONU.
1996, après qu’Israël ait délibérément assassiné plus de 100 personnes réfugiées dans les locaux de la FINUL à Cana, l’ONU n’a pas le pouvoir de condamner l’État Hébreu pour cet acte barbare.
2003, la France menace d’exercer son droit de veto pour empêcher une guerre qu’elle jugeait injustifiée en Irak, les USA n’en tiennent même pas compte, ignorent l’ONU et agissent à leur guise.
La semaine dernière, Israël s’acharne sur un poste de Casques Bleus au Liban-Sud et tue quatre observateurs. Le Conseil de Sécurité se réunie et ne condamne même pas les Israéliens.
Dimanche passé, massacre de Cana bis, condamné par la planète entière ainsi que par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui appelle à une réunion extraordinaire d’urgence du Conseil de sécurité, lequel ne condamne pas, une fois de plus, Israël pour sa boucherie.
A quoi sert donc cette ONU ? Que faut-il faire pour qu’elle condamne la barbarie des Israéliens ? Au vu de cette incapacité flagrante, pourquoi ne pas réduire le Conseil de Sécurité, complètement inutile, à la seule personne de John Bolton?
Quelle démonstration d’impuissance de cette organisation qui se veut la garante de la justice sur cette terre… et quelle honte surtout!" (Tarek-Gabriel Sikias, OJ, 5 août 2006)
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The author is from the Armenian families that took refuge in Iraq first, then moved to Lebanon. He left Lebanon in the late sixties to continue his studies in Europe then ended in Chile, where he continues to live now. He is a prominent, well known economist and thinker, specialized in Latin America and is widely consulted by businesses in that area. He is also a member of the Center for Strategic Studies in London.
THE OBLITERATION OF A COUNTRY
Lebanon's Fate at the Hand of Israel
by Armen Kouyoumdjian
July 24 , 2006
Once again I have had to redirect my report towards a subject other than the one I had planned to cover this week-end. Israel's assault on the Lebanon cannot leave me silent. May I also declare that more than ever in this particular case, I shall not tolerate any critical reaction to what I am about to write, none whatsoever. This is not a moment for debating in the Agora, and if you (or your mother-in-law to whom you pass-on these papers) do not like it, do not read them.
PROGRESSIVE TREND
Believe it or not, I used to be quite a fan of Israel during my young days in Beirut. I do not think it has anything to do with the fact that we are of the same age (I am 12 days older than Israel and much, much wiser). It probably relates to my early interest in military affairs. I even applauded its victories in the 1967 war, though it fucked up my last summer in Beirut, before I left that city for good in September of that year. It probably had not much to do with the several Jewish classmates I had at both school and university there, many of whom ended up for a short while in Israel before leaving it in disgust. I myself avidly followed all the great military prowesses with great admiration. I soon realized how wrong I was. My first inkling that this was not a show to be admired came on December 27, 1968. I myself was just recovering from the May student revolution at the Sorbonne where I was studying, when Israeli commandos flew into Beirut airport and blew up in cold blood the 13-strong fleet of its once proud Middle East Airlines. Hey, I thought, this is not war, this is vandalism. If that did not change my mind, the following four decades have given plenty more ammunition. The 1978 invasion of the South, the 1982 occupation of half the country with the resulting destruction, and the Sabra and Chatila massacres. Any lingering doubts that may have remained within me would have been swept away when Menachem Beguin stopped Armenian scholars from attending seminars on Genocide in Israel, after which followed repeated denials of the Armenian Genocide by various top Israeli officials, finally culminating in an unholy alliance with Turkey. They even instructed Jewish organisations worldwide to shamefully collaborate in the negation campaign. Begin's real name was actually Wolfovitch (hey, just like thatguy at the White House).
THE TARGET
The country which Israel has now decided to obliterate is not just any country. It is the cradle of the ancient Phoenician civilization that gave the world its first modern alphabet, and pioneered international commerce. It has been the home of great artists and thinkers. It has given birth to some of the world's most brilliant business brains, and at least half a dozen country in Latin America have had presidents from among the ranks of the large Lebanese Diaspora. In my Beirut school we spoke three languages during break, never discriminated in any way among the many communities which made up our classes, in an educational system the quality of which I never saw again in the three countries where I have subsequently lived. We followed the latest pop music and films from all around the world. Half a century ago there were two French-language weeklies dedicated to movies in Beirut. There is not a single one in Chile.Above all this was the most hospitable country and people to have ever roamed the earth. I cannot compare the slap-up banquets that hosts used to come up with whenever one visited, to the visits my own sons made to the houses of their Chilean classmates when, during a study session of several hours their mothers would not even serve them a glass of water. Though it does not apply to my own family history, when Armenian survivors of the 1915 Genocide arrived in the Lebanon, itself in the midst of a famine and other difficulties, the local authorities built an entire village (Anjar) to house as many as they could. The Armenians owe the Lebanese, and in fact Arabs in general, a debt which can never be repaid enough.This country, whose modern independence is recent, is built on a fragileequilibrium which cannot easily take traumas. It is not the solid balance of the cement-less vault of medieval cathedrals, but the delicate one of a pyramid of Chinese acrobats. Mess around with one and the whole thing collapses, as happened several times over the past half century. To expect its authorities and modest armed forces to do other people's dirty work in as unrealistic as it is unjust. If the genesis of the Hezbollah problem areIran and Syria, supposedly card-carrying members of the Axis of Evil, how come their territory is not being attacked, whereas poor Lebanon is obliterated?
THE PERPETRATOR AND HIS ACTS
The answer is: the cowardly bully always targets the weak and defenceless. To call Israel a Terrorist State would be an undeserved compliment. Terrorists at least have an ulterior motive, however warped it may sometimes be. Israel is a Vandal State. Vandals just destroy for the sheer pleasure of causing harm. Within a few days, this trading country's transport and energy infrastructure is in ruins, and half a million of its population are refugees. Its painful recovery from a long and also foreign-induced internal conflict has been wiped out at a stroke.Its trading and tourist activities are dead. It will probably have to default on its large public debt, much of which is held by its own banking system which in turn might become insolvent. Customs revenues are one of the main sources of treasury income. The cosmopolitan fabric of its population will once again be ruined by the mass exodus, which will take years to reverse, if ever. Meanwhile, there is an immediate humanitarian problem of massive proportions, when medical help cannot even get to the victims, and the power shortage prevents even those getting to a hospital from getting proper treatment.
TIRED ARGUMENTS
The main argument presented by Israel to justify its actions is Self Defence. This does not stand any scrutiny. Both national and international laws restrict your field of action in this respect. If you are a private individual and someone throws stones at your house, you can try to stop them and nobody will blame you for it. However, you have no legal nor moral right to go to his house, kill his family, set fire to his possessions, and then go on to do the same with his neighbors, the whole town where he came from and the whole country it is situated in. Articles 33 and 147 of the Geneva Convention are very clear about banning collective punishment and destroying targets of no military relevance. It is amazing that a state with a secret service and armed forces that carry such a high reputation, could not seek out the Hezbollah culprits who "kidnapped" three of its soldiers (whatever happened to the concept of prisoners of war, aren't they part and parcel of a military conflict?).Instead, not just areas known to be used as Hezbollah hideouts, not just the country's entire infrastructure, but residential areas of both Muslims & Christians, not to mention United Nation posts and more have been struck. Now there is a land invasion developing. The refugees who cannot leave the country are clogging up the capital, causing an immediate refugee situation which will then turn into deep social tension.The territory of Lebanon will not only accumulate understandable additionalhatred against Israel, but will become a place of unrest which cannot be of any comfort to its neighbor. Their old claim to annex Lebanon up to the Litani river may be fulfilled, but it will only increase the pressure in the overpopulated remainder of the country. Physics 101.Let me get on to a more controversial argument, that of Israel's Right to Exist. I think by its behavior as a Rogue State, it has long lost this right. Having a right to a country is not divine, even for God's chosen people. It is a capricious gift of history. Some have it, others have it for a while, and others never get it. Nobody has the right to mess up thewhole of humanity every few years, in order to "guarantee" their own geographical survival. The Kurds are a nation that never managed to have a country, but they are not responsible for the 1973 start of the long rise in oil prices, which were multiplied by 30x in the following 33 years. The Poles have been in and out of having a country for most of their history, and though France and Britain went to war for them in 1939, they were sold down the river as soon as WWII ended. The Kashmiri are fighting for a country. We Armenians were without one for the best part of a thousand years. Did we go out and steal anybody else's country as a result? Does Hillary Clinton say for us what she said last week ("We will stand with Israel because Israel is standing for American values as well as Israeli ones"). Those values appear closer these days to those of Corporal Schillgrüber in the 1930's.
THE CURSE
If it is anything but a small consolation, everyone I have spoken to in recent days has been highly critical of Israel. It is understandable that the US administration has done nothing to prevent or stop this outrage, but the indifference of the Europeans is harder to fathom. In any case, the damage is done. A wonderful country has been willfully destroyed. It might recover, one day. There is a spot just north of Beirut, a gorge through which flows the Nahr el Kalb (the River of the Dog). From Antiquity, it became a tradition for conquerors passing through Lebanon to carve their names on the stony walls of the river bank. Assyrian kings, Egyptian Pharaohs, Greek and Roman generals and the more modern armies (such as the nostalgic Régiment de Marche du Tonkin of the French Army). Tourist guides loved to show them to visitors and say: "they all came, they all went, but we are still here"). Maybe, Insh'allah, they will still be there again. In the meantime, I am putting an old Armenian curse on the State of Israel and all those who sail in her, adding that if God elected that as the country of his chosen people, I do not know who is the schmuck who gave Him the voting bulletin. The Armenian Curse is very effective but secret, though I can tell you that compared to its consequences, the Seven Plagues of Egypt appear as harmless as an old ladies' bridge afternoon.The day before Yom Kippur, you have to seek forgiveness from all the people you have wronged. On the day of Yom Kippur, you have to seek forgiveness from God. There are things, however, which have no forgiveness.Thou shalt fall upon the mountains of Israel, thou, and all thy bands, and the people that is with thee: I will give thee unto the ravenous birds of every sort, and to the beasts of the field to be devoured. Thou shalt fall upon the open field: for I have spoken it, saith the Lord GOD." (Eze 39:4-5)
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Bonjour à vous tous et toutes, C'est mon premier message collectif... sans compter bon nombre de messages individuels. Comme vous, je suis "touché" (complexement touché) par tout ce qui se passe actuellement au Proche-Orient. Il y a quelques jours, j'ai écrit un petit texte sur la "mesure" de la guerre que je comptais envoyer à La Presse.- Mais les circonstances ont fait que je n'ai pu le fignoler à temps et, que dans les journaux, tu es presque déphasé le lendemain, par définition. Comme vous n'êtes pas des journaux et que vous habitez le long terme, je vous l'envoie. Sans autre prétention de dire que dans cette guerre, je ne suis pas neutre, je suis contre... contre cette guerre, qui comme toutes les maudites guerres tuent toujours trop de victimes innocentes ( Même si je sais que c'est facile à dire quand on est loin et qu'on n'est pas pris dans le marasme des conflits ethno-politico-territoriaux). au plaisir de vous revoir...chacun et chacune Jean-Marc Gauthier (Montréal)
Mesure de guerre
Quelle est la mesure permettant d’évaluer une « bonne » guerre? Dans le conflit qui fait rage au Proche-Orient, on a entendu le premier ministre Harper dire que la riposte israélienne était « mesurée ». D’autres, bien entendu, ont clairement dit qu’elle était disproportionnée ou « démesurée ».
Mais quelle est la mesure d’une guerre? À partir de qui, de quoi, de quels critères mesure-t-on la guerre? Bien sûr, il est facile de faire un calcul mathématique et de dire, par exemple, que 300 ou 500 civils libanais ont été tués contre 15 ou 30 civils israéliens… et que conséquemment la riposte israélienne n’était pas bien « mesurée ».
On sait que la Torah, la Bible, a établi le critère du « Œil pour œil, dent pour dent » comme mesure « juste » pour contrecarrer l’inflation vengeresse du « trop » pour un . Cette mesure de type mathématique est juste mais nécessairement abstraite. Éclairante mais abstraite. Celui ou celle qui meurt se fout bien des statistiques… et des justes mesures.
Et il y a bien d’autre critères de type stratégique, politique, économique qui permettent d’évaluer autrement les « retombées » d’une guerre. Par exemple, dit-on : cela est nécessaire pour établir à long terme « la paix » au Moyen-Orient.
Mais la question se pose : Combien faut-il de victimes innocentes pour établir la mesure d’une guerre? Quel chiffre ne pas dépasser?- Je propose un critère absolu et absolument négatif : zéro. La bonne mesure pour évaluer une guerre est qu’il n’y ait aucune victime innocente. Car une victime innocente, c’est toujours une de trop. C’est pourquoi aucune guerre ne peut avoir même la note de passage dans cette évaluation radicale. C’est toujours un échec.
La guerre actuelle au Proche-Orient est humainement désastreuse, d’abord pour les victimes libanaises, israéliennes et palestiniennes (quel que soit leur nombre de part et d’autre). Mais elle est aussi désastreuse pour l’humanité car elle nous renvoie encore le message trop de fois entendu qu’ « on ne peut pas faire d’omelettes sans casser d’œufs ». (Avons-nous déjà demandé aux œufs ce qu’ils en pensent?) Et aucun avantage politique, stratégique et économique ne viendra jamais « justifier » cette guerre… ni les victimes innocentes qu’on assassine.
Si l’on se reportait à une dernière « Grande Guerre », celle de 1939-1945 par exemple, qui pourrait nier que certains pays, dont les États-Unis et le Canada en particulier, ont économiquement profité de cette sale guerre mondiale. Cela ne viendra jamais, bien sûr, justifier la Shoah, la mise à mort de six millions de Juifs. Ni même s’ils n’avaient été que 100. Ni même la mise à mort d’un seul.
On ne peut jamais justifier l’injustifiable.- C’est pourquoi, en pratique, il n’y a pas vraiment de guerre juste et que toute guerre est, par définition, démesurée. Aujourd’hui, avec tout ce que l’on sait, on pourrait même dire que la guerre, cette guerre, est immorale Il ne s’agit pas de déterminer qui sont les bons ou qui sont les méchants. Mais une chose peut être affirmée de façon absolue : la guerre est mauvaise car en son nom on tue impunément et aveuglément… même des enfants.
Quelle est la mesure de la guerre? Qui sait? Mais la guerre qui se passe au Proche-Orient, actuellement, est une guerre démesurée, assurément. Même un enfant vous le dirait, qu’il vienne de Cana, de Nazareth, de Tyr, de Haiffa, de Gaza… ou d’ailleurs.
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Chère Pamela, Ton site s'est indigné de la situation et je considère que les bombardements sur Beyrouth sont scandaleux, inhumains et révoltants. Vu d'ici malgré tout le questionnement sur les causes de l'origine des combats et compte tenu des motivations des combattants, "terroristes" ou pas, la violence des attaques et leur ampleur destructrice par Israël demeure incompréhensible. Triste et révoltant deux mots qui ne sont pas assez forts pour dire nos sentiments pour les Libanais et le pays si magnifique. Si nous résistons à l'idée d'inquiétude pour vous et votre famille, au profond de nous, nous sommes très perturbés par ces événements qui sont loin de nous et si proches par les médias. Sami Aoun est encore venu éclairer les événements avec des données historiques et il a été formidable dans son explication des entendes, des contradictions, de l'évolution des événements. Malgré tout son discours garde toujours espoir. C'est formidable. Quant à toi dont on parlait dans le Devoir aujourd'hui, cette horreur de guerre te permet de prendre une expérience formidable de journaliste reporter... Il faut voir les côtés positifs de nos expériences les plus difficiles et éprouvantes.. Tu as toute mon admiration. Les infos dans les journaux sur le Liban sont encore à la une. Et RDI a enrichi ses reportages et ses analyses de telle sorte que le Québec et les gens au Canada sont très, très préoccupés par la situation au Liban et toutes sortes d'interventions journalistiques ou de groupes des pressions se manifestent tous les jours (…).Tous nos espoirs que la fin des combats arrive et pour longtemps. Les réunions France -USA sauront-elles conduire sous peu au cessez-le-feu? Grosses bises. Renée et Pierre (Montréal)
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Monsieur Stéphane Dion,
Vous êtes probablement le seul espoir qui reste aux milliers de Canadiens pris en otages au Liban, en raison du carnage aveugle auquel se livre Israël, depuis déjà trois semaines. Or, voilà que cette nuit, en plein cœur de cette tragédie meurtrière, j’apprends que l’Ambassade du Canada au Liban ne répond plus aux appels téléphoniques logés par nos Canadiens, prisonniers d’Israël en terres libanaises et qui tentent, désespérément, de revenir chez nous, Chez Eux, au Canada. N’est-ce pas là tout un contraste par rapport à la teneur des propos livrés plus tôt cette semaine par l’ambassadeur du Canada au Liban ?
N’en déplaise à tous ceux qui sont d’avis contraire, je crois fermement que la vie d’un seul être humain vaut infiniment plus que celles de 10 000 phoques ronflant sur la banquise madelinienne, au printemps !
Là, on ne parle plus d’une vie, mais de 30 000 et ce, sans compter celles des quatre millions de Libanais vivant désormais dans le camp de concentration qu’Israël érige actuellement, bombes après bombes, sur ce qui était encore, il y a un mois à peine, le territoire du Liban, ce pays démocratique, cette Phénicie , ce « Berceau de la Civilisation »… Et pourtant, à quelle triste destinée, à quelle barbarie les livrons-nous, ces « Libano-Phéniciens », NOUS, les soi-disant pays « démocratiques » et « pacifiques » ?
Au risque de passer pour un « terroriste extrémiste et fanatique », aux yeux de Certains ayant la chance d’être parmi les rares « Élus » de ce Monde, je m’adresse à vous, parce que je sais l’énergie et la qualité des actions que vous entreprenez, quelque soit les difficultés reliées à l’une ou l’autre de ces actions. Ne seraient-ce que les résultats du « Sommet de Montréal sur l’Environnement », voilà qui suffirait amplement pour confirmer ce que je viens d’affirmer à votre égard.
Selon moi, monsieur Dion, une brève visite au site de madame Pamela Chrabieh vous convaincra de la véracité des propos que j’avance, concernant le sort de nos citoyens toujours prisonniers d’Israël au Liban.
http://pchrabieh.blogspot.com/
Monsieur Dion, sachez que, dans le cadre de cette démarche que j’entreprends auprès de vous, j’ai mis une confiance semblable à celle du noyé qui lutte pour regagner la rive : ni rien ni personne ne peut l’arrêter.
De plus, des quelques 250 ( deux-cent-cinquante ) copies de « lettre au Premier ministre Harper », vous êtes le seul qui a pris le temps, qui a eu le cœur de me répondre. Et, comme Québécois, je me suis toujours fait un devoir et un point d’honneur de respecter notre devise commune, « Je me souviens » ! Et, j’ai encore bonne mémoire !
D’autre part, je serais bêtement et piètrement lâche et imposteur, si je ne vous avouais pas, là, tout de suite, que demain, samedi, je transmettrai une copie de cette lettre à toutes celles et à tous ceux à qui j’avais transmis une copie de la lettre que j’avais préalablement adressée au Premier Ministre du Canada, monsieur Stephen Harper.
Enfin, cette nuit, je communiquais avec une « Prisonnière » et ce, pendant le bombardement inhumain de Beyrouth par Israël. Aussi, cet ultime espoir que je mets en vous par ma démarche, c’est aussi et bien plus le sien, celui de son mari, de sa famille, de ses proches, des milliers d’autres qui attendent qu’on les délivre avant le trop tard et tristement célèbre : « Si on avait su…» !
En leur nom, je vous remercie de votre attention et vous prie d’accepter, monsieur Dion, mes plus sincères salutations.
André Tremblay (Québec)
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André nous suggère également l’article suivant paru sur le site du journal Témoignages, quotidien paraissant à l'ile de La Réunion. Voici l'adresse sur laquelle vous pouvez cliquer pour lire l'article: http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=16663
Stupéfiante indulgence pour un État voyou
Publié dans l'édition du samedi 5 août 2006 (page 11)
MOYEN-ORIENT
DANS cette nouvelle guerre qui embrase le Proche-Orient, le plus effrayant n’est pas la violence déchaînée par l’État hébreu : c’est l’incroyable indulgence dont elle bénéficie. Qu’après plusieurs semaines de féroces bombardements perpétrés sur un petit pays, aucune instance internationale n’ait appelé à un cessez-le-feu est consternant : ni le G8, ni l’ONU, ni l’Union européenne n’a été capable de cette décision de simple bon sens. Est-ce le signe que nous entrons dans une ère nouvelle ? Aucun conflit armé entre deux États ne s’était traduit, jusqu’à présent, par une impuissance aussi flagrante de la communauté internationale. Or, cette impuissance est d’autant plus choquante qu’elle est volontaire : elle résulte, en fait, de la volonté d’un seul membre de cette communauté internationale, les États-Unis d’Amérique.
Paralysée par le veto américain en faveur d’Israël, toute initiative internationale semble donc devoir passer sous les fourches caudines de l’hyper puissance. En germe depuis la disparition de l’Union soviétique, cette profonde asymétrie de la scène mondiale éclate au grand jour. Elle libère, du coup, les énergies dévastatrices d’un État d’Israël dont les dirigeants ont abdiqué toute volonté de négociation. L’administration Bush a achevé le processus engagé avec la victoire de Ronald Reagan en 1980 : la montée en puissance d’un néo-impérialisme qui n’hésite pas à recourir “préventivement” à la force. Le gouvernement Olmert, de son côté, a achevé le processus entamé au lendemain de l’assassinat d’Itzhak Rabin en 1995 : la destruction systématique de toute opposition, armée ou non, aux ambitions d’Israël.
La nouvelle guerre de l’État hébreu contre le Hezbollah reproduit cette profonde asymétrie de l’ordre international. C’est une guerre où le déséquilibre des forces est gigantesque. L’État d’Israël dispose d’une force militaire colossale, quasiment invaincue sur les théâtres d’opérations du Proche-Orient et alimentée en permanence par les transferts technologiques en provenance de son puissant protecteur américain. Le Hezbollah, lui, est un parti politique minoritaire libanais qui dispose d’une milice dépourvue d’encadrement militaire et d’armement lourd.
La comédie de l’agresseur agressé
La dramaturgie orchestrée autour des roquettes lâchées sur Israël est un écran de fumée dont on voit bien qu’elle profite aux deux belligérants : elle permet au Hezbollah de défier Israël et à Israël de jouer la comédie de l’agresseur agressé. En réalité, ce sont des pétards mouillés qui n’ont heureusement fait qu’une dizaine de victimes civiles en Israël, alors qu’un millier de Libanais (si on inclut les disparus) ont déjà péri sous les bombes de Tsahal. Le parallèle médiatique entre bombardements israéliens et tirs de Katioucha, par lequel les médias dominants croient sans doute témoigner de leur objectivité, est grotesque. On a beau leur consacrer le même temps télévisuel, le déséquilibre des pertes civiles est énorme : à l’image de cette guerre profondément asymétrique entre le fort et le faible où le fort bénéficie, en outre, de l’appui massif de l’hyper puissance mondiale.
Tout se passe, en fait, comme si les dirigeants israéliens avaient oublié pour de bon toute dimension politique. Fascinés par leur propre puissance militaire (il est frappant de voir comme ils s’en gargarisent), ils oublient que leur courageuse aviation n’a tué jusqu’à présent que des civils (lors des combats terrestres, en revanche, le bilan des opérations est nettement moins glorieux). Pourtant, cette rage destructrice ne les empêche pas d’inviter les Libanais à se ranger à leurs côtés contre le Hezbollah. À croire que la vertu pédagogique des bombardements, même ponctuée de lâchers de tracts, a ses limites : un récent sondage indique que 86% des Libanais soutiennent la résistance islamique. Il y a peu de chance, par conséquent, qu’Israël parvienne à rééditer son exploit de 1982, où il avait fait élire un président phalangiste après avoir assiégé et bombardé Beyrouth durant trois mois, tuant au passage 15.000 civils.
L’avantage militaire (tout relatif) ne préjuge donc pas nécessairement de la victoire politique. Et le Hezbollah, sur ce plan, dispose d’atouts indéniables : sa solide implantation au sein de la communauté chiite libanaise, le soutien qu’il a obtenu de la part des autres forces politiques dans le pays, sans parler de ses relations privilégiées avec l’Iran et la Syrie, sur lesquelles de nombreux commentateurs semblent faire une véritable fixation obsessionnelle. Pour comprendre l’importance du Hezbollah, il suffit pourtant d’aller au Liban, au lieu d’imaginer de sombres complots syro-iraniens pour la domination du Moyen-Orient. La force du Hezbollah, c’est le soutien du peuple libanais. Et si tel n’est pas le cas, on se demande bien pourquoi Israël aujourd’hui s’acharne à détruire le Liban tout entier.
Si le Hezbollah cède, il n’y a plus de Liban
De même qu’elle soude psychologiquement les Libanais autour du Hezbollah, la nouvelle invasion israélienne a paradoxalement pour effet d’en montrer l’utilité militaire. Si les infrastructures de la résistance islamique sont écrasées dans le Sud du pays, qui s’opposera à la marche des blindés israéliens vers Beyrouth ? Le patriarche maronite et la famille Hariri ? Sûrement pas. Encore confuse il y a trois semaines, l’idée que le Hezbollah constitue un rempart contre Israël s’impose désormais avec l’évidence d’une force matérielle : si le Hezbollah cède, il n’y a plus de Liban, mais un nouveau bantoustan israélien.
Il est clair que l’État hébreu est déterminé à éradiquer la résistance islamique, au Liban comme en Palestine. En témoigne la brutalité de l’agression contre le Liban, mais aussi la sauvagerie des attaques lancées simultanément contre Gaza. Dans les deux cas, c’est la même méthode : des bombardements répétés pour terroriser la population et la mettre à genoux. Puis l’assassinat des responsables politiques, pour décapiter la résistance, interdire toute issue négociée, fermer définitivement la porte à un règlement au fond. Politique évidemment à courte vue, suicidaire à long terme, mais qui a pour elle les vertus de l’efficacité tant qu’on est incontestablement le plus fort.
Particulièrement éclairante, à cet égard, est la genèse de la crise actuelle. Qui peut croire un seul instant que l’offensive contre le Liban est la simple réplique à l’enlèvement de deux soldats par les miliciens du Hezbollah ? Comment se fait-il que la riposte ait été aussi brutale et aussi indiscriminée, frappant d’emblée la totalité du territoire libanais ? Pourquoi Israël refuse-t-il obstinément tout cessez-le-feu et tout échange de prisonniers ? Simple prétexte, le double enlèvement du 12 juillet fournit aux dirigeants israéliens, en effet, l’occasion rêvée d’une nouvelle guerre israélo-arabe dont le bénéfice pourrait être multiple.
Le Liban, envahi, occupé et bombardé sans relâche durant des décennies
Le bénéfice immédiat en serait l’élimination du Hezbollah. Pas seulement parce que la Galilée est à portée de ses roquettes. Mais surtout parce que cette présence armée est un obstacle à la domination du Liban. Une fois neutralisée la résistance islamique, le Liban pourra retrouver son statut d’État-tampon, sans véritable souveraineté, ni cohésion nationale, ni force militaire. Israël ne saurait tolérer à sa frontière Nord un État fantoche : c’est la raison pour laquelle, depuis trente ans, il a systématiquement violé son espace aérien et ses eaux territoriales, expédié les tueurs du Mossad pour y perpétrer d’innombrables assassinats, détruit sa flotte aérienne civile, envahi son territoire en 1978 et même poussé son offensive militaire en 1982 jusqu’à Beyrouth.
Envahi, occupé et bombardé sans relâche durant des décennies, le Liban n’a vu le départ des troupes israéliennes du Sud du pays qu’en 2000. Cette victoire tardive, il la doit au Hezbollah, qui a harcelé l’occupant pendant vingt ans, tuant 900 de ses soldats et le contraignant à un retrait unilatéral. La violente attaque israélienne engagée le 12 juillet a donc toutes les caractéristiques d’un règlement de comptes. Mais il est possible que l’État hébreu veuille aller plus loin, et cette perspective est on ne peut plus inquiétante. Car les Israéliens ne sont pas seuls, et leur initiative s’inscrit probablement dans un plan d’ensemble. La caution américaine apportée à l’agression israélienne est si grossière, en effet, qu’on ne saurait écarter cette hypothèse.
Que les dirigeants américains pérorent avec emphase sur la “démocratisation” du Moyen-Orient au moment où l’aviation israélienne procède à la destruction systématique du Liban est d’une confondante absurdité. Mais l’axe américano-israélien suit une logique de la force qui défie la force de la logique. Empêtrée dans l’infernal bourbier irakien, l’administration Bush est d’autant plus à la recherche d’une porte de sortie qu’elle doit aussi relever le défi du nucléaire iranien sans perdre la face. La tentation est grande, chez les faucons de Washington, d’effectuer une fracassante sortie “par le haut” en poussant à l’extension du conflit israélo-libanais pour justifier des frappes aériennes contre la République islamique. Les néo-conservateurs, dans la presse américaine, piaffent d’impatience et ne cessent d’argumenter en ce sens, estimant que l’occasion est trop belle pour régler son compte, simultanément, au Hezbollah et à ses bailleurs de fonds iraniens.
La stupéfiante indulgence accordée à l’État hébreu nous aura alors bel et bien conduits à la catastrophe.
Bruno Guigue
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Yesterday I read your blog about the Israeli Barbary sponsored by the US and European countries. I am Mexican but I am in touch about news of the civilian people in Lebanon.
The UN does not have any leadership no more over the world and I do not know how we can stop war. I will keep reading your blog and support it.
Best Regards
Julio
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Je ne suis pas d’accord du tout avec André Tremblay lorsqu’il dit « qu’une vie humaine vaut bien 10000 phoques… ». C’est ce genre de raisonnement qui a conduit les hommes où ils en sont. La paix commence par le respect de la nature sous toutes ses formes : minéral, végétal, animal et humain parce que nous faisons partie de la chaîne alimentaire (les minéraux nourrissent le sol qui nourrit les racines du légume qui nourrit l’animal qui nourrit l’homme…), car
« Je mourus au minéral pour devenir planteJe mourus comme plantePour me relever animal,Je mourus à l’animal pour devenir homme;Je mourrai à la condition d’hommePour renaître à la Condition Divine » Djalal Adi-Din Rumi (cité par le Seigneur HAMSAH MANARAH dans « L’Aumisme, la doctrine de l’Âge d’or », p. 87
Je vais créer un blogue où je mettrai des parties de textes tirées des livres du Seigneur HAMSAH MANARAH, en particulier celle dans laquelle il dit : « […] Que le sentiment d’unité imprègne les Juifs, […] ». Je t’enverrai le lien.
Par ailleurs, cette citation de circonstance :
«Car nous avons à combattre ... non contre des hommes de chair et de sang, mais contre les Principautés, les princes de ce monde, c’est-à-dire de ce siècle ténébreux et contre les esprits du Mal répandu dans l’atmosphère».
St-Paul, Epître aux Ephésiens 6,12
« [...] la Liberté croît en proportion de la Sagesse » nous dit le SEIGNEUR HAMSAH MANARAH
Hier encore, aux nouvelles, Jocelyn Coulon disait que l’évolution de nos sociétés implique la guerre… quelle bêtise! Et Harper, qu’on est obligé de faire la guerre pour imposer la sécurité…
On voit bien que la fracture que le drame du World Trade Center a causée est immense… qu’elle n’est pas ressoudée… que c’est une plaie encore ouverte… Le terroriste, c’est l’autre… c’est bien connu. Pourtant le dictionnaire nous dit bien
¨ Usage systématique d’actes de violence par une organisation politique, en vue de créer un climat d’insécurité. Lutter contre le terrorisme international. • [Figuré] Attitude d’intolérance, d’intimidation dans le domaine moral ou intellectuel.
¨ [HISTOIRE] Politique de terreur de la période 1793-1794 en France.
Le terroriste, c’est celui qui sème la terreur, point, c’est tout! Et quand des bombes nous tombent sur la tête, c’est bien de la terreur que nous vivons…
OM
Divya (Montréal)
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Dans la presse Libanaise : quelques extraits
EN DENTS DE SCIE
Martine en guerre
L'article de Ziyad MAKHOUL
Trente et unième semaine de 2006.
Martine... Cela va bientôt faire un mois que le Hezbollah a été jouer, sans demander l’avis/l’aval de quiconque, les Zorros en terre d’Israël ; un mois qu’Israël assassine le Liban ; un mois que le Liban n’est plus qu’un ersatz de Liban, un ectoplasme, un futur Jurassic Park, au grand bonheur de tous ses voisins ; un mois que tu résistes, Martine, c’est-à-dire que tu essayes de faire triompher n’importe quelle expression, représentation, forme de vie sur toutes les logiques de mort, et, depuis quelques heures, tu veux partir, Martine, t’en aller, loin, très loin de ce pays que tu as dans la peau, tu veux t’en aller vivre. Pour ta fille, pour toi. Tu veux aller essayer d’envisager un futur, tu ne supportes plus le passé et tous ceux qui veulent t’y ramener, t’y emprisonner ; peut-être penses-tu que le présent, ici, n’a aucune chance d’être conjugué. Peut-être crois-tu que ce pays ne t’aime pas. Ou qu’il ne t’aime plus. Peut-être te dis-tu qu’il n’y a pas de place pour les chrétiens modérés dans cette région du monde ; ni pour les musulmans modérés. Peut-être te dis-tu qu’ils ont réussi à enterrer toutes les cultures de vie. Peut-être sens-tu qu’un mirage, même s’il s’appelle Liban, ne dure jamais éternellement ; que même la plus généreuse des oasis, la plus farouche des exceptions, finit, ne serait-ce que par pur mimétisme, par s’assécher, se désertifier, se fondre dans la règle.Tu veux t’en aller, Martine, aller rejoindre là-bas des dizaines et des dizaines de milliers d’autres ?En cet instant-là, personne n’a le droit de te dire de rester ; personne ne peut t’en empêcher, personne ne le ferait ; personne n’oserait même te sortir cet argument sans doute béton, mais totalement hors sujet désormais : en partant, tu les ferais gagner, eux, tous ceux qui veulent des Libans à la place du Liban.Pars, Martine.Mais, après avoir cadenassé tes valises, en attendant le taxi, amuse-toi. Scénarise. Suppose. Suppose qu’un super-Bill Clinton, superamélioré, full options côté intelligence et intuition (de celle qui fait les grands de ce monde), investisse la Maison-Blanche, comprenne qu’un mal qui vient de plus loin ne se règle qu’à la racine, pas aux périphéries, qu’un nouveau P-O, c’est un P-O avec un minimum de justice. Suppose que les Israéliens se réveillent un jour et se rendent compte qu’un homme leur manque, terriblement, follement, un géant, Yitzhak Rabin, et qu’ils n’éliront plus que des Rabin ; suppose que ce fou d’Olmert se réveille demain matin en voulant devenir Yitzhak Rabin, qu’il retire ses armées des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba, de n’importe quel cm2 que le Liban, décemment, pourrait revendiquer, suppose qu’il libère tous les prisonniers libanais, qu’il démine tout le Liban-Sud, et qu’il réussisse à trouver quelque trois ou quatre milliards de dollars, puis qu’il libelle le chèque au bénéfice de l’État libanais, à titre d’indemnités. Suppose qu’Ali Khamenei trouve un autre moyen, une autre arène, un autre bouc émissaire, pour tenir tête à Israël. Suppose que le régime baassiste syrien et ses sbires au Liban comprennent que plus jamais Damas ne pourra s’ingérer dans la plus banale des affaires libanaises. Suppose ensuite que Hassan Nasrallah parle aux Libanais – pas à ses partisans : à l’ensemble des Libanais – et qu’il s’excuse ne serait-ce seulement que pour cet insensé sha’ou am abouw’, ce qu’ils le veuillent ou non qu’il leur a asséné un jour devant les caméras d’al-Manar ; suppose qu’il livre toutes ses armes à la troupe ; suppose qu’il reconnaisse définitivement la primauté de l’État. Suppose, suppose... Suppose que l’Alliance du 14 Mars devienne non seulement intelligente, mais qu’elle prouve, concrètement, immédiatement, constamment, documents à l’appui, qu’elle est capable de tenir ces promesses qui ont fait rêver la majorité de ses compatriotes. Suppose que Saad Hariri et Michel Aoun acceptent de prendre des cours particuliers accélérés de politique. Suppose qu’Émile Lahoud démissionne de lui-même. Suppose que Fouad Siniora restera pour toujours l’admirable Siniora post-14/02/05, qu’il restera un homme d’État, qu’il ne ramènera rien du Siniora d’avant. Suppose que les Libanais, chrétiens et musulmans, oublient leur appartenance communautaire, géographique, confessionnelle, sectaire, zaïmale, culturelle, etc., et qu’ils exigent la rédaction d’un nouveau, d’un ultime pacte, dans lequel seront écrites noir sur blanc la nature et la mission de ce Liban définitif qu’ensemble ils veulent reconstruire.Tu réponds : eh mbala ! ce ben voyons qui te faisait tellement rire. Tu dis : tu es un sot, c’est de la science-fiction ; préviens quand ça se réalisera, je reviendrai à ce moment-là. Tu tournes le dos. Tu t’en vas ? Non. Tu pleures. Puis tu les sèches, tes larmes, Martine. Puis tu gueules : si c’est la guerre des autres, pour les autres, nous nous ferons la paix, pour nous, pour eux, avec eux, nous ferons la paix avec, pour ou contre eux tous, nous pleurerons nos morts, nous reconstruirons, nous vénérerons le Liban, et nous nous en foutrons de ce que pourraient penser Washington, Paris, Ryad, Téhéran, Damas, sha’ou am abouw’; je suis fatiguée, tu veux une vodka ?Ziyad MAKHOUL (OJ, 5 août 2006)
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L'éditorial de Issa GORAIEB
Ponts de raison
Briser le Hezbollah ? Ce qu’est en train de faire Israël en réalité, c’est détruire méthodiquement, systématiquement le Liban. C’est le dépecer, le découper en tranches isolées, coupées du monde extérieur et qui, de plus, ne communiqueraient qu’à grand-peine entre elles. Ce n’est certes pas pour empêcher, comme il le prétend, les fournitures d’armes et d’équipement à la Résistance islamique que l’ennemi s’acharne de la sorte sur les ponts du pays : depuis toujours en effet, c’est par des chemins de traverse – piste Ho Chi-Minh ou piste Arafat par exemple – que passe, par les nuits sans lune, le ravitaillement de toutes les guérillas.La révoltante vérité est que tous ces ponts détruits ont pour principal, pour évident objet de condamner à de nouveaux malheurs ceux sur qui s’est abattu un premier, un terrible malheur. Au rythme – devenu quotidien – des hécatombes de civils écrasés sous les bombes, Israël a jeté sur les routes près d’un million de personnes, soit le quart de la population. Qu’ils soient sommairement installés dans les écoles et les édifices publics du Nord ou qu’ils demeurent bloqués dans les zones chaudes du Sud où font rage les combats terrestres, tous ces sinistrés ont besoin de vivres, de médicaments, de couvertures ; eh bien non, les convois humanitaires attendront, parce que des cerveaux malades de haine ont ordonné la destruction des ponts.On ne saurait perdre de vue, pour autant, l’énorme charge symbolique que revêt un pont. C’est vrai dans l’absolu, c’est vrai partout. Et c’est encore plus vrai dans un pays tel que le Liban, qui n’existe en effet que par les passerelles de dialogue, d’entraide et de solidarité jetées entre les diverses communautés. Ce devoir d’unité dans l’épreuve, les Libanais, dirigeants et simples citoyens, ne s’y sont pas dérobés, même quand ils étaient loin d’applaudir à l’opération du 12 juillet qui a mis le feu aux poudres. Mais pas plus qu’elle ne prive le citoyen du droit légitime de s’interroger et de questionner (où va-t-on de ce train infernal ?), cette obligation ne peut exempter ces dirigeants de leur devoir de responsabilité envers les âmes dont ils se sont, bien cavalièrement parfois, arrogé la charge.Dans son message télévisé de jeudi, Hassan Nasrallah a considérablement haussé les enchères en promettant de faire pleuvoir des missiles sur Tel-Aviv si l’ennemi devait s’en prendre à Beyrouth ; à quoi Israël a répondu, comme on sait, en menaçant de détruire entièrement les infrastructures libanaises. Sous ce scénario-catastrophe pointait toutefois une mince, une subtile ouverture : que cesse le sanglant (et cruellement inégal) ping-pong, et les hostilités se limiteraient à des engagements entre combattants, épargnant ainsi les populations civiles des deux bords. Nasrallah n’a pas été entendu ; aussitôt pratiquée l’ouverture, elle a été bouchée : la furia aérienne israélienne d’hier, les missiles poussant une pointe à 75 km à l’intérieur d’Israël le montrent bien. Où va-t-on, une fois de plus ? Le Liban martyrisé n’est pas le seul à se le demander, ce qui n’est pas pour le rassurer certes. Durant ces trois semaines de guerre, les options israéliennes n’ont cessé de valser entre frappes lancées de loin et réoccupation de territoire libanais, en passant par un no man’s land : un champ de ruines d’où la canonnade aurait fait fuir même les oiseaux. Le monde sait parfaitement qu’il a besoin de la coopération de l’Iran et de la Syrie pour parvenir à un règlement en profondeur de la crise ; mais il ne sait pas encore très bien comment s’y prendre pour cela. L’Amérique tonne contre ces deux pays ; l’Europe est divisée sur la méthode à suivre : car si l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont entrepris d’approcher Damas, la France – qui a pourtant dialogué avec les Iraniens à Beyrouth même – redoute publiquement que la Syrie bénéficie, pour services rendus, d’un épilogue en queue de poisson de l’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri.La bonne nouvelle parmi cette foule d’incertitudes, c’est le progrès substantiel, confirmé hier, dans les tractations franco-américaines en vue d’une résolution globale de l’ONU, susceptible d’être votée dès le début de la semaine prochaine : globale, c’est-à-dire garantissant la pacification définitive d’une région frontalière cuite et recuite par les brasiers qu’allumaient, tour à tour ou de concert, les manipulateurs régionaux. C’est à un tel règlement final et irréversible, impliquant de facto le désarmement du Hezbollah, que tendait le plan Siniora. Même si Téhéran et Damas trouvent à y redire, ce plan a été adopté à l’unanimité par le gouvernement libanais incluant des représentants du Hezbollah ; et il est appuyé par la majorité écrasante des populations souffrantes, y compris – je n’en doute pas quant à moi, et n’hésite pas à l’écrire – celles-là mêmes qui, stoïquement, se réclament haut et clair de la Résistance.Ni les harangues guerrières ni les surenchères populistes ne doivent couvrir plus longtemps la voix de la raison. Le Liban, c’est entendu, est fait de ponts. Et ce n’est pas pour y faire circuler idées et mots d’ordre à sens unique que l’on a inventé les ponts.Issa GORAIEB (OJ, 5 août 2006)
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CRISE - Les hôpitaux tirent la sonnette d’alarme
Siniora : Le Liban risque la pénurie de carburant dans une semaine
Depuis quelques jours, les informations se contredisent sur l’imminence d’une pénurie de carburant. L’ONU affirme qu’elle risque d’intervenir dans quelques jours seulement, et les propriétaires de stations-service parlent de cinq à six jours. Les importateurs, eux, évoquent des réserves pour deux semaines, et le ministère de l’Énergie estime carrément qu’il n’y a pas lieu de paniquer. Le Premier ministre Fouad Siniora souligne de son côté, dans un entretien à la BBC, que le Liban sera à court de carburant dans « près d’une semaine ». Il a cependant ajouté avoir bon espoir dans un approvisionnement rapide.En attendant, les deux navires transportant du fuel et du mazout n’ont toujours pas accosté, fautes de garanties suffisantes pour leur sécurité, alors que des agences des Nations unies rapportent que les centres de pompage d’eau et les centrales ou installations fournissant de l’électricité allaient bientôt être à court de carburant. Elles ont prévenu que des coupures totales de courant risquaient de survenir dans quelques jours.Les plus inquiets concernant une éventuelle pénurie sont évidemment les hôpitaux. Étant donné le rationnement sévère de l’électricité, la majorité des hôpitaux misent actuellement sur les générateurs électriques fonctionnant au mazout.Hier, le syndicat des hôpitaux a lancé un appel aux organisations internationales, mettant en garde contre « une catastrophe qui serait impossible à gérer ». Selon le communiqué, de nombreux hôpitaux n’ont plus de stocks de mazout et risquent d’être privés d’électricité dans les jours à venir. Or, « vu les circonstance actuelles et la coupure des routes, il est absolument nécessaire que les hôpitaux puissent poursuivre leur activités dans toutes les régions », souligne le texte.L’un des plus grands hôpitaux du Liban, l’Hôpital américain de Beyrouth (AUH), par exemple, affirme avoir un stock suffisant pour vingt jours à l’heure actuelle, mais il pourrait ne suffire que pour une semaine si le rationnement de l’électricité se durcit.Fneich se chargedes livraisons syriennesAu niveau de l’essence, rien de nouveau non plus. Hier, de très rares stations d’essence ont ouvert leurs portes. « Non pas en raison d’une pénurie, mais simplement pour des raisons de sécurité, très peu de camions ayant accepté d’effectuer la distribution », a expliqué à L’Orient-Le Jour le président du syndicat des importateurs de pétrole, Bahige Abou Hamzé. Il a réaffirmé que les importateurs avaient un stock d’environ 15 millions de litres d’essence, de quoi tenir encore une quinzaine de jours. Il a également admis que certaines compagnies avaient du mal à avoir accès à leurs réservoirs et que la logistique était vraiment difficile.Mais contrairement à certaines informations de presse selon lesquelles les importateurs hésitent à distribuer leur stock en attendant que l’État répercute la hausse mondiale du prix du brut sur le prix officiel, M. Abou Hamzé a affirmé que les compagnies pétrolières étaient actuellement dans une logique de crise et non commerciale. « Vu les risques que nous prenons en gardant l’essence dans les réservoirs, sans parler du coût, cela nous arrangerait de vider nos réserves. Mais si nous distribuons tout le stock, dans trois jours, il n’y aura plus d’essence, ou alors à des prix prohibitifs. Nous avons justement opté pour un programme de rationnement pour éviter cette situation. »Concernant la livraison de 5 millions de litres d’essence 90 octanes promis par la Syrie, l’agence al-Markaziya affirme qu’une compagnie s’est rendue hier en Syrie pour acheminer le carburant, mais les autorités ont refusé de la lui livrer, prétextant que le ministre de l’Énergie, Mohammad Fneich, avait déjà assigné un autre transporteur.M. Abou Hamzé a confirmé que les livraisons à partir de la Syrie ne passeront pas par les compagnies privées, mais à travers le ministère concerné.
(OJ, 5 août 2006)
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Amnesty International - Liban / Israël : Amnesty International appelle à un cessez-le-feu immédiat
Amnesty International appelle Israël et le Hezbollah à un cessez-le-feu immédiat et exige un embargo immédiat sur les armes à destination d'Israël et du Hezbollah. Des membres d'une délégation chargée d'enquêter sur la situation au Liban ont rencontré les victimes des attaques dans le village de Cana.«Au vu du mépris flagrant affiché par les deux parties pour les principes humanitaires fondamentaux, il apparaît que seul un cessez-le-feu effectif, total et immédiat sera en mesure de protéger les civils des deux bords dans ce conflit», a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International. «Il est tout à fait honteux que les gouvernements qui exercent une influence sur Israël et sur le Hezbollah et pourraient aider à mettre fin à cette crise continuent d'accorder la priorité aux intérêts politiques et militaires plutôt qu'à la vie de civils innocents.»Tragédie à CanaL'attaque dévastatrice sur Cana fait apparaître clairement qu'un cessez-le-feu total et immédiat est nécessaire de toute urgence. Les mesures prises par Israël pour suspendre temporairement les raids aériens sur le sud du Liban sont insuffisantes. Les deux parties au conflit ont fait preuve d'un mépris flagrant pour les lois de la guerre et la population civile des deux bords paie un lourd tribut tandis que se multiplient les crimes de guerre.L'équipe d'Amnesty International chargée de l'enquête au Liban qui s'est rendue à Cana peu après le bombardement a trouvé des secouristes sortant des décombres des cadavres d'enfants et fouillant désespérément à la recherche de personnes survivantes. À l'hôpital de Tyr, Mohamed Qasem Shalhoub, dont la femme, la mère et cinq enfants âgés de deux à onze ans ont été tués, a expliqué qu'il se trouvait dans une pièce au sous-sol où dormaient 17 enfants, dont un seul a survécu. Une autre survivante, dont le frère et la soeur ont perdu la vie, a expliqué à Amnesty International qu'elle et sa famille étaient hébergées depuis dix jours dans cette maison, ne sortant dans la journée que pour se laver et que les forces israéliennes, dont les drones survolent fréquemment le village, devaient être au courant de leur présence.Embargo sur les armes«Les appels lancés aux parties en guerre pour qu'elles obéissent aux lois de la guerre et protègent les civils n'ont pas été entendus. Israël lance des attaques ciblées et disproportionnées sur des civils et des travailleurs humanitaires, tandis que le Hezbollah continue de lancer des roquettes sur des centres de population civile israélienne», a déclaré Irene Khan. Afin de protéger la population civile des attaques des deux parties, Amnesty International appelle à la mise en place immédiate d'un embargo sur les armes à destination d'Israël et du Hezbollah.«Les gouvernements fournissant des armes et du matériel militaire à Israël et au Hezbollah augmentent leur capacité à commettre des crimes de guerre», a déclaré Irene Khan. Tous les gouvernements devraient imposer un embargo sur les armes aux deux parties et refuser toute autorisation d'utiliser leur territoire pour des transferts d'armes ou de matériel militaire. «Il est ridicule de parler de fournir une aide humanitaire d'un côté et de fournir des armes de l'autre», a ajouté la secrétaire générale.Non-respect de la populationSelon les autorités israéliennes, le Hezbollah se serait servi intentionnellement de la population civile de Cana comme «boucliers humains». Le droit international humanitaire interdit expressément le recours à la tactique consistant à utiliser des boucliers humains pour empêcher une attaque dirigée contre des objectifs militaires. Toutefois, le droit international humanitaire précise aussi clairement que même si l'un des deux camps s'abrite derrière la population civile, une telle violation du droit international «...ne dispense [pas] les Parties au conflit de leurs obligations juridiques à l'égard de la population civile et des personnes civiles». Au regard du droit coutumier international, lancer de façon intentionnelle des attaques disproportionnées sans discrimination ou cibler intentionnellement des civil·e·s ou des biens de caractère civil constitue un crime de guerre.
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Jewish state brings war to Lebanon's Christian heartland
By Rym Ghazal
Daily Star staff
Saturday, August 05, 2006
BEIRUT: Israeli warplanes destroyed five bridges along the main North-South coastal highway Friday, killing five people, wounding 19 others and completely isolating the capital from the North of the country. At dawn, Israeli jets struck the Ghazir bridge, the Maameltein bridge near the Casino du Liban, the Halat/Fidar bridge near Jbeil, and the Madfoun bridge linking Northern Lebanon with Mount Lebanon, and the Afqa bridge connecting Mount Lebanon with the Bekaa Valley.
The strikes destroyed the only remaining land outlet via Syria after the bombardment of other border crossing points.
"They have struck every major bridge in Lebanon, cutting the country into pieces," Public Works and Transport Minister Mohammad Safadi told The Daily Star.
Besides the 71 bridges destroyed so far, Israeli warplanes also again struck the main Masnaa border crossing in eastern Lebanon and the Faraya-Ouyoun al-Simane road linking the Mount Lebanon range with the inland Bekaa Valley.
"They have pushed Lebanon back 20 years, with only the narrow, twisted old roads available for transportation, limiting traffic across the country," said Safadi, who estimated the cost of reconstruction to be more than $2 billion.
Safadi also advised drivers to be "cautious, and avoid tunnels" as he predicted that they would be the next targets.
Five civilians were killed in the strikes, Omar al-Shami, Zyad Damaa, Qassim al-Baaryni, Joseph Bassil, and army officer, Nazeh Khaled Mohammad, said security sources.
The strikes against the Northern highway also hindered means of bringing fuel and relief supplies into Lebanon, said Safadi, echoing criticism by international aid agencies.
"We had international assurances that the road from Aridya to Beirut would remain open and safe for humanitarian transportation, but it seems that even international assurances don't mean much now," he added.
The UN's World Food Program called the road struck "Lebanon's umbilical cord," and it was reported that an eight-truck convoy carrying food, shelter material and other aid to the estimated 900,000 Lebanese displaced by the three-week-old war had been halted there.
"This [road] has been the only way for us to bring in aid," said Christiane Berthiaume of WFP to the media.
Along with the Israeli naval blockade, the repeated strikes against the road to the eastern border and on other roads to Syria, along with attacks on the capital's Rafik Hariri International Airport, all access points to the outside world have been closed off.
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Out of violence springs hope: Local NGOs get to work
By Leila Hatoum
Daily Star staff
Saturday, August 05, 2006
BEIRUT: Amid the horror of war, Lebanese are coming together across the country to relieve the suffering of their compatriots in need. On Friday a group of university professors, lawyers and government officials unveiled the latest such enterprise, an archive of the atrocities being committed by Israeli forces to be known as the Qana Human Rights Observatory.
"Amid the continuing Israeli offensive against Lebanon and its citizens, and the continuous breaches of human rights by the Israeli war machine, we have decided to start this observatory," the group said in a statement.
The observatory is expected to include pictures and testimonies about Israeli massacres against the Lebanese.
The archive is named after the Southern village of Qana, which has suffered two bloodbaths at the hands of Israeli forces. The first Qana massacre took place in April 1996 when Israeli artillery shelled a UN compound, killing more than 100 women and children who had sought refuge under the UN flag.
The second massacre in Qana transpired Sunday when Israeli warplanes bombarded a residential building, killing at least 56 civilians, including 38 women and children.
Meanwhile, charities and non-governmental organizations already working on the ground with the displaced have found a new way to collect aid and donations: e-mails.
Auxilia, a charity established in 1993, recently launched an "adopt-a-child or displaced family" online campaign.
According to the charity's Web site, "our children are the future of our country. Despite all the destruction, we overcome the war and we move on."
All donations will help Auxilia provide aid to the displaced, orphaned and needy.
Donations can be sent to Al-Baraka Bank-Lebnaon, account number 5196, swift code: ALCVLBBE3X.
For more information call 9613561502, or fax 9615955377.
Other organizations have also set up e-accounts.
SOS Lebanon and the Higher Relief Council in Lebanon have teamed up and opened an Internet Payment Gateway.
To make donations to either organization, visit http://www.SOSLebanon.org.
Mowatinun, a non-profit organization established by a group of Lebanese immediately after Israel launched its first air strike on July 13, has been trying to provide "help and relief to the refugees who fled the regions under attack, as well as to strengthen solidarity between citizens regardless of political or religious affiliations."
Donations and volunteers are being accepted at Mowatinun's Beirut office, located across the street from the southern entrance of the Sanayeh Gardens.
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Israel's attacks cripple efforts to deliver aid
By Iman Azzi
Special to The Daily Star
Saturday, August 05, 2006
BEIRUT: Israel's bombing of key highway bridges in Northern Lebanon paralyzed United Nations truck convoys on Friday, while some aid managed to arrive by air and sea. Access to towns and villages in Southern Lebanon was also hampered further by the latest Israeli strikes, as fuel ran short in mountainous areas.
"The whole road is gone," said Astrid van Genderen Stort, senior information officer for the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR). "It's really a major setback because we used this highway to move staff and supplies into the country."
The UNHCR was also forced to put off trips around Beirut to assess the needs and deliver aid to up to 400,000 people living with host families or in schools and parks in the area.
The UNHCR, backed by other UN relief agencies and the International Organization for Migration (IOM), said the humanitarian crisis had deepened after Friday's bombings.
The IOM said it was forced to postpone evacuating 2,000 people, including 720 Filipino and Sri Lankan workers, on the coastal road this weekend.
"There is nowhere to put them in Beirut," said spokeswoman Jemini Pandya. "We urgently have to find a way to get them out."
The UN's World Food Program (WFP) called off planned convoys southward to the port city of Tyre and Rashidieh after air strikes on Beirut's southern suburbs prevented drivers from reaching the convoys' departure point.
However, a nine-truck WFP convoy carrying food, water and sanitation equipment from Beirut to Jezzine that had been postponed Thursday because WFP did not have armored escort vehicles in Beirut managed to depart successfully Friday.
"The most fundamental problem today is access to the population," said the UN's chief spokeswoman in Geneva, Marie Heuze. "The United Nations has been repeating, relentlessly, since July 12 that the fighting must halt and the humanitarians, and all the private and public partners ... must have access."
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Les «crimes de guerre» de Tsahal
4 Août 2006
AGENCE FRANCE PRESSE
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a publié hier un rapport qualifiant de « crimes de guerre» certaines frappes israéliennes contre des civils libanais. «Le déroulement des attaques dans plus de 20 cas étudiés montre que les défaillances ne peuvent pas être imputées à de simples accidents, ni liées à des pratiques injustifiées du Hezbollah. Dans certains cas, ces attaques constituent des crimes de guerre», déclare l'ONG américaine affirmant que «dans de nombreux cas, les forces israéliennes ont frappé des zones apparemment sans cible militaire précise. Dans certains cas, les forces israéliennes semblent avoir délibérément visé des civils.» L'argument de Tsahal, selon lequel les combattants du Hezbollah se mêlent aux civils, n'excuse pas son «échec systématique» à faire la différence entre les deux, insiste l'ONG. La localisation des miliciens du Hezbollah et de leurs caches d'armes est souvent sans rapport avec les secteurs bombardés, insiste HRW, qui a mené des enquêtes dans les zones où des civils ont été tués. L'organisation affirme également que «les forces israéliennes ont visé, avec des avions de guerre et l'artillerie, des dizaines de véhicules de civils en fuite, arborant des drapeaux blancs». HRW appelle l'Etat hébreu à «suspendre immédiatement ses attaques aveugles et à faire la distinction à tout prix entre civils et combattants».
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For Immediate Release Israel/Lebanon: End Indiscriminate Strikes on Civilians
Some Israeli Attacks Amount to War Crimes
Human Rights Watch issued today a new 50-page report analyzing almost two dozen cases of Israeli air and artillery attacks on civilian homes and vehicles in Lebanon. The main conclusions are (i) that Israeli forces have systematically failed to distinguish between combatants and civilians in their military campaign against Hezbollah in Lebanon and (ii) the pattern of attacks in more than 20 cases investigated by Human Rights Watch researchers in Lebanon indicates that the failures cannot be dismissed as mere accidents and cannot be blamed on wrongful Hezbollah practices. The report goes on to conclude that some of these attacks constitute war crimes.
To read the full report, “Fatal Strikes: Israel’s Indiscriminate Attacks Against Civilians in Lebanon,” please visit:
http://hrw.org/reports/2006/lebanon0806
The press release accompanying the report can be found below.
Nadim Houri
(Beirut, August 3, 2006) – Israeli forces have systematically failed to distinguish between combatants and civilians in their military campaign against Hezbollah in Lebanon, Human Rights Watch said in a report released today. The pattern of attacks in more than 20 cases investigated by Human Rights Watch researchers in Lebanon indicates that the failures cannot be dismissed as mere accidents and cannot be blamed on wrongful Hezbollah practices. In some cases, these attacks constitute war crimes.
The 50-page report, “Fatal Strikes: Israel’s Indiscriminate Attacks Against Civilians in Lebanon,” analyzes almost two dozen cases of Israeli air and artillery attacks on civilian homes and vehicles. Of the 153 dead civilians named in the report, 63 are children. More than 500 people have been killed in Lebanon by Israeli fire since fighting began on July 12, most of them civilians.
“The pattern of attacks shows the Israeli military’s disturbing disregard for the lives of Lebanese civilians,” said Kenneth Roth, executive director of Human Rights Watch. “Our research shows that Israel’s claim that Hezbollah fighters are hiding among civilians does not explain, let alone justify, Israel’s indiscriminate warfare.”
The report is based on extensive interviews with victims and witnesses of attacks, visits to some blast sites, and information obtained from hospitals, humanitarian groups, security forces and government agencies. Human Rights Watch also conducted research in Israel, assessing the weapons used by the Israel Defense Forces (IDF).
Human Rights Watch researchers found numerous cases in which the IDF launched artillery and air attacks with limited or dubious military objectives but excessive civilian cost. In many cases, Israeli forces struck an area with no apparent military target. In some instances, Israeli forces appear to have deliberately targeted civilians.
In one case, an Israeli air strike on July 13 destroyed the home of a cleric known to have sympathy for Hezbollah but who was not known to have taken any active part in the hostilities. Even if the IDF considered him a legitimate target (and Human Rights Watch has no evidence that he was), the strike killed him, his wife, their 10 children and the family’s Sri Lankan maid.
On July 16, an Israeli aircraft fired on a civilian home in the village of Aitaroun, killing 11 members of the al-Akhrass family, among them seven Canadian-Lebanese dual nationals who were vacationing in the village when the war began. Human Rights Watch independently interviewed three villagers who vigorously denied that the family had any connection to Hezbollah. Among the victims were children aged one, three, five and seven.
The Israeli government has blamed Hezbollah for the high civilian casualty toll in Lebanon, insisting that Hezbollah fighters have hidden themselves and their weapons among the civilian population. However, in none of the cases of civilian deaths documented in the report is there evidence to suggest that Hezbollah was operating in or around the area during or prior to the attack.
“Hezbollah fighters must not hide behind civilians – that’s an absolute – but the image that Israel has promoted of such shielding as the cause of so high a civilian death toll is wrong,” Roth said. “In the many cases of civilian deaths examined by Human Rights Watch, the location of Hezbollah troops and arms had nothing to do with the deaths because there was no Hezbollah around.”
Statements from Israeli government officials and military leaders suggest that, at the very least, the IDF has blurred the distinction between civilians and combatants, arguing that only people associated with Hezbollah remain in southern Lebanon, so all are legitimate targets of attack. Under international law, however, only civilians directly participating in hostilities lose their immunity from attack. Many civilians have been unable to flee because they are sick, wounded, do not have the means to leave or are providing essential civil services.
Many civilians are afraid to leave the south because the roads are under Israeli attack. Hundreds of thousands of Lebanese have fled their homes, but Israeli forces have fired with warplanes and artillery on dozens of civilian vehicles, many flying white flags. Israel has justified its attacks on roads by citing the need to target Hezbollah fighters moving arms and block their transport routes.
However, none of the evidence gathered by Human Rights Watch or reported to date by independent media sources indicate that any of the attacks on vehicles documented in the report resulted in Hezbollah casualties or the destruction of weapons. Rather, the attacks have killed and wounded civilians who were fleeing their homes after the IDF issued instructions to evacuate.
“Israeli warnings of imminent attacks do not turn civilians into military targets,” said Roth. “Otherwise, Palestinian militant groups might ‘warn’ Israeli settlers to leave their settlements and then feel justified in attacking those who remained.”
Human Rights Watch urges Israel to immediately end indiscriminate attacks and distinguish at all times between civilians and combatants. Human Rights Watch also calls on the United States to immediately suspend transfers of arms, ammunition, and other materiel credibly alleged to have been used in violation of international humanitarian law in Lebanon, until these violations cease. Human Rights Watch further asks the Secretary-General of the United Nations to establish an International Commission of Inquiry to investigate reports of such violations, including possible war crimes, and to formulate recommendations with a view to holding accountable those who violated the law. That commission should examine both Israeli attacks in Lebanon and Hezbollah attacks in Israel (...).
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Call for volunteers: Citizen Convoys: Call for Solidarity and Action for South Lebanon
Dear Nahwa Al-Muwatiniya members, friends, partners and Lebanon’s lovers,
Times are hard for us, but completely unbearable for people in the south.
It is time that we take a proactive role in showing our solidarity with people in the south! Nahwa Al-Muwatiniya, Civil Society Organizations For Life along with many local and international NGOs are participating in the Citizens Convoy to act in solidarity with our citizens in the South.
More details are included below in an email forwarded to us from the organizers of this action. Date and place will be set soon, so be ready for more details.
Your presence is highly highly needed!
Please reply by mail or by calling 03-760891 or 03-004715
…Towards A Better Future,
Nahwa Al-Muwatiniya
Citizen Convoys: Call for Solidarity and Action for South Lebanon
We, Lebanese citizen and members of Lebanon's civil society reject and denounce the forced expulsion of populations in south Lebanon.
We denounce Israel's injunction to our fellow countrymen in the south to flee their homes so as to avoid dying from shelling.
We reject Israel's summon for our citizen to "move far from the zones of combat" through the use of tract.
We do not tolerate that Israel should invoke these summons to claim its innocence from the crimes later committed by its army.
No one should be forced to flee from where they live or face the penalty of death.That such an intimation be perceived and accepted as the Israeli government's well-intioned and humane regard for the Lebanese is unacceptable. That it should furthermore serve to acquit Israel subsequently of its responsibility in the massacre of civilians is intolerable.
In the face of Israel's imminent and publicly proclaimed destruction of more towns and villages in the south, we call for a solidarity with the inhabitants of the south who made the choice to stay and resist.
With this call we affirm our commitment to stand by their side, traveling in citizen convoys to the towns and villages of the south, to express our solidarity with them and our rejection of the Israel's current policy of devastation.
With this call:
- We beckon you to denounce the forced expulsion of populations,
- To defend the rights of the inhabitants of the south to live on their land and in their homes,
- And to join our convoys
We invite you to sign the following declaration:
We, citizen of the world fully affirm our rejection of Israel's policies of total destruction of towns and villages in south Lebanon and of the massacres of their inhabitants. By joining the citizen convoys and with our direct presence by their side we attest of our concrete solidarity with them.
To sign this call, please send your signature (reply) to the following address:
convois.citoyens.sud.liban@gmail.com
Until our website is up and running, which we expect to announce shortly
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Un article d'HAARETZ publié le 31 juillet 2006:
Morality is not on our side
By Ze'ev Maoz (Hareetz)
There's practically a holy consensus right now that the war in the North is a just war and that morality is on our side. The bitter truth must be said: this holy consensus is based on short-range selective memory, an introverted worldview, and double standards. This war is not a just war. Israel is using excessive force without distinguishing between civilian population and enemy, whose sole purpose is extortion. That is not to say that morality and justice are on Hezbollah's side. Most certainly not. But the fact that Hezbollah "started it" when it kidnapped soldiers from across an international border does not even begin to tilt the scales of justice toward our side. Let's start with a few facts. We invaded a sovereign state, and occupied its capital in 1982. In the process of this occupation, we dropped several tons of bombs from the air, ground and sea, while wounding and killing thousands of civilians. Approximately 14,000 civilians were killed between June and September of 1982, according to a conservative estimate. The majority of these civilians had nothing to do with the PLO, which provided the official pretext for the war.
In Operations Accountability and Grapes of Wrath, we caused the mass flight of about 500,000 refugees from southern Lebanon on each occasion. There are no exact data on the number of casualties in these operations, but one can recall that in Operation Grapes of Wrath, we bombed a shelter in the village of Kafr Kana which killed 103 civilians. The bombing may have been accidental, but that did not make the operation any more moral. On July 28, 1989, we kidnapped Sheikh Obeid, and on May 12, 1994, we kidnapped Mustafa Dirani, who had captured Ron Arad. Israel held these two people and another 20-odd Lebanese detainees without trial, as "negotiating chips." That which is permissible to us is, of course, forbidden to Hezbollah. Hezbollah crossed a border that is recognized by the international community. That is true. What we are forgetting is that ever since our withdrawal from Lebanon, the Israel Air Force has conducted photo-surveillance sorties on a daily basis in Lebanese airspace. While these flights caused no casualties, border violations are border violations. Here too, morality is not on our side. So much for the history of morality. Now, let's consider current affairs. What exactly is the difference between launching Katyushas into civilian population centers in Israel and the Israel Air Force bombing population centers in south Beirut, Tyre, Sidon and Tripoli? The IDF has fired thousands of shells into south Lebanon villages, alleging that Hezbollah men are concealed among the civilian population. Approximately 25 Israeli civilians have been killed as a result of Katyusha missiles to date. The number of dead in Lebanon, the vast majority comprised of civilians who have nothing to do with Hezbollah, is more than 300. Worse yet, bombing infrastructure targets such as power stations, bridges and other civil facilities turns the entire Lebanese civilian population into a victim and hostage, even if we are not physically harming civilians. The use of bombings to achieve a diplomatic goal - namely, coercing the Lebanese government into implementing UN Security Council Resolution 1559 - is an attempt at political blackmail, and no less than the kidnapping of IDF soldiers by Hezbollah is the aim of bringing about a prisoner exchange. There is a propaganda aspect to this war, and it involves a competition as to who is more miserable. Each side tries to persuade the world that it is more miserable. As in every propaganda campaign, the use of information is selective, distorted and self-righteous. If we want to base our information (or shall we call it propaganda?) policy on the assumption that the international environment is going to buy the dubious merchandise that we are selling, be it out of ignorance or hypocrisy, then fine. But in terms of our own national soul searching, we owe ourselves to confront the bitter truth - maybe we will win this conflict on the military field, maybe we will make some diplomatic gains, but on the moral plane, we have no advantage, and we have no special status.
The writer is a professor of political science at Tel Aviv university.
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Voici ce que Sandra a publié dans son blog:
http://camionneuse.blogspot.com/
04 août 2006
Pamela Chrabieh Badine : en direct de la guerre au Liban.
André m'a fait découvrir le blogue de Pamela (il l'avait découvert grâce à French Lily). Elle se trouve présentement en plein coeur de la guerre au Liban. Sur son blogue, elle témoigne quotidiennement et même d'heure en heure de l'évolution de la guerre et elle publie des photos non censurées de la presse libanaise (coeurs sensibles s'abstenir). Le blogue est un outil incroyablement puissant pour toute sorte d'application, il nous donne le point de vue intérieur de la guerre. Je lui posais des questions dans un courriel avec l'intention de faire un portrait de sa situation pour l'aider à faire connaitre sa vérité. Mais comme ses réponses sont très claires, j'ai laissé tout tel quel. Les questions sont en vert et les réponses en rouge. Et moi, impuissante, je ne peux que lui souhaiter bonne chance et bon courage. Que la force soit avec toi Pamela!
P.s.: j'apprenais dans le Devoir ce matin, sous la plume d'Alexandre Shields, qu'elle est chercheuse à la chaire de recherche du Canada en Islam, pluralisme et globalisation, à l'Université de Montréal.
Où te trouves-tu en ce moment?
En banlieue de Beyrouth à 300 m d'altitude. Mais nous allons quitter encore un peu mon mari Nicolas et moi chez nos parents à 1000 m d'altitude (c'est le mont Liban).
Quelle ville?
Le Metn ou Mont-Liban.
Veux-tu être évacuée du Liban?
Nous devions quitter vers la fin août pour Montréal à cause de nos travaux respectifs Nicolas et moi. Mais c'est très dangereux maintenant de fuir. Toutes les routes et les ponts principaux reliant le Liban à la Syrie ont été détruits et des voitures de civils sont constamment pilonnées. Le dernier bateau canadien a évacué des ressortissants canadiens la semaine passée. Il reste 30 000 autres Canadiens au moins au Liban. C'est très difficile donc de dire si on veut être évacué ou pas... Pour des questions de sécurité, et parce qu'on ne peut pas encore laisser nos parents, pas dans ce chaos... Mais si ça tarde plus de deux semaines encore, nous devons sérieusement penser à partir, ne serait-ce que momentanément.
Désires-tu faire ta vie au Liban ou au Québec?
Entre les deux! C'est ce que nous essayions de faire Nicolas et moi. Nous sommes résidents du Québec, nous y travaillons et payons nos impôts. Et en même temps, nous essayons d'avoir un pied-à-terre au Liban. Citoyens de deux pays.
Étais-tu en vacances ou y étais-tu pour vivre?
J'étais venue en mars pour poursuivre ma recherche postdoctorale, que je fais entre l'Université de Montréal et l'Université Saint-Joseph au Liban. Je travaille la question de la contribution des jeunes de 25-35 ans à la mémoire de la guerre, l'identité et la citoyenneté (reconstruction nationale). Nicolas m'avait rejoint en juin pour des vacances.
Que fais-tu au Liban?
Pour le moment, je poursuis ma recherche en dépit de tout, je rédige des messages, des témoignages et des chroniques sur mon blog à propos de toute cette folie meurtrière, je suis rivée aux nouvelles toute la journée et toute la nuit, je tente autant que possible d'aider des réfugiés avec d'autres jeunes, et depuis ce matin, je pense plus sérieusement à faire nos valises pour nous déplacer pour un premier temps chez nos parents.
Avec quel membre de ta famille es-tu?
Avec mon mari, Nicolas.
As-tu des enfants?
Non, et heureusement pour le moment. Je ne veux pas qu'ils vivent ce que nous vivons depuis que nous sommes nés (je n'ai pas connu ce que certains veulent dire par la « paix »... En guerre continue, entrecoupée de cessez-le-feu et de statut quo. Même à Montréal, la guerre rattrape et ne lâche pas prise. En matière de guerre, il n'y a pas de frontières géographiques).
Y'a-t-il des membres de ta famille dont tu es sans nouvelles?
Pour le moment, non! Avant, si. Les cousins de mon mari vivaient à Yaroun, un village situé à la frontière avec Israël et qui a été complètement rasé. Nous n'avions pas de leurs nouvelles pour plusieurs jours. Heureusement qu'ils ont pu fuir pour Beyrouth avant que le massacre n'ait lieu (ah oui! Il n'y a pas que celui de Cana! Il y en a plein d'autres sur tout le territoire libanais!).
Quel est ton but en faisant ton blogue?
J'avais construit mon blog en mars pour partager mon expérience de la guerre, mes études et publications et mes travaux au niveau du dialogue interreligieux et interculturel. Depuis le 12 juillet, c'est une lutte que je mène contre la guerre continue, ses faiseurs et cette folie meurtrière. C'est une lutte encore plus intense pour la paix, le dialogue, la solidarité humaine. C'est un témoignage d'une vie empreinte par la guerre, mais aussi par la convivialité et ce que cette dernière peut faire comme miracles. En dépit de tout, j'ai encore l'espoir d'un meilleur lendemain, et du moins, d'un lendemain où l'on pourrait vivre tranquillement dans notre maison, sur notre terre, en toute dignité et liberté.
Quel âge as-tu (environ)?
29 ans
Combien de temps as-tu vécu à Montréal?
8 ans
As-tu de la famille au Québec ou au Canada?
Oui une tante maternelle, Aïda (à Montréal) qui y vit depuis plus de 30 ans. Nicolas a une tante paternelle (Salma) et sa famille à Montréal qui y vivent depuis près de 30 ans. Et des amis-es!
Pamela, je te transmets un texte qui te rappellera certainement des moments intenses de tes méditations des Évangiles.
ReplyDeleteJÉRUSALEM, JÉRUSALEM…
Que de fois avons-nous lu ce cri du cœur de ce juif, Jésus de Nazareth, au moment de son arrivée à Jérusalem alors que les pharisiens, les grands prêtres (Caïphe et les docteurs de la loi), les politiciens (Pilate et Hérode) et une foule manipulée par ces derniers, se préparaient à l’arrêter pour le juger et le condamner à mort. Il n’était pourtant pas anti-sémite, ni anti-juif. Sa généalogie en faisait plutôt un descendant du roi David et d’Abraham. Il prêchait l’enseignement des prophètes et apportait à toute personne de bonne volonté la bonne nouvelle du salut annoncé par ces derniers.
Ce peuple, « à la nuque raide », était toujours là, complaisant dans ses lois et coutumes et bien jaloux de ses privilèges. Jérusalem, centre par excellence du pouvoir de ce peuple et des célébrations qui apportaient à tous la bonne conscience d’une justice bien méritée en était le symbole et le lieu saint. C’est en voyant cette ville et tout ce qu’elle représentait d’anachronisme que Jésus pleura. Il fallait que la souffrance soit grande pour qu’il en vienne à pleurer. Il n’avait pas la réputation d’être un pleurnicheur. Pourtant, sachant ce qui allait arriver dans les jours qui suivraient et dans les siècles qui s’écouleraient, il eût ces paroles :
« Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix...! Mais hélas! Cela a été caché à tes yeux... Oui tes ennemis t’encercleront et te serreront de toute part; ils t’écraseront, toi et tes enfants au milieu de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu as été visité. » (Lc 19,41)
« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! Eh bien elle va vous être laissée déserte votre maison. » (Lc 13,34 et Mt. 23,37-39)
Où sont-ils ces descendants d’Abraham, assez libres, pour reprendre à leur compte ce langage de leur compatriote, Jésus de Nazareth, et dénoncer ces tueries inspirées par le fanatisme, le pharisaïsme et la suffisance de dirigeants manipulateurs et ambitieux ? Jusqu’à quand vont-ils tolérer sans lever la voix que la Parole de Dieu soit récupérée au profit de leurs projets funestes ? Votre silence, notre silence font de vous et de nous des complices de crimes contre l’humanité.
Oscar Fortin
30 juillet 2006
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ReplyDeleteRÉPLIQUE non armée à DIVYA :
ReplyDeleteLa vie, la mort, la survie par la mort.
L'être humain, comme toute espèce vivante, animale, végétale, etc. doit se nourrir pour survivre. S'il y a une autre façon de le faire, il faut la publier en toute urgence:combien de vies seront alors épargnées faute de pouvoir se nourrir ?
En se nourrisant, l'humain, comme tous les représentants des autres espèces, tue la vie.
En suivant de façon non discrimitatoire le raisonnement de DIVYA, nous devons, immédiatement, cesser tout action causant la mort de qui ou quoi que ce soit sur la terre, peu importe la raison. Ça implique, en tout premier lieu, que l'on cesse d'abord de tuer sous prétexte qu'il faille se nourir.
Suivons ce raisonnement et c'est certain que toute guerre cessara d'ici une semaine, deux tout au plus.
L'Environnement en sortira gagnant: Dans un mois, deux, peut-être, les Humains auront disparu de la Planète, ce qui sera sûrement le meilleur gage de sa guérison et de son existence pendant encore des millions d'années.
Quand on appui son raisonnement sur la non-discrimination absolue, je pense qu'il est tout à fait immoral de discriminer ceci ou cela, par la suite, peu importe la raison. Car celui qui s'approprierait le rôle de « GRAND CHEF DE L'ULTIME DISCRIMINATION » voudrait rapidement qu'on l'appelle « dieu »,
André Tremblay, Québec.
Chère Pamela, mes prières sont pour toi et pour la PAIX au peuple du Liban.
ReplyDeleteHey, I normally don't leave comments but I just thought I'd let you know that this blog is great. I write too, but I can't
ReplyDeletewrite as well as you do. Here are some of my writings. If you want to look at them, if not it's ok. anyway, thanks.
Stihl Chainsaws
Husqvarna
Morocco Blogs
Hey thanks for all the great information on this blog. I don't have a blog yet but I'm writing for a website right now. I'm just very new to
ReplyDeletethe blogging and Internet writing thing, but if you want, you can check out some of my articles! Thanks a lot and I hope we can become
blogging buddies sometime when I start a blog.
Choosing a Chainsaw
World of Warcraft
Gardening
Hey. I don't normally leave comments, but I just wanted to say thanks for the great information. I have a blog too, though
ReplyDeleteI don't write as good as you do, but if you want to check it out here it is. Thanks again and have a great day!
Shadow Priest Leveling Build
Pensez-vous que la Syrie espionner des dissidents ?
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