Trêve fragile... ROUND 2 ???
21-27 août 2006
En quittant le port de Beyrouth, Évacuation du 12 août 2006
Israel/Lebanon: Evidence indicates deliberate destruction of civilian infrastructure
Massive destruction by Israeli forces of whole civilian neighbourhoods and villages;
Attacks on bridges in areas of no apparent strategic importance;
Attacks on water pumping stations, water treatment plants and supermarkets despite the prohibition against targeting objects indispensable to the survival of the civilian population;
Statements by Israeli military officials indicating that the destruction of civilian infrastructure was indeed a goal of Israel’s military campaign designed to press the Lebanese government and the civilian population to turn against Hizbullah.The report exposes a pattern of indiscriminate and disproportionate attacks, which resulted in the displacement of twenty-five percent of the civilian population. This pattern, taken together with official statements, indicates that the attacks on infrastucture were deliberate, and not simply incidental to lawful military objectives.
"Cette action a été réalisée la première fois à Berlin le 27 juillet par un groupe d’artistes opposés à la guerre conduite par le gouvernement israélien au Liban. Elle a été reprise le 1er août à Boston par un groupe de juifs américains. Des Libanais sont morts : 1114 dans tout le pays, des enfants, des femmes, des hommes. La communauté internationale qui a mis 30 jours à réagir pour demander un cessez-le-feu est responsable de ces morts autant que la politique israélienne. Aujourd’hui le cessez-le-feu est fragile et nous sommes loin d’une paix durable dans la région.Ces hommes, femmes et enfants ne se relèveront pas : nous devons briser le mur du silence qui a entouré leur mort causée parfois par l’usage de la part de l’armée israélienne d’armes chimiques prohibées par le droit international (témoignages de Médecins Du Monde du Comité International de la Croix Rouge et de médecins libanais).Combien de civils devront encore mourir avant que nos gouvernements ne réagissent pour demander la création d’un Tribunal International pour juger les crimes de guerre commis par l’armée israélienne au Liban et dans les Territoires Palestiniens signifiant ainsi qu’aucun Etat ne bénéficie de l’impunité devant le droit international?"
Collectifs de Citoyens Libanais et Amis du Liban
Foutez-lui la Paix: foutezluilapaix@hotmail.fr
Paix au Liban: paixauliban@yahoo.fr
Pour Que Le Liban Vive: pourquelelibanvive@hotmail.com
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11h41 a.m.
When catastrophes and gloomy moments strike us, we feel disheartened, anxious, and useless as we are pushed into a meaningless thoroughfare of naught. That was our feeling when the latest Israeli invasion was imposed upon us and that is still the feeling of many Lebanese, especially those who seem to have abdicated not believing in any future in their own land. For others, these very moments allow them at some point to lift up, exist and live further. No matter our inner self reaction to such dreadful, unforgettable and unforgivable times, most of us are now relentlessly taking hold of the very fragile and breakable harmony we have been given with the cessation of hostilities. This is why I find myself breathing, welcoming and appreciating even more the tiniest pleasurable and lighthearted situations; these very same situations we normally reject, we normally nag about and we normally postpone for fear of rejection, for fear of boredom and for fear of responsibility. Who are we to rebuff and distance ourselves from such situations when we are subject to annihilation by Mankind or by Mother Nature as we are doomed to disappear and fade away at any instant? Such arrogance and egotism we behold even though we pretend to care in the face of destruction.
Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon
12:11 p.m.
Production, failure, success, space, priority, common, allocation, meaning, boredom, never lasting, freedom and relationships etc. Few words among others to help us express our fragile reality. Few words among others we grab onto as if we were in command of our fate. Few words among others to assist us in confusing or signifying our lives. Mordantly, such words still matter, such words upset, such words worry, such words please and such words help us overlook for a while the uncontainable; that is the other set of words ironically created to persistently follow us as a specter: war, demolition, confrontation, adversary, death, hostilities, massacres, children, mothers, martyrs, nations, aid, money, religions and instability, etc. Today and as long as I can remember, we, Lebanese, are relentlessly breathing and existing yet acknowledging that these ghostly words will haunt us for long as they tend to materialize effortlessly. A definite burden we are compelled to carry and sadly, mornings repeatedly come out heavy and poignant regardless of our efforts to forget and latch on to the first set of words.
Bab Idriss, Lebanon
L'article de Fady NOUN
Des milliers de Libanais dans l’incertitude au 8e jour de trêve
Le petit village libanais de Beit Lif, à 3 km de la frontière israélienne, n’arrive pas à panser ses plaies et à reprendre vie depuis le cessez-le-feu: des soldats israéliens sont toujours disséminés dans les plantations environnantes, raconte Béatrice Khadige dans un reportage pour l’AFP. Abdallah Ali Merei en a fait l’amère expérience quatre jours après l’arrêt des combats entre le Hezbollah et l’État hébreu. Parti vendredi à la recherche de ses chèvres sur les hauteurs du village, il a été enlevé sous les yeux de ses cousins par des soldats israéliens, raconte Zeinab, sa mère.« Ils étaient cachés derrière les oliviers de cette colline », assure-t-elle en pointant du doigt la hauteur. Abdallah, 22 ans, qui venait de Beyrouth, « s’est dirigé derrière ce château d’eau et s’est retrouvé nez à nez avec un soldat armé qui l’a agrippé », poursuit-elle.Les garçons sont allés voir les soldats pour leur demander de le relâcher, mais ces derniers leur ont intimé en arabe l’ordre de s’éloigner. « Mon fils était rentré jeudi de Beyrouth où il s’était réfugié », poursuit cette paysanne.Dans le village, c’est l’émoi. Beit Lif, bastion du Hezbollah, a subi de lourds bombardements. Éloigné des axes principaux et partiellement encaissé dans la vallée très escarpée et sauvage, ce village a subi les aléas de l’histoire.Sanctuaire des organisations palestiniennes, il a été régulièrement le théâtre de la guérilla et des représailles dans les années 70. Puis il s’est retrouvé de 1978 à 2000 englobé dans la « zone de sécurité » créée par Israël. Ses habitants ne pouvaient alors se déplacer sans autorisation de la milice pro-israélienne de l’Armée du Liban-Sud.« Nous revoici plongés dans la misère, confie une habitante du village, Oum Ali, faisant allusion à l’absence d’eau et d’électricité. Nous avons toujours vécu de nos récoltes d’olivier, de tabac, de fruits et légumes avec nos chèvres, car aller travailler à Tyr coûte trop cher. »Mais personne n’ose désormais s’aventurer dans les champs à cause de la présence ennemie, bien que nombre de soldats soient partis depuis mardi, selon plusieurs témoignages.Khadija Baddah n’a pu accéder à sa plantation de tabac. « Elle s’est faite houspiller en arabe par des soldats israéliens et a pris la fuite », assure Moustapha el-Sayyed, son voisin.Des soldats israéliens campent aux abords de la ville mais sont invisibles. Ils ont d’abord occupé deux maisons, dont celle de Moustapha el-Sayyed, qui ne cesse de pester.« Ils m’ont tout cassé ici », dit-il en montrant une armoire en bois et marqueterie réduite en planches. Les vêtements sont à terre, entourés de conserves et de bouteilles d’eau israéliennes.« Maintenant, ils sont juste au-dessus de nous. J’en ai vu hier soir une cinquantaine sur le flanc de la colline », à quelques mètres à vol d’oiseau d’un poste de la Finul tenu par des soldats ghanéens.Sur certains points de la bande frontalière, il restait dimanche quelques poches résiduelles israéliennes.Un char, avec au moins six soldats, restait visible sur les hauteurs de Alma Chaab. Plus à l’est, à Maroun el-Ras, près de Bint Jbeil, pratiquement rasée par les bombardements, au moins une maison restait aux mains des soldats, l’arme au poing (OJ, 22 août 2006).
Le Tachnag poursuit sa campagne contre la participation turque à la force de maintien de la paix
Le parti arménien Tachnag a poursuivi hier ses entretiens avec les différents acteurs politiques, tant locaux qu’arabes et occidentaux, afin de faire valoir son refus de la participation de la Turquie dans la force multinationale. La délégation du Tachnag a ainsi remis aux ambassadeurs de plusieurs pays un communiqué faisant état de ce refus, communiqué dans lequel le parti a expliqué que « la participation de la Turquie aux forces de maintien de la paix serait un obstacle aux efforts de paix et de stabilité au Liban ». Ainsi, selon le parti Tachnag, une force de paix doit être « impartiale », ce qui n’est pas le cas pour la Turquie « qui a prouvé de par son histoire son passé sanglant ». Le communiqué souligne en outre que la Turquie continue de rejeter « les accusations de génocide perpétré contre le peuple arménien en 1915 ». « Pour toutes ces raisons, la participation turque à la force de maintien de la paix n’est pas la bienvenue au Liban, et n’est particulièrement pas appréciée par la communauté arménienne qui porte encore dans sa mémoire les stigmates du génocide », précise le communiqué (OJ, 22 août 2006).
La fronde des réservistes israéliens prend de l’ampleur
La vague de critiques contre les responsables israéliens, accusés des échecs de l’offensive au Liban, prend de l’ampleur et ébranle le gouvernement d’Ehud Olmert, qui pourrait être contraint à mettre en place une commission d’enquête dotée de pouvoirs élargis, écrit Marius Schattner, de l’AFP.Ces protestations, auxquelles les médias israéliens donnent un très large écho, ne portent cependant pas sur le principe de la guerre, mais seulement sur la façon dont elle a été menée. Des centaines de soldats et des officiers de réserve du régiment d’infanterie « fer de lance » ont adressé une lettre ouverte au ministre de la Défense, Amir Peretz, et au chef d’état-major, Dan Haloutz, pour dénoncer le « manque de détermination » du commandement et de la direction politique.Dans cette pétition, publiée lundi par le Haaretz, les réservistes affirment que ces carences les ont « privés de la victoire » et exigent une « enquête approfondie ». « Chacun de nous savait, au fond de lui, que nous irions jusqu’à mettre nos vies en danger, dans le but, juste, de défendre les citoyens d’Israël. Mais il y avait une chose que nous ne pouvions, et ne comptions pas, accepter : l’indécision », ont-ils affirmé. « Nous voulions nous battre, mais nous n’avions pas pu le faire tant les ordres étaient confus », s’est plaint hier un officier de réserve à l’origine de la pétition, le lieutenant Roï Eden.« À quoi ça a servi d’avoir mobilisé plus de vingt mille réservistes pour les laisser l’arme au pied », a ajouté le lieutenant, dans un entretien à la radio publique.Des officiers du régiment d’infanterie Alexandoni ont témoigné du mécontentement de leurs hommes, causé notamment par le manque d’équipement et les carences de la logistique, lors d’une rencontre tendue, dimanche, avec le général Haloutz, rapporte la presse.« Mes soldats ne font plus confiance à leurs officiers », s’est plaint l’un d’entre eux, alors que le chef d’état-major promettait que l’armée allait tirer toutes les leçons de ses erreurs.Un général israélien a reconnu dimanche, pour la première fois, que le commandement avait fait preuve d’« arrogance » au cours de la guerre contre le Hezbollah au Liban. « Nous avons pêché à un moment ou un autre par arrogance, moi y compris » face à des ennemis qui « se sont améliorés, renforcés et professionnalisés », a déclaré le chef sortant des unités parachutistes, le général de brigade Yossi Hyman, lors d’une cérémonie de passation des pouvoirs.« En dépit de l’héroïsme dont ont fait preuve des combattants et leurs chefs sur le terrain, nous éprouvons tous un certain sentiment d’échec et de frustration », a ajouté le général.« Une lourde responsabilité pèse sur mes épaules, car je n’ai pas réussi à mieux préparer l’infanterie à la guerre », a poursuivi le général, dans un mea culpa sans précédent.Face à ces critiques, M. Peretz a assuré le gouvernement qu’il examinerait les échecs de l’offensive au Liban, en vue d’un possible « second round » contre le Hezbollah.Le ministre a désigné une commission chargée d’enquêter sur la façon dont l’armée israélienne a mené la guerre au Liban, présidée par l’ancien chef d’état-major Amnon Shahak, qui a commencé ses travaux dimanche.La commission doit remettre un rapport dans trois semaines. Elle n’a cependant aucun pouvoir pour examiner la conduite de la guerre par le gouvernement, ce qui ne serait pas le cas s’il s’agissait d’une commission d’enquête d’État relevant de la justice.Le Premier ministre, Ehud Olmert, a quant à lui demandé au conseiller juridique du gouvernement, Menachem Mazzuz, de présenter ses propres propositions pour une enquête indépendante (OJ, 22 août 2006).
Eurovisions
L'article de Ziyad MAKHOUL
C’est comme dire à un cancéreux au bord de la métastase que la chimiothérapie dont il a nécessairement besoin pour espérer guérir un tant soit peu ne peut pas lui être administrée immédiatement ; qu’il faut qu’il attende, quelque bon plaisir, un peu de bon vouloir. Chaque jour qui passe sans elle, sans « Finul + », est pourtant un jour de trop ; un jour de moins pour ce pays qui, définitivement et n’en déplaise à l’éternel et très oxydé locataire de Baabda, présente tous les symptômes d’une kosovarisation urgente. Plus elle tarde à venir s’installer, plus le Liban reste ultraexposé à tous les vents mauvais. On ne peut pas, dit-on par ici, mendier et poser ses conditions ; tendre la main et dire à vot’ bon cœur messieurs dames, mais ce sera un billet de 100 $ ou rien. On ne peut pas dire aux boys de venir s’installer dans ce magnifique Sud, le long de ces gruyères géants que sont les frontières libano-israélienne et libano-syrienne sans qu’ils ne sachent, ces boys, où ils mettent le pied et, surtout, pourquoi : la vocation au martyre, heureusement, n’a rien d’universelle. Et pourtant, jamais pays n’a eu besoin à ce point de… boys. Jamais pays, qui a pourtant souvent et scandaleusement brillé par sa passivité, n’a attendu à ce point, sachant combien délétère, combien pernicieuse peut s’avérer cette attente, combien sont prêts à l’utiliser à mauvais escient tous ces sbires nostalgiques, devenus totalement neurasthéniques depuis la fin de la tutelle. Et pendant ce temps, les médecins, les Zorros, les Spidermen jouent…L’Italie voit là, enfin, cette sympathique et très bienvenue occasion de damer le pion à sa sœur (siamoise) ennemie, la France, et de le montrer au monde. Malgré leur football voleur/menteur, les Libanais adorent les Italiens ; ils sont ravis de voir ce pays se « déberlusconiser » à vue d’œil, se crédibiliser à la même vitesse, prendre de l’épaisseur, de la consistance, se réinstaller, à la sueur de leurs fronts, à la bonne place sur l’échiquier européano-international ; ils regardent, contents et curieux, le tandem fellinien Prodi-D’Alema se démener au four et au moulin, proposer très charitablement de prendre le commandement de la Finul + et de jouer les médiateurs entre Israël et le Hezb pour l’échange de prisonniers, malgré le débat interne, malgré les cris d’orfraie des Allemands (d’ailleurs toujours pas remis, près de 65 ans plus tard, des monstruosités de l’Autrichien Adolf). Sauf qu’à trop vouloir embrasser, Rome risque de mal étreindre : tout, de l’histoire au terrain, du bon sens à l’intuition, du cœur à la raison,veut que ce soit la France qui dirige la Finul +.Une France pour l’instant harcelée de partout, noyée, par sa faute, sous les lazzis et les quolibets des uns et des autres, et qui a laissé plus d’une paire d’yeux écarquillée. En se démenant comme une folle pour que soient prises en compte, lors de la rédaction de la 1701, les demandes du Liban (personne, à part elle, n’aurait pu réussir cela), la France a oublié de penser protéger ses arrières, lorsqu’arrivera le moment de traduire sur le terrain une résolution archifloue. Les réticences de la France sont compréhensibles : mère nourricière de la 1559 qui restera à tout jamais le cauchemar absolu de la famille Assad, bien engagée dans la 1696 et la volonté de dénucléariser l’Iran, Paris a toutes les bonnes raisons de craindre pour ses gars – ne serait-ce qu’une seule voiturette piégée qui n’aurait même pas à passer par la case Anjar, et en dépit des assurances très juvéniles de ce bon Samaritain de Miguel Angel Moratinos. Et malgré la bonne volonté de cette Turquie dont la simple évocation réussit à faire frémir, et Damas et Téhéran, et qui n’a toujours pas eu l’élégance, la décence et l’intelligence de demander pardon pour les crimes commis par ses dirigeants il y a plus de cent ans. Et pourtant. Il faudra bien que Paris la trouve, la solution : le Liban a besoin d’un commandement français. Pour cela, il faut des gars, beaucoup de gars, des assurances, beaucoup d’assurances, mais – et si Hassan Nasrallah peut y contribuer en reprenant sa plume et en écrivant une nouvelle fois à Jacques Chirac – une lettre de garanties cette fois... Surtout que le trop sémillant Dr Bachar vient encore une fois de commettre une grosse bourde en pensant pouvoir se prononcer contre le déploiement d’une force onusienne le long de sa frontière avec le Liban : rien ne fera autant plaisir aux Libanais que des Casques bleus, de préférence français, le long de cette passoire. Juste pour imaginer les tronches, outre-Masnaa. Juste pour faire taire définitivement l’affreux Ehud Olmert et lui retirer le tapis à prétextes de sous les pieds. Réunis à Bruxelles aujourd’hui et après-demain, Paris, Rome, Berlin, Madrid et les autres ne pourront pas oublier que, de Qaa à Naqoura, les Libanais attendent cette bonne vieille Europe, et n’ont qu’elle, pour commencer à respirer. Et – pourtant éternels assistés – à se prendre ensuite en main, ou du moins à essayer, puis, plus ou moins seuls, plus ou moins comme des grands, se mettre à reconstruire tous leurs ponts (OJ, 23 août 2006).
I visited the southern suburbs of Beirut on Monday for the first time after Israel had bombed its core to smithereens. It was impressive to watch the clean-up and reconstruction work under way by Hizbullah, the government and scores of local and international non-governmental organizations. Tens of thousands of people walking through the rubble exhibited pride and achievement at having withstood the attacks, and at seeing Hizbullah fight Israel to a draw.
But I also had mixed feelings as I watched Hizbullah give out cash payments of $10,000 and more to families whose homes were destroyed, so that they could get through the next year. I wondered: What if the war had not happened and Hizbullah had given $10,000 to each of the estimated 15,000 eligible families for some other use - to buy computer systems, encyclopedias, and poetry books, and to send thousands of deserving students to university? But the world does not work like that. Israel's massive attack against civilian and Hizbullah military targets throughout Lebanon was one sign of the irrationality - laced with barbarism - that often defines political decisions in this part of the world. Hizbullah's response was honed over a quarter of a century of fighting off Israeli attacks, occupations and threats. Its 3,000 missiles and rockets fired into northern Israel caused some material and human damage, but sent a powerful political message that resonates throughout the region: Israel's military is not invincible, and can be stymied with determined planning and courageous resistance.
That's correct, but then what? Another war? Better bomb shelters? More accurate missiles? More tens of thousands of destroyed homes in Lebanon and Israel? Public opinion in the Arab world, and among governments in Syria, Iran and a few other places, is prepared to fight Israel to the death - as long as that battle is waged in Lebanon. Israel for its part, with explicit American diplomatic support and military re-supply lines, is prepared to destroy Lebanon, period. These are uninviting prospects; we deserve better options.
This was a war that Hizbullah could wage only one time, to prove its capabilities and political will, which it did rather emphatically. If it happens again, though, Lebanon will be destroyed, literally burned by Israeli fire. Hizbullah would not be destroyed, and it will regroup and fight again, perhaps with more destructive power that penetrates deeper into Israel. But Lebanon would become a wasteland, a biblical desolation. Like Sodom and Gomorrah in Genesis, Lebanon would be left to smolder as an eternal reminder to all generations to come of the utter devastation that people or states can expect as their fate if they challenge the divine wrath, threaten Israel's security, or defy Washington too often. Israel believes it can live with such a scenario as the price of its own security and survival. It would willingly wage such a war over and over again, against Syria and perhaps Iran, possibly in collusion with the United States. Some in Washington relish such destruction and chaos in Arab and Islamic lands, feeling that only a sustained frontal assault on the prevailing Arab political culture can break the mould that has defined many of our violent lands in modern times.
Afghanistan and Iraq are examples of this approach. Palestine is halfway there. Lebanon is a candidate for political oblivion, and has just had its warning. The message of Israel's attacks against Beirut is simple: Those who thought they could transform the Paris of the Middle East into its Hanoi would only end up seeing it turned into Mogadishu, the shattered capital of a failed and wayward Somali state, fought over by alternating gangs and warlords.
Hizbullah cannot wage this war again, and must now shift to building on the gains it has made through political engagement, inside Lebanon and around the region. It has not signaled the direction or tone of its political plans, but the signs of the past three weeks indicate it will reorient its energies to domestic Lebanese politics - if Lebanon, Israel, the US and others allow it to do so. I see no other interpretation of the four significant decisions Hizbullah has made since early August: accepting Prime Minister Fouad al-Siniora's seven-point peace plan; accepting the Lebanese government's decision to send the army to the southern border region; accepting UN Security Council Resolution 1701 and its call for a beefed-up international force in Southern Lebanon; and energetically repopulating and rebuilding the mainly Shiite civilian areas that were bombed and evacuated during the war.
Hizbullah will claim, with some credibility, that it has forced Israel and the international community to address the issues that matter for Lebanon, such as the Shebaa Farms, prisoners, and cross-border attacks. The UN-mandated political process in Resolution 1701 offers a route to resolve those issues. It could, if successful, even reinvigorate a regional conflict-resolution process that is anchored in law, and driven by negotiations, rather than emotionalism, barbarism and desolation.
We will soon find out if those who fought so fiercely on both sides are equally good at learning the lessons of their combat, and moving us all toward a future that looks more like Paris than Mogadishu.
Why did so many Lebanese civilians lose their lives to Israeli bombing? The government line is that the IDF was doing the best it could, but these deaths were the result of Hizbullah hiding its rockets and fighters among civilians. But that assertion doesn't stand up to the facts.
Israel Must Provide Data to Save Lives
(Nabatiyeh, August 17, 2006) –
At both sites, the dud submunitions pose clear risks to civilians returning to the area. Israel clearly had a right to respond to Hezbollah rockets coming from the grove, but should have used weaponry that did not predictably pose a long-term risk to civilians. A deminer working in southern Lebanon told Human Rights Watch that in 10 minutes he identified 100 hazardous submunition duds on the main street of Tabnine, before he stopped counting. He noted at least one case of “catastrophic failure,” where none of the submunitions in an artillery projectile exploded, leaving all of the submunitions scattered on the ground. This projectile landed just outside the main gate of the hospital in the center of Tabnine, he said. The types of artillery-delivered submunitions used by Israel have an initial failure rate of at least 14 percent, according to U.S. military testing data. The failure rate may be higher in battlefield conditions. Israel should immediately provide information to the U.N. Mine Action Coordination Center on the location of its cluster munition attacks and the specific weapons used, Human Rights Watch said. Israel should also provide technical, financial, material and other assistance to facilitate the marking and clearance of cluster duds and other explosive remnants of war. “With refugees streaming home, we’re already seeing people falling victim to these dangerous duds,” said Roth. “A failure to act swiftly will lead to many more avoidable casualties.” The U.N. Mine Action Coordination Center in southern Lebanon issued a warning about cluster submunitions on August 15. The duds “are extremely dangerous and may detonate if touched or moved,” the statement said. “They are small [about the size of a D-cell battery] and easily obscured by rubble and debris. The presence or sighting of one is an absolute confirmation that there are many others in the immediate vicinity.” Israeli officials have given contradictory statements, with some denying any use of cluster munitions in the month-long fighting and others acknowledging use but claiming it was away from civilian areas. Human Rights Watch previously reported on Israel’s cluster munition attack on Blida on July 19 that killed one and wounded at least 12 civilians, including seven children. An IDF spokesperson, asked about Israel’s use of cluster submunitions in Lebanon, told Human Rights Watch that, “We use all munitions within the confines of international humanitarian law and cannot give more details that would jeopardize our operations.” U.N. deminers and the Lebanese army are already working to mark and exclude civilians from areas contaminated by unexploded cluster submunitions and other unexploded ordnance. Two explosive ordnance disposal teams from the British charity Mines Advisory Group began emergency clearance of dud submunitions in Tabnine yesterday.
Cliquez ci-dessous pour lire d'autres rapports de HUMAN RIGHTS WATCH sur la guerre au Liban:
http://www.hrw.org/campaigns/israel_lebanon/
Et ici pour des 'audio slide shows' sur la guerre:
http://www.hrw.org/campaigns/israel_lebanon/multimedia/
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Exhumation des martyrs de Marouahine, enterrés à la hâte au début de la guerre
Des secouristes s’affairaient hier à exhumer les corps de 23 civils, pour moitié des enfants, tués sur la route de l’exode par les premiers bombardements israéliens et enterrés à la hâte dans une fosse commune. Ces civils, des habitants de Marouahine, une des rares bourgades sunnites du Liban-Sud à la frontière libano-israélienne, avaient été parmi les premières victimes de l’offensive israélienne lancée le 12 juillet ; ils avaient été tués le 16 juillet sur les routes en fuyant vers Tyr.Leurs familles et leurs proches, raconte Jihad Siqlawi, de l’AFP, se sont rassemblés dès l’aube au bord de la fosse commune, creusée à côté de la caserne de l’armée libanaise à Tyr. Ils ont attendu que des jeunes gens issus des écoles islamiques sortent les cercueils de la fosse commune pour prendre possession des corps et aller les enterrer à Marouahine. Il faut rappeler que quand la morgue de l’hôpital de Tyr a été pleine, quand les camions frigorifiques ont débordé, l’armée a creusé une fosse pour les morts recueillis dans les villages et sur les routes bombardées pendant plus d’un mois.Khadigé Abdallah, une grand-mère toute vêtue de noir, est assise par terre et pleure en étouffant de gros sanglots, serrant contre sa poitrine la photo de sa fille et de ses cinq enfants. « Le plus petit, Hussein, n’a même pas atteint ses six ans », se lamente-t-elle. « Où sont les tribunaux internationaux pour juger les crimes israéliens contre les enfants », crie-t-elle, au milieu des pleurs des proches des autres victimes de Marouahine.Quand un cercueil est exhumé, les parents se précipitent pour lire le nom du mort inscrit par les responsables de l’hôpital gouvernemental de Tyr et prendre possession du corps.Moussa Saif, 32 ans, le bras cassé lors de la fuite de Marouahine et toujours dans le plâtre, vient chercher le corps de sa mère. « À l’instar des autres habitants sinistrés de Marouahine, je veux enterrer ma mère dans notre terre ancestrale, en dépit du fait que les soldats israéliens soient toujours présents aux entrées de la ville du côté de la frontière », dit-il. Il raconte comment il s’est cassé le bras en sautant de sa voiture, qui faisait partie d’un cortège pris pour cible par un avion israélien, et qui se dirigeait vers Tyr. « J’ai cru à un moment que ma mère allait me suivre et quitter la voiture qui a été pulvérisée par un deuxième obus », pleure le jeune homme.Les funérailles à Marouahine ont eu lieu dans une ambiance très lourde sous un soleil de plomb, en présence du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Khaled Kabbani, représentant le Premier ministre Fouad Siniora. Les jeunes gens des écoles islamiques, qui portaient des masques en raison de l’odeur, ont sorti un à un les 23 cercueils, qui ont été transportés dans des ambulances du Courant du futur. Un cheikh sunnite a récité la prière des morts et des versets du Coran, et les corps ont été mis en terre dans le cimetière du village.Ce cheikh, interrogé en direct par la Future TV, s’est plaint que les habitants de Marouahine, dont dix maisons ont été touchées par les tirs israéliens, n’avaient pas encore reçu d’indemnisations (OJ, 25 août 2006).
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Les mines au cœur des priorités des Nations unies
Le MACC estime à plus de 200 le nombre de sites individuels parsemés de bombes à fragmentation
L'article de Rana KHOURY
Malgré les progrès du gouvernement libanais en matière de professionnalisme et de coopération avec l’ONU, le déminage au Liban-Sud s’avère être une tâche particulièrement ardue. Tels sont en résumé les propos de Todd Hart, porte-parole de l’action anti-mines des Nations unies (MACC) à Beyrouth. M. Hart s’est exprimé hier durant une conférence de presse à l’Escwa, où plusieurs organisations de l’ONU ont dressé un bilan de leurs actions humanitaires, ainsi que leurs desseins vis-à-vis d’un Liban rétabli.« Une campagne massive d’information à la radio et à la télévision, ainsi que des milliers de tracts et d’affiches distribués par l’ONU et l’armée libanaise n’ont pas pu réduire le nombre des victimes des bombes à fragmentation au Liban-Sud, qui s’élève depuis l’arrêt des combats à 11 personnes dont 2 enfants », a annoncé M. Hart.Dépister les milliers de bombes à fragmentation non explosées fait l’objet de missions non seulement de l’ONU et de l’armée libanaise, mais également du bureau gouvernemental de déminage et de plusieurs ONG, dont Mines Advisory Group. Le porte-parole du MACC a notamment annoncé l’arrivée prochaine d’une centaine de professionnels, principalement délégués par des ONG sous contrat avec l’ONU.Selon M. Hart, « environ 185 bombes à fragmentation ont déjà été repérées par les équipes d’experts ; cependant le MACC a estimé à plus de 200 le nombre de sites individuels parsemés de munitions encore non explosées ».Quant à la coopération israélienne sur ce sujet, M. Hart se dit peu informé.Les mines constituaient le sujet phare de la conférence de presse de l’Escwa, cependant d’autres aspects de l’humanitaire onusien ont été également exposés.Le responsable de l’Office pour la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a essentiellement annoncé la réduction du budget indispensable aux organisations de l’ONU, qui s’élevait à 165 millions de dollars, pour se retrouver aujourd’hui à 110 millions. Les raisons de cette baisse s’expliquent notamment par « une guerre qui a duré moins longtemps que prévu et un gouvernement libanais nettement plus actif ».Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) poursuivra de son côté son évaluation de la condition des réfugiés, particulièrement celle des sans-abri retournés dans leur village. La représentante de l’UNHCR s’est dite également inquiète de « la disparition de certaines sources de revenus pour de nombreuses familles, surtout celles qui vivaient de l’agriculture ». Le représentant du PNUD s’est pour sa part montré satisfait quant à la « coopération du gouvernement Siniora, la collaboration des municipalités du Sud ainsi que de l’expertise des ONG ». Il a également indiqué que la conférence de Stockholm, qui se tiendra le 31 courant, et qui rassemblera plus de cinquante gouvernements et plusieurs ONG, contribuera à intensifier les efforts de reconstruction au Liban.L’Unicef s’est attribué, quant à lui, deux buts urgents : assurer la quantité d’eau nécessaire avec la coopération des autorités locales et puis surtout accentuer les efforts dans l’éducation. Enfin, le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) a assuré qu’« aucun bateau chargé de fuel à but commercial n’a pu atteindre les rives du pays ; seuls les bateaux de l’ONU et de l’aide humanitaire, pour le moment, peuvent accéder aux ports ».Maher Nasser, porte-parole des Nations unies au Liban a introduit et clôturé la conférence de presse. Il a, par ailleurs, annoncé l’arrivée prochaine du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, à Beyrouth vers la fin de la semaine, ainsi qu’une tournée de M. Annan en Israël, dans certains pays du Golfe, et peut-être en Syrie et en Iran (OJ, 25 août 2006).
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Drame
Un humanitaire japonais se suicide à Tyr
Un humanitaire japonais s’est suicidé au Liban-Sud, apparemment traumatisé par la guerre entre Israël et le Hezbollah, a rapporté hier la police libanaise. Toshihiro Yuasa, 53 ans, a sauté mercredi du troisième étage d’un hôpital de Tyr où il avait été transporté après une crise de nerfs, selon la même source.Il était originaire d’Hokkaido dans le nord du Japon et faisait partie de l’ONG japonaise JEN, qui intervenait notamment dans le village frontalier de Bint Jbeil.À Tokyo, JEN, qui assiste les populations affectées par les conflits et les catastrophes naturelles, a confirmé à l’AFP qu’un des ses employés était mort au Liban, mais a refusé de préciser les circonstances du décès.L’ambassade du Japon à Beyrouth a elle aussi confirmé la mort d’un ressortissant japonais à Tyr, sans plus de précisions.« Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’un ressortissant japonais travaillant pour l’ONG JEN est décédé à Tyr après être tombé malade », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’ambassade sous le couvert de l’anonymat (OJ, 25 août 2006).
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Bonjour Pamela, je suis philippe de n'ayez pas peur.Je viens de rentrer à Montréal.Questions: es-tu toujours au Liban.
ReplyDeleteJ'ai un gros réseau de contact dans la blogoshère. comment pourrions-nous t'aider.
Prends soin de toi.