Sunday, December 06, 2009

Hyphen Islam Christianity - Beirut Exhibition Pictures

Dear all, here are few pictures from the 'Hyphen Islam-Christianity' Exhibition at Beyt al Tabib -Tahwita [Beirut, Lebanon] (20-26 November 2009).
Thank you - family, friends, colleagues - for your precious presence and support!
For more information about the Hyphen Project, visit:
http://www.electrochocks.com/en/hyphen.html


Voix-e mystique (Mystical Voice-Path)
by Dr. Pamela Chrabieh Badine
Oil and Acrylic, 2009



Dr. Pamela Chrabieh Badine


Conviviality, 'La parole du milieu' and Genesis
By Dr. Pamela Chrabieh Badine
Oil and Acrylic, 2009


Al Madrassa, Interreligious Dialogue and Ma Cha'a Allah
By Dr. Pamela Chrabieh Badine
Oil and Acrylic, 2009




Woman in Prayer, Mary and Jesus
By Dr. Pamela Chrabieh Badine
Oil and Acrylic, 2009


Nemr and Pamela Badine


Michele Chrabieh and Pamela



Naim Chrabieh and Nemr Badine


At the Exhibition


Pamela, Marie Ghanem, Maitre-Sheikha Sylvia Torbey Chrabieh, Sheikh Nadim Torbey



Friday, November 20, 2009

Hyphen Islam Christianity Copenhagen

Hyphen Islam Christianity Conference and Book Launching at the University of Copenhagen (Denmark)

By Dr. Pamela Chrabieh Badine and Nada Raphael

November 30, 2009

Islam and Christianity are often considered opposite religions in a permanent state of conflict. Still, in everyday's life such as in Lebanon, the differences are not always obvious. Both religions have common beliefs and rituals. Muslims and Christians share values, customs, language, culture, memory and history. ˜Hyphen Islam-Christianity' is a live portrait of largely unknown landscapes, personalities and practices in a war-torn country which paradoxically constitutes a perfect example illustrating interreligious dialogue and convivial dynamics. ˜Hyphen Islam-Christianity' is produced by Electrochocks Productions and Editions (Montreal, Canada), featuring a photo exhibition and a 700 pages collector's book. Nada Raphaël, producer and director of the project, and Dr. Pamela Chrabieh Badine, researcher affiliated to the project, will present an overview of this innovative project, followed by a book launching session.

Billedforedrag og bogpræsentation af producer Nada Raphaël, Electrochock Productions og Pamela Chrabieh Badine, University of Montreal.

Tid: 30. november 2009 kl. 17.15-19.00
Sted: Alexandersalen, Bispetorvet 1-3, 1167 Kbh K
Arrangør: Center for den Nye Islamiske Offentlighed (CNIO)

For more information:

Det Humanistiske Fakulte
t
Københavns Universitet
Njalsgade 80
DK-2300 København S

Kontakt:
Kommunikationsafdelingen Humanist
redaktion@humanist.ku.dk

Monday, November 09, 2009

Hyphen Islam Christianity / Trait d'union Islam Christianisme (Lebanon- LIBAN)



Electrochocks Productions (Montréal, Canada) présente le projet 'Trait d'union Islam-Christianisme':

Une exposition photos de plus de 130 images, 12 modèles de cartes postales et un livre de collection de 700 pages présentés dans plusieurs villes du monde.

Dans le cadre de cet événement, Dr. Pamela Chrabieh Badine expose une collection sélective de ses toiles.

VOUS ETES CORDIALEMENT INVITES-EES AU LANCEMENT DU LIVRE ET DE L'EXPOSITION PHOTOS:

Montréal, Québec, Canada :

  • Mercredi 4 novembre 2009 à 17h00 : Dans le cadre de la 10ème Édition du Festival du Monde Arabe de Montréal (FMA) Electrochocks Productions, le Gesu-centre de créativité et le FMA vous invitent au lancement du livre au Gesu-centre de créativité, 1200 Bleury (Métro Place des Arts). Buffet Libanais, visite guidée gratuite et signature du livre. Le livre y sera en vente jusqu'au 12 novembre 2009.

New York, États-Unis :

Beyrouth, Liban :

  • Vendredi 20 novembre à 19h00 à Beit El Tabib (Immeuble de l'Ordre des Médecins du Liban), Furn Chebbak, Tahouita, Beyrouth. Cocktail, visite guidée gratuite et signature du livre. L'événement aura lieu jusqu'au 26 novembre 2009.

Jbeil, Liban :

  • Vendredi 27 novembre à 19h00 au Centre des Métiers d'Arts des Amis de Byblos, l'ancien khan au vieux souk de Jbeil. Cocktail, visite guidée gratuite et signature du livre. L'événement aura lieu jusqu'au 3 décembre 2009.
Bientôt : Le dévoilement des lieux et des dates à TORONTO (Canada), TYR, TRIPOLI et ZAHLÉ (Liban), PARIS (France), GENÈVE (Suisse), BOSTON (États-Unis) et d'autres villes à confirmer. Visitez notre site web fréquemment ou envoyez nous votre courriel à traitdunion@electrochocks.com pour être sur notre liste d'envoi électronique.

COMMANDEZ VOS LIVRES DÈS MAINTENANT en écrivant à traitdunion@electrochocks.com ou en appelant le +1 514 962 4167

EQUIPE ELECTROCHOCKS:

Réalisatrice, productrice et directrice générale
Nada Raphaël

Adjointe à la direction et à la réalisation
Joëlle Sfeir

Adjoints à la production

Mihee-Nathalie Lemoine
Georges Massara

EQUIPE AFFILIEE AU PROJET

CHERCHEURES:

Pamela Chrabieh Badine

Carla Eddé

Nour Farra Haddad

Chercheur sur le terrain
Tarek Tawil

Infographe :
Youmna Raphaël

Pour l'équipe complète, cliquez ICI.



Wednesday, November 04, 2009

Rubrique Articles d'Aziz Enhaili

Waziristan Sud
Un article de Aziz Enhaili


L’armée pakistanaise mène depuis le 17 octobre dernier une vaste campagne dans le Sud-Waziristan, fief des talibans pakistanais et refuge des talibans afghans et des combattants d’Al-Qaïda. Pour différentes raisons, les dividendes de cette opération d’envergure seront limitées. Risquant même de renforcer la position talibane des deux côtés de la frontière. Tous ceux qui s’étaient réjouit trop vite de la liquidation (le 5 août dernier) par un missile tiré par un drone américain de Baitullah Mehsud (le leader de Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), mouvement des talibans pakistanais) n’ont pas tardé à déchanter. Pour montrer qu’ils n’ont rien perdu de leur force de frappe, les combattants du TTP ont récemment multiplié leurs opérations dans différentes zones du pays. Une de leurs dernières opérations spectaculaires était l’infiltration d’un de leur commando à l’intérieur même du quartier général de l’armée pakistanaise à Rawalpindi. Non loin de là (rappelons-nous, il y a deux ans), l’ex-Première ministre du pays (Benazir Bhutto) a été assassinée. Sans oublier leur attentat à la voiture piégée qui a fait 105 morts à Peshawar, dans le nord-ouest du pays (le 28 octobre), tout juste après l'arrivée en visite officielle à Islamabad de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton. Leurs attentats des deux dernières années ont causé la mort de 2300 personnes et déstabilisé le «pays des Purs».
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Pakistan : La question du Cachemire, Islamabad et les jihadistes
Un article de Aziz Enhaili
La question du Cachemire représente depuis la partition de l’Empire des Indes (1947) une pomme de discorde entre l’Inde et le Pakistan. Deux puissances nucléaires qui se sont affrontés à quatre reprises. Pour mener leur guerre à basse intensité contre le puissant voisin indien, les militaires pakistanais se sont toujours servis des jihadistes. Au péril de l’État pakistanais lui-même.Fortes de l’enseignement de quatre conflits classiques sanglants, les forces armées pakistanaises sont conscientes du fait que le voisin indien l’emporterait si d’aventure un nouveau conflit classique éclatait encore une fois entre les deux frères-ennemis de la péninsule, en raison d’un rapport de forces militaires encore défavorable. Visiblement, le passage du temps n’a pas encore permis de panser des plaies encore vives. Et pour cause. Les conditions douloureuses d’une partition inscrite pourtant dans les tables de l’Empire des Indes y sont, entre autres, pour quelque chose. À cela s’ajoute un dossier épineux devenu (avec le temps) un abcès de fixation dans leurs relations bilatérales aux niveaux politique, diplomatique, sécuritaire et économique. Il s’agit de la question cachemirie.Le Pakistan continue (depuis des décennies) de revendiquer comme partie intégrante de son territoire le Jammu-et-Cachemire (c’est-à-dire la partie du Cachemire contrôlée par Delhi). L’échec de cette demande s’explique par la façon dont chacun de ces deux pays se perçoit d’un point de vue idéologique. Le Pakistan est une création artificielle. Le père de la nation (Muhammad Ali Jinnah) y a concouru pour (disait-il) permettre aux musulmans de l’Empire des Indes de se regrouper dans un même cadre politique et de gérer leurs propres affaires. C’est dans ce cadre que la revendication de ce territoire à majorité musulmane prend tout son sens.Du côté du pays de l’Éléphant (symbole de l’Inde), on voit les choses autrement. Contrairement à un «pays des purs» se revendiquant comme pays musulman «pure» (plutôt un fantasme), l’Inde (quant à elle) cultive au contraire l’image d’un pays multiculturel et multiethnique. L’intégration en son sein de la région convoitée par le voisin serait en fait une illustration de cette même identité diversifiée. De plus, laisser partir cet État de l’Inde ne sonnerait-il pas le glas de l’Union? N’oublions pas que cette fédération fait face depuis plusieurs décennies à de nombreux mouvements séparatistes.
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Autorité palestinienne : Pourquoi il est temps pour Mahmoud Abbas de partir

par Aziz Enhaili

L’annonce par Mahmoud Abbas (président de l’Autorité palestinienne) de son intention de ne pas briguer de nouveau ce poste n’a laissé personne indifférent. Après une cinquantaine d’années de carrière politique, la «fin» de son parcours laisse une forte impression d’énorme gâchis.

Mahmoud Abbas (connu sous le nom de guerre d’Abou Mazen) est une des figures historiques du mouvement national palestinien. Il est né en 1935 à Safed au nord de ce qui allait devenir treize ans plus tard l’État d’Israël. Son parcours allant de son engagement dans le mouvement national dès 1959 à son annonce le 5 novembre dernier de son intention de ne pas se présenter à la prochaine élection de la présidence de l’Autorité palestinienne peut être divisé en deux grandes étapes: l’avant et l’après 2005.


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ENTREVUE DE AZIZ ENHAILI réalisée avec le professeur Stephen Walt (Harvard). Elle porte sur la politique moyen-orientale de Barack H. Obama.
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Liban: le gouvernement d’union nationale de Saâd Hariri et le condominium syro-saoudien

par Aziz Enhaili

Après plusieurs mois de blocage, le Premier ministre libanais désigné, Saâd Hariri, a finalement annoncé (le lundi 9 novembre) la formation de son gouvernement «d’union nationale».

Si cette formation est en soi un développement positif pour le pays, le contrôle de la présidence de la République s’est en revanche renforcé à cette occasion, tout comme le condominium syro-saoudien sur le jeu libanais.

Le 7 juin dernier, la majorité anti-syrienne dirigée par Saad Hariri (fils de Rafik Hariri, ancien Premier ministre assassiné à Beyrouth le 14 février 2005) est sortie «victorieuse» de l’épreuve législative (soixante et onze députés sur les cent vingt-huit que compte la Chambre des représentants) face aux chiites du Hezbollah et à leurs alliés (cinquante-sept députés) («Élections libanaises. Un système politique captif des jeux d’influence»).


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Mohamad Bazzi: The Challenges of the Lebanese Foreign Policy in the Middle East
By Aziz Enhaili

Mr. Mohamad Bazzi is an adjunct senior fellow for Middle East studies at the Council on Foreign Relations (New York). He is currently working on a project about Hezbollah and the Shiite community in Lebanon. He is a contributor to numerous prestigious newspapers and magazines such as Newsday, The Nation, Salon.com, The New York Times. We interviewed Dr Bazzi on the challenges of the Lebanese Foreign Policy in the Middle East. Interview conducted by Aziz Enhaili for Tolerance.ca

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Islam/Occident : l’islam suisse à l’épreuve de l’«affaire des minarets»

par Aziz Enhaili

Le 29 novembre, une majorité de citoyens suisses (57,5%) ont adopté l’initiative populaire de la droite populiste préconisant d'inscrire dans la Constitution l'interdiction de construire des minarets islamiques. Au lieu de se contenter de condamner sans appel cette décision populaire et de l’assimiler au racisme et à l’intolérance, les musulmans suisses et du monde devraient y voir plutôt un symptôme d’un sentiment profond d’inquiétude diffuse de la part des peuples européens face au devenir de l’islam sur le vieux continent.

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Ziad Majed : le Liban prisonnier du statut quo

par Aziz Enhaili


Ziad Majed est politologue et membre fondateur du «Mouvement de la gauche démocratique au Liban». Il a cosigné le premier rapport sur le développement humain du PNUD sur le Liban d’après-guerre. Il a coordonné des projets de recherche sur les systèmes électoraux, les conditions des femmes et les partis politiques dans le monde arabe. Il a publié deux livres en langue arabe, dont «Printemps de Beyrouth», Beyrouth : Dar an-Nahar, 2006. Nous nous sommes entretenu avec lui à propos de la situation politique actuelle au Liban. Entrevue réalisée par Aziz Enhaili pour Tolerance.ca ®.

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Sunday, October 25, 2009

Book Launching Youth and Diversity in Lebanon / Signature de livre Jeunes et Diversité au Liban

PHOTOS OF MY BOOK LAUNCHING AT BIEL, FRIDAY 23, OCTOBER 2009
Stand: Librairie Orientale
Thanks to all who came and thanks to those who could not and apologized :)















Tuesday, October 20, 2009

Colloque Dialogue des Civilisations FIUC, USEK, USJ


Chers-ères collègues et amis-es,

J’ai la joie de vous faire part du colloque organisé par la Fédération Internationale des Universités Catholiques (FIUC) avec l’Institut Catholique de la Méditerranée (ICM), l'Université Saint-Esprit de Kaslik et l'Université Saint-Joseph de Beyrouth sur le thème suivant : « Fragilité et durabilité du dialogue des civilisations : responsabilité des instances religieuses et politiques ». Il s’agit d'une problématique d'actualité qui interpelle nos sociétés en Occident et en Orient et nous stimule en tant qu’universitaires à repenser et promouvoir le dialogue et le vivre ensemble. Ce colloque, par la problématique qu’il traite, requiert une recherche interdisciplinaire qui intéresse nos Facultés et Instituts.

Le colloque aura lieu les 28 et 29 octobre 2009 et comprendra des interventions d'universitaires locaux et internationaux selon le programme ci-dessous.

Vous êtes vivement invités à prendre part à cet événement, et spécialement à la journée du 29 octobre qui aura lieu à Kaslik. Nous vous prions de faire circuler le programme du colloque dans vos réseaux respectifs.

N.B. : C’est la Faculté pontificale de théologie qui représente l'Université Saint-Esprit de Kaslik au Comité d’organisation de ce colloque et c’est Mme Paméla Chrabieh qui coordonne, au nom de la FPT, les activités de la Journée USEK du jeudi 29 octobre 2009.

N.B. 2: Les organisateurs ont choici une toile de Pamela Chrabieh pour illustrer les cartons d'invitation et les affiches. Celle-ci, intitulée 'La parole du milieu' est actuellement exposée au Centre Gesu de Montréal.

Quelques photos de la séance d'ouverture à l'USJ le 28 octobre 2009 :










Tuesday, October 13, 2009

Invitation - Signature de livre DIVERSITE, JEUNES, LIBAN



VOUS ETES CORDIALEMENT INVITES-EES A LA SIGNATURE DE MON LIVRE SUR LA GESTION DE LA DIVERSITE AU LIBAN ET LES VISIONS DES JEUNES!
BIEL - BEYROUTH, Vendredi 23 octobre 2009 à partir de 20h
16e Salon Francophone du Livre de Beyrouth

Affaire Ben Barka et Maroc, Zineb El Rhazoui

Deux articles de Aziz Enhaili

L’affaire Ben Barka continue de défrayer la chronique. Chaque fois que la pression sur les autorités marocaines ou françaises s’accentue pour que le voile soit enfin levé sur les zones d’ombre de cette affaire plus que franco-marocaine, de nouvelles «révélations» sont faites opportunément. L’objectif étant ici de l’envelopper d’un épais brouillard de mystère.

Plus de quatre décennies se sont écoulées depuis l’éclatement de l’«affaire Ben Barka», du nom de cet illustre chef de file de l'opposition marocaine en exil disparu un 29 octobre 1965 en plein jour à Paris, aux mains (dit-on) des services secrets marocains avec la complicité de policiers et de truands français. Cette bête noire du roi Hassan II inquiétait les Américains et indisposait les Français et les Israéliens («Maroc-France: l’inachevée affaire Ben Barka»). Sa disparition arrangeait donc plusieurs puissances.

Depuis, la mémoire de ce leader charismatique résiste toujours à l’usure du temps et aux calomnies opportunes! Dans son pays, cette icône de la gauche conserve encore intacte un aura dont n’ont droit que peu de figures historiques. Les péripéties entourant sa disparition ont ajouté à la tragédie une touche romantique. Sa famille, son comité de soutien international et tous ceux à la recherche de la vérité sur cette affaire sordide n’ont cessé depuis le 30 octobre 1965 de scruter le moindre indice qui pourrait les aider à refaire l’itinéraire tragique de leur héros disparu à jamais. Une démarche restée vaine à ce jour!

C’est pourquoi il est assez compréhensible de les voir faire preuve d’enthousiasme chaque fois que de nouveaux «développements» viennent s’ajouter au lot déjà connu des «révélations». Ce faisant (de rebondissement en rebondissement), ils contribuent à maintenir vivante la flamme de l’«affaire Ben Barka». Au grand embarras des autorités de Paris et de Rabat.

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Maroc. Zineb El Rhazoui : Défendre les libertés individuelles, sans concessions

par Aziz Enhaili

Zineb El Rhazoui est une journaliste franco-marocaine pigiste âgée de 27 printemps. Elle a été à l’origine de la fondation (avec Ibtissam Lachgar) du «Mouvement alternatif pour les libertés individuelles» (MALI) au Maroc. Un groupe Facebook de jeunes qui prévoyaient de rompre publiquement et en plein jour le jeûne de Ramadan, un des cinq piliers de l’islam. Provoquant la réaction énergique des autorités marocaines et la colère des conservateurs. Pour en savoir un peu plus sur le MALI, nous avons réalisé l' entrevue qui suit avec cette universitaire de gauche. Entrevue réalisée par Aziz Enhaili pour Tolerance.ca

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Thursday, October 08, 2009

Women Living and Doing Dialogue. A Testimony

By Dr. Pamela Chrabieh Badine
Arab Group for Muslim-Christian Dialogue Symposium
Garden Hotel, Broumana-Lebanon, 03-10-2009

HOW DO I DEFINE DIALOGUE?

The word Dialogue or Dialog comes from a Greek word:‘dhialogos’ = dhia (through) and logos (word, speech): flowing-through meaning (not a monologue), or the word that is ‘heard’ (respected, taken into consideration, and leading to change/transformation).

“In true dialogue, both sides are willing to change.”Thich Nhat Hanh (Vietnamese Monk, Activist and Writer.)

The aim is not to change the other partner in the dialogue, but to risk being changed oneself through the process of mutual change that can be the result of a dialogue.

HOW DO I DEFINE PEACE?

Peace is a complex process involving:
Peacemaking: Stopping violence
Peacekeeping: Security – Statut Quo
Peacebuilding: Building bridges within a community, a society, a nation, etc.
Internal Peace: Within oneself, between one’s identities

As Dorothy Thompson, an American journalist - who was noted by Time magazine in 1939 as one of the two most influential women in America, the other being Eleanor Roosevelt - used to say:

"They have not wanted Peace at all; they have wanted to be spared war - as though the absence of war was the same as peace".

Peace is not the absence of conflict but the presence of creative alternatives for responding to conflict - alternatives to passive or aggressive responses, alternatives to passivity and violence.

MY JOURNEY

Living and doing dialogue began since my childhood in Lebanon, during the horrible physical combats’ period (late seventies – eighties). Extreme violence coexisted with a convivial reality, whether in our family, among friends, with our neighbors in the multi-religious villages where we used to take refuge, at school despite the decreasing number of students of different backgrounds and beliefs , etc. These layers of good memories and experiences have kept me and so many others hoping for a better future, refusing to let go of diversity and its richness. Layers that helped me commit more than ever to openness, respect, forgiveness and reconciliation.

Multileveled and Interrelated Commitment to Dialogue and Peace

- Everyday Dialogue (friends, colleagues, neighbors)
- ARTS
(Painting : Spiritual/Iconographic Art)
- Academic Path (Studying, Teaching, Researching, Writing and Publishing – Books, Articles, Blogs or Personal Web Sites)
Sciences of Religions, Cultures and Societies in the Middle East, Interfaith/Intercultural Dialogue, War and Peace, Youth, Women, Human Rights…
- Activism in national/international NGOs and other organizations-groups including Interfaith groups (e.g. Interreligious Dialogue Group in Montreal-Canada, Spiritual Commission and the Arab Group in Lebanon)

Women living-doing Dialogue in Montreal-Canada

One of my main involvements in Interfaith Groups was between 2001 and 2004 with ‘La Grappe’, an intercultural-interfaith-interfeminist or interfeminine group based in Montreal (Canada). My involvement was motivated by a desire to participate in an Interfaith/Interspirituality movement run by women for women. We used to gather each week, share our visions, beliefs and practices - Christians, Muslims, Hindus, Buddhists, Witches, Jews, Baha'is, Voodooists, etc. -, organize conferences, cultural events and exhibitions, including an important gathering of 150 women in June 2005 in Montreal along with 'Women doing Theology' Organization with the main theme: 'Creating Justice, Recognizing Differences'.

Recognizing Differences is a political as well as a spiritual aim. It makes links between the struggles against racism and sexism; it gives value to differences; it invites women to open themselves as women and as human beings, to question, to share - even if minimum agreements -, to change.

A current initiative…

Working as a researcher and artist in a production team called ‘ELECTROCHOCKS’ (based in Montreal) which owner-coordinator is Director/Producer Nada Raphael and members are mostly women studying and/or working for Muslim-Christian relations in Canada and Lebanon.

Our current main project is 'Hyphen Islam-Christianity', a photo and painting exhibition and a 700 pages book (photos and testimonies gathered in more than 1200 villages in Lebanon and academic articles). This event was launched in Montreal within the 10th Edition of the 'Festival du Monde Arabe' (September-November 2009). It will also take place in Toronto, New York, Boston, Lebanon (Mid-November 2009 till March 2010), Paris (UNESCO), Geneva and Sydney. The Arab Group is one of Hyphen’s partners.

‘Hyphen Islam-Christianity’ is a live portrait of largely unknown landscapes, personalities and practices. Lebanon is a perfect example that illustrates the hyphen between these two religions because in spite of its small size and constant interreligious clashes, the common aspects and the bridging points do exist.

FOOD FOR THOUGHT

The development of women's involvement in dialogue (especially Interfaith Dialogue) and peace has been gradual yet significant. Especially in Western countries and in the South and East Asia regions. Middle-Eastern women have the capacities to follow this movement/trend, while developing discourses and practices adapted to their environments.

Unfortunately, we have to overcome many social and political pressures to be able to play a more effective and active role in our societies. These pressures are sometimes in compliance with religious traditions, but it does not mean that a solution would be to deny all the enriching religious values and heritage. When women from different traditions and religions meet, they can share their own experiences about being a woman inside their tradition, both the difficult and the empowering parts. The next step is that we go back to our own religious communities and address the challenges there.

There is an urgent need to stand together for women's participation on issues of national, regional, continental and international importance. Through our multileveled dialogues (Interfaith, Intercultural, Intergenerational, Inter-social classes,…), we can seek to establish a common agenda for the development of women and to ensure that women's views are taken into consideration whenever decisions are taken on all issues that impact on our lives. And even if we cannot establish this common agenda on a short term period, the process of dialogue is an aim in itself, where the participants should learn to respect and enrich each other in spite of, and because of the differences. Even if we have the same aim of making women visible and empowered inside the religious traditions, understanding the role and reason of being a woman may in practice take different ways. Even if we do not have the same concept of what it means to be a woman, we can challenge, enrich and empower each other. It can become an educational process in living in a plural society.

Last but not least, women living and doing dialogue is a must, but we should never forget that we are and we should seek to be partners with men, in order not to be considered as voiceless victims or enemies and continue on being marginalized, and because the well being of Humanity and the advancement of our societies are partly based on a productive cooperation/partnership/relation between genders.

Wednesday, August 26, 2009

Lebanon a Country of Interfaith Relations

Arab Group for Islamic-Christian Dialogue
August 18, 2009 – Meridian Commodore Hotel (Hamra, Lebanon)
Dr. Pamela Chrabieh Badine (Session Chair and Moderation – Introduction)


Good Evening and Welcome to Lebanon, a country as you all know, is torn apart by continuous external and internal tensions and conflicts, a country with a sad set of truths/stories shaping the headlines of local and international media. Lebanon has suffered from years of war. In the last three decades, long-lasting and destructive armed conflicts have shaken the country. The majority of people in Lebanon have been affected by the armed conflict in some way – either personally or due to the wider consequences.
Nevertheless, there are other realities telling different stories/truths about Lebanon:
1- Ethnic, cultural, archeological and historical diversities, dating back to more than 7000 years, mixtures of Mediterranean, Arabic, Asiatic, African and Western civilizations. Originally home to the Canaanites or Phoenicians, and then subsequently conquered and occupied by the Assyrians, the Persians, the Greeks, the Romans, the Arabs, the Crusaders, the Ottoman Turks and most recently the French, Lebanese culture has over the millennia evolved by building bridges between all of these civilizations.
2- Another story/truth is of religious diversity. For centuries, Islamic, Druze, Jewish and Christian groups lived most of the time side by side, coexisted, or lived together, in a convivial way. These relations, whether on a daily life basis or between political and religious leaders/institutions, contribute to the building of a pluralistic identity and a relatively stable democracy, a model that everyone professes to want in the Middle East and elsewhere. Lebanon is a parliamentary democracy, which implements a special system known as Confessionalism. This system is intended to ensure that sectarian conflict is kept at bay and attempts to fairly represent the demographic distribution of the 18 recognized religious groups in the governing body. Despite its numerous advantages, it creates instability because any degree of internal dissatisfaction can cause the government to disintegrate. Also, it is almost impossible for actors to generate enough power from the inside, they look for power outside, which in turn allows international actors to manipulate domestic politics to their advantage.
At this juncture, Lebanese need to find a new balance among the political-religious/non-religious factions, handle a very precarious security situation, and redefine their country’s relationship with its neighbors. These challenges require a unified vision, which is rendered very difficult given the current vacuum of authority. Still, I do believe that Civil Society along with International support, can contribute to meeting these challenges, especially when individuals and communities who work to forge links, eliminate misunderstandings, smooth out difficulties, seek compromise and build bridges, are encouraged and empowered to pursue their work.

Friday, July 10, 2009

Politique estivale au Liban: Après le beau temps, la tempête...

J'ai évidemment inversé le fameux dicton vu que ce dernier ne s'applique pas au Liban pour de longues périodes. Celles-ci constituent des exceptions. Qui dit politique dans le pays 'des quelques cèdres en voie de disparition', dit 'provisoire' et 'eaux dormantes' lorsqu'elles ne sont pas houleuses - ne dit-on pas 'méfiez-vous des eaux dormantes'? Sans oublier le bal des ambassadeurs, ministres et autres personnalités politiques étrangères, venus négocier, ordonner, imposer leurs points de vue sur la constitution du nouveau cabinet ministériel - lequel n'a pas encore vu le jour - et la place du Liban - s'il en a une - dans la reconfiguration du Proche-Orient.
Note pessimiste? Plutôt doutant du proche avenir... Les rencontres entre les leaders internes sont circonstancielles. Attendons de voir aussi ce que les relations libano-syriennes et les prochaines visites de ces leaders en Syrie vont donner, ainsi que les retombées des politiques d'un gouvernement d'extrême droite en Israel - il n'y a qu'à puiser à l'exemple du 'traitement' barbaresque des Palestiniens pour avoir une idée du traitement qui serait infligé aux habitants du 'Nord', comme certains ministres israéliens se plaisent à nommer.
Entretemps, profitons du bel été qui s'annonce, avec plus de deux millions de visiteurs-touristes au Liban - pour une population locale de quatre millions - et prions pour que ce beau temps ne disparaisse pas rapidement.

Maroc : Société politique et freins à l'ascension des femmes

La Chronique de Aziz Enhaili

Au Maroc, les femmes participent significativement au marché du travail. Pourtant, leur participation au processus décisionnel politique demeure limitée. Pour des raisons liées à la fois à la culture patriarcale de la société et aux stratégies partisanes.

Une culture patriarcale ambiante

À cause de la culture patriarcale ambiante, quand les femmes travaillent, elles sont obligées de concilier leurs profession et tâches familiales traditionnelles. D'où le découragement de plusieurs de s'éloigner des frontières de leur monde privé. Aussi, dans un tel milieu social, on est d'emblée peu porté à l'ouverture à la reconnaissance pleine et entière de la valeur de la participation des femmes aux affaires de la cité.

Le recours de certains milieux conservateurs à des citations prophétiques misogynes n'est pas de nature non plus à militer en faveur de la promotion de la femme dans le monde politique. Il vient au contraire renforcer les représentations négatives de son image. Cette représentation idéologique se reproduit dans les différents champs de la société. D'où le découragement de plusieurs femmes à s'engager activement dans le militantisme politique.

Quant à la participation des femmes elles-mêmes à cette situation, il ne faut pas perdre de vue qu'elles ne sont pas des objets inanimés, des victimes de stratégies machistes. Elles sont au contraire des actrices qui participent aux processus culturels de reproduction de la société. N'oublions pas que ce sont elles, et non les hommes, qui remplissent plusieurs fonctions importantes au niveau de la famille. Ce sont elles qui par exemple s'occupent les premières de la socialisation des enfants. Elles les initient aux premières formes de la vie religieuse. Ce sont elles qui initient les enfants, jusqu'à l'âge de 9-10 ans, aux rites du rapport au corps, notamment en matière d'hygiène. À travers ces exemples, on voit que ce rapport mère-garçon commence dès la tendre enfance. Et même au moment du mariage, donc à l'âge adulte, le jeune homme cherche la bénédiction de son choix par sa mère. Faisant elles-mêmes partie de la société et subissant ainsi son influence, elles participent à sa reproduction idéologique. C'est pourquoi elles continuent à transmettre à leur progéniture les valeurs culturelles qui ne sont pas de nature à faire la promotion de la femme dans la vie politique. L'influence d'une telle conception culturelle est telle que même des femmes impliquées dans la gestion du «gouvernement» local ou présentes au Parlement perçoivent leurs fonctions électives comme une extension de la sphère domestique.

Et les stratégies partisanes

Dans le cas des femmes qui trouvent quand même assez d'énergie et de motivation pour s'impliquer réellement dans les partis politiques, elles font face à deux situations décourageantes. La première concerne la taille de la présence des femmes dans les organes décisionnels (bureau politique et comité central). À l'exception d'un petit parti vert, aucune autre femme ne dirige un parti politique, et peu de femmes sont présentes dans le comité central ou le bureau politique des différents partis. À cet égard, la jeune formation islamiste, Parti de Justice et de Développement (PJD), s'est montrée plus volontariste que tous ses adversaires, y compris ceux dits progressistes.

Ce peu d'ouverture face aux revendications de leurs sections féminines et d'intérêt vis-à-vis de la promotion des femmes au sein des partis s'explique par le contrôle que les hommes exercent sur les postes de responsabilité et de direction, et donc sur les machines partisanes. Partageant une culture patriarcale ambiante, ces dirigeants sont portés à favoriser d'autres hommes et donc à marginaliser les femmes. Comme d'habitude, ils accordent de faibles possibilités à leurs militantes d'être élues car, aux états-majors des partis, présenter des candidates aux élections est considéré comme un pari risqué. Dans beaucoup de cas, les candidatures féminines assurent uniquement la fonction d'alibi pour montrer la modernité de ces partis. Les femmes sont généralement présentées dans des circonscriptions qui ne sont pas «gagnables», sous prétexte que «le peuple» serait profondément conservateur et par conséquent ces femmes n'auraient aucune chance de remporter les élections. De tels propos cherchent en fait à camoufler, au sein des différents partis, le sentiment d'hostilité de plusieurs secteurs masculins aux candidatures féminines.

Une raison supplémentaire explique la marginalisation de la femme dans les organes décisionnels des partis. Celles qui sont soutenues par leur famille et trouvent assez d'énergie pour s'impliquer réellement dans les partis politiques ne bénéficient pas du soutien de ces machines politiques car, malgré leur discours volontiers égalitaires, ces formations, qui sont le produit de la société, continuent en fait à concevoir la politique comme une affaire d'hommes. Pour se défendre, ils avancent l'argument qu'au fond les femmes ne veulent pas vraiment s'impliquer dans la vie politique ou qu'elles n'ont pas les qualités requises pour un tel engagement. Mais, venu le temps des consultations électorales, ces mêmes partis se servent du thème de l'émancipation de la femme pour récolter le maximum de suffrages féminins. Le fait de se doter de sections féminines n'a pas poussé les partis politiques à prendre sérieusement à leur compte l'agenda féminin. De plus, ces sections n'ont pas encore réussi à dépasser l'état de tutelle dans lequel elles étaient déjà placées au sein de leurs partis respectifs. Cette donne n'est pas une nouveauté, puisque, face à un régime autoritaire, la société marocaine n'a pas cessé depuis plusieurs décennies de débattre au sein des partis d'opposition d'alors et de leurs filiales syndicales pour savoir s'il faudrait ou non attendre la démocratisation du régime pour pouvoir régler la question de l'émancipation de la femme et de son intégration politique. Les féministes pourraient voir dans cet argument une sophistication de la volonté partisane de les exclure des postes de décision politique.

Mais, pour modifier ces équilibres entre les deux genres, le secteur féminin de plusieurs partis, notamment ceux de gauche ou islamiste, n'a cessé d'encourager les femmes à participer à la vie politique. Un tel investissement cherchait également à donner aux femmes une image positive d'elles-mêmes. C'est pourquoi plusieurs femmes se sont présentées aux élections. La mesure royale de quota féminin obligatoire depuis les élections législatives de 2002 est une bonne nouvelle pour ces dernières.
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La culture patriarcale et les stratégies machistes des leaderships partisans se sont de fait liguées pour réduire le champ des possibilités d'ascension politique des femmes marocaines. Si l'adoption par le Maroc du principe de quota féminin obligatoire est de nature à améliorer la représentation des femmes dans les assemblées locales et législative du pays, elle n'est pas de nature à saper les fondements culturels misogynes de la sphère politique. D'où l’importance d'une certaine «rupture» idéologique avec l'idéologie sociale dominante, grâce notamment à la généralisation d'une éducation moderne.

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Pamela: Quels rapprochements à établir avec la situation des femmes au Liban? Une question que je pose aux internautes et blogueurs.

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Iran : Barack Obama à l'épreuve de la réélection d'Ahmadinejad

par Aziz Enhaili

Au lendemain du 12 juin dernier, Mahmoud Ahmadinejad est officiellement déclaré vainqueur à l'élection présidentielle. Un résultat contesté notamment par une partie du peuple iranien.

Avec la répression sanglante qui s'est abattue sur des contestataires pacifiques dans le pays des mollahs, la pression s'est accentuée à Washington sur Barack Hussein Obama pour qu'il prenne des mesures de rétorsion contre l'Iran.

Étant bien entouré et connaissant le passé tumultueux des relations irano-américaines, ce président a su jusqu'à présent résister à ces coups de sang. À raison.

La veille de l'élection présidentielle iranienne du 12 juin dernier, les puissances occidentales et Arabes-sunnites espéraient secrètement voir le président sortant mordre la poussière devant un candidat «présentable» comme Mir Hossein Moussavi («Mir Hossein Moussavi, un dirigeant réformateur?»). Mais c'était sans compter avec les inquiétudes «existentielles» du régime de la République islamique dans un environnement régional de plus en plus hostile à son égard («Iran: les raisons de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad»).

Si «l'effet Hussein Obama» («Obama en Égypte: les enjeux de sa visite») a opéré dans une certaine mesure lors des élections législatives libanaises («Élections libanaises. Un système politique captif des jeux d'influence»), il a montré dans une certaine mesure ses limites dans le pays des mollahs.

Une partie de l'opinion publique iranienne a montré pacifiquement son mécontentement de voir Mahmoud Ahmadinejad se succéder à lui-même. Avec la sortie du Guide suprême de la République de son rôle traditionnel d'arbitre entre les factions du pouvoir en compétition, l'institution de la guidance suprême sort affaiblie. La répression sanglante des manifestants pacifiques a achevé d'affaiblir la légitimité de la République islamique («Sortie de crise en Iran»). Les accusations portées contre des puissances occidentales ou de journalistes iraniens ou étrangers à l'effet que ce sont eux qui alimenteraient le feu de la contestation politique domestique ne changeront rien à cette dynamique oppositionnelle qui vient de franchir un cap, avec ses martyrs (dont Neda Agha Soltan n'est que la plus célèbre icône), sa rhétorique et ses symboles à l'appui.

Devant les images «volées», par des «Youtubers», à la censure d'un régime tatillon et qui montraient combien la main bassidji était lourde face à des contestataires pacifiques, la pression politique et médiatique n'a cessé de s'accentuer sur Barack Obama pour le pousser à faire marche arrière et de changer de politique étrangère face à ce pays.

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Les Juifs et le Prince : Minorité juive et pouvoir politique au Maroc

par Aziz Enhaili

Le Maroc est le pays arabe qui a conservé la plus forte communauté juive. Historiquement, les juifs sont arrivés dans ce pays il y a plus de 2000 ans. Ils avaient converti des tribus berbères à leur religion. Les Romains leur avaient accordé un statut de nation distincte. Mais l'adoption du christianisme comme religion de l'empire s'est accompagnée de leur persécution.
Depuis, leurs rapports au pouvoir n'ont cessé de fluctuer au gré de la situation politique du pays.

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Monday, June 15, 2009

Le rôle des médias dans la dynamique communautaire au Liban

Par Julien Saada, chercheur sur l’axe Moyen-Orient de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques.

Pour comprendre les contradictions et les fractures qui parcourent le Liban, il est nécessaire de connaître la complexité de ses médias. Il existe en effet un rapport étroit entre le communautarisme et l’état de la télévision au Pays du cèdre, tant la notion de média national n’existe pas. L’avènement et le développement des réseaux satellitaires dans un si petit pays, composé de 4 millions d’habitants, a rapidement contribué à la mainmise des partis politiques sur les médias. L’ambiguïté de ces outils médiatiques, mélangeant souvent information et propagande, n’est d’ailleurs pas passée inaperçue ces dernières années, en particulier lors des affrontements intra-libanais au mois de mai 2008. Le Premier Ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem al-Thani, avait même lancé un avertissement à l’issue de la signature des accords de Doha, le 25 mai 2008, demandant aux médias libanais de « calmer les esprits plutôt que de susciter une escalade (1) ». Le gouvernement avait d’ailleurs mis en place une loi demandant une diminution de la propagande. Au lendemain du résultat de ces élections législatives, les premières conclusions indiquent que cette loi n’a pas été respectée, à tel point que les derniers jours de la campagne électorale ont donné lieu à une surenchère verbale de la part des différents leaders politiques. Surenchère qui s’est vite reflétée au sein du paysage médiatique libanais. Au-delà du confessionnalisme, les médias au Liban répondent irrémédiablement à un contexte politique et économique, qui rend très difficile la vision d’un panorama médiatique neutre et objectif pour l’avenir. Les médias libanais ne représentent-ils pas, après tout, la structure politique si complexe de ce pays ?

Développement d’un nouveau paysage médiatique

Suite aux accords de Taëf de 1989, le paysage médiatique libanais a pu se développer grâce aux nouvelles technologies d’information et de communication tout en restant fidèle à ses conceptions communautaires (2). Les médias libanais resteront pourtant encore marqués par une autocensure, en particulier lorsque était abordée la question de la présence syrienne au sein du pays. La véritable rupture va se situer au lendemain de l’adoption par le conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 1559, visant en particulier la politique d’ingérence de Damas, par la stipulation entre autres du retrait de toute présence étrangère au Liban (3). L’attentat contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, va être perçu par une partie des libanais comme une conséquence directe de cette résolution, et va ainsi accentuer profondément la division des médias au sein du pays, qui deviendront dès lors de véritables organes de propagandes des deux camps opposés : la coalition du 14-Mars et le camp dit du 8-Mars. La coalition du 14-Mars, constituée après l’assassinat de Rafic Hariri, prône un Liban indépendant des problèmes régionaux, s’appuyant sur une aide internationale tout en restant dans un environnement arabe. Ses soutiens médiatiques vont être représentés par Future TV, propriété de la famille Hariri et porte-parole de la communauté sunnite au Liban. La Lebanese Broadcasting Corporation (LBC) qui sert de relais médiatique à la communauté chrétienne maronite, est aujourd’hui l’une des chaînes privées les plus importantes du pays à travers sa visibilité et son poids financier (4). Cette campagne électorale marque également le retour de la chaîne Murr TV, fermée en 2002 sous pression syrienne et qui fit son retour le 31 mars 2009 suite à un amendement parlementaire. La chaîne est sous la propriété de Gabriel El-Murr, représentant grec orthodoxe dans la région du Metn et qui est resté proche des idées du 14-Mars tout au long de la campagne. Parmi les médias symbolisant l’opposition, ou plus précisément le courant dit du 8-Mars, se distingue en premier lieu la chaîne Al-Manar, qui est l’organe de presse du Hezbollah, dont les membres utilisent régulièrement le terme « média de la résistance ». La National Broadcasting Corporation (NBN), représente pour sa part le mouvement chiite Amal de Nabih Berri, également président du parlement et qui a toujours été lié historiquement à Damas. La chaîne Orange TV (OTV), nouveau-né du paysage médiatique libanais, a été créée quant à elle par le Courant Patriotique Libre (CPL) du général Michel Aoun. À ce panorama peut également s’ajouter la News TV (NTV), qui n’a jamais appartenu à un leader politique, mais qui, par son obédience communiste et panarabe, se rapproche plutôt de l’opposition.

Un clivage dangereux

Ces chaînes, qui ont largement pris de l’ampleur lors de la crise politique suscitée par la résolution 1559, influencèrent profondément la division des deux camps à travers leurs discours. Les médias appartenant à la famille Hariri n’hésitèrent pas à accuser certaines formations de l’opposition de complicité dans les attentats contre l’ancien Premier ministre, alors que les médias de l’opposition diffusèrent des propos similaires accusant la coalition du 14-Mars d’être des agents à la solde d’Israël et des États-Unis. Au fil du temps, cette propagande médiatique – à travers journaux et débats politiques – a contribué à construire l’image stéréotypée d’un « autre » libanais, dangereux par définition et constituant une menace importante à l’encontre du pays (5). C’est dans ce contexte que les locaux de la Future TV – représentant la famille Hariri – ont été attaqués par des militants de l’opposition (6). L’utilisation en miroir d’une rhétorique agressive a remis au goût du jour les tensions entre les communautés et a finalement débouché sur un clivage sans précédent en mai 2008 avec de nouveaux affrontements entre les milices. Les médias libanais ne peuvent être bien sûr tenus entièrement responsables des différentes crises politiques qui secouèrent le pays. Mais il se peut que leur traitement partial de l’information ait contribué à l’accélération de ces tensions. Dans le cadre des dernières élections, la leçon n’a finalement pas été retenue, puisqu’en dépit d’une loi post-Doha destinée à diminuer la propagande, les derniers jours de la semaine électorale ont démontré un clivage médiatique fort, symbole du confessionnalisme libanais. Quelques jours avant les résultats du scrutin législatif du 7 juin, un présentateur de la chaîne LBC annonça que le pays risquait de tomber sous la coupe de Mahmoud Ahmadinejad, avant de diffuser une conférence de presse de Samir Geagea, leader des Forces Libanaises, évoquant les mêmes propos. Dans le même temps, sur la chaîne du Hezbollah Al-Manar, un « spécialiste » déclara que les États-Unis avaient le projet de faire du Liban un protectorat américain à l’image de Porto Rico. L’émission télévisuelle en profita pour diffuser des images du vice-président américain Joseph Biden lors de sa courte visite à Beyrouth. La station satellitaire News TV choisit d’évoquer l’arrestation du Colonel Mansour Diab, qui a été accusé d’espionner pour le compte d’Israël. La chaîne diffusa, juste après, une conférence de presse de Hassan Nasrallah, Secrétaire général du Hezbollah, qui en appelait à la peine de mort pour toutes les personnes accusées d’espionner au service des intérêts de l’État hébreu. Un présentateur évoqua par la suite la volonté « d’Israël de contrôler le résultat de ces élections ». Enfin, la Future TV, symbole de la famille Hariri, ne put s’empêcher de consacrer une couverture spéciale aux révélations du journal allemand Der Spiegel, qui fit référence à des sources accusant des membres du Hezbollah d’être derrière l’attentat qui coûta la vie à l’ancien Premier Ministre (7). Ces exemples restent représentatifs de l’impossibilité qu’ont les médias libanais à faire preuve d’objectivité et de neutralité, au risque de desservir les intérêts des différents leaders politiques. Néanmoins, le contexte politique n’explique pas tout. Un marché publicitaire aussi petit que celui du Liban, partagé entre une dizaine de chaînes de télévision locales, sans compter les médias satellitaires, une quinzaine de journaux, ainsi qu’une cinquantaine de magazines ne peut suffire à financer l’ensemble du paysage médiatique libanais, en particulier lorsqu’on sait que le budget moyen d’une chaîne de télévision s’élève à environ 25 millions de $ par an (8). Pour émettre, les médias ont nécessairement besoin du soutien financier d’investisseurs extérieurs. Une situation qui arrange, en conclusion, l’ensemble des représentants politiques.

Une alternative avec les nouveaux médias ?

Cette campagne électorale a également été très marquée par la présence des nouveaux médias, dont notamment le phénomène de l’Internet participatif via l’utilisation de plateformes comme Facebook, YouTube, Twitter entre autres. De nombreux sites Web ont effectivement vu le jour en 2006, après la guerre du mois de juillet qui avait opposé le Hezbollah aux forces de défense israéliennes. Ces sites sont aujourd’hui régulièrement consultés par la population libanaise et sont cités à de nombreuses reprises, à travers la presse ou la télévision. Pour le moment, ce phénomène Internet reste calqué sur le modèle médiatique libanais, puisque la plupart de ces nouveaux sites, bien que se présentant sous un format « indépendant », restent financés et affiliés à un parti politique ou à une communauté (9). Il en est de même pour l’Internet participatif, qui servit d’outil marketing pour la plupart des candidats aux élections parlementaires. C’est en effet un outil au coût très peu élevé, qui n’est pas encore sous le contrôle de la loi et qui permet de joindre beaucoup de monde, notamment la diaspora libanaise (10). Cependant, une voix alternative, mais bien qu’encore minoritaire, commence à se développer à travers les blogs et les nouveaux réseaux sociaux. L’installation de l’Internet rapide, ainsi que l’utilisation massive des téléphones portatifs intégrant une mini-caméra vidéo, permettent à la population libanaise de témoigner sur son environnement et de mettre en place un nouveau journalisme dit « citoyen » qui aurait une vocation plus indépendante. Ce phénomène reste encore marginal, mais bénéficie d’un développement rapide qui serait susceptible à l’avenir de mettre en échec les médias traditionnels. Néanmoins, il est clair que la maturité du paysage médiatique libanais passera avant tout par une maturation de la vie politique au Liban. Au cours de cette campagne électorale, la surenchère verbale et les tensions étaient visibles, mais a au moins eu l’avantage de ne pas déboucher sur de nouveaux affrontements entre communautés. C’est déjà un premier pas.

(1) Jamil Abou Assi, « Les médias libanais : entre confessionnalisme et recherche de crédibilité », Confluences Méditerranée, n’69, printemps 2009.
(2) C’est en particulier l’événement de la guerre civile qui a éclaté en 1975, qui a marqué l’avènement des médias aux services des milices. La relative stabilité que le Liban ait connue précédemment avec le gouvernement de Fouad Chéhab (1958-1964) avait permis la création d’une chaîne publique : Télé Liban.
(3) La résolution 1559 a été adoptée le 2 septembre 2004 par le Conseil de sécurité de l’ONU, et stipulait le retrait de toutes les troupes étrangères du pays, le désarmement de toutes les milices et l’organisation d’élections présidentielles hors de toute ingérence étrangère.
(4) A noter que la chaîne a été crée par les phalanges libanaises et a servi au départ, pendant la guerre civile comme organe de presse des Forces Libanaises. Voir Jamil Abou Assi, loc.cit.
(5) Jamil Abou Assi, ibid.
(6) Voir Paul Cochrane, « Lebanon media battle », Arab, Media & Society, September 2008, adresse :
http://www.arabmediasociety.com/articles/downloads/20080929132929_AMS6_Paul_Cochrane.
pdf. Voir également Paul Cochrane, “Lebanon’s Media Sectarianism”, Arab, Media & Society, may 2007, adresse :
http://www.arabmediasociety.com/articles/downloads/20070520151707_AMS2_Paul_Cochrane.
pdf
(7) Jamal Dajani, “Lebanese TV confuse voters”, The Huffington post, 29 mai 2009, adresse :
http://www.huffingtonpost.com/jamal-dajani/lebanese-tv-confuses-vote_b_209048.html
(8) Entretien avec Jihad Bittar, “L’atelier des medias”, RFI.fr, émission du 30 avril 2009, adresse : http://atelier.rfi.fr/profiles/blogs/emission-n803-campagne
(9) Ces sites Web bénéficient d’un soutien financier considerable. Certain site présente même une rédaction regroupant 150 personnes. Voir Jihad Bittar, « L’atelier des médias », op.cit.
(10) Entretien avec Dr. Pamela Chrabieh Badine, chercheure et chargée de cours-enseignante à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth au Liban (USEK aussi).