Thursday, March 31, 2011

L'ignorance culturelle au Liban: un défi aux universitaires

Il est malheureux de constater que l'ignorance culturelle est devenue une 'norme' dans certains milieux universitaires au Liban. L'ignorance conduit inévitablement aux préjugés et stéréotypes. Toutefois, une solution serait de se 'cultiver', voire d'avoir au moins le sens de la curiosité, de la découverte, de la recherche, d'avoir la soif de la connaissance et de son bon usage. Mais persister dans l'ignorance et en faire le moto de l'existence... Pire encore, faire de l'ignorance LA VERITE inébranlable, absolue...

Le calme relatif parmi nos étudiants universitaires est assez superficiel, voire temporaire. Même si certaines facultés font la promotion de valeurs comme le dialogue, l'ouverture aux autres et le pluralisme, il leur arrive fréquemment de ne pas promouvoir (et pas toujours par manque de volonté!) une sensibilisation profonde aux sujets controversés comme l’extrémisme politique et
religieux. Étant donné les conceptions erronés qui circulent actuellement sur les religions pratiquées au Liban, bon nombre de gens ne sont pas à l’aise de poser directement des questions ou ne veulent tout simplement rien savoir du soi et des autres.

Pourtant, il semble que, comme la vie urbaine (et la vie transnationale et transvirtuelle) exige que les citoyens, de traditions différentes, se côtoient de plus en plus, il est impératif que chacun en sache un peu plus sur la diversité culturelle, religieuse, confessionnelle et autre... Quoique bon nombre de politiciens, conseillers scolaires et personnalités médiatisées refusent encore d’aborder cette question complexe, il est primordial de proposer un contexte public qui permette aux gens de s’attaquer au niveau alarmant d’ignorance culturelle présent dans la société.

En ce sens, quelques cours universitaires de conscientisation constituent une bonne initiative mais ne sont pas suffisants. Il faudrait développer des partenariats entre les organismes communautaires et les établissements scolaires et universitaires; Promouvoir la participation civique des jeunes; Identifier des personnalités médiatiques comme porte-parole dans le but de
sensibiliser la participation des jeunes et d’attirer l’attention du large public; Combattre l’ignorance culturelle à travers différentes initiatives telles que des tables rondes, des conférences, des manuels de ressources, des évènements culturels; à travers un réel dialogue public.

2 comments:

Ramona said...

J'en pâtis également dans mes cours. Que faire? Entre diminuer la barre d'exigences et garder un bon niveau... Le problème commence à l'école et dans le milieu familial. Un problème de société majeur et je ne sais vers quoi nous nous dirigeons mais c'est certain que ce n'est pas vers le meilleur.

Merci!

Dr. Pamela Chrabieh said...

Effectivement, un problème multi-facettes et l'intervention devrait se faire donc à plusieurs niveaux. L'éducation ne peut uniquement être effectuée à l'université. Ce serait presque trop tard dans la plupart des cas.