Vers une troisième guerre mondiale?
Octobre 2007
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"Alors que le président Poutine avait accordé, mardi, son soutien à l’Iran, dans le cadre du sommet des États riverains de la Caspienne, le président Bush a mis en garde, hier, contre une troisième guerre mondiale au cas où Téhéran se doterait de l’arme nucléaire" (OJ, 18 oct. 2007).
Une 'belle' nouvelle qui annonce un automne chargé de promesses de guerres non seulement locales (conflit intra-Palestinien, Israéliens et Palestiniens, Israéliens et Libanais, conflits intra-Irakiens, et possibilité de conflit intra-Libanais suite aux élections présidentielles) et régionales (Turquie et Kurdes, Iran-Syrie-Israël...), mais aussi internationales (États-Unis et Russie - dossier du bouclier anti-missile -, Iran - dossier nucléaire -, etc.).
A cet effet, les médias diffusent régulièrement des allégations - souvent non confirmées - afin de créer l'impression que tel ou tel autre État, groupe ou communauté se dotent ou fabriquent en secret des armes nucléaires, préparent un attentat terroriste, etc. En fait, toutes ces annonces tonitruantes de « guerre généralisée », de « choc des civilisations » découlent de l’appétit des médias pour « l’instantané, le sensationnel » et la « sinistrose ». A ce jour, et dans la plupart des cas, il a été prouvé que ces assertions sont dénuées de fondement et il convient de les prendre pour ce qu'elles sont: un élément de plus dans le processus mondial de propagande et de désinformation.
Est-il trop tard pour faire marche arrière? Peut-être pas... Tant aux niveaux locaux qu'international! Je fais partie de ceux et celles qui espèrent encore un meilleur avenir entre les êtres humains, empreint de paix et de convivialité. Une idéaliste? Peut-être... Mais comment survivre, vivre et assurer une continuité sans idéaux et sans une multitude d'actions sur le terrain en vue de l'incarnation de ces idéaux? Dans cette perspective, on comprend bien qu'il ne suffit pas de se contenter de prédire la fin de l'humanité pour se réveiller de notre torpeur collective et pour agir, même si certaines prédictions comme celles d'Albert Einstein sont empreintes d'une forme d'humour irrésistible - rappelons ses fameuses citations: " Je ne sais pas quelles armes seront utilisées pour la troisième guerre mondiale, si elle a lieu. Mais la quatrième se réglera à coups de massues"; et "Je ne sais pas s’il y aura la troisième guerre mondiale, en tout cas, si elle a lieu, il n'y en aura pas une quatrième".
Par ailleurs, on comprend qu'il ne suffit pas de blâmer Samuel Huntington pour sa fameuse vision du "choc des civilisations". Critiquer les failles de théories ne constitue qu'une étape dans le long chemin vers une humanité pacifiée. Une autre étape, encore plus importante, est d'oeuvrer sur soi, autour de soi et avec d'autres. Pas de panique et de 'Sauve qui peut' face à l'épouvantail de la guerre! L'heure est au dur labeur en vue de la construction de ponts et de de la création de "lieux" de convivialité entre les diversités.
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Beirut on October 16th, 2007: All roads do not lead to work
By Michèle Chrabieh in Beirut
Tuesday October 16th, 2007
October 16th, 2007, a memorable date thanks to our blistered feet! A forced “rally paper” Lebanese had to go through because of one surprise session/meeting the parliamentarians decided to summon.
For security reasons the country was shut down, mainly downtown Beirut and the roads leading to it. I spent my entire morning hunting for the street that will lead to work: from home to the port, to Manara, to Hamra, to Achrafieh, to Gemmayze and finally to Mar Mikhael. Security forces were scattered around “overcrowding” all possible exits to Downtown Beirut. When asked which way to go, they could simply respond: “the road is blocked and drive till the next intersection…”, and the next intersection was yet to come!
Hundreds of cars tried to make their way through a “bewildered” traffic in search for a parking spot. I found mine in Mar Mikhael (Saint Michael), my salvation indeed together with my flip-flops i.e. my jogging shoes for the day. Walking to work was a blessing, yet a path filled with Lebanese army soldiers searching purses and checking identification papers.
Such an interesting way of making us forget the most deep rooted problems Lebanon is facing today: swearing at the traffic, concentrating on your feet, on the blisters and on the cramps you’re having!
By Michèle Chrabieh in Beirut
Tuesday October 16th, 2007
October 16th, 2007, a memorable date thanks to our blistered feet! A forced “rally paper” Lebanese had to go through because of one surprise session/meeting the parliamentarians decided to summon.
For security reasons the country was shut down, mainly downtown Beirut and the roads leading to it. I spent my entire morning hunting for the street that will lead to work: from home to the port, to Manara, to Hamra, to Achrafieh, to Gemmayze and finally to Mar Mikhael. Security forces were scattered around “overcrowding” all possible exits to Downtown Beirut. When asked which way to go, they could simply respond: “the road is blocked and drive till the next intersection…”, and the next intersection was yet to come!
Hundreds of cars tried to make their way through a “bewildered” traffic in search for a parking spot. I found mine in Mar Mikhael (Saint Michael), my salvation indeed together with my flip-flops i.e. my jogging shoes for the day. Walking to work was a blessing, yet a path filled with Lebanese army soldiers searching purses and checking identification papers.
Such an interesting way of making us forget the most deep rooted problems Lebanon is facing today: swearing at the traffic, concentrating on your feet, on the blisters and on the cramps you’re having!