Semaine du 22-28 janvier 2007
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L’icône et l’islam : Pamela Chrabieh
3 décembre 2006, Radio Canada
Un reportage de Jean-Robert Faucher
Merci Robert et à toute l'équipe de Second Regard!
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'Voici la onzième édition des portraits de blogueurs, avec Pamela Chrabieh Badine'.
Merci à Philippe et Christian Aubry!
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Suite à plus d’une cinquantaine de jours de manifestations et de sit-in au centre-ville de Beyrouth, l’opposition Libanaise appelle à une nouvelle étape : la grève générale pour le mardi 23 janvier 2007. En réponse à cet appel, le gouvernement a invité les Libanais à poursuivre leurs activités. La lutte politique se poursuit de plus belle, balançant le peuple, encore une fois, dans un précipice de tensions, d'exclusions et de rejet réciproque.
Bien que les contextes soient différents, je ne peux m'empêcher de comparer la situation au Liban à celles de la Palestine et même à la Somalie et l'Irak, tiraillées par les interférences étrangères, les crises internes, le chaos comme règle générale et la stabilité comme exception. Est-ce que nous nous dirigeons vers une 'balkanisation' de la région, tel que l'avaient promis les autorités américaines avec leur projet du 'Nouveau Moyen-Orient'?
Quelques précisions:
Comme Rice l’annonçait lors de son passage à Jérusalem le 25 juillet 2006, l’enjeu, c’est « le nouveau Moyen-Orient », « Nous dominerons », a-t-elle promis à Olmert.
Le 'Nouveau Moyen-Orient' que l'administration Bush voudrait créer comprend des frontières retracées soi-disant selon la répartition des populations; un plan à la Kissinger nappé d'une sauce néoconservatrice... Ainsi, des États devraient disparaître, d'autres seraient amputés et d'autres encore augmentés de vastes territoires.
Dans un article que l'on trouve sur AgoraVox, il y est expliqué ce qui suit:
"Commençons d’abord avec les états qui devraient disparaître. L’Irak, déjà actuellement divisé par une guerre civile qui ne veut dire son nom [Commentaire Pamela: n'oublions surtout pas l'occupation américaine de l'Irak et son alimentation directe de la dite guerre. Selon Mahdi Darius Nazemroaya, auteur indépendant à Ottawa, spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient et d'Asie Centrale et chercheur Associé du Center for Research on Globalization (CRG): "les médias occidentaux nourrissent, quotidiennement, de notions incorrectes et partiales, selon lesquelles les populations irakiennes ne pourraient pas coexister et le conflit ne serait pas une guerre d'occupation mais " une guerre civile " caractérisée par des différends internes entre chiites, sunnite et kurdes"], serait divisé avec, au nord, un état kurde, augmenté des territoires kurdes turques, iraniens et syriens. Plus au sud, un super état chiite arabe serait constitué des provinces sud de l’Irak en majorité, des champs pétrolifères du Chatt el Arab iraniens et leur continuité en Arabie Saoudite. La partie est de l’Arabie Saoudite, pétrolifère, serait ainsi rattachée à cet état chiite malgré le fait que les Chiites soient en minorité dans cette région. A remarquer encore que le Koweït serait enclavé dans ce super état chiite. A l’ouest, les Sunnites hériteraient d’un état démuni de matières premières importantes, et des eaux de l’Euphrate et du Tigre. Le deuxième grand perdant comme on l’a déjà remarqué est l’Arabie Saoudite, déjà amputée de ses champs pétrolifères à l’est mais aussi par de larges territoires à l’ouest et au sud. Ainsi le royaume saoudien serait déjà déchu de la garde des lieux saints de l’Islam. Un état justement appelé « état sacré islamique » serait ainsi crée pour abriter les villes de la Mecque et de Médine à l’ouest et de larges territoires lui seraient enlevés au sud au profit du Yémen et au nord au profit du Grand royaume jordanien. Le royaume Saoudien serait alors affaibli et dénué de ses moyens de pressions et de son pétrole. L’Iran aussi ne resterait pas intact ; même si son territoire demeurerait en majorité assez homogène, il perdrait comme nous l’avons déjà vu de grands territoires pétrolifères sur sa frontière actuelle avec l’Irak mais aussi plus à l’est au profit de l’Afghanistan et un nouvel état crée pour l’occasion, à l’entrée du Golfe Persique, le « Balouchtan » et dont les territoires iraniens seraient augmentés par des territoires pakistanais. La Syrie perdrait, elle, sa façade maritime au profit du Liban en plus des territoires cédés aux kurdes. Au rang des pays augmentés figurent donc le Liban, le Yémen, la Jordanie. On remarque que les grands perdants de ce nouveau Moyen Orient sont les états sunnites [Commentaire Pamela: le Liban est un Etat islamo-chrétien, et non 'sunnite']. Peut-on alors dire que ce nouveau Moyen Orient est une solution aux problèmes que connaît cette région déjà meurtrie par les différents conflits israélo-arabes ?'
Nullement...
La violence n'entraîne que la violence.
La guerre n'entraîne que la guerre.
Et les grandes perdantes sont les populations civiles de la région, conditionnées dans un baril de poudre prêt à exploser encore et encore.
Pour Mahdi Darius Nazemroaya: "Les tentatives pour créer intentionnellement de l'animosité entre les différents groupes ethnico-culturels et religieux du Moyen-Orient ont été systématiques. En fait, elles font partie d'un ordre du jour secret soigneusement conçu et réfléchi. Bien plus inquiétant, de nombreux gouvernements du Moyen-Orient, tels que celui d'Arabie Saoudite, aident Washington à fomenter des divisions entre populations. L'objectif final étant d'affaiblir le mouvement de résistance contre l'occupation étrangère par la " stratégie du diviser et vaincre " qui sert les intérêts anglo-israélo-étatsunien dans la région entière".
Comment, dans ces conditions, penser et implanter la réconciliation nationale, un cessez-le-feu durable et la paix (comme au Liban qui vit encore dans l'état temporaire de "cessation des hostilités"), la stabilité inter-étatique et des relations sereines et équitables aux niveaux régional et international?
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Remarque: pour le suivi des événements au Liban cette semaine, consulter les commentaires ci-dessous.
32 comments:
Read this:
Bush has yet another 'last chance,' but don't be surprised if he wastes it
Daily Star (Lebanon)
Monday, January 22, 2007
Editorial
Some of the right pieces might be falling into place in Iraq. Damascus has pledged better cooperation, in part by tightening border controls to stem the inflow of foreign fighters. Similar promises of support have been extracted from Tehran, whose ultimate control over increasingly powerful Shiite militias is difficult to quantify but whose overall influence is considerable. Internally, the government of Prime Minister Nuri al-Maliki has gone out of its way in the past few days to demonstrate its willingness to take on sectarian militias - even the Mehdi Army of his political ally, hard-line cleric Moqtada al-Sadr. For his part, Sadr has pledged not to resist the crackdown and has pragmatically ended his bloc's boycott of Parliament and Cabinet.
Nonetheless, Iraq's future is still cloudy at best. The crux of the problem is still that America remains the principal player. Apart from US President George W. Bush's innumerable missteps in Iraq, he has also displayed a dismaying propensity to mishandle the one issue that contributes to virtually every other challenge confronting the Middle East: Palestine. Despite its oft-demonstrated capacity for caprice, the US government remains the one best situated to revive the Palestinian-Israeli peace process. In order to do so successfully, however, it will have to get over an obsession with grand gestures and a hyper-sensitivity to how hurting Israel's official "feelings" might play on a Capitol Hill dominated by the Jewish lobby. Things will not get done because heads of state make flowery speeches but because they support the hard work and wisdom of professionals committed to peace. With specific regard to Israel, circumstances sometimes demand that friends be tough on one another, and this is one of them: Israeli Premier Ehud Olmert is too badly damaged politically to make peace (or do much else of consequence) on his own, but the application of US pressure just now might just save him - and his country - from an understandable urge to batten down the hatches.
The Bush administration has squandered too many opportunities for anyone to expect that it will find a way to make the most of this one. But the president and his advisers are now thinking about the legacy he will leave, and unless he does his utmost on this score, he will be remembered at best as an unimaginative leader and at worst as a cynical one who used religiosity to mask warlike goals.
Grande conférence dans le cadre des Belles Soirées et Matinées de l’université de Montréal
Pas de paix entre les nations
sans paix entre les religions
Mardi 13 mars 2007
19 h 30 à 21 h 30
Invité : Hans Küng
Doctorat en théologie (Université grégorienne et Institut Catholique de Paris), théologien.
Depuis qu'il existe des communautés humaines, on a imaginé des modèles de coexistence féconde et de vie individuelle satisfaisante. Toutes les cultures ont développé des normes de comportement qui correspondent à une éthique élémentaire. Ce sont avant tout les religions et les philosophies qui ont formulé et systématisé ces critères. Mais dans le monde pluraliste où nous vivons, aucune religion, aucune philosophie ne peut, à elle seule, imposer son éthique à l'ensemble des sociétés.
Cependant il est possible, et important, de découvrir et de faire connaître ce qu'il y a de commun dans l'éthique inhérente aux différentes religions et philosophies afin de permettre à toute personne de s'orienter ; d’assurer la cohésion de la société ; d’offrir aux nations et aux communautés religieuses une base pour l'entente, la coopération et la paix. Cette « éthique planétaire » permettra la coexistence et la collaboration de toutes les cultures en vue d’un monde pacifique et plus juste.
Invité : Hans Küng, Doctorat en théologie (Université grégorienne et Institut Catholique de Paris), théologien. Il a été professeur et directeur de l’Institut des recherches œcuméniques de l’Université de Tübingen (Allemagne) et œuvre à la Fondation pour une éthique planétaire. Auteur de nombreux ouvrages, entre autres Une théologie pour le troisième millénaire, Seuil, 1989 ; Projet d’éthique planétaire. La paix mondiale par la paix entre les religions, Seuil, 1991 ; Mon combat pour la liberté, Éditions Novalis/Cerf, 2006.
Formule : 1 soirée de 2 heures
Date et horaire : le mardi 13 mars, de 19 h 30 à 21 h 30
Endroit : Pavillon 3200, rue Jean-Brillant
Prix d’entrée : 20 $ ; 3e âge : 17 $ ; étudiants : 10 $. Tarif de groupe disponible.
Cette conférence est rendue possible grâce à la collaboration du Centre d’études des religions de la Faculté de théologie et de sciences des religions.
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Xavier Gravend-Tirole
Coordonnateur général du CÉRUM
Faculté de théologie et de sciences des religions,
Faculté des arts et des Sciences
Université de Montréal
Téléphone : (514) 343-7024
Télécopie: (514) 343-5738
http://www.CERUM.uMontreal.ca
X.Gravend@uMontreal.ca
Bonjour à tous,
Comme vous le savez, depuis sa création, le Groupe de recherche ethnicité et société explore la diversité québécoise, et plus spécifiquement montréalaise. Initialement spécialisé sur les questions ethniques, il élargit actuellement son champ de recherche pour y intégrer la dimension religieuse. Deux des derniers appuis obtenus vont d'ailleurs dans ce sens. Ainsi, par le biais d'un financement accordé par le FQRSC, nous avons formé l'équipe de recherche Religion et modernité qui implique bon nombre de notre groupe ainsi que deux collaborateurs externes : Fernand Ouellet et Claude Gélinas de l'Université Sherbrooke (FQRSC 06-10). Dans ce cadre, un premier projet intitulé Pluralisme et ressources symboliques : les nouveaux groupes religieux au Québec, financé par le CRSH (CRSH 06-10), a été initié.
Avec ces nouveaux projets, notre groupe se donne donc une nouvelle direction visant à appréhender de façon plus large la diversité sociale et les nouvelles formes identitaires en milieu urbain. Si l'ethnicité demeure une question centrale au sein de nos recherches, nous croyons que la diversité contemporaine prend des formes nécessitant des regards nouveaux. La dénomination Groupe de recherche Diversité Urbaine nous semble mieux refléter cette nouvelle position.
La structure de notre groupe n'est, bien entendu, aucunement concernée par ce changement. Il s'agit simplement, avec cette modification, d'offrir davantage de visibilité et de légitimité à notre nouvelle orientation. En fait, l'ensemble des collaborations actuelles du groupe est maintenu (chercheurEs, centres de recherche, milieux de pratique, etc.).
Les implications pratiques de ce changement sont minimes. Par exemple, la revue que nous publions et au sein de laquelle vous collaborez (Les cahiers du Gres/série diversité urbaine) s'appellera plus simplement Cahiers du groupe de recherche Diversité Urbaine. Aussi, le séminaire PLU6022 que nous offrons chaque hiver aura un intitulé légèrement différent.
Le nouveau nom est effectif depuis le 21 décembre 2006. Si vous désirez plus de renseignements ou de détails sur ce changement, n'hésitez surtout pas à me contacter.
En espérant avoir le plaisir de vous voir bientôt,
Deirdre Meintel,
Professeure titulaire, Dép. d'anthropologie, Université de Montréal
Directrice, Groupe de recherche Diversité Urbaine
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Isabel Heck
ilheck@gmail.com
Coordinatrice du GRDU
Groupe de recherche Diversité Urbaine
Université de Montréal
C.P. 6128, succ. Centre-ville
Montréal (Qc), H3C 3J7
Pavillon Lionel-Groulx
Département d'anthropologie
Université de Montréal
3150, rue Jean-Brillant
bureau C-3072
Montréal, H3T 1N8
Tél. : 514-343-7522
Fax : 514-343-2494
Thank you Pamela!
As Patrick J. Buchanan says (www.antiwar.com):
"If neither U.S. party is willing to show any independence of Israel, if America will not address the root causes of Arab animosity, and if we will not even negotiate with our enemies, we should probably pack up and get out of the Middle East. Before we are thrown out".
Peter S.
Pamela, méchant bourbier que ces propositions à la sauce étatsunienne. Il est vrai que diviser aide les Américains. La solution viendra du dialogue entre les nations impliquées et malheureusement ça inclut Israël.
Tout à fait Marchello!
Mardi 23 janvier 2007: ça y est! Il est 7h30 du matin (heure de Beyrouth), c'est un jour historique au Liban: l'opposition a débuté ce matin la grève générale et ses sympathisants sont descendus dans les principales rues du pays pour les fermer et brûler des pneus. Le premier ministre de l'actuel gouvernement est dit avoir quitté le pays hier soir vers Paris...
Il est 8h12 du matin (heure de Beyrouth). Nous venons de savoir que des partisans du gouvernement ont ouvert le feu sur des grévistes à Byblos (Jbeil). Trois personnes se trouvent dans un état critique. Heureusement que l'armée Libanaise tente autant que possible dans toutes les régions du Liban, de constituer un rempart entre les sympathisants de l'opposition et ceux du gouvernement. Nous sommes à la maison et nous n'allons pas en sortir. Nos parents et famille également.
Il est midi (heure de Beyrouth): la grève générale et les manifestations de l'opposition dans les principales routes du pays se poursuivent. Dans plusieurs quartiers et régions, des partisans du gouvernement lancent des pierres à l'encontre des manifestants - la plupart des jeunes, hommes et femmes -, et parfois aussi leur tirent dessus. Il y a plusieurs blessés dans le rang des manifestants (et peut-être aussi des morts). L'armée Libanaise joue le rôle de modérateur et de pacificateur.
Quel Liban sortira de cette épreuve - s'il pourra en sortir? Le projet du 'Nouveau Moyen-Orient' prendra-t-il le dessus en stimulant et accentuant les divisions internes au pays?
Pamela, la situation au Liban est chaotique. D'ailleurs, elle l'est depuis des années. Nous craignons tous le regain de la violence inter-Libanaise, mais cette fois, une violence politique et économique, et non confessionnelle.
Merci Siham pour ton commentaire. En effet, la situation actuelle est inquiétante. Elle a des causes multiformes. On aurait donc besoin de solutions à plusieurs niveaux, dont politique, économique et social. Le confessionnel n'est pas tout à fait absent. Aussi, la conjoncture régionale et internationale est également importante - de là la pertinence de traiter du projet du 'Nouveau Moyen-Orient' et d'autres projets aussi qui visent à manipuler la région selon des intérêts de puissances et des visées particulières de domination et de puissance.
رويترز - حصيلة اليوم: قتيلان و100 جريح من المعارضة جراء الإعتداءات التي قام بها مناصرو السلطة
Reuters - le bilan de la grève aujourd'hui au Liban: 2 morts et 100 blessés dans les rangs de l'opposition suite aux réactions violentes commises par les partisans du gouvernement.
Effectivement, la situation au niveau national est grave...
Il est 18h30 (mardi 23 janvier 2007, heure de Beyrouth), nous attendons le communiqué de l'opposition. Entretemps, les principales routes du pays sont encore bloquées. L'escalade de la violence semble inévitable...
Dans un communiqué de presse annoncé entre 18h30 et 19h, le premier ministre Fouad Siniora - de retour de Paris? - a dénoncé les événements de la journée et a réitéré la volonté du gouvernement actuel à camper sur sa position, tout en appelant à la paix civile... Un même discours véhiculé depuis le début des manifestations, sans aucun fléchissement, ni de concession, du moins en apparence.
La tristesse m'accable aujourd'hui. Les paroles du poète Khalil Gebran sont d'une actualité poignante:
"Je voudrais être le pacificateur de votre âme pour pouvoir faire de la discorde et de la rivalité de vos éléments, une unité et une mélodie. Mais comment le pourrais-je, si vous n'êtes pas vous-mêmes les pacificateurs - non, les amants -, de tous vos éléments?" (Le Prophète)
Suheil, au Liban.
Finalement, hier soir, l'opposition a décrété la fin de la grève et l'ouverture des routes. Cet événement fut un avertissement et d'autres suivront.
En tous cas, les écoles privées et l'université Libanaise (publique) sont fermées aujourd'hui.
This Saturday, hundreds of thousands of Americans will march on Washington
DC to demand peace and justice in Iraq and the Middle East. We can be there
too, raising a global voice of solidarity -- through our own worldwide
virtual march. Time is short, so add your voice and join the march today!
http://www.avaaz.org/en/global_peace_march/act.php
Avaaz supporters in Washington have offered to carry real banners and
placards at the US demonstration - showing how many internet marchers from
all round the world are joining in. We will carry the flag of each country
that generates more than 500 internet marchers, so tell your friends!
With American opposition to this war mounting, 45,000 of us from over 100
countries have already joined the call to oppose Bush's military escalation
and demand a real plan to end this war.
Can we get 75,000 - even 100,000 people from round the world to join the
march before Saturday? Click here to join the march:
http://www.avaaz.org/en/global_peace_march/act.php
This could signal the rebirth of the US peace movement. We need to show
them the world is on their side. Let's bring our call for peace to the
streets of power in Washington. Join the global peace march and tell your
friends today!
With hope,
Ricken, Paul, Tom, Rachel, Galit, Lee-Sean and the rest of the Ceasefire
Campaign (now Avaaz.org! ) Team
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PS - In an online poll last year, nearly a thousand of you helped choose a
compelling new name for our global campaigning effort - www.Avaaz.org.
Avaaz means "voice" or "song" in many Asian languages. The new site is up,
so check it out! www.Avaaz.org
"As usual, both sides are to blame for Lebanon's latest brush with chaos. Once again the people of Lebanon are peering into an abyss of uncertainty opened up by the failings of their political leaders" (Editorial, Daily Star, Tuesday, 23 January, 2007).
W.
Une grève générale monstre et trois manifestants tués - L'opposition réclame toujours des élections législatives anticipées
(Liberation, 24 janvier 2007)
Provocations. Batailles rangées. Un pays bloqué. Coups de feu. Scènes de guerre civile. Hier, la journée qui devait marquer une nouvelle étape dans le mouvement de l'opposition libanaise, lancé le 1er décembre et destiné à obtenir l'organisation d'élections législatives anticipées, a basculé dans le chaos. Bilan provisoire à la nuit tombée : trois morts, plus d'une centaine de blessés.
Flash-back : à 5 heures hier matin, des petits groupes de militants du Courant patriotique libre, le principal parti chrétien de l'opposition libanaise, avancent, à pas feutrés, en direction du port de Beyrouth. Les organisateurs chargent des pneus, remplissent des bouteilles d'essence, donnent les derniers coups de fils. A 6 heures, ils lancent l'assaut. En quelques minutes, leurs troupes bloquent l'une des principales artères de la capitale.
Fermer la circulation. Dans tous les quartiers de la ville et dans l'ensemble du pays, des grappes mobiles de manifestants suivent le même schéma. A l'aide de gravats, de poubelles, de branches d'arbre, ils ferment les grandes voies de communication.
Leur but : empêcher toute circulation dans le pays et frapper un grand coup pour se faire entendre du gouvernement qui refuse obstinément, malgré deux manifestations monstres et un sit-in de plus de cinquante jours, de leur accorder la minorité de blocage au sein du cabinet. Mais tous affirment qu'ils respecteront les trois lignes rouges définies vendredi soir par Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah qui dirige avec le général chrétien Michel Aoun, l'opposition : pas de violence ni de conflit intersectaire ou intercommunautaire. «Tout se passera dans le calme», assurait avant-hier soir Simon Abiramia, conseiller du général Aoun. «Nous représentons plus de la moitié du peuple libanais, nous voulons être représentés dans le gouvernement. Mais nous ne rentrerons pas en conflit avec les militaires.»
Militaires débordés. Si les forces de l'ordre étaient déployées en masse, elles ont choisi, dans la plupart des cas, de ne pas intervenir. Un laisser-faire qui a permis d'éviter des confrontations, mais qui a également excédé un certain nombre de leaders de la majorité. «Non seulement, elles ne font pas leur devoir de rouvrir les routes, mais elles protègent ceux qui les bloquent [...]. Je ne sais pas si elles réalisent qu'elles regardent le Liban s'effondrer devant leurs yeux», a déclaré Samir Geagea, chef chrétien de Forces libanaises et membre de la majorité.
Finalement, des affrontements opposent chrétiens anti et progouvernementaux, chiites et sunnites. Rapidement, la situation s'embrase et les militaires se sont retrouvés débordés. En fin de journée, le Premier ministre Fouad Siniora a appelé l'opposition à cesser ses actions et à reprendre le dialogue, demandant la tenue d'une session parlementaire extraordinaire. Hier soir, l'opposition commençait à lever les barrages routiers tout en promettant de poursuivre le mouvement.
Four killed as student clashes erupt in Beirut
January 25, 2007 Agencies
BEIRUT – Four people were killed and over 20 more injured in clashes between rival demonstrators in Beirut on Thursday, hospital sources said.
The fighting erupted at a Beirut university as students from rival political factions wielded clubs and threw rocks at each other and the violence later spread to several other parts of the Lebanese capital.
The fighting between supporters and opponents of the government broke out on the main campus of Beirut Arab University and moved out on to the street, where students set fire to tyres to block traffic.
Army troops fired into the air to try and break up the crowds.
Soldiers ducked sailing rocks as several dozen young men ran through the streets, smashing car windows and hurling stones. Thick columns of black smoke rose into the air from the blazing rubber.
The army cordoned off the area after the clashes erupted in a southern sector of the capital which has a mixed Sunni and Shiite population and was the scene of similar street fights on Tuesday.
Medics initially said around 10 people were injured. A police spokesman confirmed there were injuries but did not say how many.
Those involved were followers of the Future Movement led by parliamentary majority leader Saad Hariri and opposition supporters of the Shiite Hezbollah movement and its ally Amal.
Jeudi 25 janvier 2007:
C'est malheureux, malheureux, malheureux ce qui s'est passé cet après-midi au sein de l'Arab University of Beirut et dans les routes connexes... Tous ces jeunes qui s'entretuent... De plus, il y avait des francs-tireurs dont on ne connaît pas encore l'identité.
Flash back aux années 80? J'espère encore de tout coeur que le dialogue et la paix puissent être implantés, et qu'il n'est pas trop tard...
Il est 7h15 du soir (heure de Beyrouth). Le calme est revenu à Beyrouth, mais un calme qui ne présage rien de bon.
Vraiment très malheureux, Pamela. On en parles aux nouvelles. Un mort, plusieurs blessés. On y dit que l'armé libanaise fonce dans le tas et ne fais pas de différence d'un groupe ou l'autre? Aussi des Québecois qui veulent avoir de l'aide pour quitter mais c'est niet à l'ambassade canadien. Le marasme s'installe. Est-ce que finalement Israël aurait atteint son but?
J'espère que non Marchello. La division interne au Liban est ce que le gouvernement israélien n'a pas pu obtenir durant les combats de l'été 2006. Et maintenant, c'est certain que les tensions internes servent leurs intérêts. Je ne suis pas loin de penser que ces tensions soient alimentées par des puissances régionales dont Israël et internationales dont les États-Unis. Ce n'est certainement pas les Libanais eux-mêmes qui voudraient que le Liban soit divisé, en feux et sang, même si la responsabilité de tout ce grabuge leur incombe en grande partie. Nous avons des 'leaders' qui ne le sont pas, et qui ne servent que leurs intérêts et ceux de leurs 'maîtres' externes. Une des solutions se trouve dans un processus de paix régional, mais aussi local, accompagnant un changement drastique dans le leadership (idéalement!), sinon, un gouvernement d'union nationale, au sein duquel tous se mettraient d'accord ou pas, et ne pourraient faire quoique ce soit sans un consensus. Après tout, le Liban peut-il survivre sans un consensus entre ses diversités? Nullement.
Ce matin, c'est plutôt calme...
En attendant de voir la suite...
Mais pas de panique, pas encore! On en a vu de pire durant les combats des années 70 et 80: un chaos qui ne pouvait être contenu. Or, celui-ci arrive encore à être contenu, d'une manière ou d'une autre.
Précision: bilan d'hier: 3 morts et plus de 200 blessés.
The “Bus of 75” won’t pass again…
Civil war does not necessarily start the same way every time. For people who are still waiting for the “bus of 75”, it will not pass this time. 3 people were killed on Tuesday and 4 today, until now… It won’t stop. Now it’s in between people; and our leaders didn’t understand yet that they are burning the country. They are still blaming each other and trying to use what’s happening for their political interest.
The war with Israel is easy… we know the enemy. Now the enemy is us. Welcome to the renewed civil war.
Thirty years ago our parents watched the same thing on TV and said it’s going to stop in few days… And guess what? It stayed for 15! What role everyone of us will play: sit in the shelters, fight with the party/tribe we belong to, close everything and leave the country, sit and argue on who’s responsible… Maybe we need one more war and we deserve it. It seems we didn’t learn enough the last 30 years.
It’s so painful to see our country being destroyed… Our people are killing each other. Now Sunnites and Shiites, tomorrow Christians and Christians and after tomorrow Christians and Druze… Welcome to the jungle of corruption, theocrats, autocrats, war lords, feudalists… Welcome to the jungle of confessions and the consociational democracy, the big lie of the 21st century.
I’m sitting in the office, watching Lebanese TV stations: Fadlallah, Seniora, Karame, Kabalan, Hariri, Berri, Kanaan, Rice and Chirac… How can we even think that this country will go better… when people are killing each other in Beirut, Omar Karame is on TV making a speech and people are shouting: “inta l’mufti ya omar”.
Are we going to argue in 30 years from now if it’s the war of others in Lebanon or if it’s a civil war? Yes, we are responsible of this war. We are responsible of every moment we spent arguing in favor of any of the opposition or March 14. We need to wake up…
When we were able to do something, we didn’t succeed… I’m not sure we can any more. I understand more than ever why youth are leaving the country for good… I’m loosing hope. Can we do something? Can we stop it? Unfortunately, I feel it’s too late. Good luck for all what you will try to do in the first civil war in the third millennium.
Congratulations to all of us for the great work we did to make our country repeat its history.
Congratulations to all our politicians who lead us to this situation. We knew that this is their way to lead and they have no problem repeating the war for the sake of being in power.
Congratulations to us citizens and civil society for still believing that these politicians are still capable of leading this country… and for being divided because of our blind support to them.
If you are waiting for the “Bus” to pass to know that civil war started again… I can assure you it won’t pass again…
Cher Gilbert, ne perds pas espoir, pas encore. Des jeunes comme toi oeuvrent nuit et jour pour la reconstruction du pays et constituent la preuve qu'il y a beaucoup de Libanais qui ont appris les leçons de la guerre, qu'ils soient au Liban ou à l'extérieur. L'important c'est de ne pas perdre espoir et tenter autant que possible, autour de soi, de contribuer à la résistance contre les identités et les mémoires meurtrières. Lorsqu'il n'y aura plus aucun Libanais qui espère et qui résiste, le Liban n'existera plus!
SOLIDA PRESS RELEASE (LEBANON)
(La version française suit – Arabic below)
The Hariri Investigation
Human Rights Violations Jeopardize the Uncovering of the Truth
At least 8 individuals are believed to be detained in the central prison of Roumieh as part of the investigation into the February 14, 2005 assassination in Beirut of former Prime Minister Rafic Hariri.
An International Investigation Commission, first headed by Mr. Detlev Mehlis, then by Mr. Serge Brammertz, has been conducting the inquiry into the assassination in coordination with the Lebanese judiciary. At least 8 individuals are held as part of this investigation. They are:
- Ayman TARABAY
- Mustapha Talal MESTO
- Ahmad ABDEL AAL
- Mahmoud ABDEL AAL
- General Jamil AL SAYED
- General Raymond AZAR
- General Ali EL HAJ
- General Mustapha HAMDANE
These 8 individuals have now been held for more than a year without any charges having being brought against them in the case. Their arrest, depending on each individual case, was based on either the recommendations made by the International Investigat ion Commission or investigations conducted by the Lebanese judiciary. Yet, more than a year after their arrest, it appears that no evidentiary material was uncovered to formally indict these individuals. The Brammertz Commission’s latest report dated December 12, 2006 explicitly states that the Commission has conveyed information to the Lebanese judiciary “concerning individuals who are being held, which will help the Lebanese authorities take measures they deem appropriate or necessary regarding their detention” and reaffirms the sole responsibility of the Lebanese judiciary in decisions pertaining to the continued detention of these persons.
These statements have not been acted on and it is therefore apparent that these individuals are today victims of arbitrary detention, since no accusations or charges have been held against them that could justify their continued detention. Their detention is presumed to be under the appl icable procedures pertaining to the operation of the Judicial Council, which is the highest judiciary authority in the country, and authorizing the indefinite detention of suspects. However, this provision is in violation of Article 9.2 of the International Covenant on Civil and Political Rights to which Lebanon is a signatory and which stipulates that “Anyone who is arrested (…) shall be promptly informed of any charges against him.”
Furthermore, their detention conditions are questionable to the extent that the individuals have been subjected to prolonged isolation from the beginning of their detention period, which was recognized as early as 1992 by the United Nations Committee on Human Rights as a violation of Article 17 of the International Covenant on Civil and Political Rights prohibiting torture and cruel, inhuman and degrading treatment.
Only Ayman Tarabay and Mustapha Talal Mesto have been rec ently given a reprieve against this inhuman treatment, when they were transferred on December 7, 2006 to another section of the prison where they are no longer in isolation, after 1 year and 3 months in total isolation.
According to some information, Ahmad Abdel Aal, Ayman Tarabay and Mustapha Talal Mesto also suffer from serious health problems.
At this time, we request Examining Judge Elias Eid and Prosecutor Said Mirza to take the required decisions pertaining to these detentions in order to avoid that arbitrary detentions which are already prolonged, and ill treatments, occur prior to the convening of the International Tribunal whose work would then be marred by procedural irregularities under international law.
Moreover, we again remind the Lebanese authorities of the existing prohibition against any ill treatment of the detainees, the principle of the presumption of innocence, and Lebanon’s international commitments, particularly t he International Covenant on Civil and Political Rights which stipulates the norms pertaining to the right to a fair trial.
SOLIDA reserves its right to file a complaint with the competent authorities at the international level to investigate the judicial status of these individuals.
Beirut
January 25, 2007
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Affaire Hariri
Les violations des droits des l’Homme risquent de nuire à la révélation de la vérité
Au moins 8 personnes seraient détenues à la prison centrale de Roumieh dans le cadre de l’investigation sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre Rafic Hariri, qui a eu lieu le 14 février 2005 à Beyrouth.
Une Commission d’enquête interna tionale, présidée d’abord par Monsieur Detlev Mehlis, puis par Monsieur Serge Brammertz, mène l’enquête sur cet attentat en coordination avec la Justice libanaise. Dans le cadre de cette investigation, au moins huit personnes sont détenues. Il s’agit de :
- Ayman TARABAY
- Moustapha Talal MESTO
- Ahmad ABDEL AAL
- Mahmoud ABDEL AAL
- Général Jamil AL SAYED
- Général Raymond AZAR
< /span>- Général Ali EL HAJ
- Général Moustapha HAMDANE
Ces huit personnes seraient détenues depuis près d’un an et demi sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles dans l’affaire. Leur arrestation se basait, selon les cas, soit sur des recommandations de la commission d’enquête internationale, soit sur les investigations de la Justice libanaise. Néanmoins, plus d’une année après leur arrestation, il semble qu’aucun élement ne soit encore apparu qui permettrait de porter formellement des accusations à l’encontre de ces détenus. Le récent rapport de Monsieur Brammertz en date du 12 décembre 2006 indique que la commission a transmis à la justice libanaise d es informations ‘concernant des individus qui sont en détention, sachant que cela pourra aider les autorités libanaises à prendre les mesures qu’elles considèrent appropriées ou nécessaires concernant leur détention’ et réaffirme l’exclusive responsabilité de la justice libanaise dans les décisions relatives au maintien en détention de ces personnes.
Ces déclarations n’ont pas été suivies d’effet, et il semble que ces personnes soient aujourd’hui victimes d’une détention arbitraire, aucune charge qui pourrait justifier leur maintien en détention n’ayant été retenue contre elles. Leur détention se déroulerait en application des procédures en vigueur liées au fonctionnement du Conseil de Justice, la plus haute instance judiciaire du pays, qui autorise la détention illimitée de suspects, mais qui est en contradiction avec l’article 9.2 du Pacte International relat if aux droits civils et politiques, auquel le Liban est partie, et qui stipule que ‘Tout individu arrêté (...) recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui’.
Leurs conditions de détention sont par ailleurs criticables dans la mesure où elles sont soumises à une mesure d’isolement prolongé, depuis le début de leur détention, ce qui a été reconnu dès 1992 par le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies comme une violation de l’article 7 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, interdisant la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Seuls Ayman TARABAY et Mustapha Talal MESTO ont été soustraits à ce traitement inhumain et ils ont été transférés le 7 décembre 2006 dans une autre section de la prison où ils ne sont plus isolés, après 1 an et 3 mois à l’isolement complet.
Ahmad ABDEL AAL, Ayman TARABAY et Mustapha Talal MESTO présenteraient selon certaines informations de graves problèmes de santé.
Nous demandons dès aujourd’hui au juge d’instruction Elias EID, et au procureur Saïd MIRZA de prendre les décisions qui s’imposent concernant ces détentions, ceci afin d’éviter que des détentions arbitraires et de surcroît prolongées, ainsi que des mauvais traitements n’aient lieu en amont du tribunal international, dont le travail risque dès lors d’être entâché de vices de procédures au regard du droit international.
Par ailleurs nous rappelons une nouvelle fois aux autorités libanaises l’interdiction de tout mauvais traitement à l’encontre des détenus, le principe de la présomption d’innocence , et les engagements internationaux du Liban, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui prévoit les normes relatives au droit à un procès équitable.
SOLIDA se réserve le droit de saisir les instances compétentes au niveau international pour faire examiner la situation judiciaire de ces personnes.
Beyrouth, le 25 Janvier 2007
January 26, 2007 Government of Canada
Lebanon - Middle East
You are advised against all non-essential travel to Lebanon. You are also advised against all travel to the area south of the Litani River, especially the areas near the border with Israel.
Since December 1st, 2006, government opposition parties in Lebanon have launched street protests in and around downtown Beirut. There are reports that anti-government groups may intensify their actions by staging a general strike and possibly blocking roads in Beirut. The security situation in Lebanon remains fragile and could deteriorate rapidly without notice.
The Lebanese army has imposed a curfew in Beirut from 8pm January 25th to 6am January 26th.
Canadians should maintain a high level of personal security awareness at all times and ensure their travel documents are valid and up to date. Canadians should also monitor local news broadcasts, avoid large gatherings and demonstrations, and contact the Embassy of Canada in Beirut should they require assistance.
For advice on travel to Lebanon, see our Travel Report.
Four dead in Beirut cast shadow over aid pledges
January 25, 2007
Four people were shot dead in clashes between pro- and anti-government activists in Lebanon on Thursday, overshadowing a $7.6 billion aid deal by international donors to shore up the U.S.-backed government.
Two opposition students and two other people, one a government loyalist, were shot dead and 152 were injured, many by gunfire, at Beirut's Arab University, security sources said.
The Lebanese army said a night curfew it declared in Beirut was holding and leaders of both sides appealed for calm.
The United States expressed concern that "irresponsible" forces were working to topple the government.
A campaign led by Shi'ite Hezbollah and Christian allies against the government, which is struggling to get over year's war with Israel, has raised tensions between Sunnis and Shi'ites in Lebanon, still recovering from a 1975-90 civil war.
Fighting started between students with sticks and stones on the university campus then spilled into nearby streets. It developed into exchanges of gunfire from assault rifles and pistols involving students and residents from both sides.
It was not clear who fired first but television stations run by the opposition blamed the deaths on pro-government gunmen.
Soldiers fired into the air to try to disperse the crowds and were later deployed in large numbers in an effort to control the clashes. Thick smoke rose from the area, where rioters had set cars and tires ablaze.
Soldiers used military trucks to evacuate scores of civilians trapped on the streets by the violence.
Rival television stations blamed each other's camps for the fighting. Witnesses reported shots fired at students from rooftops in the mainly Sunni areas and attacks by a Shi'ite mob on a Sunni-run school in another area of the capital.
Government loyalists hurled Molotov cocktails at an office of a pro-Syrian party in a Sunni neighborhood of the capital setting the building on fire, witnesses said.
Hezbollah chief Sayyed Hassan Nasrallah issued a religious edict, or fatwa, urging supporters to leave the streets and stay calm. Sunni leader Saad al-Hariri urged supporters to show self-restraint and calm.
"What everyone should do now is halt the strife ... We must all be united or we have to look for our country in the graveyard of history," Parliament Speaker Nabih Berri, a Shi'ite opposition leader, told local television stations by telephone.
Prime Minister Fouad Siniora said from Paris where he was at an aid conference: "I call on everyone to return to the voice of reason."
The clashes died down after the appeals and curfew but tension in Beirut neighborhoods was high after darkness.
An army spokesman said the curfew took effect at 8:30 p.m. (1830 GMT) and would last until 6 a.m. on Friday. He said the curfew was holding.
DIM PROSPECTS
"It's a powder keg," analyst Oussama Safa told Reuters. "It doesn't seem to be a political decision to let it go there. It's spontaneous street violence."
State Department spokesman Sean McCormack said: "There are certain irresponsible parties in Lebanon who have been provoking an atmosphere of confrontation and antagonism within the political system.
"The links between those individuals and groups and outside entities are well known. And they have been engaged in a cynical manipulation of public perceptions in the political process."
The opposition launched nationwide protests on Tuesday which shut down much of Lebanon and sparked violence in which three people were killed and 176 wounded.
The opposition wants veto power in government and early parliamentary elections to topple Siniora's cabinet. The prime minister and his main backer, parliamentary majority leader Hariri, have refused to give in to the demands.
Lebanon won more than $7.6 billion in grants and soft loans at the Paris conference.
"The total sum collected for Lebanon amounts to a little more than $7.6 billion," French President Jacques Chirac told the conference after around 40 countries and organizations outlined their funding plans.
Lebanon is still struggling to rebuild from its 1975-1990 civil war and is weighed down by $40 billion of debt, equal to 180 percent of gross domestic product.
War between Israel and Shi'ite Hezbollah guerrillas last year left much of the country's infrastructure bombed and many Shi'ite villages and districts wrecked.
Bilan révisé concernant les morts: 4.
En espérant que la semaine qui vient de passer et notamment le mardi et le jeudi, servent de leçon aux dirigeants Libanais et aux citoyens qui les suivent. Mais l'huile continue d'être jetée sur le feu et c'est à craindre la poursuite de l'escalade. Vous rappellez-vous lorsque j'affirmais 'à chaque jour suffit sa peine'. Eh bien, maintenant, à chaque heure, et chaque minute... Jamais, à ce jour, n'avais-je senti ce lourd fardeau de l'imprévisible, de l'inconnu et de l'attente du pire peser sur les épaules de ce pays plusieurs fois millénaire qu'est le Liban. Le conflit interne est encore plus dangereux que l'invasion et l'occupation, car il alimente les mémoires meurtrières entre co-citoyens qui sont acculés à vivre ensemble.
Bon samedi à tous et toutes!
Enchallah kheyr!
An Illusion…
6:00 - Beirut is overwhelmed by a silence it had never experienced since the civil war. The curfew is accomplished to an extent that life is extinguished in the morning of the 26th. Is dawn still capable to rise in the city? And if the sun will shine again, what would be its color? Blue, orange, or yellow… or would it be with no color? Maybe, it’s the everlasting curfew of Beirut soul!
Activists in civil society worked for 15 years believing that they are building the new era of Lebanon. I called a friend of mine and in an attempt to analyze the situation, he stroke me with his habitual unexpected statements: “stop living in an illusion… every time something happens we’re shocked. Stop being surprised! This is reality and there were many signs but you don’t want to see them. You close your eyes and live in your dream world.”
Civil society in Lebanon is continuously living in this state of mind. Volunteers, organizations and projects run believing that things are going to change and suddenly, an incident happens to remind us that we are stuck and nothing is moving. And whatever we thought that we succeeded to achieve, turn to be an illusion. Maybe, we’re playing in the wrong court or with the wrong players or the wrong game.
I think it’s time to stop and to read critically all what we did for the last 15 years… maybe we were nurturing the civil war and waiting so it happens. I hope I can invite everyone in this country who aims or works to make a difference, to sit together and risk asking ourselves difficult questions: why is this happening again? What did we do wrong? How we can do things differently? What should we have impacted and we didn’t do it? What didn’t we dare dealing with?
It’s enough to be shocked… not anymore. A prime minister killed, two ministers, two journalists, and all the others… more than 15 bombs, an Israeli war with 1200 killed… and after every incident, we had the feeling that all what we did has collapsed; then we escape from reality by praising ourselves for our resilience!
We made enough and I don’t think we should anymore without a clear vision that we all believe in. No more half solutions, no more choices between the bad and the worst, no more sacrifices for nothing. Stop… Stop the illusion of change, development, democracy and good governance… Stop the illusion of an active civil society that will make things move the right direction!
But… Maybe coming together, defining a vision without compromises is as illusionary as our situation!
Gilbert Doumit
January 26, 2007
Dur de lire toutes ces peines sans réagir. Aller au devant de l'autre, se battre jusqu'au bout pour qu'il puisse dire ce qu'il pense, tolérer ses idées qui ne sont pas forcément les miennes... tout ceci relève de la culture. Or, si j'agis de la sorte mais que mon interlocuteur a une attitude et un comportement tout à fait contraire, comment parviendrons-nous à nous entendre ? là est toute la question. Dois-je baisser les bras et renoncer au dialogue; je ne serais pas entrain de lui expliquer mes convictions sans écouter les siennes ? il n'est nullement question de religion... toutes relient mais ne rassemblent pas. Le mal réside donc dans nos convictions profondes que nous prenons pour des vérités inébranlables. Les politiciens et les chefs spirituels ont la faculté de nous inculquer leurs vérités; c'est leur travail. C'est à nous de vérifier leur exactitude avant les prendre pour argent comptant. Combien d'entre nous, et je parle des Libanais notamment, seraient disposés à travailler dur pour mettre 50% de leurs revenus de côté afin qu'il serve à payer leurs représentants ? ce qui est surprenant est qu'aujourd'hui, nous nous tournons vers nos représentants comme s'ils étaient nos employeurs pour leur demander une augmentation. Ne devrions-nous pas commencer notre culture par le commencement ?
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