Sunday, November 26, 2006

We won't forget our leaders and elites who were assassinated
Gebran Tueni

Georges Haoui

Pierre Gemayel

Bechir Gemayel


Rafik Hariri

And so many more...

But let us not forget the pain and the suffering of the Lebanese people,

Let us not forget the war and its horrific impact on millions of individuals,

And most of all,

Let us not forget Lebanon with all its beauty


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Semaine du 27 novembre - 3 décembre 2006
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On trouve dans une grande partie des régions du Liban d'immenses affiches et posters étayant les images de leaders et d'élites assassinés avec le slogan suivant: "lan nanssa" (nous n'oublierons pas). Mais très rares sont les lieux dans lesquels on pourrait trouver un rappel ou un souvenir des souffrances quotidiennes du peuple Libanais, de leurs larmes et de leurs peurs, et aussi, de leurs espoirs, leurs croyances et leur joie de vivre. L'Histoire n'est pourtant pas construite sur la base unique des chronologies de combats, des discours de figures charismatiques et des initiatives-actions de gouvernements. Elle s'édifie jour après jour grâce à des millions et des milliards d'individus et de collectivités qui se rencontrent, se confrontent, échangent, s'interpénètrent et s'entrechoquent. Elle s'édifie sur la base de divers vécus d'êtres humains, et non sur ceux d'une poignée de 'leaders' - même si la contribution de ces derniers au cours des événements est indéniable - surtout si ceux-ci tiennent à imposer leurs histoires spécifiques en tant que Vérités sacrées, des histoires construites à partir de présupposés idéologiques, négationnistes d'autres histoires.
Lorsque l'histoire sociale est écrite au Liban, elle est caractérisée par une prédominance des études consacrées à quelques élites et aux classes dominantes. La recherche n'a pas bénéficié d'importants renouveaux historiographiques, et le 'peuple' ne constitue pas un objet du champ de l'histoire sociale; il en est pourtant le sujet... Le 'peuple' (al-cha'eb) dans le cas du Liban constitue l'ensemble des individus et des collectivités y vivant à une époque donnée, ainsi que les membres de la diaspora Libanaise qui contribuent au développement du Liban à tous les niveaux.
Évidemment, ma définition ne réduit pas 'le peuple' à la marginalité ou la pauvreté, ou à des composantes particulières - ou des acteurs particuliers - de la société Libanaise. Mais comment arriver à rédiger une Histoire du Liban, basée entre autres sur une mémoire de la guerre, et qui puisse créer des ponts entre les diverses histoires et mémoires? Comment y intégrer les histoires et les mémoires n'émanant pas d'élites et de leaders? Comment étudier ces histoires et mémoires et comment identifier les types de sources (discours, gestuelles, pratiques...) qui permettent cette étude? Quelle méthode critique faut-il mettre en oeuvre pour analyser ces sources et trouver des liens avec les discours, gestuelles, pratiques, etc. généralement produits par les 'dominants'?
Qu'en est-il de la problématique de la domination? Les relations sociales se réduisent-elles à des rapports de domination? Nullement, mais ces rapports prennent de plus en plus le dessus sur d'autres formes de rapports comme la convivialité. En ce sens, l'Histoire qui est promue à grande échelle est celle de rapports de domination, et ainsi, de rejets, d'exclusions, d'injustices et d'inégalités.
Remarque: les rapports de domination ne constituent pas l'unique dimension du pouvoir. Le pouvoir n'est pas nécessairement source de 'mal'; c'est aussi des jeux - ou dynamiques - stratégiques. Le problème est de savoir comment éviter dans ces dynamiques et jeux les effets de dominations destructrices. Il faudrait peut-être poser ce problème en termes de règles de droit, de techniques rationnelles de gouvernement et d'éthos, de pratique de soi et de liberté (cf. Michel Foucault, "L'éthique du souci de soi comme pratique de la liberté" (entretien, 1984), dans Dits et Écrits II, 1976-1988, Gallimard, 2001, p. 1546).
Enfin, je tiens ici à publier un message qui m'a été envoyé par Khal Torabully:
L'illusion démocratique décrite par Huxley le visionnaire se réalisera-t-elle... malgré nous ????
«(...) par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation mentale, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques – élections, parlements, hautes cours de justice– demeureront mais la substance sous-jacente sera une nouvelle forme de totalitarisme non violent. Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu'ils étaient aux bon vieux temps. La démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions (...) et de tous les éditoriaux mais (...) l'oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs mentaux mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera.»
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Jeudi 30 novembre 2006:
L'heure "0" a été annoncée par l'opposition (incluant plusieurs partis et courants politiques de toutes confessions religieuses: le courant patriotique libre du général Michel Aoun, le Hezbollah, Amal, d'anciens ministres sunnites, des leaders druzes, etc.). Vendredi le 1er décembre, à 15h, il devrait y avoir des manifestations à l'encontre du gouvernement actuel, qualifié 'd'illégitime' de la part de l'opposition, puisqu'à la suite de la démission des ministres chiites, la Constitution Libanaise stipulant la convivialité interconfessionnelle au sein du gouvernement a été brisée. Pour sa part, le gouvernement défend sa 'légitimité' et qualifie l'opposition de 'fauteuse de troubles'. Les tensions internes sont virulentes, les deux camps se mobilisent, hôtels et restaurants sont menacés de faillite, la crise économique s'intensifie, les violations de l'espace aérien Libanais par l'aviation israélienne se poursuivent et nous craignons une étincelle qui fasse exploser le baril de poudre.
Au Liban, les événement se succèdent tellement rapidement qu’on a à peine le temps de réfléchir sur un problème qu’un autre a déjà pointé le nez. C'est l'action continue et la plupart des événements nous échappent... Pourtant, l'abdication face à une situation tumultueuse et chaotique ne ferait que signer l'arrêt de mort du peuple Libanais. La paix et la convivialité restent à construire-reconstruire, et bien des efforts sont nécessaires de la part de tous et toutes (l'État, les leaders et élites, la société civile, la diaspora...) afin d'implanter ces deux processus. Aussi, les actions politiques et diplomatiques ne suffisent plus : il faut désormais tenir compte, au moment d’engager la construction-reconstruction, des conséquences économiques, sociales, symboliques et psychologiques de la guerre. Des espaces de collaboration devraient être créés et des passerelles devraient être tendues. Malgré les difficultés et les ambiguïtés, l’important est de retenir la préoccupation commune de tous les acteurs, qui est celle "du rejet de l’inacceptable, et l’affirmation selon laquelle chaque être humain, quelles que soient ses origines, sa nationalité, sa religion, a droit à un cadre de vie où son existence ne soit pas mise en danger, où il puisse s'épanouir. Des expériences, nombreuses, sont là pour nous montrer que le pire peut être combattu, et que des messages d’espoir sont envoyés" (cf. Christophe Garda. Construire la paix aujourd'hui, la responsabilité des acteurs).
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TÉMOIGNAGES- TESTIMONIES
I would like this message to be a wake-up call to all Lebanese everywhere; whatever our political beliefs, religion or sect!
Please hear this plea:

Lebanon is going through a very difficult period on many different levels but most importantly on a street level.
I URGE everyone to try your best to calm the people around you. Now is not the time to 'talk' or to inflame friends and neighbours.
Please practice restraints!

If we allow them, the political crisis our politicians are putting us through will soon spill onto our streets!
If WE, as sovereign and independent Lebanese citizens , do nothing to stop it we will have a civil war on our hands again!

We have to use our rational and our common sense and not be manipulated into hatred of one another and street expressions!

None of us want to see our children fighting and killing each other on the streets again!
None of us want to witness a new wave of death, hate, destruction and humiliation again!
None of us want to be manipulated and treated like sheep without any will or conscious again!
None of us want to live in fear of sending our children to their universities and schools where students are being bullied and bitten for expressing an opinion again!

Please talk to your children and friends and convince them:
Not to rise to provocation
Not to allow anyone to push their buttons
Not to be source of provocation
Not to inflame other's political and/or religious loyalties
Not to get into a war of words with others over politics or religion
Not to get into fist-fights or feuds with others over politics or religion
Not to destroy or assist in the destruction of another's properties/cars over politics or religion
Not to be influenced into expressing their opinions in our streets !
If you love our Lebanon, please forward this message to as many Lebanese as you possibly can ...
...so that we can helpcalm and defuse a highly explosive situation and maybe avert a crisis!
Our country's survival and the lives of our children depend on our collective efforts!

Peace be upon us all!

A Patriotic Lebanese
On behalf of all Lebanese
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ANNONCES- NEWS
Nahwa al Muwatiniya presents the Project:
"They're Accountable to Us"
Lebanese Parliamentary Monitor

During this session, we will discuss the importance of educating and informing citizens so that they have the resources that allow them to hold public servants accountable for their actions and their votes.

'They're Accountable to Us' aims to facilitate good governance and promote political awareness amongst Lebanese citizens. Through a formal parliamentary monitoring website publishing information and articles on Lebanese parliamentarians, their activities and work, on laws passed in parliament, citizens will have access to objective information that facilitate their decision while participating in the political life and therefore entails holding government officials accountable for their decisions.

SPEAKERS: Fadi Toufic, Karim Moufti, Serge Yared, Nada Haddad, Shadi
Date & Time: Monday 27 November, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43 –Gemayzé- facing Doculand (Lebanon)
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Bombes à fragmentation et attaque militaire israélienne 2006 au LIBAN.
Présentation de HABBOUBA AOUN du Landmine Resource Center de Beyrouth sur les bombes à fragmentation israéliennes et leurs conséquences sur la population libanaise....
VENDREDI 24 NOVEMBRE à 20 heures Centre Communautaire Musulman de Montréal [CCMM] 3300, Crémazie Est, coin Saint-Michel [Métro Saint-Michel]
Les dons sont bienvenus.
Joignez-vous à l'Association Al Hidaya de Montréal et à Tadamon! pour une présentation interactive de diapositives et un exposé par HABBOUBA AOUN du Landmine Resource Center de Beyrouth. Habbouba Aoun fait une visite au Canada cette semaine pour donner un aperçu et de l'information sur les conséquences des bombes à fragmentation israéliennes sur le Liban. Pendant sa visite au Canada, Mme Aoun s'est adressée à la presse nationale sur la Colline parlementaire à Ottawa et aux membres du Parlement canadien. Le présent événement à Montréal permettra aux Montréalaises et Montréalais ainsi qu'aux membres de la diaspora libanaise d'entendre le récit d'un témoin direct sur les effets dévastateurs des bombes à fragmentation israéliennes dans le contexte d'une campagne internationale en pleine expansion qui vise à interdire ces armes dans les guerres. Les représentants officiels de l'ONU estiment qu'Israël a largué jusqu'à un million de bombes à fragmentation miniatures pendant l'attaque de 2006, et que 40 % d'entre elles n'ont pas explosé au Sud Liban. Les centaines de milliers de ces bombes à fragmentation miniatures dont on a arrosé le pays constituent un danger mortel pour la population libanaise. Depuis le cessez-le-feu négocié sous l'égide de l'ONU le 14 août 2006, 156 personnes ont été victimes de munitions à fragmentation, 90 % d.entre elles étaient des civils et un tiers de ces personnes avaient moins de 18 ans.
* Visitez le blogue de Tadamon! Montréal sur les incidents concernant les bombes à fragmentation au Liban.
Pour en savoir davantage, veuillez contacter les organismes suivants:
* Centre Communautaire Musulman de Montréal: http://www.ccmmontreal.com / ccmm@ccmmontreal.com / 514 277 3999.
* Tadamon! Montréal: http://tadamon.resist.ca / tadamon@resist.ca / 514 690 8499
* Mines Action Canada: http://www.minesactioncanada.org
Avec l'appui des organismes suivants: Tadamon! Montréal, Association des jeunes libanais musulmans [AJLM], QPIRG [Quebec Public Interest Research Group] McGill, Mines Action Canada, Al Hidaya Association & Centre Communautaire Musulman de Montréal
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Centre d'Études et de Recherches Internationales (Université de Montréal)
10 novembre 2006
Séminaire transdisciplinaire
L’humanitaire en crise
États d’urgence et politiques transnationales de la survie
Everyone : Towards a Moral Space for the Global Individual
Nigel Rapport (Concordia University)
Du Darfour au Kosovo, du Timor à Haïti, des zones de crise politique aux sites de catastrophes naturelles, la scène internationale a récemment vu l’émergence d’un nouveau dispositif d’action humanitaire. Depuis la fin de la guerre froide, en effet, la stabilité de l’ordre international semble passer par la sécurisation de populations cibles, la défense des droits fondamentaux des individus et la prévention et le traitement biomédicaux. Dans cette deuxième séance du séminaire transdisciplinaire 2006-2007, l’anthropologue Nigel Rapport (Concordia) présente son point de vue sur l’intervention humanitaire.
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9 novembre 2006
Table ronde
La presse et l’évolution de la politique canadienne au Moyen-Orient
Rachad Antonius (UQAM) - Alberto Rabilotta (Notimex) - Guy Taillefer (Le Devoir).
La politique canadienne au Moyen-Orient est en pleine évolution. Dans la presse, tant écrite qu’électronique, la présentation des événements dans la région se conjugue-t-elle avec cette évolution ? Rachad Antonius (UQAM), Alberto Rabilotta (Notimex) et Guy Taillefer (Le Devoir) donnent leur avis sur la question.

Monday, November 20, 2006

The Road to Perdition? Ou l'asile des fous...

Semaine du 20-26 novembre 2006


Al- Haqq (Le droit)
Peinture à l'huile, par Pamela Chrabieh Badine (2005)
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De Philippe Martin: 'Voici la onzième édition des portraits de blogueurs, avec Pamela Chrabieh Badine.
Ceci est la version intégrale'.
On peut aussi trouver l'entrevue sur
Dailymotion, Cent Papiers et YULBUZZ.

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Dans son discours du 19 novembre 2006, le secrétaire général du Hezbollah Seyyid Hassan Nasrallah annonça la mobilisation des forces de 'l'opposition' (incluant le Hezbollah, Amal, le Courant patriotique Libre du Général Aoun, ainsi qu'une diversité de partis et courants politiques, tant laïcs que de confessions religieuses plurielles) et appela à des manifestations populaires en vue de l'implantation d'un cabinet d'union nationale ou des législatives anticipées. Jour après jour, le fossé s'élargit entre deux factions en elles-mêmes plurielles: la dite 'opposition' (al-mu'ârada) et le 'pouvoir' (al-sulta) ou l'actuel gouvernement ne comprenant plus les ministres chiites. Les accusations réciproques fusent quotidiennement à travers les médias: 'partisans de la Syrie et de l'Iran' versus 'partisans des États-Unis - et de facto d'Israël ', 'majorité' versus 'minorités', et chaque camp se qualifie de 'sauveur du Liban' versus les 'destructeurs de la nation' etc. Entretemps, c'est l'attente angoissante... Allons-nous avoir une torride période de fêtes (Noël et Nouvel-An)? Quand allons-nous dévier du chemin de la perdition? Comment reconstruire un pays et édifier une nation en l'absence d'un dialogue durable à tous les niveaux (celui des leaders, des institutions, des confessions, de la société civile, de la diaspora...)? Comment appliquer une véritable démocratie - encore faudrait-il définir ce que veut dire une 'véritable' démocratie dans le contexte Libanais - assurant l'équité, la justice et la liberté, en présence de monologues exclusivistes? En Palestine, les partis et courants politiques rivaux se sont mis d'accord sur la constitution d'un cabinet d'union nationale... Qu'en est-il du Liban, réputé pour être le pays le 'plus démocratique' dans le monde arabe et le 'plus convivial', dont la Constitution est basée sur le dialogue et la coexistence (al-'aych al muchtarak)? Le seul point positif dans tout ce grabuge est l'existence d'une diversité de partis et de courants, et non d'un seul parti ou d'une seule idéologie. Toutefois, le hic est la compétition féroce qui s'installe entre ces partis et courants, faisant fi des données régionales et internationales - voire des alliances qui se forment ou qui pourraient se former, des conflits pendants et de leurs impacts sur la situation interne -, faisant fi également de l'émigration massive des jeunes, de la crise économique, des bombes à fragmentation, de la guerre continue avec Israël, des ambitions de la Syrie, etc. Une autre forme de totalitarisme est entrain de s'installer... En fait, elle existe depuis des décennies: le totalitarisme des leaders du pays, du clanisme qui alimente leur pouvoir et qui en est alimenté en retour.

Le mercredi 22 novembre est le JOUR DE L'INDÉPENDANCE DU LIBAN. De quelle indépendance s'agit-il? Celle commémorant la 'fin' du mandat français en 1943? La 'fin' de l'occupation syrienne en 2005? L'occupation du Sud du Liban et les violations quotidiennes de la souveraineté Libanaise par Israël 'en route vers la fin'? Le jeu des grandes puissances sur le terrain Libanais - voire le 'laboratoire' - 'en route vers la fin'? Le pouvoir totalitarisant des Seigneurs de la guerre, leaders actuels du Liban, 'en route vers la fin'?

Sommes-nous réellement indépendants ou n'est-ce qu'une illusion? La réalité, c'est que nous vivons dans un asile de fous, un mauvais film de mafias locales, régionales et internationales qui s'entretuent et qui entraînent avec elles toute une population...

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MARDI 21 NOVEMBRE 2006: ASSASSINAT DU MINISTRE LIBANAIS DE L'INDUSTRIE, PIERRE GEMAYEL

Le ministre libanais de l'Industrie, Pierre Gemayel, a été tué ce mardi dans un attentat dans la banlieue nord de Beyrouth (Jdeideh). Chrétien maronite, 34 ans, Pierre est le fils de l'ancien président Amine Gemayel (président du parti Kataeb) et le neveu du président de la République assassiné en 1982 Bechir Gemayel. A l'annonce de son décès, Beyrouth et ses environs furent frappés par des embouteillages monstres. Nous avons dû passer ma mère et moi plus de deux heures sur la route pour ramener ma soeur Michèle de son lieu de travail (au centre-ville de Beyrouth). Nul besoin de vous faire part de notre angoisse tout le long du chemin. L'armée Libanaise s'est déployée partout. Un deuil national a été décrété. De retour à la maison, nous attendons pour voir dans quel gouffre nous allons encore une fois être entraînés... Entretemps, des membres du parti Kataeb à Dbayeh, Kahale et dans d'autres régions dans les environs de Beyrouth manifestent dans les rues autour de feux allumés en brûlant des pneus.

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Mercredi 22 novembre 2006: jour de deuil national. Il est 9h30 du matin (heure de Beyrouth). Le convoi transportant le corps du ministre Gemayel est arrivé à Bikfaya, fief des Gemayel et mon village d'origine - le lieu dans lequel nous nous étions réfugiés durant les combats de l'été. Une foule de personnes transportent le cercueil... Les églises du village sonnent leurs cloches... Les banderoles blanches sont accrochées dans toutes les rues du village, symbole du décès d'un jeune. Que de fois j'ai vu dans ma vie des martyrs de la guerre et de la folie des hommes, chéris par leurs proches et emportés vers leur dernière demeure... Marche funèbre... Que de fois j'ai vu les larmes et j'ai pleuré... La mort du ministre Pierre Gemayel et celle de tant d'autres Libanais - des milliers et des milliers - durant toutes ces années de guerre, me rappellent constamment la mort actroce de mon beau-père Gebran, assassiné en Irak il y a deux ans. Pourquoi cette folie meurtrière? Qui sont les responsables? Y a-t-il une quelconque justice sur terre? Ces milliers de morts, de blessés, de disparus, de traumatisés.... Pourquoi toute cette violence qui ne rime à rien, absolument rien, et ne conduit qu'à la souffrance, la haine et à encore plus de violence?

Demain jeudi est également un jour de deuil national.

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Jeudi 23 novembre 2006: Une manifestation monstre au centre-ville de Beyrouth accompagne les obsèques (à la cathédrale Saint-Georges, dont la cérémonie est présidée par le patriarche des chrétiens maronites Mar Nasrallah Boutros Sfeir)de Pierre Gemayel. Des milliers de personnes provenant de toutes les régions du Liban se rassemblent depuis le matin dans la place des Martyrs. Le convoi transportant le corps du jeune ministre assassiné stoppa à plusieurs reprises du village de Bikfaya jusqu'au centre-ville de Beyrouth et le linceuil fut porté par la foule, baigné par les pétales de roses et le riz. L"enterrement aura lieu par la suite à Bikfaya.

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Vendredi 24 novembre 2006: Hier soir, quelques centaines de personnes - surtout des jeunes, partisans ou sympathisants du Hezbollah - ont spontanément manifesté contre le pouvoir en place dans quelques quartiers de Beyrouth. Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a immédiatement appelé à mettre fin à ces manifestations. Aujourd'hui, les condoléances à Bikfaya se poursuivent. Demain samedi, le conseil des ministres devrait se réunir. 'L'opposition' ne semble pas se désister de ses revendications. Le pouvoir en place non plus. Nous craignons de plus en plus un conflit interne qui se traduirait en une guerre civile, sinon en des accrochages et une poursuite des attentats. Comment afficher un optimisme et une confiance en un meilleur avenir dans ces circonstances critiques? La crise économique s'intensifie et beaucoup de jeunes, surtout des chrétiens, émigrent. Je tente autant que possible de lutter contre le désespoir, mais ce n'est pas facile dans un contexte aussi explosif. Il suffit d'une étincelle... car les barils de poudre sont pleins à craquer!

Ce qui m'attriste profondément, en plus de voir un si beau pays dont l'histoire remonte à des millénaires sombrer dans les abîmes, est d'une part l'extrémisme de jeunes emportés par les mêmes idéologies colportées par les générations précédentes, et d'autre part le fatalisme d'autres jeunes qui abdiquent et qui quittent. Heureusement qu'il y a aussi des jeunes au Liban et au sein de la diaspora Libanaise, qui militent encore pour la paix, la liberté d'expression, les droits de l'Homme et la convivialité.

Dans un article d'un jeune journaliste, Michel Hajji Georgiou (publié dans l'Orient-le-Jour, 25 novembre 2006), intitulé 'Ils veulent tuer la jeunesse', celui-ci rappelle les assassinats de Samir Kassir (45 ans) et de Gebran Tuéni (48 ans), et les lie à celui de Pierre Gemayel (34 ans), en les qualifiant 'd'élimination des élites', qui vise à 'rompre le contact avec les masses, à les provoquer, les déchaîner, les pousser à réagir instinctivement les unes contre les autres'. Cette anhililation systématique traduit certes la faiblesse des assassins 'face à ce qu'ils ne peuvent réduire au silence autrement que par la violence', mais également une 'volonté évidente de s'en prendre à l'espoir, de l'étouffer dans l'oeuf'. Non seulement on élimine des élites, mais on empêche aussi 'tout renouvellement potentiel de ces élites'. 'En d'autres termes, de liquider physiquement tous ceux qui pourraient un jour assurer la relève'. 'IL Y A UNE VOLONTÉ CRIMINELLE DE S'EN PRENDRE À LA NOUVELLE GÉNÉRATION, CELLE DONT L'ENFANCE N'A ÉTÉ QU'UN LONG DÉLUGE DE VIOLENCE, ET QUI EST APPELÉE MAINTENANT, DÈS À PRÉSENT, À DIRIGER LE PAYS, QUE CE SOIT AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ CIVILE OU DU POUVOIR POLITIQUE STRICTO SENSU'. C'est donc empêcher le Liban de jouir d'un meilleur avenir - d'avoir un avenir tout court -, par tous les moyens.

'Il est temps que ce massacre prenne fin. Il est temps pour les élites libanaises, politiques et civiles, d’avoir d’autres options que l’émigration, ou le martyre, lorsqu’elles ont choisi de rester dans leur pays et de se mettre au service de leur société. Jusqu’à quand la jeunesse de ce pays doit-elle vivre dans le malheur, sacrifiée sur l’autel de la criminalité des régimes despotiques ?La relève est en danger. Si elle disparaît, le pays disparaît aussi. Ceci est un véritable cri d’alerte. La jeunesse de ce pays a déjà payé un trop lourd tribut. N’acceptons plus de la voir conduite à l’abattoir, de voir les parents pleurer leurs enfants. Cela suffit. Les Assassins n’arrêteront pas de tuer. Il faut les arrêter'.

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TÉMOIGNAGES- TESTIMONIES

Friday November 17, 2006.
14h08

A herd of three to four million Lebanese sheep practically all followers of war criminals and nation assassins. Day after day, we witness an intensification of the allegiances they pledge to these killers mainly because their parents did so or because it serves their interests. So many brain cells wasted for so often repeated demagogical speeches and for the latest fad political parties are using, colors. We are now lost in a collective hypnosis or a collective suicide and definitely eye witnessing the demise of our homeland. So much anger and male hormones exploited for the destruction of a land; apparently the simplest and swiftest task undertaken by human beings. Erasing memories could be our only way out, a therapy that will create a new breed of revolutionaries fighting for a peaceful nation and genuine leaders. Still, the possibility of living the adverse catastrophic effects of such a treatment is present: Lebanese falling in the vicious circle of archaic adherence and voting for the same old godfathers we love so much.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon.

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Tuesday 21 November 2006.
8h21 a.m.


We shiver with the crumbling of the political situation, the enlargement of the trench between the two main Lebanese opposing governmental factions- i.e. the ruling party and the opposition-, the resonance of Hezbollah’s leader Hassan Nasrallah’s latest discourse and the subsequent downright materialization of the rumors of massive demonstrations. Yet, we look for our Lebanese roots, mingle with all sorts of Lebanese notwithstanding their origins, social classes and religions, we listen to Charbel Rouhana’s compositions with their down-to-earth language in Madina Theatre in Beirut Hamra’s street as well as to Ziad Rahbani’s jazz compositions in the Social Club of Achrafieh and we dance to our typical national folk dance, dabke—literally "stomping of the feet"- in our newly discovered Hamra’s leftist bar/restaurant, “Baromètre”, famous for its delicious Lebanese mezzeh. We latch on to our complex identity and to our Lebanese core with the greatest apprehension of loosing it all to satisfy the greed, interests and cruelty of our rulers, neighboring countries and the contemporary colonial power or “want to” be powers.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon.

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The youngest Lebanese Minister joined the ranks of the heroes of Independence

Michele Chrabieh,
Beirut Wednesday 22 November 2006.


Lebanon’s Minister of Industry, Pierre Gemayel, was shot dead in broad daylight in Beirut northern suburb of Jdeideh on the eve of the Independence Day. His death follows the assassination of five other Lebanese prominent political leaders among which the former prime minister Rafic Hariri. Several Jdeideh residents, security and media sources said gunmen opened fire at his rented car through his side window using a silencer and aimed specifically at his head. He was rushed to the nearest hospital, Saint Joseph’s, where he was pronounced dead upon arrival and where one of his bodyguards died a couple of hours later. The local satellite television station LBC said a civilian witness was seriously wounded during this crime and was being treated at Saint Joseph Hospital. MP Saad Hariri, who was attending a press conference at the time of the assassination, accused Syria of killing all free Lebanese men as promised. The United Nations and the European Union, among many others, qualified this incident as a terrorist act aiming to destabilize Lebanon’s internal stability. Pierre Gemayel, 34, is the son of one of Lebanon’s former presidents, Amin Gemayel, and the nephew of the late president, Bashir Gemayel, who was murdered in 1982. In the premises of the hospital where he died, Amin Gemayel pleaded his son’s supporters to remain calm and focus on the cause for which Pierre as his uncle and many other family members became martyrs: a free and independent Lebanon. All festivities for the celebration of Lebanon’s Independence Day on November 22nd were cancelled paving the way for the mourning of a main leader in the Christian Phalange Party and another hero of Independence, the youngest Lebanese Minister, Pierre Gemayel.

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ANNONCES ET NOUVELLES - NEWS

LEBANON: Images of War

A Multimedia Journey Through the 34-Day War in Lebanon & Its Aftermath

An evening featuring an interactive multimedia presentation on the recent war on Lebanon and its aftermath, with award-winning independent reporter Ana Nogueira of Democracy Now! & photojournalist Andrew Stern....

THURSDAY, November 30th.
Atwater Library 1200 Atwater. corner St. Catherine [Atwater metro]
Montreal (Canada)
Suggested Donation, 5-10$
Translation into En. Fr. & Arabic Available,
Childcare Provided


Interweaving still photography, audio and video, this event is a uniquely intimate look at the human cost of this 34 day conflict that took the lives of over 1300 people, wounded thousands more, and displaced over one million.... Democracy Now! correspondent Ana Nogueira and Redux Pictures photojournalist Andrew Stern traveled to Lebanon while the war raged, and stayed for five weeks post ceasefire to document the aftermath of the war. Their work takes us to scenes of horrific bombings in the southern suburbs of Beirut to the ruins of Southern Lebanon's Bint Jbail, Aita Chaab and Qana, from tobacco fields littered with Israeli cluster bombs to the oil-slicked Lebanese coastline. Featuring interviews with survivors and families of those not so fortunate, this event will provide a rare glimpse into the hearts of ordinary people whose lives have been changed forever, and ultimately reveals the steadfast determination of the Lebanese people to survive and rebuild their country in the face of unimaginable violence and national anguish.

Info: Tadamon! Montreal http://tadamon.resist.ca / 514 690 8499

Information on Presenters:

* Andrew Stern - Will present still photographs with audio collage, 23min Andrew Stern is a photojournalist committed to documenting critical social and political issues. His compelling imagery has been recognized for the intimate relationship he develops with his subjects, as well as the time he spends to immerse himself in a story. He has photographed in over 20 countries and his award winning work has appeared in The Guardian Weekend Magazine, Readers Digest, Harper's, The New York Times, Internazionale, Die Welt, La Jornada and many other publications both domestically and internationally. He is co-author of the book We Are Everywhere: The Irresistible Rise of Global Anti-Capitalism [Verso, 2003]. He has recently returned from covering the war in Lebanon and is based in New York City. For more Info visit: http://www.andrewstern.net

* Ana Nogueira - Will present a Video Documentary, 38 min. Ana Nogueira is a television journalist and media activist. She worked as a producer for Democracy Now! for four years and is now a correspondent for the award-winning daily news program. Ana is a founder of the New York City Independent Media Center and its newspaper, The Indypendent. She has been deeply involved in the growth of the Indymedia Network worldwide, believing that citizen journalism plays a critical role in helping us understand the tumultuous world in which we live. Download & view Nogueira's work

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Bombes à fragmentation et attaque militaire israélienne 2006 au LIBAN.

Présentation de HABBOUBA AOUN du Landmine Resource Center de Beyrouth sur les bombes à fragmentation israéliennes et leurs conséquences sur la population libanaise....

VENDREDI 24 NOVEMBRE à 20 heures
Centre Communautaire Musulman de Montréal [CCMM]
3300, Crémazie Est, coin Saint-Michel [Métro Saint-Michel], Montreal
Les dons sont bienvenus.
Joignez-vous à l'Association Al Hidaya de Montréal et à Tadamon! pour une présentation interactive de diapositives et un exposé par HABBOUBA AOUN du Landmine Resource Center de Beyrouth. Habbouba Aoun fait une visite au Canada cette semaine pour donner un aperçu et de l'information sur les conséquences des bombes à fragmentation israéliennes sur le Liban. Pendant sa visite au Canada, Mme Aoun s'est adressée à la presse nationale sur la Colline parlementaire à Ottawa et aux membres du Parlement canadien. Le présent événement à Montréal permettra aux Montréalaises et Montréalais ainsi qu'aux membres de la diaspora libanaise d'entendre le récit d'un témoin direct sur les effets dévastateurs des bombes à fragmentation israéliennes dans le contexte d'une campagne internationale en pleine expansion qui vise à interdire ces armes dans les guerres. Les représentants officiels de l'ONU estiment qu'Israël a largué jusqu'à un million de bombes à fragmentation miniatures pendant l'attaque de 2006, et que 40 % d'entre elles n'ont pas explosé au Sud Liban. Les centaines de milliers de ces bombes à fragmentation miniatures dont on a arrosé le pays constituent un danger mortel pour la population libanaise. Depuis le cessez-le-feu négocié sous l'égide de l'ONU le 14 août 2006, 156 personnes ont été victimes de munitions à fragmentation, 90 % d.entre elles étaient des civils et un tiers de ces personnes avaient moins de 18 ans.

* Visitez le blogue de Tadamon! Montréal sur les incidents concernant les bombes à fragmentation au Liban.
Pour en savoir davantage, veuillez contacter les organismes suivants:
* Centre Communautaire Musulman de Montréal: http://www.ccmmontreal.com / ccmm@ccmmontreal.com / 514 277 3999.
* Tadamon! Montréal: http://tadamon.resist.ca / tadamon@resist.ca / 514 690 8499
* Mines Action Canada: http://www.minesactioncanada.org
Avec l'appui des organismes suivants: Tadamon! Montréal, Association des jeunes libanais musulmans [AJLM], QPIRG [Quebec Public Interest Research Group] McGill, Mines Action Canada, Al Hidaya Association & Centre Communautaire Musulman de Montréal

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Liban: Un rapport de l'ONU décrie les violations israéliennes
21 Novembre 2006
Edicom
Israël a commis des "violations flagrantes" du droit humanitaire lors de la guerre au Liban, selon la commission de l'ONU chargée d'enquêter par le Conseil des droits de l'homme. L'usage excessif de la force équivaut à une punition collective. Les trois experts mandatés le 11 août ont fait connaître leurs conclusions dans un rapport de 125 pages. Ils affirment qu'Israël "a recouru à la force de manière excessive, indiscriminée et non proportionnelle", lors de la guerre menée contre le Haezbollah au Liban du 12 juillet au 14 août."L'armée israélienne a fait un usage disproportionné de la force contre les civils" et "n'a pas distingué entre civils et militaires", comme le demande le droit international humanitaire, estime la commission. Elle ajoute que "l'usage excessif de la force, sans nécessité militaire, équivaut à une punition collective".

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"We believe democracy begins with inclusive, educated, and engaged individual behaviour which, when nurtured and multiplied, will lead to the improvement of civil society and the betterment of our national, regional, and global future."


Within this month's series of Hiwar sessions under the theme "Corruption"
Nahwa al Muwatiniya presents " Illicit Wealth - Youths In Action"
During this session, we will discuss the role of youth in monitoring and fighting corruption, and in amending the Illicit Wealth law "154/99" allowing citizens to hold public servants accountable for their actions.

Youth in Action is a project that aims to educate young Lebanese about the various laws that address the accumulation of illicit wealth among politicians and public servants. 128 youths from all backgrounds, the same number of MP's in Lebanon, will be brought together from various universities and NGO's to attend within groups one of 6 "1-day workshops" designed to help youths acquire the necessary skills to play an effective role in lobbying for the enforcement of these laws.

SPEAKERS:
Rania Merhej, Carla Antar, Nada Khalil, Sara Mourad, Miled Assaf, Jay Loschky

Date & Time : Monday 20 November, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43 –Gemayzé- facing Doculand (Lebanon)

Nahwa al-Muwatiniya, www.na-am.org, 05-950-952

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Sous-munitions au Liban: Tsahal aurait fauté

AFP, 20 Novembre 2006

L'armée israélienne a tiré cet été au Liban des milliers de bombes à sous-munitions, contrairement à un ordre donné par le chef d'état-major, le général Dan Haloutz, affirment les médias israéliens. La première chaîne publique de la télévision israélienne a affirmé dimanche soir qu'une commission d'enquête a été chargée d'établir les raisons pour lesquelles cet ordre du général Haloutz n'a pas été appliqué par certaines batteries d'artillerie durant le conflit avec le Hezbollah en juillet et août.Le site internet du journal "Yédiot Aharonot" a de son côté précisé que cette révélation provenait "d'un rapport d'enquête interne de l'armée de terre, indiquant que l'artillerie israélienne a utilisé ces bombes en contradiction avec les directives du général Haloutz".
Comme des mines antipersonnelles, ces bombes à sous-munitions sont composées d'un conteneur principal qui libère en l'air plusieurs centaines de petites bombes sur une large zone. Celles-ci n'explosent pas nécessairement lors de leur impact, faisant ainsi planer une menace durable, à la manière d'une mine antipersonnelle.Dès le 5 septembre, l'ACRI (Association for Civil Rights in Israel), principale association israélienne de défense des droits de l'Homme, a réclamé du conseiller juridique du gouvernement Menahem Mazouz, également Procureur de l'Etat, qu'il ouvre une enquête sur l'utilisation cet été par l'armée israélienne de bombes à sous-munitions, "y compris au niveau politique". Dispersion dans la nature: Selon le quotidien "Haaretz", l'armée a répandu au Liban au moins 1,2 million de sous-munitions. Le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a dénoncé l'utilisation de ces bombes par l'armée israélienne et demandé à l'Etat hébreu de révéler leur emplacement.

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Stop Sectarianism Campaign

Awareness campaign on sectarianism


Background:Since 1920, Lebanese society has been structured according to religious confessions or sects. Within a country of 10,000 km², we have over 17 official religious sects. Sectarianism is intertwined in our daily life, and has been so for years, officially and in society. Most official positions are based on religious denominations. Sectarianism was one of the main factors leading to the civil war, but even today, everybody still thinks along religious lines and divides people into sectarian groups. The topic was always a taboo subject, until the “Spring Revolution” of 2005. With this movement, the creation of civil society groups brought together people from every religion, and made it clear to many that civil society-led initiatives could effectively make a difference. The campaign:The campaign focuses on the ridiculous/harmful side of sectarianism/confessionalism and its excesses in our every day life. Generously conceived for AMAM by a multi-confessional creative team of like-minded people from the H&C Leo Burnett agency, the campaign is bound to make you both laugh and think. The tone, which is innovative, provocative, funny and straight to the point, will most certainly generate debate and provoke much-needed thinking about the reality of how far confessionalism dictates our every day social behaviour. Like us, you think confessionalism is a plague which has been eating away at this country for as long as one can remember. Like us, you also think this country, despite all its flaws and complexities, remains a place like no other, one we should cherish, support & believe in. Like us, you have surrendered to the Lebanese spell, and have vowed to always keep trying, in your own way, to make things better. Like us, you are a believer in the unique richness and potential found in the Lebanese pluri-confessional make-up. We hope you like this campaign. If you do, and wish to support us for other citizenship-building awareness campaigns of this kind, please get in touch.
Thank you.

http://www.05amam.org/

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The Berkeley Electronic Press is pleased to announce a special issue of its peer-reviewed electronic journal, the Muslim World Journal of Human Rights(MWJHR), located at http://www.bepress.com/mwjhr.

This issue examines Post-September 11th Developments in Human Rights in the Muslim World. A table ofcontents and additional information about the special issue follow below.

ARTICLES

Shadi Mokhtari "Human Rights in the Post-September 11th Era: Between Hegemony and Emancipation".

Cyra A. Choudhury "Comprehending 'Our' Violence: Reflections on the Liberal Universalist Tradition, National Identity and the War on Iraq".

Chrystie Flournoy Swiney "Racial Profiling of Arabs and Muslims in the US:Historical, Empirical, and Legal Analysis Applied to the War on Terrorism".

Schmitz "Yemeni Reflections on Guantanamo and American Efforts for Political Reform in the Arab World".

Jasmin Zine "Between Orientalism and Fundamentalism: The Politics of Muslim Women's Feminist Engagement".

FROM THE FIELD

Clive A. Stafford Smith "Getting Your Friends in Trouble".

ABOUT THE MUSLIM WORLD JOURNAL OF HUMAN RIGHTS

Muslim World Journal of Human Rights is the first academic forum dedicated to the discussion of the various human rights debates facing the Muslim world. The journal features articles examining human rights issues related not only to Islam and Islamic law, but equally those human rights issues found in Muslim societies that stem from various other sources such as socio-economic and political factors, as well as the interaction and intersections of the two areas. The journal serves as a forum to bridge the gap between academia and human rights practice. To that end, it includes a regular "From the Field"section featuring notes from practitioners and field researchers, and seeks to draw more Muslim world voices into the debate on human rights in the Muslim world. Recent articles concern such topics as Women's Sexual Health and Rights in Senegal, Islam and Gender Justice, Domestic Violence in Indonesia, Extension of Shari'ah in Northern Nigeria, and Human Rights in Islamic Malaysia Perspectives.

Editors:

Mashood Baderin, University of the West of England

Mahmood Monshipouri, Quinnipiac University

Lynn Welchman, School of Oriental and African Studies

Shadi Mokhtari, Osgoode Hall Law School (managing editor)

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Conférence Présence musulmane Montréal
MÉDIAS et RELIGIONS


Nos médias font-ils suffisamment de place aux religions, celles que l'on croyait disparues et celles issues de l'immigration récente? Et quand ils en parlent, dans quel but : informer ou provoquer? Deux invités s’interrogent - et nous interpellent - sur un sujet de grande actualité.

Conférenciers invités :

- Jean Pichette, professeur à l'École des médias, Faculté de communication de l'UQAM

- Lamine Foura, licencié en sciences islamiques, Université d'Alger, candidat à la maîtrise en sciences des religions, Université de Montréal

Lieu : UQÀM – 315, Ste-Catherine Est, Pavillon R, Sciences de la gestion, salle RM-120
(Métro Berri-UQAM) (Montreal)
Horaire : Le vendredi 24 novembre de 19h00 à 21h30.

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La mort : De l'angoisse à la sérénité – Conférence (RAPPEL)

Comme le mois de novembre est le mois des morts, le Carrefour Marguerite-Bourgeoys invite toutes les personnes qui se laissent interpeller sur le sujet de la mort à la conférence La mort : De l'angoisse à la sérénité.

Quand ? Le vendredi 24 novembre 2006 à 13 h 30
Où ? Au Centre Saint-Pierre, à la salle Laure-Gaudreault (Montreal)
Conférencier invité : Richard Guimond, o.p.
Coût : 2$
Info et inscription : 514 527-1871

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NATIONAL COUNCIL ON CANADA-ARAB RELATIONS
CONSEIL NATIONAL DES RELATIONS CANADO-ARABES

News Release For Immediate Release
NCCAR Condemns Assassination of Lebanese Cabinet Minister
Ottawa, November 23, 2006 -
As Lebanon mourns the death of Lebanese Industry Minister Pierre Gemayel and bids him farewell today, the National Council on Canada-Arab Relations (NCCAR) extends its deepest condolences to the Gemayel family, the people and government of Lebanon and Lebanese Canadians. "NCCAR was shocked to learn of the assassination of Pierre Gemayel and condemns this heinous act," said NCCAR Spokesperson Samah Sabawi. "The assassination of Mr. Gemayel is a stark reminder that there are forces at play bent on destabilisation of the country as it recovers from the devastating results of this summer's attacks by Israel." NCCAR urges Canada to support Lebanon's efforts to maintain national unity and calm. We strongly believe that peace is the essence of progress and prosperity in Lebanon and the Middle East.

The National Council on Canada-Arab Relations is a non-partisan, non-governmental organisation dedicated to improving ties between Canada and the Arab world.
For more information: www.nccar.ca

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LETTRE DE CONDOLÉANCES A LA FAMILLE GEMAYEL
Date:
Thu, 23 Nov 2006 09:13:26 -0500
Montréal, le 22 novembre 2006 jour de notre indépendance. Au nom des Anciens du Collège Notre-Dame de Jamhour du Canada, nous tenons à présenter à la famille Gemayel nos plus sincères condoléances. La perte de Pierre Amine Gemayel n'est pas seulement une perte pour sa famille mais c'est surtout une énorme perte pour tout le Liban et les libanais à travers le monde. J'ai eu la chance de connaître Pierre personnellement. Sa simplicité, son patriotisme, sa sincérité, et sa foi en un Liban fort, independent et démocratique étaient symboliques. Les criminels qui ont essayé par leur acte perfide de détruire un jeune symbole de notre cher Liban, se sont trompés encore une fois. Notre message est clair. Notre réponse à ces actes est basée sur notre conviction et notre foi inébranlable en un Liban fort, indivisible et éternel. Parce que nous, Libanais du Liban et de la diaspora, nous n'enterrons pas nos morts. Leur présence est à jamais dans nos coeurs. La longue liste de Rafic, Bassel, Samir et Gebran sur laquelle s'est greffé Pierre, est un rappel incessant de leur sacrifice ultime pour notre Patrie. Les millions de libanais à travers le monde partagent notre vision: De grâce laissez nos enfants vivre en paix .
Donald J. Eddé MD
Président Anciens Jamhour Canada (AJC)
Président Union Maronite du Canada

Saturday, November 11, 2006

Quel avenir pour le Liban?
Les séances de concertation entre les principaux leaders Libanais ont échoué!
Semaine du 13-19 novembre 2006

Nous avions encore espoir que nos fameux leaders puissent arriver à un compromis et que les séances de concertation aboutissent à une solution adéquate aux tensions socio-politiques internes. Illusion du moment...
Le samedi 11 novembre 2006, on annonça aux nouvelles du soir que le dialogue a échoué, que les cinq ministres chiites ont démissionné (alias Amal et Hezbollah), que le président du Parlement Nabih Berri s'est envolé vers l'Iran, que le premier ministre Fouad Siniora a refusé la démission des ministres chiites. En bref, c'est le début de la descente aux enfers au niveau interne (?!!).
Il est 7h du matin (heure de Beyrouth). Je n'ai pu fermer l'oeil de la nuit. Comment dormir dans de pareilles circonstances?
En ce moment, je lis une lettre d'Aram Ier, Catholicos Arménien: "Being Obedient to Our Common Calling" (publiée à l'occasion de la rencontre 'Asia-Middle East Dialogue between Religions', 12-14 novembre 2006, Antélias, Liban) et écoute en même temps les nouvelles sur Al-Jazeera. Le premier message regorge d'espoir et de points positifs: 'Lebanon, a country that has once again risen from the ashes of wars', 'that has provided hospitality to many religious communities, traditions and cultures' etc. Le second reflète à chaque minute une réalité conflictuelle, violente, horrifique: massacres à Gaza (Beyt Hanoun), veto américain à une résolution de l'ONU voulant dénoncer la violence perpétrée par l'armée et le gouvernement israéliens envers les Palestiniens, massacres en Irak, conflit en Somalie...
Je reviens à la lettre d'Aram Ier: 'The Middle East, which is the bridge between Asia, Europe and Africa, has, for centuries, facilitated passage and contact between these regions'.
De retour à Al-Jazeera: tensions au Pakistan, procès de Saddam Hussein, manifestations en Irak appuyant ce dernier...
Et de nouveau à la lettre d'Aram: 'Talking to one's neighbours leads us through a process of first, listening to them, then, understanding them and, eventually, accepting them as they are. All of our religions call us to love our neighbour, and they speak of love and compassion as the highest moral value. Love grows through active dialogue based on justice; it leads us to respect the other, acknowledge the dignity of our neighbour and recognize the right to life in its fullness for all people. Justice, peace and reconciliation are the fruit of love. The ability to love and be compassionate is a spiritual act, and it is our common responsibility to reclaim our moral, ethical and spiritual values in order to build peace with justice'.
Nos leaders ont-ils fait cet effort lors des séances de concertation? J'en doute fort... Quels que soient leurs intérêts et allégeances, leur priorité devrait être l'Unité nationale, une unité plurielle et pluraliste, une unité sans laquelle le pays est voué encore une fois, au gouffre de la guerre.
Quel avenir pour le Liban?
Nul ne peut le prédire... Mais il est grand temps que les leaders de notre pays délaissent les discours et les initiatives qui alimentent l'exclusion et les tensions. Il est grand temps également qu'ils s'occupent de problèmes internes cruciaux: la reconstruction matérielle, la reconstruction des coeurs, l'arrêt du fléau du chômage et de la fuite des jeunes et des investisseurs vers l'étranger, le polissage d'une réputation souillée pour des années - ou comment relancer le tourisme et l'industrie? -, les désillusions, désespérances, traumas de guerre, etc. Sauver le dialogue et traiter la maladie qui frappe le pays depuis des décennies, tout en combattant les exclusions, les injustices sociales, les fantasmes, les tabous...
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TÉMOIGNAGE DE MICHÈLE CHRABIEH
Wednesday 15 November, 2006.
10h34 a.m.

Lebanon limps…repressing more than ever its once worldwide praised eminence in our deepest collective unconsciousness and clinging to a collapsing stance; apparently it’s the most suitable state for our ruling class. The paralysis of our government, the transgression and violation of our constitution and the polemic surrounding the creation of an international court for the unmasking of Hariri’s assassin -former prime minister- shove us deeper in the aging giant political quicksand we seem to be incapable of saving ourselves from. Luckily, our heads are still visible even if they are on the verge of disappearing in the untamed mud albeit the years of war, death and destruction. We know we should be protesting but our lips are sealed daring only to curse our leaders and their questionable dialogue. Isn’t time we made use of our discernable heads and spoke up for the sake of our survival?

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon
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Lebanon government talks collapse, showdown looms
November 11, 2006
REUTERS
BEIRUT - Talks to defuse Lebanon's simmering political crisis collapsed on Saturday after anti-Syrian leaders rejected demands from Hezbollah and its allies for a decisive say in government.
The failure of the week-long talks could mean Lebanon's deep political rifts will provoke confrontation on the streets of Beirut at a time of rising sectarian tension between Sunni and Shi'ite Muslims. Lebanese Christian Maronite leader Samir Geagea speaks to reporters after a rival political leaders' meeting in Beirut November 11, 2006. Talks to defuse Lebanon's simmering political crisis collapsed on Saturday after anti-Syrian leaders rejected demands from Hezbollah and its allies for a decisive say in government. (REUTERS/Mohamed Azakir)It could also complicate passage in government of a U.N. draft of the framework of a special court to try the killers of former Prime Minister Rafik al-Hariri. Lebanon received from the United Nations on Friday a draft document outlining the structure and legal framework of the tribunal. Prime Minister Fouad Siniora called a cabinet meeting for Monday to discuss the draft.
"We did not reach a result today and the session was ended without setting a date for a new session," Christian opposition leader Michel Aoun, a Hezbollah ally, told reporters after a fourth round of talks. Anti-Syrian participants confirmed the talks had failed but tried to ease fears the crisis would spill onto the streets. "I don't know who is spreading a climate of fear and tension as if something is about to happen. Nothing will happen," said Samir Geagea, leader of the Lebanese Forces, a Christian party in the anti-Syrian camp. There was no immediate word from Hezbollah on its next move. Shi'ite Hezbollah, which claimed victory in its war with Israel in July and August, has led calls for a change in the government dominated by anti-Syrians from the Sunni-led majority bloc in parliament.
DEADLINE
The pro-Syrian party has threatened mass demonstrations demanding new parliamentary elections unless more of its allies are admitted to the cabinet by mid-November. Hezbollah accuses Siniora of failing to back it during the war and of supporting U.S. and Israeli demands for the disarmament of its guerrillas. The majority coalition is willing to bring in Aoun but not to surrender a third of seats to the opposition. A third of ministers plus one can block motions in cabinet and automatically bring down the government by resigning. The United States and its allies in Lebanon are not keen to see Hezbollah, which Washington regards as a terrorist organisation, to have more influence over the government. Hezbollah and its Shi'ite allies have five ministers in Siniora's 24-member cabinet. Rival demonstrations by the pro- and anti-Syrian camps would further destabilise Lebanon and could degenerate into violence. Some anti-Syrian politicians said Hezbollah had tried but failed to offer its consent to pass the Hariri tribunal in return for a third of government seats. The 2005 killing of Hariri led to mass protests against Syria, which many Lebanese blamed for the assassination. Damascus denies any involvement. Under international pressure, Syria ended a 29-year military presence in its smaller neighbour in April last year and anti-Syrian politicians swept to victory in ensuing elections. A U.N. commission investigating the murder has implicated senior Lebanese and Syrian security officials.
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Lebanese parliament speaker leaves Beirut for Tehran
November 11, 2006
IRNA

Lebanese Parliament Speaker Nabih Berri left Beirut for Tehran on Saturday to attend interparliamentary meeting of the Asian countries to be held in Tehran. Asian interparliamentary meeting would be held every other year in one of Asian countries.The theme on the agenda of this year's meeting would be "peace".The meeting is to review regional developments such as current critical situation in Afghanistan, Iraq, Palestine and Lebanon as well as various plots hatched by Western countries under the so-called 'New Middle East Road Map'.A number of Lebanese parliamentarians arrived in Tehran on Wednesday to make coordination prior to the meeting.
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Des étudiantes de l’Institut de psychomotricité de l’USJ présentent leur pièce de théâtre annuelle
« Imagine », ou l’aspiration à un meilleur lendemain
Imaginez un endroit, un jardin, où des gens venant de bords différents se réunissent par cette même volonté et ce désir de préparer un meilleur lendemain, un avenir où le mensonge n’aurait plus de place et où la vérité l’emporte sur l’imposture qui caractérise notre société d’aujourd’hui.Aussi chimérique soit-il, cet endroit a été créé par des étudiantes de l’Institut de psychomotricité de l’Université Saint-Joseph, l’espace de la représentation de leur pièce de théâtre annuelle Imagine, écrite et mise en scène par leur enseignante, Joëlle Haddad.« Les étudiantes ont voulu crier leur ras-le-bol de la situation actuelle et de l’insincérité des dirigeants dans le traitement des problèmes et des crises dans lesquels passe le pays, explique Mme Haddad. Des sujets qui peuvent paraître clichés, mais qui ne le sont pas, au moins pour ces jeunes filles, qui n’ont jamais eu l’occasion d’en parler. C’est un message qu’elles lancent également à leurs aînés, les appelant à les écouter. »Dans Imagine, les jeunes étudiantes se plaignent ainsi de la réaction des dirigeants, suite aux événements et attentats survenus au cours de l’année dernière, s’interrogeant sur l’importance des « condamnations, devant les larmes d’un père qui a perdu son fils ». L’émigration, la condition de la femme dans notre société, les relations entre les parents et leurs enfants, la guerre… autant de sujets évoqués par ces étudiantes et qui se répètent d’une pièce à l’autre.« Nous avons tendance à juger les jeunes sévèrement, déplore Mme Haddad. Ils ont besoin de parler de la guerre, voire des guerres du Liban. C’est la raison pour laquelle les étudiantes insistent à évoquer ces sujets dans cette pièce et dans celles qui l’ont précédée, puisqu’il s’agit de problèmes qu’elles rencontrent, qui les dérangent et qu’elles n’ont pas encore eu l’occasion de régler. Généralement, ces problèmes sont discutés dans les classes terminales, mais souvent les étudiantes atteignent leur dernière année universitaire sans les avoir pour autant abordés. Et si ces thèmes se répètent d’une année à l’autre, c’est parce que, tout simplement, ce sont des personnes différentes qui les évoquent. Le théâtre leur permet de s’exprimer, d’autant plus que sur scène, on peut dire des choses qu’on n’oserait pas évoquer dans la vie quotidienne. Ce que ces étudiantes font nécessite beaucoup de courage, parce qu’il ne faut pas oublier qu’en fin de compte, elles ne sont pas des professionnelles. Je ne fais pas de casting. Toutes les étudiantes sont les bienvenues. De même, il n’y a pas de premier rôle. La pièce est une tribune qui leur permet de faire parvenir leur message. »« Fachett khelek »En effet, dès la première scène, vous êtes fixés sur ce qui vous attend. « Ce n’est pas une pièce pour vous divertir, mais “la nfech khelkna” (crier notre ras-le-bol) », annonce solennellement une jeune étudiante.Riche en couleurs, en danses et chansons, Imagine raconte l’histoire de onze étudiantes en psychomotricité, qui souhaitent monter une troupe de cirque. D’une discussion à une autre, d’un passage comique à un autre tragique, les répétitions tardent à finir et les jeunes filles se demandent sur l’utilité de monter le spectacle et de le présenter. Elles décident enfin de se lancer dans l’aventure, aspirant à un changement. « Imagine qu’un galet soit le témoin errant que nous sommes passés, que nous sommes bien vivants. Imagine, si tu veux, que rien ne changera. Je sais qu’on a fait au mieux, le prochain, lui, pourra. N’imagine plus rien. Pendant que toi et moi parlons, je vois déjà nos mains s’emparer d’une étoile », répètent-elles en chœur, misant sur les nouvelles générations pour opérer le changement auquel elles – et tous – aspirent.Pourquoi le théâtre ? « À l’Institut de psychomotricité, le cours de théâtre a été introduit au cursus, il y a quatre ans, répond Mme Haddad. L’atelier de théâtre est obligatoire comme outil de développement personnel aux étudiantes de troisième année. Son but n’est pas de monter une scène, mais de donner aux étudiantes des exercices qui leur permettent de dépasser leur timidité et de gérer leurs émotions. Ces exercices les aident également à mieux se connaître pour mieux comprendre les autres, notamment les patients avec qui elles traiteront. Dans sa forme de spectacle, le théâtre leur permet de distinguer entre leur propre personne et le patient. Comme l’acteur qui doit travailler les différents rôles qu’il interprète sans pour autant fusionner avec ces personnages, les étudiantes doivent comprendre leur patient, mais elles ne doivent en aucun cas se confondre avec lui. Elles doivent comprendre sa souffrance, mais ne pas souffrir avec lui, sinon elles ne pourraient plus l’aider. Elles doivent faire un écart, mais celui-ci ne doit pas être inhumain. Et réaliser que leurs problèmes personnels ne doivent pas être impliqués dans la séance avec leur patient. »Et Mme Haddad de poursuivre : « La pièce de théâtre est optionnelle. Elle est ouverte aux étudiantes dans les différentes années. Pour la monter, je me base sur les idées que les étudiantes me soumettent. Elles m’exposent le sujet qu’elles désirent traiter et je monte le tout dans une pièce de théâtre, tout en gardant le fil conducteur. » Ne se lasse-t-elle pas de répéter les mêmes sujets ? « Non, parce qu’il ne s’agit pas d’un package. En fin de compte, je traite avec des individus qui posent le même problème avec leur façon d’être, leur manière et leur point de vue », conclut-elle. (OJ, 11 novembre 2006).
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Signature d’une convention pour la création d’un Centre Confucius au Liban
L’Université Saint-Joseph hébergera le premier centre culturel chinois du monde arabe


Le premier centre culturel chinois du monde arabe sera créé à Beyrouth et sera hébergé par l’Université Saint-Joseph (USJ). L’ambassadrice de Chine au Liban, Mme Liu Xianghua, au nom du Conseil international pour la langue chinoise (Hanban) et le recteur de l’USJ, le P. René Chamussy, ont signé hier, au rectorat de l’université, la convention relative à la création d’un Centre Confucius d’enseignement de la langue chinoise.La cérémonie était placée sous le haut patronage du ministre de la Culture, Tarek Mitri. Elle s’est déroulée en présence des hauts responsables de l’ambassade de Chine et de l’USJ, et notamment du Dr Antoine Hokayem, vice-recteur aux relations internationales de l’USJ.Les Centres Confucius sont partie intégrante du programme du gouvernement chinois, et sont donc des instituts à but non lucratif dédiés à la propagation de la langue et de la culture chinoises.Le nom de Confucius a été conféré à ces centres car ce philosophe et penseur a révolutionné l’éducation en Chine, voilà 2 500 ans, en y généralisant l’enseignement. Le Centre Confucius de Beyrouth s’ajoutera à un réseau de 80 autres institutions de ce type réparties dans le monde, principalement en Europe. Le ministère chinois de l’Éducation estime à plus de 30 millions les personnes inscrites à des cours d’apprentissage du chinois dans le monde, et ce chiffre est en constant progrès. Aux États-Unis, le chinois est la seconde langue la plus utilisée, après l’espagnol. Une rapide enquête a permis de constater qu’une forte demande d’apprentissage de la langue chinoise existe aussi au Liban, où six instituts privés d’enseignement de la langue chinoise opéraient.Le Centre Confucius de Beyrouth, hébergé par l’USJ, sera au service des communautés, entreprises, écoles, administrations publiques, ONG et médias au Liban et dans le monde arabe. Il a vocation à devenir un centre de référence et une antenne de diffusion dans le monde arabe, a souligné hier, au cours de la cérémonie de signature, le Dr Antoine Hokayem.Acupuncture, calligraphie...Ses programmes et activités couvriront non seulement la langue chinoise, mais aussi la médecine (acupuncture, massage chinois et phytothérapie), la politique et l’économie, la calligraphie et la peinture, les arts martiaux et la cuisine. Son enseignement accrédité offrira des certificats (HSK) aux professionnels, de l’enseignement des langues aux divers degrés de l’enseignement scolaire et universitaire ; ses programmes comprennent l’organisation de conférences économiques et politiques ainsi que différents services aux chercheurs, entrepreneurs, acteurs sociaux et intellectuels.Selon les statistiques disponibles au ministère libanais de l’Économie, la Chine, grâce à des progrès rapides effectués ces dernières années, se classe aujourd’hui au troisième rang comme partenaire commercial du Liban.Le recteur de l’USJ, le P. René Chamussy, n’a pas manqué de souligner, lors de la signature de la convention, l’avantage dont vont bénéficier le Liban et son monde universitaire, du fait de la création d’un Centre Confucius au Liban, d’autant que la Chine émerge en ce moment comme l’une des puissantes forces économiques dans le monde.L’USJ, qui compte cette année plus de 10 000 étudiants venus du Liban, mais aussi du monde arabe, a été choisie parmi six autres institutions d’enseignement supérieur pour héberger le Centre Confucius en raison de « sa longue expérience pédagogique et de ses programmes intensifs d’introduction aux pays de l’Est asiatique », a affirmé pour sa part, en parfait arabe, Mme Liu Xianghua, ambassadrice de Chine. « Par ailleurs, a-t-elle ajouté, les programmes du Centre Confucius pour les langues, la culture et les affaires aideront l’USJ et le Liban à maîtriser les défis et les opportunités d’un monde de plus en plus intégré et globalisé. »Pour sa part, le ministre de la Culture a parlé du Liban comme d’un « pont culturel », ou encore d’une « porte obligée » vers le monde arabe pour un pays comme la Chine, porteur d’un immense héritage culturel et d’importantes perspectives économiques.Outre l’ambassadrice de Chine, assistaient à la cérémonie de signature le conseiller commercial près l’ambassade de Chine, Yang Peipei, les troisièmes secrétaires Li Kunxian et Wang Ting ainsi que le représentant de l’agence chinoise d’information, Wang Xin.L’USJ était représentée notamment par le recteur Chamussy, le vice-recteur aux relations internationales, le Dr Antoine Hokayem, la coordinatrice du Centre Confucius, Mme Éliana Ibrahim, les vice-recteurs, le secrétaire général, les doyens de facultés et directeurs d’instituts, le directeur des relations internationales et la directrice du service de publications et communication de l’université. (OJ, 11 novembre 2006).
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ORIENTATIONS pour la SOLIDARITÉ MONTRÉALAISE avec le LIBAN suite à l'attaque israélienne de 2006
Tadamon! [Solidarité! en arabe], est un collectif d'activistes pour la justice sociale. Basé à Montréal, il fournit appui et solidarité aux mouvements de justice économique et sociale au Liban. En se basant sur la délégation 2006 de Tadamon! au Liban et sur les efforts d'organisation menés à Montréal contre l'appui du gouvernement Conservateur à l'assaut militaire israélien contre le Liban, Tadamon! a déterminé de nouvelles priorités pour les mois à venir.
-----> DÉLÉGATION 2006 de Tadamon! au liban. En juillet 2006, avant l'attaque d'Israël, des membres de Tadamon! se sont rendu au Liban. La délégation a travaillé au Liban avant, pendant et après l'attaque, en produisant des reportages indépendants concernant la situation politique, sociale et économique actuelle au Moyen-Orient. Ces reportages ont été diffusés par plusieurs médias en Amérique du Nord et au Moyen-Orient. Cette délégation visait aussi à rencontrer et à créer des liens avec des groupes et des organisations impliqués dans des luttes pour la justice sociale et économique au Liban, dans le contexte néo-colonial qui sévit au Moyen-Orient sous prétexte de Guerre au Terrorisme ». Durant l'assaut israélien, la délégation a travaillé côte à côte avec des activistes de la base qui réagissaient à la crise.
----> Tadamon! RÉAGIR Montreal aux attaques ISRAÉLIENNES: Le 12 juillet 2006, le Liban fut la cible d'une attaque militaire de grande envergure de la part de l'État Israélien. Israël a bombardé le Liban alors qu'elle menait simultanément une campagne militaire dans la bande de Gaza, en Palestine; ces deux attaques ont été menée sous le prétexte de libérer des soldats israéliens détenus par les résistants palestiniens. Au Canada, le gouvernement a soutenu sans réserve les actions criminelles d'Israël, qui ont finalement coûté la vie à plus de 1 200 personnes au Liban, blessé des milliers d'autres, déplacé quelque 900 000 personnes et détruit des centaines de bâtiments résidentiels, laissant des milliers de personnes sans abri. Le soutien fournit par le Canada à la campagne militaire israélienne n'a connu aucun ralentissement alors que les bombes continuaient à tomber sur le Liban en Août, démolissant l'infrastructure civile nationale, dont les pistes d'atterrissage de l'aéroport international de Beyrouth, toutes les autoroutes principales, les principales centrales électriques, les tours de télécommunication, les stations de télévision, tous les principaux ports de mer, des commerces, entrepôts et usines, etc. Les bombardements ont en outre causé un important déversement de pétrole et éparpillé, partout dans le sud du pays, des centaines de milliers de bombettes non explosées qui continuent à tuer et blesser des innocents.
TADAMON! a concentré ses efforts sur deux aspects essentiels du travail politique d'urgence : faire campagne, en solidarité avec les peuples libanais et palestiniens, contre l'appui du gouvernement canadien à l'agression militaire israélienne; et soutenir le Centre d'aide Sanayeh à Beyrouth, un projet de la Coalition Samidoun, dans ses efforts d'assistance de première ligne et dans son travail médiatique de base.
-----> Tadamon! - Construire la SOLIDARITÉ avec le Liban Après la guerre, Tadamon! a défini trois priorités politiques pour guider ses efforts au Québec et au Canada dans les mois à venir. [1] Soutenir la reconstruction par la base au Liban: Tadamon! poursuivra ses efforts pour tisser des liens avec les initiatives de base qui luttent pour une plus grande justice sociale au Liban, tout en soutenant l'assistance de première ligne et le travail de reconstruction, à commencer par les besoins des plus pauvres (dont les travailleurs migrants et réfugiés) et non pas les projets de reconstruction néolibéraux qui, en fonction des intérêts stratégiques et économiques de ceux qui sont déjà socialement et économiquement privilégiés, visent à renforcer la richesse, le pouvoir et les alliances extérieures de ces derniers.
[2] Faire campagne contre l'Apartheid Israélien Tadamon! appuiera les initiatives de la base visant à isoler Israël internationalement pour mettre au défi, à long terme, la capacité qu'a l'État hébreux de commettre impunément des crimes de guerre, et pour contester son rôle de puissance impérialiste dominante dans la région. Cela inclue un soutien actif à la campagne de boycott, désinvestissements et sanctions menée par la Coalition contre l'Apartheid israélien (basée à Toronto) en réponse à l'appel lancé par plus de 170 associations, organismes et syndicats de la Palestine et de la diaspora palestinienne, et auquel a déjà répondu une coalition d'organismes libanais.
[3 Contester la définition du Hezbollah comme groupe terroriste » au Canada: Le Canada est l'un des trois pays au monde qui désignent Hezbollah comme organisation « terroriste ». Les deux autres sont Israël et les États-Unis. Tadamon! s'efforcera de remettre en question cette définition du Hezbollah comme « organisation terroriste », qui a clairement un mobile politique, dans le but de :
* Ouvrir des espaces pour discuter librement et favoriser l'implication dans les luttes pour la justice au Moyen-Orient sans crainte d'être persécuté ou étiqueté négativement;
* Réduire la vulnérabilité des migrants et migrantes qui sont soumis-e-s au profilage racial et aux mesures injustes, soi-disant sécuritaires », en matière d'immigration;
* Dénoncer la diabolisation de ceux et celles qui résistent aux politiques proaméricaines pour un « nouveau Moyen-Orient »;
* Défier l'appui inconditionnel du gouvernement canadien à l'agression israélienne.
----> Tadamon! - Projets en cours:
L'émission de radio: En mai 2006, TADAMON! a commencé la production mensuelle d'une émission de radio d'une heure, diffusée à Montréal le premier mardi de chaque mois entre 17h00 et 18h00 sur les ondes de CKUT 90.3FM. L'émission est aussi téléchargée sur Internet pour rediffusion par des radiodiffuseurs communautaires et publics. Radio Tadamon! met l'emphase sur les luttes pour la justice sociale, par le biais d'entrevues, de documentaires, de montages audio et de reportages sur des enjeux ignorés par les médias privés et d'État.
Site Internet: Tadamon! entretient un site Internet pour faire valoir des informations et des perspectives qui sont marginalisées par les médias de masse au Québec et au Canada. Le site de Tadamon! comporte un suivi des violations du cessez-le-feu imposé par l'ONU, et qui sont pratiquement ignorées par les grands partis politiques et les institutions médiatiques en Amérique du Nord. Le site de Tadamon! portera également une attention particulière aux initiatives de demandes d'indemnités de guerre suite aux destructions massives subies par le Liban, et pour tenir Israël responsable de ses crimes.
* Suivi des incidents liés aux bombes à fragmentation au Liban depuis la mise en application du cessez-le-feu
* Commentaire par le montréalais Hassan el-Akhras, dont la famille entière a été tuée par Israël
----> IMPLIQUEZ-VOUS! Tadamon! invite la participation et l’implication de quiconque se reconnaît dans ses principes d’unité et désire travailler. Pour discuter de votre éventuelle implication, que ce soit comme membre du collectif, dans le cadre de campagnes ou de projets particuliers ou bien en tant que bénévole occasionnel, n’hésitez pas à entrer en contact avec nous.
Tél. 00 514 690 8499

Sunday, November 05, 2006

'Pourparlers-Concertations' au Liban ('Jalssit al-Tachâwor')
Semaine du 6-12 novembre 2006
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De Philippe Martin: 'Voici la onzième édition des portraits de blogueurs, avec Pamela Chrabieh Badine.
On peut aussi trouver l'entrevue sur Dailymotion, Cent Papiers et YULBUZZ.
Merci Philippe! Merci aussi à Christian Aubry!
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"Lebanon's political elite were to return today to roundtable talks to discuss the demands of Hizbullah and its allies for a national unity government, in an attempt to prevent escalating political tensions from erupting into street clashes between various camps" (The Daily Star, November 6, 2006).
Les leaders des principaux partis et courants politiques se rencontrent cette semaine pour se 'consulter' mutuellement et 'négocier' l'avenir du pays - la première séance de 'pourparlers-concertations' doit avoir lieu le lundi 6 -, et ce dans un cadre de tensions et d'accusations réciproques. A l'ordre du jour: la question du gouvernement d'unité nationale et la loi électorale. Certains sont pour une représentation relative dans le gouvernement basée sur la représentation parlementaire de chaque bloc politique, donc la part de l'opposition devrait être de 44% des ministres; d'autres voudraient un gouvernement d'unité nationale; alors que ce qu'on nomme 'la majorité' (alias le rassemblement du '14 mars' - un rassemblement de partis politiques qui s'est accaparé le symbole de la révolution populaire du 14 mars 2005 ayant précipité la fin de l'occupation syrienne du Liban) tente de défendre le gouvernement actuel. Entretemps, les violations israéliennes de l'espace aérien libanais se poursuivent; ainsi que six explosions de grenades, bombes artisanales et roquettes inergua dans plusieurs endroits à Beyrouth depuis l'annonce de la cessation des hostilités en août - la dernière en date a eu lieu le soir du dimanche 5 novembre 2006.
Les risques de regain de la violence (au sens de la guerre 'physique') se situent donc à deux niveaux: local (interne) et régional (entre le Liban et Israël). A mon avis, le premier niveau est de loin plus dangereux que le second. La convivialité entre Libanais-es de toutes confessions, cultures et idéologies est de loin plus cruciale que la paix entre États. Sans convivialité à l'interne - et je dis bien: convivialité, non une simple coexistence -, il ne peut y avoir de paix au niveau régional. En fait, les deux processus devraient être entrepris ensemble. Mais il semble que le premier niveau est constamment mis 'en veilleuse', les intérêts de groupes - et des Seigneurs de la guerre - prenant le dessus sur les intérêts nationaux.
De plus, "le fossé entre la classe politique dans sa quasi-totalité et les Libanais n’a jamais été aussi large, aussi immense. Les leaders vont certainement se concerter (...). Et force est de se demander, indépendamment du point de savoir s’ils réussiront à désamorcer le tapis de bombes qui menacent le pays, si ces leaders se rendront compte que l’immense majorité des Libanais vivote, depuis la malheureuse guerre de juillet, dans un désenchantement qui ressemble de plus en plus à de la déprime, ou du moins à l’épuisement" (L'Orient-le-Jour, Beyrouth, 4 novembre 2006).
En bref:
La situation est extrêmement tendue...
Rien ne rassure...
Nous craignons le pire...
"Danger au Liban" (comme le titrait le journal 'Le Monde' dans son édition' du 3 novembre)...
De là à perdre espoir? Nullement... Toutefois, il faudrait bien se rendre compte, comme le fait le politologue Joseph Maïla, qu'il existe chez beaucoup de Libanais une espèce de "lassitude raisonnée" suite à la guerre... On est fatigué de vivre dans l'insécurité et l'incertitude. "Mais il me semble que nous sommes en train de franchir un nouveau degré dans cette lassitude. On rationalise un désespoir, en se disant qu’il n’y a pas d’issue possible. Mais on ne le dit pas sur le mode de la fatigue. On le dit sur le mode de l’affirmation raisonnée» (Joseph Maïla, L'Orient-le-Jour, 4 novembre 2006).
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Témoignages - Testimonies
Tuesday 31 October, 2006.
4h06 p.m.

2007 or 2008? Never before, no matter how efficient the "mines sweepers" are, will we be able to get rid of the thousands and thousands of unexploded cluster bombs sprinkled in the South. These "tiny assassins" are killing our children, our villagers as well as our crops. They are now part of the tremendous challenges we need to vanquish, if we are to regain some period of stability. Kofi Annan reminded us lately of the latter, not to mention the one we reckon is the least conquerable of all, which is, living with a bunch of politicians who do not seem to be capable of finding a common ground for the sake of our nation. In the midst of this after war turmoil, the Lebanese willpower, love of life and denial for the happening will never cease to amaze. In what world will you see a destroyed bridge turned into a bungee jumping site and in what world will you witness peasants, desperate to harvest the “legendary” Lebanese green and black olives, shoot down the murdering and crippling bombs to pave the way to our vital trees?

Michèle Chrabieh
Mansourieh, Lebanon.
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Monday 6 November, 2006.
1h59 p.m.

On the eve of the so-called dialogue between the opposing factions of our country, another blast took place before a police station in Beirut. These now and then blasts after the July-August war and the persistent overflights of Israeli aircrafts reflect the fragility of such endeavors and hold back any other in the name of peace, reconciliation and national reconstruction. Sadly or luckily -it is up to you to decide which is “The Faithful” word- the most ironic consequence of all to such “common tales” appears to be the reaction of the Lebanese as they become blunt without more ado after some moments of reflection, questioning, rage and despair. We now hang around performing our daily chores and activities waiting for our crippling politicians to actually dialogue and do whatever it takes to preserve harmony, the genuine application of democracy and the survival of our beautifully diverse nation.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon.
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Dans la presse - Press Releases
Plusieurs magasins sont à louer, d’autres pourraient fermer boutique…
Face au marasme, le centre-ville déprime
Le reportage de Nada MERHI
Le centre-ville de Beyrouth ressemble à une ville fantôme. Déserté par la vie qui l’a jadis caractérisé, il ne vit plus qu’au rythme d’une poignée de gens qui se hasardent encore dans cette région de la capitale. Après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le centre-ville avait connu un marasme économique. Il lui a fallu plusieurs mois et des campagnes de promotion pour commencer à connaître un quelconque essor. Il se préparait enfin à accueillir, à l’instar de toutes les régions du pays, une belle saison de tourisme. Mais la guerre de juillet lui a porté le coup de grâce. Plusieurs magasins ont en fait fermé boutique. Les touristes et consommateurs sont devenus une denrée rare. Et cerise sur le gâteau : la reprise des concertations politiques, à partir de lundi, place de l’Étoile, n’arrangera certainement pas les choses dans les prochains jours.« À louer ». Tel un leitmotiv, cette pancarte est reproduite sur les vitrines de plusieurs magasins du centre-ville, dont les propriétaires désespéraient de voir leurs commerces démarrer. « Deux négoces à proximité du mien ont fermé, déplore Maryam, responsable d’une petite boutique d’accessoires. Ils payaient 36 000 dollars de loyer par an et sont prêts à sous-louer leurs boutiques pour la somme de 24 000 dollars. Mais personne n’est prêt à investir dans cette région désormais morte. » Depuis la fin de la guerre, la situation ne s’est pas améliorée. « Nous avons vendu un peu durant le congé du Fitr, parce que les Arabes sont venus passer leurs vacances au Liban, poursuit-elle. Mais nous sommes retombés dans la même morosité, juste après leur départ, bien que tous nos articles soient soldés à plus de 30 %. La reprise des concertations politiques lundi ne va certainement pas arranger la situation. »« Il n’y a plus de centre-ville, remarque amèrement pour sa part un responsable d’un magasin d’habillement ayant requis l’anonymat. Depuis le 14 février 2005 (date à laquelle Rafic Hariri a été assassiné), le centre-ville a été condamné à la misère économique. Cette région est devenue l’apanage des hommes politiques qui ne la ménagent pas. Pourquoi insistent-ils à se réunir au Parlement ? Qu’ils se réunissent dans un lieu éloigné et nous laissent en paix. Nous avons besoin de travailler. »Désignant plusieurs négoces, il note : « Regardez, ils sont en train tous de fermer. D’autres pensent le faire dans les prochaines semaines. C’est compréhensible. Les loyers sont faramineux et l’activité économique est nulle, grâce à notre classe de politiciens. Merci. »Dans les restaurants, qui grouillaient jadis de clients, la situation ne se présente pas sous un meilleur jour. Durant le mois du ramadan et les vacances du Fitr, les restaurateurs ont eu du plaisir à servir les touristes. « Aujourd’hui, les clients se font rares, surtout la nuit, constate le responsable d’un restaurant de cuisine asiatique. Nos clients nous demandent si nous ne pensons pas déménager, parce qu’ils préfèrent ne pas se hasarder trop dans cette région qui s’est malheureusement transformée en un siège pour les manifestations politiques. Le centre-ville est vulnérable et il est affecté par le moindre incident de sécurité. Après l’attentat contre la caserne Hélou, à titre d’exemple, il s’est vidé en un clin d’œil. »Les commerçants savent d’ores et déjà que c’est une journée supplémentaire de chômage qui les attend lundi, même si, jusqu’à présent, ils n’en ont toujours pas été officiellement informés. Que feront-ils ? « Nous nous amuserons à dépoussiérer, comme c’est le cas depuis plusieurs mois déjà. » (OJ, 4 novembre 2006)
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Le journaliste français est à Beyrouth dans le cadre d’un séminaire organisé par le Master d’information et de communication de l’USJ
Jean-Claude Petit : La mission des médias est de développer la culture de la paix
Propos recueillis pas Lélia MEZHER
Jean-Claude Petit est journaliste et écrivain, il a été entre 1988 et 2004 le directeur de l’hebdomadaire français La Vie. Il est actuellement président du Centre national de presse catholique française et il est aussi à la tête d’une petite association : Action communication Proche-Orient dont l’objectif est d’aider à la formation, par des stages et séminaires, des jeunes étudiants et diplômés de journalisme dans les radios, télévisions et journaux français. Il est aujourd’hui au Liban pour donner un séminaire en tant que professeur invité dans le cadre du Master information et communication de l’Université Saint-Joseph (USJ). La dernière visite de M. Petit au Liban remonte à l’année 2004-2005. Il avoue avoir été frappé par la capacité des Libanais à réagir et à rebondir, après le mois de guerre. Mais il avoue avoir aussi, par-delà cette grande vitalité, une inquiétude qui reste palpable dans le pays. Dans quelle mesure est-il possible pour un journaliste d’être objectif ? Pour Jean-Claude Petit, la donne mondiale, qui a profondément changé depuis la chute de l’Empire soviétique, est de plus en plus empreinte de peurs qui se répandent à travers la planète, par le biais de conflits ethniques et religieux, mais aussi à cause des effets négatifs de la mondialisation économique. « Nous faisons face aujourd’hui à un monde de murs, sur fonds d’inégalités grandissantes », souligne à cet égard M. Petit. « Le monde est plus que jamais en quête de paix (...). Or la paix, ce n’est pas seulement l’absence de conflits. Il est urgent de favoriser ce vivre ensemble, et le monde médiatique porte la lourde responsabilité de développer la culture médiatique », ajoute Jean-Claude Petit, qui insiste sur le fait que la culture médiatique « ne se tient pas à égale distance de la guerre et de la paix ». Pour M. Petit, il est important de reconnaître aux médias leur rôle de quatrième pouvoir, dont la mission serait double : la dénonciation mais aussi celle de favoriser le dialogue et la paix. Il est important que les journalistes retransmettent les faits négatifs « mais aussi les faits positifs », les initiatives positives, les tentatives de faire avancer la société. Mais si la culture médiatique ne se tient pas à égale distance de la guerre et de la paix, faut-il en déduire qu’il n’est pas possible pour un journaliste d’être objectif ? « Qu’est-ce que l’objectivité ? Elle n’existe pas en tant que telle. ÊÊtre objectif, c’est voir les faits mais aussi l’humain derrière les faits. L’objectivité, c’est avoir un regard sur les hommes et sur les faits, qui ne sont jamais détachables de l’humain », indique M. Petit. Quel regard pose-t-il en outre des clivages actuels qui minent la société libanaise ? « La première chose qui me frappe, c’est qu’il n’y a pas réellement de nouvelle génération politique. Les gens actuellement au pouvoir sont des personnes qui ont quand même joué un rôle assez important dans la guerre civile et il n’y a pas eu de renouvellement depuis », explique M. Petit. Il ajoute : « Deuxièmement, j’ai eu l’occasion de discuter avec les étudiants qui assistent actuellement au séminaire que je donne et nous avons abordé le thème de la démocratie. Ils appellent les responsables politiques de leur communauté respective leurs “idoles”. C’est particulièrement caractéristique de la captation communautaire qu’exercent les leaders politiques sur les membres de leur communauté. Or, on sait bien ce que le mot “idole” signifie ; il désigne un faux dieu. » Aurait-il dans ce cadre un message à faire passer à la jeune génération de Libanais ? M. Petit souligne d’abord qu’il est conscient de la difficulté de la société civile de se sortir de « l’organisation communautaire de la société au Liban », car cela est rassurant pour un pays qui est coincé entre plusieurs idéologies environnantes contradictoires. Jean-Claude Petit ne manque pas d’affirmer que « la citoyenneté doit être le point de départ, et non la politique ». Et d’ajouter : « Il faut renverser la perspective, il faut commencer par prendre conscience de la primauté du sujet, dans le sens sociologique du terme. Le contraire serait inutile et contre-productif. » Pour M. Petit, la primauté de la notion de citoyenneté c’est aussi une prise en considération des droits de chaque personne humaine, et également du droit international. Les obstacles au développement de cette primauté sont nombreux et se situent notamment « au niveau des institutions politiques et religieuses ». « Si j’avais un conseil de lecture à donner aux jeunes, ce serait de relire et de redécouvrir l’ouvrage d’Emmanuel Mounier intitulé Du personnalisme communautaire. »
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« Helf loubnanouna », un nouveau mouvement politique fondé sur la reconnaissance du droit à la différence


Il s’agit évidemment d’une pure coïncidence. Mais le hasard fait bien les choses. Au moment où les ténors de la vie politique se débattent dangereusement dans des conflits inextricables, et à la veille de la relance, aujourd’hui, du dialogue interne à l’ombre d’une crise aiguë qui illustre les limites de la démocratie consensuelle censée caractériser le système constitutionnel en place, un rassemblement de jeunes et d’universitaires, mais aussi des moins jeunes, ont lancé hier un nouveau mouvement politique qui se positionne, dans son approche, aux antipodes des courants traditionnels : « Helf loubnanouna ». Objectif fixé : à partir d’une réflexion profonde sur les causes structurelles et sociologiques des différentes épreuves subies par le peuple libanais depuis la proclamation du Grand Liban, en 1920, et jusqu’à la tourmente actuelle, proposer un nouveau système politique fondé sur la reconnaissance et le respect du droit à la différence. En clair, dépasser la politique de l’autruche dans laquelle s’est cantonnée la classe politique depuis 1943 pour enfin élaborer une Constitution qui reconnaisse et gère le pluralisme libanais en accordant aux diverses composantes socio-communautaires les moyens de s’épanouir, de bénéficier d’une « totale maîtrise de leurs valeurs propres et de leur mode de vie ». Ce respect de l’autre dans ses spécificités devant s’exprimer non pas dans un climat agressif et conflictuel ou de rejet de l’autre, mais plutôt dans un esprit positif et de recherche de l’enrichissement mutuel. C’est au cours d’un meeting organisé hier au Collège des Saints-Cœurs de Sioufi, à Achrafieh, en présence d’un millier de personnes, que les principes fondamentaux et l’approche de ce nouveau mouvement ont été exposés. À l’ombre d’une organisation minutieuse reflétant un professionnalisme certain dans l’action, les slogans inscrits sur les banderoles aux couleurs du mouvement (bleu marine et rouge) ont illustré, d’emblée, les leitmotiv du jeune courant : modernisme ; droit à la différence ; pluralisme ; transparence ; liberté ; démocratie. Premier à prendre la parole, le président exécutif de la Fondation des droits de l’homme et des droits humanitaires (FDHDH), Waël Kheir, a commencé par relever la « schizophrénie aiguë » dont semblent atteints les Libanais sur le plan politique, soulignant, à l’appui de son point de vue, que ceux qui font l’éloge du système politique centralisé et unificateur se plaisent dans le même temps à se retrouver dans leur quartier ou village confessionnellement homogène. Et M. Kheir de donner un autre exemple significatif de cette schizophrénie politique : lors du dernier congrès général du Parti communiste libanais, a-t-il indiqué, la seule évocation de l’imam Khomeyni a provoqué un tonnerre d’applaudissements, les militants présents oubliant sans doute que le régime de la République islamique en Iran avait réprimé le Parti communiste iranien et instauré le régime de la « wilayat el-fakih » accordant un pouvoir politique absolu aux dignitaires religieux. Soulignant que cette schizophrénie se manifeste également au niveau du clivage existant entre la structure du système politique du Liban et les réalités sur le terrain, M. Kheir a conclu en indiquant que la plupart des experts en sociologie politique admettent aujourd’hui que le meilleur système envisageable pour gérer une société pluraliste est le fédéralisme. M. Kheir a été suivi à la tribune de M. Albert Kostanian, l’un des douze membres du bureau central du nouveau mouvement, qui a évoqué le ras-le-bol des jeunes à l’égard de la politique traditionnelle et des pratiques politiciennes. Dénonçant le fait que l’ambition des jeunes Libanais soit aujourd’hui réduite à se trouver un emploi à Dubaï, M. Kostanian a déploré que nul n’ait encore songé à engager une réflexion sur les causes des différents conflits qui ont ensanglanté le pays au fil des ans, sur les raisons pour lesquelles le Printemps de Beyrouth n’a duré que quelques jours ou sur les causes de l’occupation syrienne et de la dernière guerre de juillet. « Mais nous sommes là aujourd’hui parce que nous ne voulons pas nous contenter de nous plaindre, nous voulons faire revivre l’espoir et nous avons décidé d’agir, de proposer quelque chose de nouveau et d’édifier ensemble la 3e République », a conclu M. Kostanian. Troisième à prendre la parole, M. Sami Gemayel, l’un des six fondateurs et l’un des membres du bureau central, a commencé par relever que la plupart des jeunes membres du mouvement avaient milité dans les rangs du CPL, des Forces libanaises, du PNL et des Kataëb, en sus de nombreux indépendants. Évoquant les différentes crises qui ont secoué le pays depuis 1920, M. Gemayel a souligné que le slogan de l’intégration nationale s’est avéré être une supercherie qui s’est soldée par des échecs successifs du fait qu’elle visait à occulter le pluralisme libanais. « Il est temps d’accepter l’autre dans ses spécificités propres, a déclaré M. Gemayel. Nous devons permettre au fils de Tripoli, de Jounieh, de la banlieue sud ou de Tyr de vivre comme bon lui semble. Il faut cesser de vouloir imposer ses valeurs à l’autre et à chercher à éliminer l’autre. »Et M. Gemayel d’ajouter : « Appelez cela comme vous le voudrez, régionalisme, décentralisation politique ou fédéralisme. Nous devons avoir le courage d’accepter nos différences telles qu’elles se manifestent. Nous devons reconnaître qu’il existe des différences dans la perception des événements et de l’histoire. Nous avons décidé d’agir pour construire l’avenir. Notre projet est destiné à tout le Liban et à tous les Libanais. C’est dans la mesure où chaque collectivité acceptera l’autre qu’il sera possible d’engager un véritable dialogue rationnel. » Et M. Gemayel de dénoncer en outre le principe de la « démocratie consensuelle, une notion erronée qui a eu pour effet de bloquer le système politique et de pousser les fractions antagonistes à recourir systématiquement à la rue, au lieu des institutions, pour trancher les conflits ». Le débat est ainsi lancé. Le nouveau courant proclamé hier a fixé haut la barre et il a, à cet égard, le mérite de sortir des sentiers battus et de proposer une alternative sérieuse et rationnelle pour redonner enfin espoir à la jeunesse libanaise. (OJ, 6 novembre 2006)
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Le bombardement israélien est le résultat d’une « erreur technique », affirme Olmert
Beit Hanoun enterre ses martyrs et crie vengeance
« Une erreur technique. » C’est en ces termes que le Premier ministre israélien Ehud Olmert a qualifié, hier, le massacre de Beit Hanoun, pour lequel il a de nouveau exprimé « des regrets profonds ». Des regrets insuffisants toutefois pour calmer la colère des habitants de la ville qui ont rendu un dernier hommage aux huit enfants, cinq femmes et cinq hommes victimes de cette « erreur technique ». Venus par milliers, ils ont crié vengeance, au lendemain des appels à la reprise des attentats-suicide, lancés mercredi par le Hamas et le Fateh. Des appels pris au sérieux par l’État hébreu qui a placé sa police en état d’alerte.Alors que les États-Unis se disaient « attristés » par le massacre, le Qatar, membre du Conseil de sécurité, faisait circuler un projet de résolution appelant à une condamnation d’Israël, à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israéliens et Palestiniens et à l’envoi d’une force d’observation des Nations unies. De sources diplomatiques, ce texte n’avait toutefois aucune chance d’être accepté par plusieurs pays, en tête desquels les États-Unis.Par ailleurs, après un rare entretien téléphonique entre le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, portant sur la mise en place d’un gouvernement palestinien d’union nationale, le député Moustapha Barghouthi a indiqué que les factions palestiniennes sont parvenues à un accord sur le nom du futur Premier ministre, qui sera annoncé « dans les prochains jours » (OJ, 10 novembre 2006)
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Slow bleed: Israel has made death a way of life in Gaza
Daily Star (Lebanon)
Friday, November 10, 2006

Editorial
The slaughter in Gaza has lessons for all concerned in the Middle East, but some are more obvious than others. The danger is that some or all of the players in the region, both indigenous and not, will fail to accurately interpret what is happening and so run the risk of continuing to fuel a cycle of perpetual instability.
The Lebanese, for instance, would do well to carefully observe and fully absorb both the causes and the consequences of the internal divisions that have destabilized the Occupied Territories for years, but especially since Hamas won January's legislative elections. The source of Hamas' dispute with the traditional ruling party, Fatah, centers on whether and how to deal with Israel. The result of the ensuing feud has been to open the way for the Jewish state to attempt the imposition of nonsensical "solutions" that rely totally on its superior military power - and so serve only to prolong the acrimony between two peoples who, one way or the other, must eventually learn to live with one another.
The Arab League foreign ministers meeting in Cairo next week to discuss the recent killing of 18 Palestinian civilians in a single artillery barrage need to understand that their purpose will not be well served by limiting their purview to a single event, or even to the week-long offensive that preceded it: The Israeli military has been bleeding Gaza for six years, long before and ever since the laughable "withdrawal" of August 2005. The massacres have come at a slower pace than those in Lebanon this past summer, but the victims have been just as brutally killed and have been even more numerous. The ministers need to be fully cognizant of this monstrous crime if they are to take what should be their next step: an attempt to communicate the scale of the problem to both the White House and the newly elected US Congress.
Washington, too, has much to gain - or at least considerable losses to avoid - by drawing the appropriate conclusions from the bloodletting in Gaza. More than 100,000 US troops are currently mired in the Iraq mess, and every act of injustice committed by Israel with America's blessing exposes those men and women to the fury of Iraqis and other Arabs who have resolved to stop turning the other cheek.
The Middle East will not know stability unless and until Israel finds something other than the profligate and indiscriminate use of force to function as its foreign policy. But that can only be made to happen by a US government that finally understands how misguided has been its traditional practice of unconditional support for the Jewish state. That realization will not take place of its own accord: It is therefore up the Arabs to get much better at articulating what should be an easy argument to make.
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USJ (Université Saint-Joseph, Lebanon) fetes successful bid to host Confucius Institute
Jesuit university beats out bids by other Beirut institutions to win hosting duties for rapidly growing network
By Iman Azzi Daily Star staff
BEIRUT: The Chinese philosopher Confucius said: "You cannot open a book without learning something." The same mantra holds for a new Chinese institute, named after the great thinker, opening in partnership with St. Joseph University (USJ), where Lebanese will have the opportunity to study the politics of the People's Republic, learn a hanzi or two or become the next Jackie Chan.
In a ceremony taking place Friday morning, USJ president Rene Chamussy and Chinese Ambassador to Lebanon Liu Xianghua are scheduled to sign a formal contract enabling USJ to host the first Confucius Institute - the Chinese equivalent to France's Alliance Francaise, Germany's Goethe Institute or Spain's Instituto Cervantes - in the Middle East.
Beating out bids from several other Beirut-area universities - including the American University of Beirut, the Lebanese University, the Lebanese American University and the Holy Spirit University of Kaslik - USJ won hosting duties for the Confucius Institute, one of over 70 such centers worldwide and counting. USJ plans to offer instruction in Chinese language and culture to the public by the beginning of next semester. The institute will be open not only to USJ students and faculty but also to members of the general public.
USJ, a Jesuit university with enrolment of more than 10,000 students from Lebanon and the Arab world, was selected to host the Confucius Institute because of its "historical education commitment and its extensive outreach programs related to East Asia," says Liu.
The Confucius Institute also respected USJ's nonprofit status and saw the two working toward the same goal of education over money.
"[The] Confucius Institute's public programs in Chinese language, culture and business practices will help USJ and Lebanon master the challenges and opportunities of our increasingly integrated world," the ambassador adds.
Confucius, who revolutionized Chinese education 2,500 years ago by making it accessible to all, is the namesake of
the Chinese centers aimed at increasing trade and tourism and at encouraging better understanding of the Chinese language and culture. (Coincidentally it was the Jesuits, while translating Chinese books into Western languages, who coined the modern Western spelling of Confucius).
"I thought it was a joke at the beginning," recalls Antoine Hokayem, vice president for international relations at USJ. Introduced to the idea in 2004, Hokayem was unsure if there was a place for such an institute on the USJ campus and in Beirut. Now he is convinced that not only is there a place, but the institute will be integral for Lebanon's future success.
"There is huge business done between China and Lebanon. It's the third-biggest trading partner and it's going to be number one for sure," Hokayem says.
There is no doubt that outside interest in China is on the rise. Today, conservative estimates put the number of foreigners learning Chinese at 30 million and growing. By 2010, the Chinese Education Ministry expects that number to rise to 100 million.
The Confucius Institute facilitates such learning around the world. After establishing a pilot institute in Tashkent, Uzbekistan, in June 2004, the first Confucius Institute opened on November 21, 2004, in Seoul, South Korea. Since then over 70 other Confucius Institutes have been opened around the world (at present, South America is the only continent, excluding Antarctica, without a Confucius Institute). China anticipates that number will reach 100 over the next four years.
Working with Hokayem to set up the USJ Confucius Institute is Eliana Ibrahim, who moved to Beirut from China five years ago and teaches at one of six centers already teaching Chinese in the capital. (Ibrahim's maiden name is Zhao Ying - she met her husband, who is Lebanese, in China when he was studying traditional Chinese medicine and working for a local hospital. How's that for serendipity?)
When she came to Lebanon, Ibrahim recalls, "a businessman I met said: 'You're Chinese. I do business in China. Can you teach me Chinese?'"
Realizing that demand for Chinese-language instruction was already there, she decided to offer a class. In one week, 16 people signed up. She now teaches over 100 Lebanese students, including several university students.
"If I knew Arabic, I could teach many more," Ibrahim admits. Some of her students are only 4 years old. Ibrahim says that overall, 40 percent of her students are motivated by trade, another 40 percent are in university and the rest are taking Chinese classes out of a curiosity for the culture or a desire to travel to the country.
Of course, the Confucius Institute is not meant to be solely a language school. It plans to provide classes and lectures on Chinese medicinal techniques (acupuncture, massage and herbal remedies), politics and economics, cuisine, martial arts, Chinese calligraphy and graphic design.
The Chinese government is funding over 3,000 reference books for USJ's library - covering subjects ranging from language to politics to culture and other special interests. China will also send teachers - all fully accredited by the government - to teach at USJ. Ibrahim is currently studying for the annual exam given by the Chinese government that certifies teachers to instruct in Chinese.
Talks have also begun at USJ to set up a series of study-abroad programs between Lebanon and China. USJ is partnered with Shen Yan Normal University in China but students will be able to choose from a network of universities spread throughout the country.
"USJ is the first university in Lebanon to establish direct exchange programs in China," says Chamussy. "This will give this country and region a competitive advantage now as China is emerging as a leading economic force in the world."
Hokayem was invited to the first Confucius Institute Convention held in Beijing this summer - on July 9 - as a representative of USJ.
"I was really impressed with China, you can't imagine such a world," says Hokayem, who admitted he was expecting Beijing to remind him of a European city 10 years ago.
"You could easily see the two civilizations, communist and commercial. All the nice cars, all the boutiques, the big supermarkets ... but inside the streets, the houses are traditional, with gardens," he explains.
Hokayem insists he is "too old" to learn Chinese himself. However, he was impressed by the country and understands the need for Lebanese to learn more about the Far Eastern nation.
"I am sure it's going to succeed," he says, smiling. "Why would I support it otherwise?"
Friday, November 10, 2006
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LBC teams up with UNICEF to launch news program staffed with youth-journalists
By Paige Austin
Special to The Daily Star
Friday, November 10, 2006

BEIRUT: The Lebanese Broadcasting Corporation (LBC) and the United Nations Children's Fund (UNICEF) took aim at Lebanon's million-strong youth audience Wednesday with the launch of a new television series called "Sawtna," or "Our Voice." The program consists of eight- to 10-minute news reports filmed and narrated by teams of 15- to 21-year-olds.
LBC plans to air Sawtna each Wednesday and Friday evening for at least the next year.
"The vibrant energy of these youth ought to be channeled, and that's exactly one of the purposes," said UNICEF representative Roberto Laurenti at a press conference Thursday to announce the show's launch. "I think all of us should be listening to the needs, the desires and the aspirations of these kids."
For the first phase of the project, begun two years ago, UNICEF and LBC selected and trained 45 students from all over Lebanon, then provided them with video cameras and a broad mandate to go out and film stories of importance to them.
So far, said LBC director Carmen Labaki, the Sawtna teams have produced about 30 episodes, with dozens more in the pipeline. The first, which aired Wednesday evening, explored parents' frequently inequitable treatment of their sons and daughters. Its director, 18-year-old Ola Shami, said she got the idea from a friend, then followed it up with a series of interviews - including one with a middle-aged storeowner in the Chouf, who readily described his harsh treatment of his own daughters.
The style is rough, with brightly colored frames and music video-esque graphics to remind viewers that this is not LBC's usual fare.
One of Sawtna's co-anchors, Mohammad Huneini, 18, said Friday's program will feature a report that he did on litter in his hometown of Sidon.
"I hope that our voice reaches" senior politicians, he said. "We don't want our voice to be ignored because we're young. We want to be heard, even if we are only 17 or 19. We want to be a part of the society."
Speakers at the press conference said future episodes will cover a range of topics, including smoking, depression, mixed marriage, and the side-effects of the July-August war. The only thing the Sawtna reporters will not be talking about, said Huneini, is religion or politics.
"It's UNICEF so we can't talk about religion at all," he said. "You can talk about politicians but it has to be in an indirect way."
Still, Huneini and others said the show will fill a major gap in Arab media.
Dutch Ambassador Gerard van Epen said after the press conference that Lebanon's lack of youth programming stands in marked contrast to the Netherlands or other European countries. The Dutch government is the primary supporter of the Sawtna project, having contributed over $225,000.
"The idea really caught my fancy," when UNICEF brought it to him two years ago, explained van Epen. "We hope that addressing the youth through the youth will have a beneficial effect of promoting awareness - on political issues, but also social issues, environmental issues."
Labaki, the LBC director in charge of the series, added that she hopes Sawtna will have a vertical reach as well. "This show is not just made for youth - on the contrary, it is made by youth for adults," she said. "It can open a dialogue between kids and their families."
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ANNONCES
Bonsoir tout le monde!
Permettez que je partage avec vous cette invitation que je
viens de recevoir d'un ami orthodoxe. Que la paix soit avec
nous et pour tous! Pauline, m.i.c. (Montréa)
" PAIX ET CONVIVIALITÉ
AU MOYEN-ORIENT "
- CONFÉRENCE PUBLIQUE -

Sa Béatitude Grégoire III Laham,
Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem, Chef spirituel de l'Église grecque-melkite catholique,
prononcera une conférence publique
MERCREDI LE 22 NOVEMBRE 2006 À 19 H 30
au Centre Melkite de Montréal
10025, boulevard de l'Acadie
"Détruire les ponts et construire des murs, c'est ce qui arrive aujourd'hui au Moyen-Orient. Or, c'est juste le contraire qu'il faut faire : construire des ponts, afin que les hommes puissent se rencontrer, et détruire les murs qui les séparent : c'est là la garantie d'une vie digne des hommes sur cette terre, dans notre monde arabe, au lieu du feu qui brûle et des armes qui sèment la mort et suscitent les lamentations, en Palestine, en Irak et au Liban". (Sa Béatitude Grégoire III)

Cette conférence est organisée par le
Centre Emmaüs de spiritualité hésychaste (une œuvre de la Province canadienne des Pères de Sainte-Croix)
3774, chemin Queen-Mary, Montréal QC H3V 1A6
Tél.: 514-276-2144 www.centre-emmaus.qc.ca
Une partie des fonds recueillis lors de cette conférence sera destinée à la reconstruction au Liban.
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Salut Pamela,
Comme promis je te signale que je donnerai au moins un cours de yoga au Yarzé Country Club (Liban) étalé sur 7 semaines et qui débutera la semaine prochaine. Ce que je récolterai comme fonds sera dédié au financement d'un projet humanitaire pour le Liban. Comme je t'avais déjà dit, ce projet consiste à offrir des soulagements post-traumatiques pour les personnes qui ont été affectées par le conflit. Si ça vous intéresse vous pouvez contacter le Club au 961-592-3612. Fait passer le message: c'est pour la bonne cause!! Samer Tamaz (Art de Vivre)
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Boycotter l'apartheid israëlien :
COMPTE RENDU de la Conference à Toronto& RENCONTRE BILAN à Montréal
Une conférence extrêmement réussie sur la mise en oeuvre d'une campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) contre l'Apartheid israélien en Amérique du nord a eu lieu à Toronto du 6 au 8 octobre. Une trentaine des montréalais-es a voyagé à Toronto afin d'y assister.
Le COMPTE-RENDU de la Conférence est maintenant disponible.
RENCONTRE BILAN sur la Conférence à Toronto & comment vous pouvez vous impliquer à Montréal : jeudi le 9 novembre, 19h Maison de l'Amitié, 120, rue Duluth (à l'est de Boul. St. Laurent, métro Sherbrooke), Montréal
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Boycotting Israeli apartheid:
TORONTO Conference REPORT & Public Report-back in Montreal
A tremendously successful conference focused on building a solid boycott, divestment and sanctions (BDS) campaign against Israeli Apartheid in North America took place in Toronto 6-8 October. Almost 30 Montrealers travelled to Toronto to participate.
The full CONFERENCE REPORT is now online.
PUBLIC REPORT-BACK from the Toronto conference & how to get involved in Montreal: Thursday, 9 November, 7pm Maison de l'Amitié, 120 Duluth St. (east of St. Laurent Blvd, metro Sherbrooke), Montreal.
More information: http://tadamon.resist.ca/
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"The accomplice to corruption is frequently our own indifference"

Nahwa al Muwatiniya (Na-aM) is organizing this month a series of Hiwar sessions under the theme "Fighting Corruption"

Throughout one month, Na-aM will be inviting politicians, journalists, parties' representatives and NGOs to talk about corruption and what are our respective roles to fight it.

This session, MP.Nabil de Freige will talk about the role of parliamentarians in fighting corruption.

Date & Time: Monday 13 November, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Gemayzé, facing Doculand (Lebanon)