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Tuesday, April 09, 2013
The Bershka Skull T-Shirt Controversy in Lebanon!
Chesnut, R. Andrew. 2003. Competitive Spirits: Latin America’s New Religious Economy. New York: Oxford University Press.
Friday, June 29, 2012
De la télévision et du sexisme : le cas de la série Made in Lebanon ‘Ruby’

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Misconceptions about Islam
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Tuesday, January 17, 2012
Teaching Religions in Lebanese Universities... Fighting Ignorance!

Wednesday, November 19, 2008
Médias et islamismes
Colloque
Vendredi 21 novembre 2008 | Beyrouth (Liban)
Beirut Media Forum 2008 : médias et islamismes
Institut français du Proche-Orient (Ifpo), Friedrich Ebert Stiftung, Orient Institute Beirut
Résumé
Ce colloque se propose de réfléchir sur les modes de représentation médiatique de l’islam politique à partir d’études de cas emblématiques (Palestine, Yémen, Soudan, Iran, Liban…) en explorant les facteurs qui président à leur construction et circulation. Il s’intéressera ensuite aux nouveaux lieux de communication politique islamistes – les i-médias – en s’interrogeant sur les formes de mobilisation et de réception qu’ils suscitent aux niveaux local, national et transnational.
Annonce
Le rôle joué par des acteurs islamistes dans les principaux conflits qui secouent le monde arabe n’a fait que renforcer cet intérêt.
Une abondante littérature, plus ou moins savante, a ainsi vu le jour traitant de questions relatives aux conditions de genèse du phénomène, à ses références idéologiques… L’islamisme a ainsi été abordé sous l’angle de la contestation politique, de la stratégie identitaire. Différentes analyses ont été proposées pour appréhender ses fondements sociaux, saisir ses répertoires de mobilisation et analyser ses stratégies politiques.
Néanmoins, rares demeurent les études qui se sont intéressées à sa représentation dans la sphère publique et en particulier médiatique. Qui plus est, malgré sa richesse et sa grande visibilité, la scène médiatique islamiste qui a su tirer profit des nouvelles technologies de l’information, reste très peu explorée.
C’est pourquoi, les organisateurs du Beirut Media Forum ont décidé de consacrer sa cession 2008 au thème du traitement médiatique de l’islamisme. Notre colloque se propose d’abord de réfléchir sur les modes de représentation médiatique de l’islam politique à partir d’études de cas emblématiques (Palestine, Yémen, Soudan, Iran, Liban…) en explorant les facteurs qui président à leur construction et circulation.
Il s’intéressera ensuite aux nouveaux lieux de communication politique islamistes – les i-médias - en s’interrogeant sur les formes de mobilisation et de réception qu’ils suscitent aux niveaux local, national et transnational.
A l’instar des éditions précédentes, BMF 2008 favorisera une approche qui confronte les discours académiques institués aux expériences pratiques de professionnels des médias. Seront ainsi conviés à intervenir des chercheurs européens et arabes travaillant sur le Moyen Orient ainsi que des journalistes ayant couvert cette région du monde.
Programme
9h : Discours d’ouverture
Samir Farah (FES), Franck Mermier (Ifpo), Stefan Leder (OIB)
9h15-10h : Présentation du séminaire
Olfa Lamloum (Ifpo)
10h-11h30 : Atelier 1 : De la construction des crises
Président de séance : Melhem Chaoul, sociologue, Université Libanaise
Samy Dorlian, doctorant, Institut d’Etudes politiques, Aix-en-Provence
De la « Jeunesse Croyante » aux « huthistes » : le traitement médiatique de la guerre de Saada au Yémen
Salima Mellah, journaliste, France
Regard croisé algéro-français sur la seconde guerre en Algérie
Fabrice Weissman, directeur d’études, Médecins sans Frontières, Paris
Le Darfour, avant-poste de « la lutte contre l’islamo-fascisme » ?
12h-13h30 : Atelier 2 : L’islamisme en opposition
Présidente de séance : Mona Harb, politologue et urbaniste, American University of Beirut
Masserat Amir-Ebrahimi, chercheure associée, Monde Iranien et Indien, CNRS, Paris-Téhéran
La présence des bloggers religieux dans le weblogestan iranien
Saad Sowayan, anthropologue, King Saud University, Riyad
Médias saoudiens et « lutte contre le terrorisme »
Muriel Asseburg, directrice du Département Moyen-Orient et Afrique, German Institute for International and Security Affairs, Berlin :
Les partis islamistes dans les médias allemands
14h30-16h : Atelier 3 : Les stratégies médiatiques de l’islamisme
Présidente de séance : Pamela Chrabieh Badine, docteur en sciences des religions, Université de Montréal
Husam Tammam, chercheur et journaliste, Égypte
Les chaînes satellitaires salafistes
Alev Inan, chercheure, Département médias et éducation, Passau University
Les usages islamistes d’internet
Anne-Béatrice Clasmann, journaliste, DPA, Istanbul
Scoop ou responsabilité ? Comment les journalistes devraient-ils faire face aux messages terroristes ?
16h30-18h : Table ronde : Médias et « lutte contre le terrorisme »
Président de séance : Ahmad Karaoud, directeur du bureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnistie Internationale
Racha Al-Atrach, journaliste, Liban (as-Safir)
Jihad El-Zein, journaliste, Liban (an-Nahar)
Paul Khalifé, journaliste (Magazine, à confirmer)
Fida Ittani, journaliste, Liban (al-Akhbar)
Birgit Kaspar, correspondante freelance, Beyrouth (Deutschlandradio et autres médias allemands
Mots-clés
- islamisme, média, télévision, journalisme, Proche-Orient, Liban, Arabie Séoudite, Égypte, Yemen, Algérie, Soudan, Iran, salafisme, blog
Lieu
- Beyrouth (Liban) (Le Méridien Commodore, Hamra)
Date
- vendredi 21 novembre 2008
Contact
- Olfa Lamloum
courriel : o [point] lamloum (at) ifporient [point] orgIfpo - Beyrouth
Url de référence
Pour citer cette annonce
« Beirut Media Forum 2008 : médias et islamismes », Colloque, Calenda, publié le mercredi 12 novembre 2008, http://calenda.revues.org/nouvelle11449.html
Friday, May 02, 2008
ARAB CHRISTIANS- JEWS
Bonjour à tous et toutes!
Monday, March 12, 2007
LIBAN: 'La destruction d'une nation
3 décembre 2006, Radio Canada
Un reportage de Jean-Robert Faucher
Merci Robert et à toute l'équipe de Second Regard!
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De Philippe Martin:'Voici la onzième édition des portraits de blogueurs, avec Pamela Chrabieh Badine'.
On peut trouver l'entrevue sur Dailymotion, Cent Papiers et YULBUZZ.
Merci à Philippe et Christian Aubry!
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Liban : "la destruction d'une nation et d'un peuple"
12 mars 2007
Selon Robert Fisk, spécialiste du Liban, le drame se joue sans répit. Il estime que les menaces proviennent moins du Hezbollah que de groupes sunnites inspirés par al-Qaida.
Installé à Beyrouth et correspondant de guerre pour le quotidien britannique The Independent, Robert Fisk parcourt le Moyen-Orient depuis plus de trente ans.La version française de son best-seller, Pity the Nation, vient d'être publiée et retrace l'histoire tragique du pays du Cèdre*. Selon lui, une chronique de la destruction de la nation libanaise.
Le Figaro Magazine - Quel est votre avis sur la situation au Liban aujourd'hui ?
Robert Fisk - Ce qui a été véritablement détruit par la guerre au Liban, c'est ce sentiment qu'avaient de nombreux Libanais de voir émerger un Etat indépendant. Un sentiment cruellement sacrifié le jour où les puissances occidentales ont abandonné ce pays à son sort face aux bombardements d'Israël à l'été 2006. Le Hezbollah est sorti sensiblement renforcé de l'épreuve de force et son influence dans le pays est grandissante. Cette guerre a creusé le fossé entre les chiites et les sunnites et divisé encore plus la société libanaise.
La principale menace aujourd'hui au Liban, c'est le risque de voir des groupes sunnites, inspirés par al-Qaida, s'en prendre aux Casques bleus stationnés dans le sud du pays.Il y a maintenant au Liban des contingents français, espagnols, italiens, turcs et des forces navales allemandes. Soucieux de ne pas être accusé d'attaquer la Finul, le Hezbollah, doté d'un service de renseignement humain très efficace, surveille de près les sunnites. Dans chaque village, au Sud-Liban, et dans le quartier chiite de Beyrouth, il dispose d'un réseau d'informateurs pour collecter l'information au plus près. De plus, la dernière guerre a montré les capacités d'espionnage de la guérilla chiite. Au début du conflit, le Hezbollah a utilisé un drone en territoire israélien pour obtenir des photos aériennes des positions ennemies. De plus, quand les Israéliens ont pénétré au Sud-Liban, ils ont retrouvé leurs propres photos satellites identifiant des caches d'armes dans les bunkers du Hezbollah...Il y aussi le problème des bombes à fragmentation lancées par Israël dans le sud du pays après l'annonce du cessez-le-feu. Selon des spécialistes du déminage à l'oeuvre sur le terrain, il faudra peut-être quarante ans pour déminer cette région infestée de bombes. A chaque nouveau conflit, c'est une couche supplémentaire qui s'ajoute !
Le Hezbollah a-t-il un vrai programme politique ? Est-ce un danger pour la démocratie au Liban ?
A mon avis, le Hezbollah est le seul parti, peut-être avec le mouvement du fils de Rafic Hariri, à ne pas être corrompu. Il jouit d'une vraie popularité auprès des habitants chiites du Sud-Liban et de la banlieue sud de Beyrouth. Il a une influence grandissante dans le pays où les chiites sont les opprimés et les dépossédés, toujours ignorés par les chefs et patriarches du gouvernement libanais. Depuis sa naissance en 1982, et jusqu'à aujourd'hui, le Hezbollah a perdu beaucoup de combattants. Il a une carte à jouer après cette crise. D'ailleurs, en public comme en privé, il affirme ne pas vouloir instaurer de république islamique. Aussi, il sera impossible pour le pouvoir de continuer à ignorer le Hezbollah. Il sera nécessaire pour le gouvernement d'ouvrir ses portes aux chiites. Même si, en appelant à la désobéissance civile, le Hezbollah joue avec le feu...
Quelle est votre analyse de la stratégie de Bush, qui entend «remodeler le Moyen-Orient» ?
La politique du président Bush au Moyen-Orient est un véritable échec. La campagne d'Irak s'est transformée en désastre, le conflit israélo-palestinien fait du sur-place et la dernière guerre au Liban n'a fait que détruire le pays. Cette stratégie de «Grand Moyen-Orient» conduit la région dans une nouvelle tourmente. Elle consiste à diviser le monde arabe entre chiites et sunnites, entre chrétiens et musulmans... A l'Ouest, nous aimons diviser ou voir le monde avec des cartes séparant les communautés. Bush parle de démocratie, mais il ne fait que semer la division dans le monde arabe.
Quelle a été votre démarche pour l'écriture de ce livre de près de 900 pages ?
Ce récit est le fruit de plus de trente ans de reportages au Liban et dans le Moyen-Orient. C'est un travail de reporter. Depuis que je couvre la guerre dans cette région en ébullition permanente, j'ai gardé des montagnes de carnets, de coupures de presse, de notes personnelles et de comptes rendus, parfois gribouillés sur des vieux papiers que j'ai conservés dans des sacs de linge et de duty-free à l'aéroport de Beyrouth. La plupart d'entre eux portent sur le Liban, comme une chronique de la destruction d'une nation et d'un peuple sur plusieurs décennies. C'est donc un livre de témoignages, un regard personnel sur l'histoire du Liban, ses espoirs, ses tragédies, ses épisodes sanglants. J'ai toujours pensé le journalisme comme un grand challenge contre les pouvoirs en place. C'est dans cet esprit que je réalise mes enquêtes de terrain, au plus près des acteurs du conflit et des victimes, pour dénoncer les massacres, les oppressions ou les injustices.
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Ireland, Sierra Leone, Uganda and Lebanon: A comparative mayhem
By Michele Chrabieh in Beirut
Friday March 9, 2007
Fractions of Ireland, Sierra Leone and Uganda’s mayhem are exhibited in “The Wind that Shakes the Barley”, “Blood Diamond” and “The Last King of Scotland” now showing in Lebanon’s movie theatres. Regardless of time and space, Lebanon shares with those countries mutual or adjacent denominators: corruption, war, carnage, death and what could be referred to as “The Illusionist”, that is peace itself and not “Eisenheim”.
I have already mentioned in one of my previous texts “The Wind that Shakes the Barley” as I was above all disturbed by the scene where one of the protagonists sentences his own brother to death because their visions of Ireland and freedom spaced out. We, in Lebanon, have always followed a similar pattern and today’s crisis and mutiny- created by the loyalists to the government and the opposition- point out the latter regardless of the several possible solutions and international support and/or interference. We have always misinterpreted and apprehended each other because brothers and sisters believe in different “Lebanons” whether in its foundation or outward appearance.
“Blood Diamond”, alternatively, propels the image of the bloody, corrupt and starving vicious circle many of the third world nations are drowned in while satisfying developed nations’ consumer needs and interests. Maybe Lebanese do not necessarily starve to death like many Africans but we have definitely lived a civil war and a war for others at the price of death, immigration, and economic, social and political crisis.
Finally, in “The Last King of Scotland”, I saw Uganda at the time of Amin Dada’s rule (Coup d’état in 1970), and I saw Dada’s bloodthirsty soul wandering and longing for power and the “discharge” from our planet of any audacious “opposition”. I dare not compare Dada with our leaders, but maybe I should consider it for the sake of our nation.
The last scenes of the movie reminded me of Lebanon as well, and that, mainly in the midst of the 1975-1990 war when the Palestinians high jacked an Israeli plane and landed in “Entebbe”. The Palestinians and the Israelis have always been part of our war and will remain at the core of Lebanon’s problem and ongoing crisis until “The Illusionist” decides to materialize and stick around.
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ANNONCES- NEWS
Soha Béchara de retour au LIBAN.
Résistance et Hezbollah
Une soirée film, discussion et musique...
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MARDI, 20 Mars
Centre culturel Mile End
5390 St-Laurent [coin St Viateur] Montreal
Portes: 19h00
Dons suggérés: 7-10$
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* Film: 'Soha, Retour au pays du Hezbollah' Un reportage télévisé tourné en automne 2006. [français]
* Musique Arabe: Hasan el-Hadi au Oud DJ Leila P. / DJ Kandis
Tadamon! présente la première diffusion publique au Canada du plus récent documentaire télévisé sur Soha Béchara. Au Liban, Soha Béchara est considérée comme l'incarnation même de la résistance nationale contre l'occupation Israélienne du Liban-Sud. Ancienne prisonnière politique dans la tristement célèbre prison de Khiam du Sud Liban, elle en sortira en 1998 après une importante campagne internationale pour sa libération. Des caméras ont suivi la première visite de Soha Béchara au Liban après l'attaque israélienne de juillet 2006. Ce puissant documentaire montre ses interactions et discussions au Liban au sortir de la guerre de cet été, démystifiant le Hezbollah et la résistance libanaise tout en mettant en lumière la complexité de la situation politique du pays. Tadamon! présente ce film dans le but de briser les mythes communs concernant le Liban et la résistance nationale libanaise répandus par le gouvernement canadien et les grands médias. Le Canada considère présentement le Hezbollah comme une organisation "terroriste", alors que le Premier ministre Stephen Harper a qualifié l'attaque israélienne dévastatrice de 2006 contre le Liban de "réponse mesurée". Ce positionnement politique du Canada montre un soutien inconditionnel à l'occupation et l'apartheid israéliens, alors qu'il condamne toute résistance nationale libanaise et palestinienne en criminalisant les mouvements populaires au Moyen Orient et les populations qui les soutiennent au Canada. Joignez-vous à Tadamon! pour cette projection ayant pour objectif de créer un réel espace de débat politique concernant le Hezbollah et le rôle de la résistance nationale libanaise face aux agressions répétées d'Israël.
Info: http://tadamon.resist.ca / 514 664 1036 / tadamon[at]resist.ca
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Lettre ouverte au Peuple des Six Nations
Campagne Citoyenne Palestinienne contre le Mur de l'Apartheid (par Tadamon)
À l'occasion de l'anniversaire de la Réclamation Territoriale des Six Nations, nous vous exprimons notre solidarité ainsi qu'à tous ceux qui défendent aujourd'hui leur terre et leur existence contre la spoliation et la colonisation. Le 28 Février 2006, après que le gouvernement Canadien a donné un permis de construire une colonie sur leur terre, le peuple des Six Nations s'y opposa, exigeant la fin de la spoliation et de la destruction de leur terre et de l'empiétement des colons sur leur territoire. Plusieurs d'entre eux sont maintenant poursuivis par des tribunaux Canadiens pour avoir défendu leur terre. Tout ceci nous semble tragiquement familier, en Palestine et à de nombreux autres autour du monde. Depuis plus de 500 ans, les mêmes mécanismes ont été utilisés contre les peuples indigènes, pour les coloniser et les déposséder. Il y a 500 ans, des empires et leurs missionnaires ont répandu le Christianisme et la civilisation avec leurs épées. Aujourd'hui, ces empires et leurs chaînes de TV répandent leur soi-disant "liberté" et "démocratie" avec des bombes à sous-munitions.
La vérité derrière cette "démocratisation" est devenue évidente quand nous avons expérimenté leur démocratie, mais sous l'occupation et l'apartheid Israéliens. La communauté internationale nous a imposé un siège brutal pour nous punir de ne pas avoir choisi leurs candidats pour nous diriger. En tant que Palestiniens, nous sommes toujours les victimes d'un projet colonial et d'un état qui continue à se prétendre la "seule démocratie au Moyen Orient". Le fait qu'il ait été épinglé par le Comité pour l'Elimination de la Discrimination Raciale de l'ONU pour sa politique, et même qu'il ait été accusé de pratiquer une politique d'apartheid par le Rapporteur de l'ONU pour les Droits de l'Homme, ne semble pas le détourner de son statut. Apparemment, seule la technologie s'est améliorée. Après les épées, en Amérique vinrent les accords. Les accords devaient régler les "conflits" territoriaux contre une paix durable. Les violations et les renégociations de ces accords par les colonisateurs - en d'autres termes la continuation de la spoliation territoriale - sont monnaie courante aujourd'hui.
Ici en Palestine, nous faisons face aux mêmes tactiques coloniales. La communauté internationale nous demande d'approuver et de nous conformer à tous les accords signés pour devenir des "partenaires" et être exemptés de l'embargo qui nous est imposé. Une logique absurde qui force ceux qui sont occupés, à passer une série de tests pour pouvoir devenir, à la fin, des partenaires des occupants. Au même moment, Israël, la puissance occupante, n'a jamais respecté aucun des accords qu'elle a signé avec nous, et obtient néanmoins des Traités de Libre-Echange et des honneurs diplomatiques dans le monde entier. Son insoumission n'importe pas. Le peuple Palestinien est pressé de signer de nouveaux accords et compromis pour ranimer le "processus de paix" et les autorités d'Occupation ont déjà clairement fait savoir qu'ils ne seront pas aussi "généreux" que les précédents. Il y a près de 300 ans, quand les peuples indigènes de l'Ile de la Tortue (l'Amérique du Nord) furent parqués dans des réserves, l'Homme Blanc vint enseigner aux nations chasseresses comment utiliser la terre qui n'était pas propice à l'agriculture. Aujourd'hui, après la seconde révolution industrielle, il vient en Palestine apporter les sweatshops (ateliers de misère) et les zones industrielles aux fermiers dépossédés enfermés derrière le Mur de l'Apartheid Israélien. Une initiative de "charité" du Royaume Uni a récemment proposé une nouvelle stratégie pour adapter nos peuples aux ghettos. Pour nos diplômés d'université elle propose d'exporter l'industrie des centres d'appel en Palestine - des emplois non qualifiés, mal payés, sans droit du travail, décentralisé dans différentes villes.
Au cours des siècles, quelque chose a changé. Les puissances coloniales ont mis en place des règles et des institutions qui doivent réguler les relations internationales et conduire à la justice mondiale. Une longue liste de conventions internationales et de lois ont été développées, et la Cour Internationale de Justice a son siège dans un magnifique palais à La Haye. Pourtant, tout ceci ne protège pas les Six Nations, les Palestiniens et les autres peuples occupés et colonisés. La Cour Internationale de Justice (CIJ) a unanimement déclaré le Mur en Cisjordanie illégal, il y a presque 3 ans. Pourtant Israël continue sa construction, 70% en étant déjà achevé. Personne n'a bougé pour faire appliquer cette résolution. Israël fut admis à l'ONU avec l'obligation de respecter les lois internationales et les résolutions de l'ONU. Aujourd'hui, Israël fait fi de douzaines de résolutions et de conventions internationales, et conserve néanmoins son statut de membre à part entière.
Tout récemment, Israël a admis la possession d'armes nucléaires; pourtant Israël n'a jamais autorisé la venue d'inspecteurs de l'ONU, et refuse de signer le Traité de Non-Prolifération Nucléaire. Néanmoins, une guerre totale se prépare contre l'Iran à cause de son programme de développement de l'énergie nucléaire. Au début de l'année, à Herzeliya, les dirigeants néo-conservateurs américains et israéliens ont tenu leur conférence annuelle pour planifier le futur dans la région. A Jérusalem, les autorités d'Occupation distribuent déjà de nouveaux masques à gaz, en prévision du nouveau code de guerre appelé 'Opération Liberté Iranienne'. Dans les faits, le Canada montre une certaine cohérence dans sa politique. Il criminalise ceux sur la terre desquels il a construit sa richesse, pour avoir défendu le peu qu'il leur restait. En même temps, il s'assure que cette logique est respectée mondialement. Il s'est abstenu à l'Assemblée Générale de l'ONU de voter l'acceptation du verdict de la CIJ concernant le Mur de l'Apartheid en Israël; il continue à maintenir les Traités de Libre-Echange avec Israël; il fut le premier état à imposer le siège au peuple Palestinien pour avoir démocratiquement élu ses dirigeants; et il continue à s'aligner sur l'agression par les Etats-Unis et Israël contre les peuples du Monde Arabe. Mais l'espoir existe et il est fort. Vous avez fait face à 500 ans de spoliation territoriale, de massacres et de génocide, mais vous vous battez encore pour votre souveraineté et votre dignité. C'est un message à l'attention de ceux qui, aujourd.hui, attendent notre reddition. 60 ans ne sont pas assez pour oublier notre terre et notre dignité, le temps ne peut pas tuer ces choses là. Réécrire l'histoire ne fonctionne qu'avec ceux qui veulent croire aux mensonges. Bien que nous ayons été dépossédés, nous connaissons notre histoire, nous connaissons le nom de chaque village et ville que nos colonisateurs ont essayé d'effacer, nous nous souvenons de chaque arbre qu'ils ont déracinés, et de chaque rivière et lac qu.ils ont asséchés et pollués.
De la même façon que la mémoire et la dignité du peuple Iroquois dans l'Ile de la Tortue est toujours vivante, 6 millions de réfugiés Palestiniens se battent encore pour retourner dans plus de 500 de leurs villages détruits et victimes de nettoyage ethnique en 1948. Nous ne disons pas cela en tant que survivants d.une époque révolue; notre histoire est encore devant nous. L'avenir ne sera significativement meilleur que le passé que lorsque les peuples du monde seront unis par leur solidarité. L'oppression des colonisateurs ne s'achèvera que lorsqu'ils y seront forcés par les états qui les soutiennent. Si les états qui constituent la communauté internationale ne prennent pas des mesures pour arrêter ces crimes, alors c'est aux peuples qui constituent la société internationale de le faire, et le peuple de Palestine se tiendra toujours aux côtés de ceux qui se battent pour leur liberté et leur dignité.