Un carnage à Horch-Tabet!
Bloody Wednesday Nearby Home
Septembre 2007
(Source: L'Orient-le-Jour, Beyrouth, 19 septembre 2007)
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Il est 5h30 du matin heure de Beyrouth, le 20 septembre 2007. Hier, dans l'après-midi, vers 17h20, un attentat à la voiture piégée a secoué la région de Horch-Tabet (Sin-el-Fil). Mes parents y habitent. Mon mari Nicolas m'avait déposé chez eux vers 17h. Nous attendions ma soeur Michèle qui retournait de son lieu de travail pour assister au lancement d'une exposition de peintres-sculpteurs Libanais. Cela faisait si longtemps que nous n'étions pas sortis pour assister à un événement culturel, vu la situation précaire du pays. Nous nous contentions des urgences, tout en croyant que les deux-trois mois de "répit" sans attentats à la voiture piégée inauguraient une nouvelle ère plus ou moins paisible du côté sécuritaire. Mais nous nous trompions... Car au Liban, lorsqu'il vous semble que c'est calme, la tempête se prépare... C'est toujours le même refrain, mais on dirait que les Libanais ont la mémoire courte, ou alors c'est une question d'instinct de survie: espérer un meilleur lendemain, débarrassé de la violence meurtrière et de la folie des Hommes.
Assis tranquillement devant la télé, mon père, ma mère et moi regardions un film. Soudain, le son et le souffle d'une énorme explosion nous projettent les uns sur les autres, alors que l'immeuble est fortement secoué. Ma mère cria: 'un tremblement de terre'! Mon père et moi rétorquèrent: 'Un missile, des bombardements, ou... un attentat... proche, très proche!'. Et là, les événements s'enchaînèrent comme dans un film hollywoodien... Ma mère hurla: 'Michèle!' et s'effondra en larmes, ne sachant plus que faire, tournant en rond dans la maison, cherchant à appeler ma soeur à son portable (cellulaire), mais les lignes étaient congestionnées.
J'ai pu rejoindre Nicolas, tremblant de peur mais essayant de garder un semblant de sang-froid devant ma mère pour l'encourager. Nous nous sommes dirigés mon père et moi du côté de la terrasse: d'énormes colonnes de fumée noire, les cris de personnes, le feu... à moins de 200 mètres. Je sentais mon coeur chavirer, mais je me ressaisissais, pour mes parents, et pour notre petite fille à Nicolas et moi qui allait bientôt naître. Je tenais mon ventre, inquiète et se voulant rassurante, appelant doucement ma mère au calme. En vain...
Ne tenant plus sur place, mes parents décidèrent de rechercher Michèle. Je devais rester à la maison près du téléphone. Celui-ci sonna: c'était Nicolas. Il avait pu, par miracle, rejoindre Michèle. Celle-ci passait justement près du lieu de l'attentat (à quelques mètres de la route qu'elle emprunte chaque jour), mais elle n'avait pas senti l'explosion vu qu'elle avait les fenêtres de la voiture fermées et de la musique au son élevé! Tout en parlant avec Nicolas qui a essayé de ne pas lui dire ce qui se passe pour qu'elle puisse garder son sang-froid et se diriger immédiatement à la maison, elle aperçut le feu, la fumée, des hommes et des femmes qui accouraient de tous les sens... Heureusement que mes parents l'ont retrouvé près de la maison, saine et sauve. Mais malheureusement, ce ne fut pas le cas de beaucoup d'autres personnes, ayant eu le malheur de passer au mauvais moment et au mauvais endroit... Une question de chance? La loterie de la mort? Nul ne sait... Et dire qu'il a fallu quelques secondes pour ma soeur, et quelques minutes pour nous tous... Nous aurions fait partie du lot des 'martyrs' de la guerre...
L'attentat a certes visé un député chrétien maronite du parti Kataëb (les Phalangistes), Antoine Ghanem, mais celui-ci provoqua un carnage parmi les habitants du quartier et les passants. La charge de 50 kg d’explosifs a été actionnée à distance : "5 tués et 75 blessés outre l’élu Kataëb" (OJ, 20 septembre 2007) - 9 personnes tuées selon les derniers recensements. En une fraction de seconde, le secteur où l’explosion a eu lieu, et qui est une zone mixte commerçante et résidentielle, s’est transformé en champ de ruines. "Au milieu de la chaussée, une vingtaine de voitures ont été endommagées, certaines entièrement calcinées ; l’asphalte est devenu glissant à cause de l’essence se déversant des véhicules touchés. L’explosion a causé des dégâts matériels dans quatre rues adjacentes au lieu de l’attentat. Les vitres des immeubles ont volé en éclats et les cadres des portes et des fenêtres ont été défoncés. Les façades des bâtiments très proches de l’explosion ont été soufflées, laissant entrevoir les salons ou les chambres à coucher des appartements" (OJ, 19 septembre 2007).
Or, tout ce que nous pouvions entendre aux nouvelles - tant des journalistes que des politiciens -, ce sont les condoléances adressées à la famille du député Ghanem... Les 'autres', pauvres infortunés, relevant de la 'masse populaire', n'étaient pas dignes d'êtres cités par leurs noms... Des nombres sur une liste sanglante qui ne fait que s'allonger jour après jour... Des 'dommages collatéraux'... Une grève générale fut décrétée pour deux jours, mais croyez-vous qu'il s'agit d'une réponse à l'horreur ayant frappé les familles de toutes les victimes de l'attentat en question? Nullement, puisqu'il semble que l'hiérarchie socio-économique de rigueur sur terre est reproduite 'au royaume des 'martyrs'. Comment ne pas s'indigner devant tant d'injustices? Comment ne pas lutter pour la paix, mais aussi pour une convivialité inter-humaine, n'excluant aucun être humain, quel que soit son 'statut'?
En attendant les fameuses élections présidentielles prévues pour le 25 septembre, nos 'chers leaders' vont sûrement continuer à s'attaquer (verbalement, pour le moment) mutuellement, faisant fi des besoins et des intérêts du peuple. Quant à nous, 'pauvres bougres' faisant partie justement de ce peuple, nous avons intérêt à nous réveiller de notre torpeur et de transformer notre souffrance en une renaissance, une révolution.
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Bloody Wednesday Nearby Home: Looking Upon Life as a “Loterije”
By Michele Chrabieh in Beirut
Thursday September 20, 2007
Hundred meters away from home, in one of the busiest roads in the Christian neighborhood of Horch-Tabet, a car bomb killed another pro-government MP from the Christian Phalange Party, Antoine Ghanem, and at least 9 other innocent souls.
I was coming back from work as most Lebanese do every afternoon around five and I was at the Hayek roundabout nearby the blast and home. I heard nothing, maybe because of the proximity of the explosion or because of the loud music in my car, but one phone call from my brother in law made me realize why people were moving with haste. I saw shattered glass, smoke and a neighbor running towards the blast shouting: “So many people are being extracted from their cars, burnt alive”.
My parents were coming out of our elevator; it turned out to look for me fearing the unspeakable. My mother cried her eyes out when she saw me…
For a couple of hours people were trying to trace family members and friends who could have been there. Mobile phones were dead as everyone else’s mind and soul.
Almost three months after the last assassination of another MP, we turned to our television sets listening to the breaking news. It appears as if all the dead innocent civilians were meaningless “collateral damage”; an unforeseen death and a price to pay for the survival of our nation long after it has lost its “original meaning” or usefulness. A natural process resulting in our evolution best adapted to a hostile yet familiar environment.
Today is declared an official day of mourning and we hang around waiting for the next loterije.
By Michele Chrabieh in Beirut
Thursday September 20, 2007
Hundred meters away from home, in one of the busiest roads in the Christian neighborhood of Horch-Tabet, a car bomb killed another pro-government MP from the Christian Phalange Party, Antoine Ghanem, and at least 9 other innocent souls.
I was coming back from work as most Lebanese do every afternoon around five and I was at the Hayek roundabout nearby the blast and home. I heard nothing, maybe because of the proximity of the explosion or because of the loud music in my car, but one phone call from my brother in law made me realize why people were moving with haste. I saw shattered glass, smoke and a neighbor running towards the blast shouting: “So many people are being extracted from their cars, burnt alive”.
My parents were coming out of our elevator; it turned out to look for me fearing the unspeakable. My mother cried her eyes out when she saw me…
For a couple of hours people were trying to trace family members and friends who could have been there. Mobile phones were dead as everyone else’s mind and soul.
Almost three months after the last assassination of another MP, we turned to our television sets listening to the breaking news. It appears as if all the dead innocent civilians were meaningless “collateral damage”; an unforeseen death and a price to pay for the survival of our nation long after it has lost its “original meaning” or usefulness. A natural process resulting in our evolution best adapted to a hostile yet familiar environment.
Today is declared an official day of mourning and we hang around waiting for the next loterije.
26 comments:
Bouleversant témoignage! Courage Pamela, à toi, ta famille et tes proches, et à tout le peuple Libanais.
G.
Merci G.
Du courage, il nous en faut, et en masse!
Je prie pour toutes les victimes des guerres, au Liban, en Palestine, en Irak et dans tant d'autres lieux. Notre époque est sanglante. Et dire que nous avançons au niveau technologique, mais nous régressons (ou nous stagnons)au niveau humain (relations inter-humaines).
Quel gâchis!
Salut tout le monde!
La situation à Gaza n'a aucun bon sens et la décision du gouvernement israélien hier de couper tous les vivres est dramatique. Emprisonner un million et demi d'être humains n'est pas assez, il faut maintenant les laisser sans énergie et sans aucun contact avec le monde extérieur. Voici quelques mots du Comité israélien contre la destruction de maisons sur la situation actuelle.
À bientôt,
Michaël
GAZA: A CALL FOR URGENT ACTION
The Israeli Committee Against House Demolitions (ICAHD) deplores the unanimous decision by the Israeli cabinet to impose sanctions on supplies of electricity, fuel and other basic goods and services to the civilian population of Gaza, and calls upon the international community to prevent this crime against humanity from being carried out. Indeed, the very legal framework invoked by Israel to carry out this illegal and immoral act – declaring Gaza a "hostile entity" within a "conflict short of war" – has absolutely no standing in international law. The collective punishment of an entire civilian population, by contrast, is explicitly prohibited.
We call on the Secretary General of the UN, Mr. Ban Ki-Moon, to urgently convene the Security Council in order to tell the Israeli government that this step is completely unacceptable and must be rescinded.
We call on the governments of the world, and in particular the American government and the European Parliament, to censure this decision, especially in light of recent attempts to revive the diplomatic process.
We call on the world's religious leaders to condemn this blatant violation of human rights and the most fundamental assault on human life and dignity, made especially poignant as it is being implemented during the holy month of Ramadan. As Israelis, most of whom are Jews, we call upon Jewish leaders to speak out unequivocally against this offense against Jewish values on the eve of Yom Kippur
And we call upon the peoples of the world to let their officials and leaders know of their repudiation of this cruel, illegal and immoral act – an act that stands out in its cruelty even in an already oppressive Israeli Occupation. ICAHD condemns attacks on all civilians, be they Israeli or Palestinian. Violations of international law by governments affecting millions of people are, however, especially egregious and must be denounced.
Israel's decision to punish Gaza's civilian population, with all the human suffering that entails, constitutes an instance of State Terrorism against innocent people. Only when Israel is held accountable for its actions and international law upheld will a just peace be possible in the Middle East.
©2007 ICAHD: The Israeli Committee Against House Demolitions
PO Box 2030, Jerusalem, Israel 91020 • Tel: +972-2-624-5560 • email: info@icahd.org
Courage Pamela! Michèle! A vous deux et votre famille!
Good luck Pamela! Michèle! To you and your family!
We're praying for you and the people of Lebanon.
Sh.
Salut Pamela
cet attentat ne sera ni le premier ni le dernier , si on veut regler le probleme libanais , il faut regler le drame Palestinien cela tout le monde le sait (USA,EUROPE etc)mais personne n'agit à cause de la lachete des arabes et du lobby juif.
Boulversantes paroles, Pamela. Lumineuses, vitales. Merci, encore une fois, pour ton courage et ta lucidité. Espoir à tous les libanais.
Merci Faysal et à tous nos amis, lecteurs et lectrices.
Je me permets ici, suite à l'échange de courriels avec une très bonne amie vivant à Montréal, de présenter mes sincères condoléances à la famille Chikhani pour le décès du jeune Charles Chikhani suite à cet attentat meurtrier. Mon amie à Montréal annula son anniversaire en signe de deuil. Charles était son ami d'enfance. Il n'avait que 28 ans. Ils s'étaient parlés depuis quelques jours. Il venait de se réinstaller au Liban après 3 an à l'étranger (Montréal et France). Il revenait du travail pour s'acheter une voiture chez Mitsubishi (proche de l'endroit de l'attentat). Il lui avait même demandé son avis sur la voiture qu'il allait acheter.
Et voilà, il est parti... Mais son souvenir sera gravé à jamais dans la mémoire de ses parents, ses amis et ses proches, et même dans la mémoire de l'Histoire du Liban, laquelle devrait être réécrite sur la base des souffrances de son peuple, et de ses espoirs...
A tous ceux et celles qui sont à Montréal :
Dimanche 23 Septembre 2007, nous organisons une messe pour notre frère, cousin et ami, Charles Chikhani mort à 28 ans, Mercredi 19 Septembre 2007 dans une explosion à Sin el Fil, au Liban.
La Messe aura lieu ce Dimanche 23 Septembre à 10h00 AM à l’Eglise St-Antoine Le Grand, au 1500 Rue DuCharme.
Nada
"Les 'autres', pauvres infortunés, relevant de la 'masse populaire', n'étaient pas dignes d'êtres cités par leurs noms"
marre de nos poleticien !!!on est pas des moutons !!!vivement le jour ou le peuple libanais dont je fait parti ouvrent les yeux!!
j aime vous lire pamela
Merci Pierre pour votre message.
Je rêve qu'un beau jour et de sitôt, il y ait une révolution du peuple Libanais, un réveil de sa torpeur collective. Il est vrai que plusieurs individus et groupes oeuvrent nuit et jour en vue de la paix et de réformes en profondeur, mais leurs initiatives ne peuvent porter véritablement leurs fruits que si elles sont généralisées, disséminées à grande échelle.
ps: petite note pour mes lecteurs-lectrices: les élections présidentielles prévues pour le 25 septembre furent reportées pour le 23 octobre. Je crains qu'il n'y ait encore un attentat - ou plusieurs, visant à saper les tentatives de compromis entre parties opposées, et à déstabiliser davantage la situation socio-politique et économique au Liban.
ce que je ne comprend pas !!et j arrive toujours pas!!!ils font koi les forces de l ordre?les services secrets .... ... ...
qui est responsable de notre securité?comment peut on accepte encore que les memes incompetants qui remplissents les poches sur nos dos reste a leur place????????
j ai pas lu encore toute vos articles pamela,mais j aimerai bien savoir votre opinion concernant le secteur de santé au liban...et du daman??
C’est l’appel d’un peuple blessé
Refusant l’absence du fils
Refusant la souffrance de la mère
S’exprimant en silence
Tous de blanc vêtus
Une bougie à la main
Le mercredi 3 Octobre a 20h
Du BIEL à la Place de l’Etoile
Participez à la Marche de Charles Chikhani
Ou éclairez vos fenêtres d’une bougie
(Beyrouth, Liban)
En réponse à la question sur le secteur de santé au Liban:
celui-ci est à deux vitesses, public et privé. Le premier est frappé bien sûr par la corruption comme tous les autres secteurs au Liban, et la crise actuelle socio-politique et économique contribue à sa 'décadence'. Toutefois, en dépit de la situation explosive du pays, les personnes qui peuvent y avoir accès - les salariés - en bénéficient plus ou moins bien encore.
Concernant le deuxième - le privé -, ce sont les classes moyennes, aisées et riches qui en bénéficient le plus. L'assurance-maladie privée est plus ou moins abordable (les coûts déboursés pour se procurer une bonne assurance ne sont pas énormes) et le service offert dans les hôpitaux et les laboratoires sont à mon avis très bons. Il est certain qu'il existe des limites au système et des failles, et celui-ci nécessite sûrement des réformes en profondeur, mais comparé aux systèmes que l'on trouve ailleurs dans la région ou même en Amérique du Nord (voire au Québec, et aux États-Unis: je vous conseille vivement de visionner le documentaire de Michael Moore, SICKO), ses avantages sont de loin supérieurs à bien des égards: pas de liste d'attente, accès facile à des spécialistes, médecins à domicile, pas de "pénurie' de médecins, etc.
Pour plus de détails, il faudrait que je fasse plus de recherches sur le terrain et que je rédige un article en bonne et due forme. A suivre...
Il ne manquait plus que d'énormes incendies qui ravagent ces deux jours (2 et 3 octobre 2007)les forêts et les champs agricoles du Liban du Nord au Sud... On pouvait prévoir des incendies pas de cette ampleur catastrophique: plus de 2200 hectares partis en fumée en quelques heures et encore... Au lieu de bien équiper la défense civile, les gouvernements successifs se sont remplis les poches à s'éclater. Et c'est le peuple qui paye les pots cassés. J'ai pleuré hier en voyant ce spectacle douloureux. Quelles que soient les causes de ces incendies (criminelle, accidentelle ou naturelle), nous sommes tous appelés à se poser sérieusement des questions concernant la prévention et l'action sur le terrain.
On peut lire dans l'Orient-le-Jour du 3 octobre ce qui suit:
« À quoi serviront les grands slogans quand il ne restera plus rien de la nature de ce pays ? » et
"pourquoi les ministères de l’Intérieur et de la Défense ne se sentent-ils pas concernés par la capture des pyromanes ?"
et " La justice, qui s’est saisie du dossier des incendies d’hier, arrivera-t-elle à un résultat cette fois-ci ? N’est-on pas en droit d’exiger que la protection des ressources naturelles devienne une priorité nationale, et que les pyromanes, s’ils existent, soient traités comme des criminels qu’ils sont ?"
Le sourire de Charles
L'article de Michel HAJJI GEORGIOU
(OJ, 3 octobre 2007)
« Il faut s’endurcir, sans jamais se départir de sa tendresse »
Ernesto « Che » Guevara
Comment ne pas immédiatement sombrer dans un mélange détonant de romantisme, d’idéalisme, de naïveté – mais aussi de cruauté, imposée par une certaine éthique, une certaine autodiscipline rigoureuse – dès lors que le parti est pris de citer le « Che » ?
Mais comment continuer, en cette terre de feu, à espérer, à rester agrippé au moindre soupçon de romantisme, d’idéalisme, de naïveté... comment ne pas se laisser emporter dans les torrents de cruauté qui se déversent en nous au quotidien ? Sommes-nous condamnés à n’être que des réceptacles de haine et de violence, habités par les mêmes illusions diaboliques, voués à contempler passivement ou à participer activement à la répétition des mêmes schèmes de destruction ?
Le mythe de Sisyphe ? Il n’est pas forcément libanais, mais nous avons le génie d’importer la souffrance et la mutilation, trop focalisés sur notre désir ancestral et spiritualiste de vivre dans le martyre. Il y a certes le poids de la fatalité, la pesanteur de l’inutilité, de la vanité. L’Éros et le Thanatos, toujours, dans un combat ambigu érigé à l’échelle d’un pays entier.
La phrase de Guevara peut faire sourire. Elle fera très certainement sourire les cyniques, ceux qu’une mort toujours recommencée depuis plus de trente ans a définitivement désabusés de cette vie-là. Ceux qui ont irrémédiablement perdu l’espoir. Ceux qui, par peur, résignation, facilité aussi, parfois, ont renoncé au goût de la liberté. Ceux qui n’ont plus la force et le courage de l’optimisme devant l’hyperpuissance de l’anéantissement. Ceux qui sont trop terrorisés pour confronter leur propre âme, pour regarder au-dedans, habités par la crainte de ce qu’ils pourraient y découvrir... trop de ressentiment... ou peut-être trop de cette beauté originelle qui, par la gloire de son rayonnement, peut changer le monde... La terrifiante énergie de la vie.
Il y a les mots des hommes politiques, tantôt assortis de roses, comme ces derniers jours, tantôt peuplés de poison et de baïonnettes. Il y a les incendies qui brûlent la géographie, l’histoire, les masses et les individus, physiques et idéologiques, mais toujours incivils, criminels.
Il y a donc la dureté. Lancinante. Omniprésente. Asphyxiante. Communicative . Agressive. Mais aussi terriblement fragile. Il suffit d’une seule brèche, d’un geste de tendresse pour que le mur se lézarde et pour que la lumière entre définitivement. C’est là la poussée inexorable vers le souffle de la vie. C’est là un acte volontaire et positif de vie, qui peut réveiller toute une communauté nationale mortifiée par l’érosion de tout ce en quoi elle a toujours cru, par la désagrégation de son univers, écrasée par l’oppression des ténèbres de toutes sortes. Une communauté nationale qui veut se rebeller encore une fois, mais une toute dernière, non pas pour réussir sa mort et s’enterrer dans l’oubli, mais pour communier, vibrer une fois pour toutes avec l’espérance de la stabilité, de la sécurité, de la sérénité, de la démocratie.
Il y a enfin le sourire de Charles, 28 ans, qui cherche une voix civile pour crier sa rage pour que tous les criminels, tous les fossoyeurs, tous les requins qui, de Beyrouth à Damas, vocifèrent encore pour achever ce pays, se taisent à jamais.
***
Il y a le sourire éternel de Charles. Et puis, devant cette force inépuisable, tout s’efface. Tout s’efface.
Michel HAJJI GEORGIOU
Quel beau texte ! Si impitoyable mais à la fois si tendre... Heureusement que les libanais comptent encore parmi les leurs des courageux contrepoints à la folie meurtrière qui cherche à les anéantir. Je crois que si vous pouvez avoir encore un espoir dans le futur c'est grâce à des gens, à des voix comme celle de Hajji, de Pamela ou de tant d'autres que je ne peux connaître. Apporter un peu de lumière alors que tout se veut cécité, noble démarche. "Et puis, devant cette force inépuisable, tout s’efface. Tout s’efface."
Nahwa al Muwatiniya is pleased to invite you to join its Hiwar session on:Role of the UNIFIL and the Challenges They Are Facing
Guest Speaker: Mr. Timur Goksel
Mr. Goksel was the Senior Advisor of UNIFIL in addition to being the Spokesman's in 1995, which entailed, among others, discreet political contacts with official and unofficial local, regional and international parties; mediating and conflict management between the parties and the UN; between official-unofficial parties to the conflict, and regularly reporting to the Secretary General and the Security Council on regional developments. Since retiring from the UN in 2003 have lectured at masters' degree level on UNITED NATIONS, ITS CHANGING ROLE AND EFFECTIVENESS/INTERNATIONAL COMMUNICATION IN BUSINESS/CONFLICTRESOLUTION/ CROSS-CULTURAL COMMUNICATION/ INTERNATIONAL ORGANIZATIONS and CURRENT ISSUES at four Lebanese universities. He is currently teaching UNITED NATIONS, ITS CHANGING ROLE and ETHNIC CONFLICT IN THE MIDDLE EAST AND CONFLICT MANAGEMENT at American University of Beirut.
Date & Time: Monday 08 October, 2007 at 8:00pm
Place: Tonga- Hamra- Sourati Street, close to Evergreen (For directions please call: 03-562478 or 01354466) - LEBANON
Franchement, plusieurs de mes amis et moi-même avons assez de tout ce bla-bla "politique" issu de ceux qui se veulent nos "leaders", qui est tout simplement vide de tout sens et de toute rigueur et étoffé de mensonges à n'en plus finir!
Et nous sommes tous responsables de ce qui nous arrive. La faute nous incombe puisque nous ne faisons pratiquement rien pour nous débarrasser de cette classe politique vendue à la solde des puissances étrangères. Nous avons bel et bien besoin d'une révolution et non de moutons silencieux qui se laissent prendre à l'abattoir!
Reste à bâtir une solide solidarité. Or, ce qui prime actuellement est l'individualisme et le 'sauve qui peut'!
Bonnes à vendre, par Dominique Torrès (Le Monde, 10 octobre 2007)
"Bienvenue à l'aéroport Rafic-Hariri", susurre une voix féminine tous les quarts d'heure. 7 h 30 du matin, le hall est vide. Seule une salle d'attente est noire de monde. Sur le mur, un panneau indique "zone de réception pour les bonnes". Des chrétiens, des musulmans, des couples, des familles entières, arrivent. Parmi eux, M. Hadj, un médecin franco-libanais. Il est pressé, le travail à l'hôpital l'attend : "Les agences s'occupent de tout, explique-t-il, mais il faut venir soi-même pour la livraison de la bonne." "En 2002, j'ai littéralement sauvé de la famine une Togolaise en la prenant chez moi, raconte une dame en jeans. Je l'ai d'abord payée 50 dollars (35 euros) par mois, mais au bout de six mois, comme elle travaillait très bien, je l'ai augmentée à 75 dollars (53 euros)."
Depuis des années, des jeunes filles d'une trentaine de pays pauvres viennent se placer comme domestiques au Liban. Aujourd'hui, elles sont plus de 90 000 Sri-Lankaises, 30 000 Ethiopiennes, 40 000 Philippines, sans parler des autres nationalités, dont beaucoup de Burundaises et de Malgaches. Une personne sur seize vivant au Liban est une domestique étrangère, selon le quotidien anglophone Daily Star. Ces domestiques sont payées 200 dollars par mois pour les Philippines (les plus éduquées), 150 dollars pour les Ethiopiennes, 100 dollars pour les Sri-Lankaises - moins de 20 centimes d'euro de l'heure. L'employeur peut à tout moment "rendre" la bonne, qui, elle, n'a pas le droit de partir.
Ce matin, les futurs employeurs attendent les passagères de l'avion d'Ethiopian Airlines arrivé à 2 heures du matin : 200 jeunes filles pour l'heure parquées sous douane, accroupies les unes contre les autres. Pas de boissons, pas de nourriture, pas de toilettes. Comme l'exige la sûreté nationale, leur passeport transitera directement des mains du policier des frontières à celles de l'employeur.
La jeune Ethiopienne qui foule pour la première fois le sol libanais ignore que son passeport ne lui sera rendu que le jour de son départ. Elle ne se doute pas qu'à cet instant elle vient de perdre sa liberté. Le docteur Hadj vérifie d'un coup d'oeil que le nom correspond à celui que lui a donné l'agence, fait, d'un geste du bras, "yalah", sans parole ni sourire. Son maigre bagage à la main, la jeune fille tente de le suivre en jetant des regards terrorisés de tous côtés. Ils doivent se rendre à l'agence de placement. Là, elle va probablement signer un nouveau contrat, en arabe, avec des conditions qui n'auront plus rien à voir avec les engagements pris dans son pays. Son salaire risque de diminuer. Selon l'ambassade des Philippines, certaines jeunes filles travaillent gratis les trois premiers mois, voient la durée du séjour obligatoire passer de deux ans à trois ans et sont privées de toute liberté : interdiction de sortir seule de la maison, de correspondre avec sa famille et de communiquer avec l'extérieur. Sans parler de la chambre promise qui risque d'être un balcon, voire la cuisine ! Refuser de signer ? Trop tard. Sans argent, sans passeport, elles voient le piège se refermer.
Le jour de la signature du contrat, l'agence se verse entre dix et quinze fois le premier salaire de la domestique. Une jeune Ethiopienne revient au total à 2 400 dollars à l'employeur (billet, visa, visite médicale, contrat chez le notaire, etc.). Une somme importante, dont 60 % reviennent à l'agence. A Beyrouth, 380 agences de placement de personnel de maison officielles envahissent le paysage d'affiches publicitaires. Il y a quelques années, l'une d'entre elles avait même proposé des soldes de Sri-Lankaises !
21 juin 2007. Anlyn Sayson, une jolie Philippine de 21 ans, arrive au Liban. Le 29 juin, elle meurt, en se jetant d'un balcon du cinquième étage d'un appartement de Beyrouth. Que s'est-il passé durant cette semaine pour pousser une jeune fille sans histoires à se suicider ? Selon la police libanaise, la jeune domestique aurait fait une crise de nerfs chez ses employeurs à Tripoli, dans le nord du pays. Ceux-ci l'auraient illico ramenée à l'agence de placement NK Contrat, à Beyrouth. Le patron de l'agence, Negib Khazaal, raconte que la jeune fille était très excitée et que l'un de ses employés lui aurait donné des calmants avant de la laisser seule dans l'appartement. A 3 heures du matin, les voisins ont entendu des cris. Ils ont trouvé le corps fracassé de la jeune fille gisant sur le trottoir. Résultats de l'autopsie : il y avait des doses massives de méthanol, une substance neurotoxique particulièrement dangereuse, dans l'estomac d'Anlyn Sayson.
Si sa mort a donné lieu à quelques lignes dans la presse locale, la plupart de ces suicides ont lieu dans l'indifférence totale. Pourtant, le nombre de suicides de domestiques ne cesse d'augmenter : 45 Philippines, 50 Sri-Lankaises et 105 Ethiopiennes se sont suicidées ces quatre dernières années. "Dans de nombreux cas, raconte Sami Kawa, médecin légiste, les mortes sont couvertes d'ecchymoses, de morsures ou de brûlures."
Tout un système d'exploitation est en place où chacun, Etat, agences, employeurs, joue sa partition, souvent avec la complicité des pays d'origine. Depuis 1973, le Liban "importe" des domestiques étrangères qui ne sont protégées par aucun texte de loi : le code du travail ne s'applique pas à elles. Et selon les associations caritatives, leur situation ne cesse d'empirer. "Depuis quelques années, nous enregistrons une augmentation des actes de violence et de viols", explique-t-on à Caritas.
"A ma connaissance, il n'y a pas eu au Liban une seule condamnation pour crime ni pour viol en trente ans, seulement quelques rares et faibles condamnations au pénal pour coups et blessures", souligne Me Roland Tawk, qui défend les domestiques depuis plus de dix ans. La plupart des affaires se traitent à la libanaise : comme la majorité des cas de maltraitance s'accompagnent de non-paiement de salaire, la victime laisse tomber sa plainte pour viol contre le versement de son salaire, ou bien le salaire est totalement oublié, mais elle récupère enfin son passeport. La violence n'est pas l'apanage des employeurs. Ici, on peut faire corriger une bonne par la police ou, plus fréquemment, par les agences de placement.
Le résultat d'un sondage effectué par l'association Caritas en 2007 auprès de 600 employeurs est édifiant. Plus de 91 % des sondés confisquent le passeport de l'employée, 71 % ne la laissent pas sortir seule, plus de 31 % avouent la battre, 33 % limitent sa nourriture, 73 % surveillent ses fréquentations et 34 % la punissent comme un enfant.
Elles sont quarante, cachées au sous-sol de l'ambassade des Philippines. Trente à l'ambassade du Sri Lanka. Autant dans une annexe de l'ambassade d'Ethiopie. Toutes veulent rentrer au pays mais n'ont pas touché leur salaire depuis des mois voire des années. Les journaux publient les noms et souvent les photos de celles qui sont en fuite, et la police est chargée de ramener les fuyardes à l'employeur de gré ou de force.
A l'ambassade d'Ethiopie, Yeftusran, 22 ans, est prostrée sur une chaise depuis le matin. Elle a un bras cassé. L'assistante sociale de l'ambassade, Lina, Libanaise compatissante, tente de comprendre son histoire, mais Yeftusran est mutique, hormis quelques mots qu'elle répète en boucle : "Je veux rentrer à Addis-Abeba." Ses yeux sont vides, sa détermination est terrifiante. Au bout de plusieurs heures, la jeune femme lâche par bribes son histoire. Depuis quatre ans, elle vit dans une famille de campagnards, dans le nord du pays. Le fils de 22 ans lui a cassé le bras parce qu'elle n'avait pu - ou su - ramasser la grand-mère impotente qui gisait au sol. Yeftusran ne veut ni voir un médecin ni en dire plus. Le lendemain, l'ambassade fera chercher ses affaires personnelles pour l'expédier à Addis-Abeba. "Nous avons eu trois suicides cette semaine, j'ai peur pour celle-ci, murmure Lina. Une Ethiopienne arrivée il y a deux jours est à l'hôpital. Elle serait tombée d'un balcon", poursuit l'assistante sociale en levant les yeux au ciel.
Environ 400 domestiques croupissent en prison pour des vols imaginaires, affirme Me Roland Tawk. Dès qu'une employée de maison prend la fuite, l'employeur dépose plainte pour vol. Durant l'été 2006, l'attaque israélienne au Liban et le désarroi des Libanais fuyant les bombes ont été largement couverts. Les médias ont évoqué, sans s'attarder sur le sujet, le nombre de 30 000 domestiques abandonnées dans des appartements fermés à clef, souvent avec le chien. A leur retour, les employeurs étaient furieux. La domestique était partie ! "Nous avons eu beaucoup de mal à récupérer leurs passeports, certains employeurs menaçaient d'entamer des procès pour abandon de poste", raconte Annie Israel, assistante sociale à l'ambassade des Philippines.
Le dimanche, les services religieux sont bondés à Beyrouth. Les domestiques qui ont droit au congé hebdomadaire et celles qui sont en fuite se retrouvent. A l'église Saint-Joseph, le Père MacDermott, un Américain de 75 ans installé au Liban depuis trente ans, dénonce chaque dimanche le calvaire des domestiques et souhaite que la hiérarchie chrétienne s'implique. En 2001, les évêques du Moyen-Orient ont publié un rapport sur le calvaire des domestiques, mais il est resté confidentiel.
En 1948, le Liban a signé un traité contre la confiscation des papiers d'identité. En 1991, la Convention des droits de l'homme est devenue partie intégrante de la Constitution libanaise.
Na-aM lil Hiwar
Invitation to a debate on the:
“Vision of Presidential candidates: Difference and impact”
What is the difference between the vision of each presidential candidates and how important it is in the elections?
Come and discuss the representatives of:
Mr.Nassib Lahhoud: Dr.Hareth Sleiman
MP.Boutros Harb: Mr.Youssef Houayek
MP.Michel Aoun: Mr. Ziad Abes
Date & Time: Monday 15 October, 2007 at 8:00pm
Place: Tonga- Hamra- Sourati Street, close to Evergreen (For directions please call: 03-562478 or 01354466) LEBANON
Les initiateurs du plan d’action
« La Vérité pour tous les Libanais ! »
Beyrouth, le 11 octobre 2007
Chers amis,
Les initiateurs du plan d’action « La Vérité pour tous les Libanais » se réunissent régulièrement depuis le 29 août afin de mettre en place une stratégie pour parvenir à obtenir la Vérité due à tous les Libanais, notamment les disparus et les victimes de violations graves des droits de l’Homme.
La stratégie globale du plan d’action est d’inviter les organisations de la société civile :
-à coopérer et à coordonner leurs actions pour atteindre un objectif commun.
-à inscrire ces actions sous un « label » commun « La Vérité pour tous les Libanais ».
Dès à présent les initiateurs du plan d’action ont décidé de créer un groupe de travail juridique (composé d’avocats) qui prenne en charge les cas de disparition forcée. Ce comité juridique constitue un des moyens (un axe du plan d’action) pour exercer des pressions sur les autorités et entamer un dialogue sur les cas de violations des droits de l’Homme. L’objectif est de lancer un débat sur la Justice au Liban.
Les participants aux différentes réunions ont aussi proposé et discuté d’autres actions qui pourraient être menées dans le cadre du plan d’action « La Vérité pour tous les Libanais ».
Les initiateurs du plan d’action vont se réunir à nouveau afin de finaliser la première phase de mise en œuvre du comité juridique et réfléchir aux différents initiatives à inscrire dans la stratégie globale du plan d’action.
Nous vous invitons à venir échanger vos idées et à participer à la réunion qui aura lieu le mardi 16 octobre 2007 à 17h dans les bureaux du CLDH (Centre Mar Youssef, 12ème étage, Dora).
Les initiateurs du plan d’action
« La Vérité pour tous les Libanais !»
PS : Merci de confirmer votre participation auprès de Justine Di Mayo (01 24 00 23 / 70 87 52 43) ou par mail : jdimayo@solida.com
Béchir d'Alger à PAMELA à qui je passe un grand bonjour.
Hélas le drame libanais n'est pas singulier , l'ensemble du monde arabe et en crise de l'atlantique au golfe , malgré l'immensité de leur territoire et leurs richesses les arabes sont sous developpés.
leur desunion comme dirait ibn khaldoun à fait qu'ils se entendus à ne jamais s'entendre ,exemple:
algerie - maroc
lybie - arabie seoudite
liban - syrie etc...
la degradation des conditions sociales et l'absence de democratie à produit un islamisme radical et meurtrier qui à fait de milliers de victimes.
le chaos arrivera le jour ou il n' y aura plus de petrole.
Joseph santayana à dit :
" ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revire ".
bien amicalement à toi PAMELA
Réponse à l'article 'Bonnes à vendre': il est vrai qu'il existe des abus et des problèmes en ce qui concerne ce dossier particulier au Liban, mais l'article n'en présente qu'une seule facette laquelle est réductrice et tronquée. Le journaliste en question aurait dû montrer tant les avantages que les limites, mais de là à traiter 'Le Liban' d'un 'lieu' d'apartheid et de discrimination raciale, c'est aberrant et inadmissible. D'ailleurs, je suggère à cette personne de commencer à faire le ménage chez soi avant d'attaquer les autres. La discrimination n'Est pas l'apanage d'un pays ou d'une culture. Elle est présente partout et nous devons tous travailler à l'éradiquer.
Merci Béchir et Ramona pour vos commentaires!
La mémoire constructrice, la justice, l'équité, la solidarité et la convivialité, voilà quelques (mais ô combien difficiles) processus à entreprendre, chez soi et ailleurs.
(15 octobre 2007)
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