GAZA DANS LE SANG... LE LIBAN PAR LA SUITE?

Que dire de plus que les innombrables articles publiés sur les massacres perpétrés depuis une dizaine de jours et nuits envers les Palestiniens de Gaza? Les mots me manquent... Horrifiée, indignée... 500 morts dont plus de 80 enfants, et des milliers de blessés... Cette répugnante 'mode' qui place les enfants au centre des folies des adultes inquiète. Cette mode qui bafoue la dignité humaine et en fait fi. Croyez-vous que le Hamas constitue la cible de ce génocide? Nullement. Il s'agit de tout le peuple palestinien, et de toute forme de résistance. Le message est clair, pour le Liban et pour tous les pays arabes. En tant qu'intellectuelle, je suis automatiquement engagée dans une forme de résistance qui est celle de l'écriture, la parole. Vivant dans un territoire empreint par les invasions-occupations successives durant des millénaires, je ne peux que dénoncer la folie meurtriere et oeuvrer pour la paix. J'ai envie de dire a propos des gouvernements, des leaders politiques et des faiseurs de guerre: mettons-les dans un ring, qu'ils se battent seuls puisqu'ils y tiennent, sans faire intervenir les innocents, sans gâcher nos vies et les vies de nos enfants. Mais je me ressaisis et me dis que nous sommes tous responsables de ce gâchis, que la faute ne revient pas uniquement aux gouverneurs mais en premier lieu aux gouvernés. Ces gouvernés certes manifestent, mais les manifestations ne suffisent pas. Et la violence n'arrange rien. Le soleil brille pour tout le monde ! Mais pour Gaza, pour le Liban il y a quelques temps et on ne sait quand par la suite, c'est la mort qui frappe à la porte.
Je lisais dans un témoignage la détresse d'une femme ayant perdu son enfant et conjurant le ciel pour que l'amour revienne dans les coeurs des hommes." Peut-être que Dieu lui-même cherche un abri pour échapper aux armes ? Pourquoi reste-t-il silencieux ? Que deviendrons-nous ? "
Ces questions, je me les pose continuellement. Le spectre de la guerre me colle a la peau. Des pensées confuses traversent mon esprit. Je ne sais pas ce que l'avenir réserve aux Palestiniens, aux Libanais, aux autres peuples de la région, au monde... Pour l’instant, j'ai trouvé refuge dans l'écriture, dans l'amour de la famille…