Sunday, April 02, 2006

Proche-Orient et colonialisme

Colonialismes et sociétés proche-orientales: un divorce inconsommé…
Par Pamela Chrabieh

Publié dans Scriptura Nouvelle Série (Université de Montréal), no.6-1, 2004, p.73-83.

« Mais j’ai vu ceux qui convoitent le privilège vous recommander
l’humiliation du Soi comme moyen le plus facile d’asservir vos frères.
Ils disent de même que l’amour de l’existence
implique de dépouiller les autres de leur droit.
Mais je dis que la protection du droit d’un autre
relève des actes les plus nobles et les plus beaux des hommes.
Et si mon existence était la condition de la destruction d’un autre,
alors, je le dis, la mort me serait plus douce.
Et si je ne trouvais aucune personne honorable ou aimante pour me tuer,
c’est alors avec joie que je me conduirais, de ma propre main,
à l’Éternité avant son moment.

Khalil Gebran


La dénonciation des colonialismes dans les sociétés proche-orientales, ou du moins leur évocation, ne semblent pas nécessairement faire la une des manchettes ces dernières années; et d’ailleurs, les luttes dites anti-coloniales appartiendraient pour la plupart des observateurs et des analystes au passé, supplantées par le conflit entre ‘la civilisation’ et ‘la barbarie’, la ‘guerre au terrorisme’, et, pour Samuel Huntington et ses détracteurs, par le choc entre l’Occident et l’Islam[1]. En ce sens, l’Islam, dit le « péril vert », le « nouveau danger global », s’est substitué au communisme ou le « péril rouge »; une logique qui fut malheureusement renforcée par la tragédie du 11 septembre 2001 et les discours tissés autour. En effet, ceux-ci n’hésitent pas à assimiler l’origine des conflits aux Proche et Moyen-Orients, ainsi que celle des tensions actuelles au niveau international à l’Islam dans ses fondements et préceptes.

A en croire ces discours, l’identité islamique incarnerait la violence sacrée, le Mal que le Bien devrait éradiquer par tous les moyens, y compris par la violence dite juste et légitime, ses objectifs se résumant au démantèlement d’un combat de religieux fanatiques et en l’implantation de la démocratie, de la paix et de la justice globales[2]. Pour Thérèse Delpech, chercheure associée au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), on observe depuis le 11 septembre 2001 une « perte de contrôle des États, la radicalisation de la violence et la dissémination des moyens de destruction »[3]. La menace viendrait de partout et son centre ne se trouverait nulle part. Mais après-coup, « à la surprise des Occidentaux », selon Delpech, on découvre que la nébuleuse a pour source le « monde musulman », au sein duquel les attentats « ont été reçus avec satisfaction et fierté »[4]. Les regards accusateurs se tournent ainsi vers ce ‘bloc’ qui semblerait infesté de frustrations et le lien est immédiatement établi entre la Violence et l’Islam. A tel point que Thérèse Delpech taxe le terrorisme de « problème musulman » et de « responsabilité musulmane » et affirme que l’Islam est une religion qui encourage les approches les plus radicales des problèmes politiques[5]; celle-ci constitue même la cause de « l’incapacité [des sociétés des Proche et Moyen-Orients] à s’ouvrir aux valeurs démocratiques »[6].

Il est donc évident qu’avec la production de théories et de symboliques subversives, renforcée par l’adoption de politiques et de pratiques concentrationnaires et par l’occultation et l’étouffement de plusieurs réalités, que ce qui reste de l’esprit critique est bel et bien en péril et que la résistance à la prolifération galopante et insidieuse des préjugés constitue un des plus durs défis[7]. A cet effet, je me souviens des paroles de l’évêque Chucrallah Harb, qui en 1985, dans un contexte de guerre au Liban, débuta la préface d’un ouvrage sur les maronites en citant Einstein : « Quelle triste époque que celle-ci, où il est plus facile de briser un atome qu’un préjugé »[8]. Près de 20 ans plus tard, on peut affirmer sans hésitation que l’impensé, l’impensable et le politically correct sont encore de mise tant dans les sociétés proche-orientales qu’à une échelle internationale et c’est dans ce contexte que je me risque à pointer certaines problématiques cruciales, dont les conséquences sont subies par des millions de personnes depuis déjà plusieurs décennies. Pourquoi un ‘risque’? Eh bien, du simple fait qu’analyser, ne serait-ce que sommairement, des aspects des colonialismes dans les sociétés proche-orientales (en l’occurrence, libanaise, syrienne, palestinienne-israélienne et irakienne), revient à ouvrir une boîte de pandores, ceux-ci relevant à mon avis d’une multiplicité de facettes enchevêtrées et complexes, loin d’être désuètes.

Évidemment, si l’on adopte la définition du colonialisme comme étant une entreprise qui fut l’œuvre de certaines puissances d’Europe Occidentale au cours des derniers siècles et que, depuis les années 40 à peu près, les sociétés proche-orientales ont obtenu leurs indépendances respectives, on affirmerait alors qu’elles sont entrées dans une nouvelle phase de l’histoire, dite post-coloniale. Or, pareille définition stigmatise un processus incontestablement pluriel, impliquant une responsabilité européenne face au blocage actuel du processus de paix dans les sociétés proche-orientales et aux nombreux problèmes engendrés par les politiques coloniales, et même une responsabilité de la communauté internationale avec au premier plan les États-Unis[9]. L’objectif n’est pas d’excuser les horreurs perpétrées par des groupuscules d’extrémistes, mais de pointer la diversité des causes aux situations actuelles des sociétés proche-orientales et de leurs conséquences à court et long termes, ce qui m’amène à représenter la réalité de leurs relations avec les colonialismes à travers l’image d’un divorce inconsommé. Toutefois, je ne me penche pas dans cet article sur la question des systèmes politiques nationaux des sociétés proche-orientales - constituant certes un aspect fondamental des stratégies coloniales -, mais j’espère le faire dans le cadre de travaux ultérieurs. Pour l’instant, je travaille à identifier un point aussi crucial et que je résume par la pérennisation des occupations territoriales et des politiques coloniales : une dynamique à double-sens.

En effet, toute entreprise coloniale vise à occuper des territoires dont elle en tirerait profit à divers niveaux, et vice-versa, toute occupation territoriale implique l’implantation progressive de politiques coloniales. Il suffit d’évoquer l’occupation de l’Irak par les « forces de la coalition » depuis plus d’un an, celle du Liban par la Syrie depuis 1976 - et que l’on qualifie souvent de ‘protection-sororité’ -, ainsi que le colonialisme sioniste entrepris depuis près d’un siècle, pour se rendre compte que l’ère du colonialisme n’est pas révolue, mais que celui-ci adopte des visages multiples, mettant en jeu d’anciens et de nouveaux acteurs, d’anciennes et de nouvelles stratégies, bref, un processus de ruptures et de continuités intimement imbriquées.

1- L’occupation de l’Irak :
Une des facettes renouvelée des colonialismes dans les sociétés proche-orientales se traduit par le mécanisme machiavélique de la « guerre au terrorisme », implanté par l’administration états-unienne depuis quelques années déjà, fatuité coloniale, conduite au nom d’une mission qualifiée de ‘supérieure et sacrée’ (défendre le Bien contre le Mal, protéger la civilisation, instaurer la démocratie). En ce sens, l’occupant n’hésite pas à faire « un usage disproportionné de sa force », tel que l’affirme Ignacio Ramonet en illustrant ses propos par l’exemple suivant : « ainsi, à Fallouja, début avril, pour châtier les auteurs d’une profanation des cadavres de gardes privés tués dans un attentat, les forces américaines n’ont pas hésité à bombarder des quartiers d’habitations, causant quelque 600 morts civils »[10]. Il va de soi également de pointer les supplices infligés aux prisonniers irakiens de la prison d’Abou Ghraib, dont certaines images furent dévoilées dès le 28 avril, mais dont la pratique était connue bien avant cette date, notamment à travers les rapports du Comité international de la Croix-Rouge, d’Amnesty International et du général Antonio Tabuga[11]. Le bilan de l’invasion et de l’occupation de l’Irak est sombre : en février 2004, on dénombrait au moins 10000 victimes civiles, en plus d’un nombre inconnu de soldats[12].
« Plus nombreux encore sont ceux qui ont souffert de blessures graves et de traumatismes. Le manque d’eau potable et d’installations sanitaires, de même que la pauvreté, la malnutrition et la désorganisation des services sociaux, ont possiblement contribué à des dizaines de milliers d’autres morts. Des maisons, des édifices publics et des infrastructures essentielles ont été détruits. L’invasion a causé de lourds dommages environnementaux aux terres agricoles et aux fragiles écosystèmes désertiques, et a pollué le sol, la mère, les rivières et l’atmosphère. Dix mois après le début de l’invasion, les services de base, comme le téléphone, l’essence, le traitement des eaux, les systèmes d’égouts, l’électricité et même la collecte des ordures, n’ont pas été remis en état dans l’Irak ‘libéré’ (…). Le chômage est écrasant (…), soit un taux de 60%. Le niveau de sécurité est minimal (…). L’accès aux médicaments est limité et les écoles sont en très mauvais état (…). Les contrats de reconstruction ont été attribués en fonction des intérêts stratégiques des Etats-Unis et des grandes entreprises américaines (…). Les décrets directs de l’Autorité provisoire de la coalition sont encore plus scandaleux (…). L’arrêté 39 permet le contrôle complet des entreprises et des ressources irakiennes par des intérêts étrangers et supprime les barrières au rapatriement des profits réalisés sur ces investissements (…). The Economist décrit de telles mesures comme ‘un rêve capitaliste’, mais les experts juridiques, eux, les qualifient ‘d’illégales’ (…). Des mesures de répression directe sont déjà appliquées, dont notamment les tactiques habituelles d’occupation : couvre-feux, postes de contrôle, perquisitions à domicile, arrestations dans les quartiers, détentions, châtiments collectifs… »[13].

Sans compter que l’une des conséquences directes de cette politique coloniale est la perpétuation de la logique d’une supériorité de cultures, de religions, de modèles socio-politiques et de la conviction de relever d’une catégorie plus ‘civilisée’, plus ‘avancée’, voire, plus ‘humaine’. Ignacio Ramonet parle même du « mépris du colonisé » et du « refus » d’admettre son appartenance à l’espèce humaine. A cet effet, il cite Donald Rumsfeld qui a « reconnu récemment que les Irakiens sont des êtres humains »[14].

2- L’occupation du Liban :
Quant à la Syrie, elle occupe le Liban depuis 1976 et y exerce les prérogatives d’une force coloniale, en contrôlant les fonctions publiques, l’économie et les processus politiques tant internes qu’externes[15] : question-tabou rarement débattue tant aux niveaux national qu’international, sinon durement combattue une fois soulevée (répressions de manifestations estudiantines, emprisonnements arbitraires…). A ce jour, le gouvernement libanais prend la défense de la Syrie, clamant que le Liban a signé avec elle des accords de fraternité et de coopération en toute liberté et rappelant qu’elle contribue effectivement à l’instauration de la paix civile. Par ailleurs, il est nécessaire de rappeler l’invasion et l’occupation du Sud du Liban par Israël de 1978 à 2000, période durant laquelle « le massacre de Cana au printemps 1996 n’est qu’un épisode dans une suite ininterrompue de violences que subit la population libanaise »[16].
« L’opinion occidentale s’émeut de temps à autres de certaines brutalités de l’armée israélienne en Cisjordanie ou au Liban, mais dans l’ensemble ne rejette pas la logique perverse de cette présence israélienne; depuis la guerre du Golfe, elle accepte aussi sans états d’âme la prépondérance syrienne sur le Liban et l’effacement politique presque total des communautés chrétiennes »[17].


3- Le colonialisme sioniste :
Par « colonialisme sioniste », je réfère à la dynamique d’implantation systématique de colonies de peuplement en terres palestiniennes depuis l’application de la Déclaration de Balfour en 1917 qui visait la création d’un « foyer national juif » en se basant sur le slogan suivant : « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». En effet :
« A aucun moment Theodor Herzl (1860-1904), principal fondateur du sionisme n’évoque leur existence [celle des palestiniens] dans l’ouvrage qu’il publie en 1896 sous le titre L’État des Juifs. Il y a pourtant en Palestine, où Herzl envisage de créer son État, 650 000 arabes, musulmans et chrétiens pour 35 000 juifs, qui vivent sous l’administration de l’Empire ottoman, alors puissance dominante dans la région. Et personne en Europe ne lui reprochera cette omission (…) »[18).

Fâcheuse ‘omission’ dont les conséquences se résument en un conflit meurtrier qui perdure depuis le début du 20e siècle, et que Leila Farsakh n’hésite pas comparer avec l’apartheid sud-africain[19]. Elle reprend à cet effet les paroles de l’évêque Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix, lorsqu’il décrivait sa visite en Terre sainte : « cela ressemble beaucoup à ce qui est arrivé aux Noirs de l’Afrique du Sud. J’ai vu l’humiliation des Palestiniens aux points de passage et aux barrages routiers, souffrant comme nous quand de jeunes policiers blancs nous empêchaient de circuler »[20]. Il s’agit, selon Farsakh, d’un aspect d’une « bantoustanisation » des territoires occupés, « transformés en réserves de population fragmentées [notamment la Cisjordanie et la bande de Gaza], économiquement non viables et privées de toute souveraineté politique », emprisonnées par la construction d’un mur de séparation d’au moins 600 kilomètres - marquant une frontière unilatéralement définie par Israël, qui empiète sur celle de 1967 et isole les zones palestiniennes les unes des autres -, et dirigées par un système de permis de circulation et de fermetures de frontières[21].

Par ailleurs, l’implantation de colonies dont l’expansion continue sans relâche constitue une autre clé de cette « bantoustanisation ». Entre 1967 et 1993, le gouvernement israélien installe 300 000 colons en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en construisant des logements sur des terres confisquées aux palestiniens, et envisage pour 2010 d’augmenter leur nombre à 1,3 millions. Selon des organisations israéliennes de défense des droits de l’homme, le gouvernement israélien a détruit plus de 7000 maisons depuis 1967, laissant 40 000 personnes sans abri[22]. Pour la gauche israélienne, la colonisation se justifie pour des raisons de sécurité, et pour la droite, par référence aux droits ancestraux des juifs. Même que pour le Goush Emounim qui prône le « nettoyage ethnique » de la Judée-Samarie par la déportation des palestiniens, « la colonisation fait partie d’un processus divin qui doit mener à la rédemption de l’humanité »[23]. Selon le chroniqueur William Safire, qui écrivait en 1996 un article à propos d’Hébron :
« Il n’y a pas besoin d’être un fondamentaliste ou un fanatique pour comprendre la profondeur des sentiments qui rattachent certains juifs très religieux à ce lieu. Leur détermination à demeurer dans un milieu hostile à Hébron est un symbole central de la survie miraculeuse à travers les millénaires d’un peuple persécuté »[24].

Or la lutte contre la persécution du « peuple juif » a malheureusement souvent viré en une persécution du peuple palestinien, et l’on ne peut en l’occurrence qu’appuyer les propos de Georges Corm dans son ouvrage « Conflits et identités au Moyen-Orient » (1919-1991) où il est question de penser une véritable paix en surmontant les incompréhensions, les traumatismes et le rejet d’une responsabilisation réciproque, surtout que « pour beaucoup d’occidentaux, si la paix est introuvable au Moyen-Orient, c’est largement la responsabilité de l’entêtement arabe à ne pas reconnaître la réalité israélienne comme incontestable accomplissement de l’histoire »[25]. En ce sens, une relecture de l’histoire des sociétés proche-orientales, sans omission ni enlisement dans les tabous, ainsi qu’une prise en compte de la multiplicité des facteurs expliquant leurs situations actuelles dans le cadre du développement de politiques régionales et internationales, m’apparaissent primordiales pour qu’enfin, un divorce entre les colonialismes et ces sociétés soit entériné, qu’une sortie du cercle infernal de la violence soit enclenchée et que la promotion du respect des droits humains et de la reconnaissance des différences soient implantées à long terme. Le moment venu, on parlerait alors de l’avènement d’une ère dûment ‘post-coloniale’…!

« Je refuse la faim comme on refuse la honte.
Je refuse la misère comme on refuse la mort.
Je refuse qu’un homme ait à mendier ce que l’humanité lui doit.
Je refuse d’admettre les prétendus bienfaits
d’une civilisation basée sur une philosophie de la souffrance.
Je refuse de m’extasier sur la conquête de l’univers,
sur les grandes aventures de l’espace, ou bien sur la magie
de la nouvelle mathématique, tant qu’il y aura au monde un enfant
aux yeux de peur, aux yeux de froid, aux yeux de soif…
Un enfant qui s’en va sans avoir rien compris.
Quelque part un homme est mort par omission,
Et ‘nous sommes tous des assassins’ ».

Nadia Tuéni
[1] The Clash of Civilisations and the Remaining of World Order. New York, Touchstone, 1998.
[2] En l’occurrence, Edward Goldsmith avance les propos suivants : « l’idée très ancienne, d’un modèle de développement qui serait semblable à celui de l’embryon et qui conduirait, de manière croissante et ininterrompue, de la pauvreté à un état de prospérité générale, est - comme tous les messianismes – plus dangereuse qu’il ne paraît. Un économiste français, François Partant, l’a fort bien compris : ‘Les nations développées se sont découvertes une nouvelle mission : aider le tiers-monde à avancer sur la voie du développement qui n’est autre que celle que les Occidentaux prétendent indiquer au reste de l’humanité depuis des siècles’ » (« Colonialisme et Néocolonialisme », dans Le Monde Diplomatique, avril 1996). Voire également l’article Stéphane Richter : « Une nouvelle théorie des dominos », dans Géopolitique, mercredi 12 mars 2003 (http://www.theglobalist.com/DBWeb/StoryId.aspx?StoryId=3012).
[3] Politique du chaos. L’autre face de la mondialisation. Paris, Seuil, La République des Idées, 2002, p.6.
[4] Op.cit. p.31.
[5] Op.cit. p.32.
[6] Op.cit.p.33.
[7] Voire l’article « Les mesures ‘antiterroristes’ », dans le bulletin du collectif Échec à la guerre, Québec, mars 2004, p.6-7. On y identifie notamment une série de mesures et de lois antiterroristes instaurées dans un grand nombre de pays autour du monde. En l’occurrence, certains États se servent du prétexte fallacieux de la lutte antiterroriste pour éliminer toute forme d’opposition et de critique du pouvoir. « On assiste donc à la criminalisation de la dissidence par l’imposition de restrictions à la liberté d’expression, d’information, de manifestation, d’association, de libre circulation, qui vont à l’encontre du droit international ».
[8] Antoine Khoury Harb. Les maronites, histoire et constantes. Liban, Éditions al-Sindyana, 1995, p.10.
[9] Selon Dominique Moisi, « à travers le colonialisme, l’Europe a voulu imposer son histoire, sa culture, ses langues, à des peuples qu’elle a conquis puis dominés (…). L’Europe n’a pas seulement des devoirs et des droits, elle a aussi des instruments d’influence réelle, qu’elle tend à négliger » (« Proche-Orient : l’Europe responsable », dans Le Monde, 23 mars 2001).
[10] « Images et bourreaux », dans Le Monde diplomatique, Juin 2004 (http://www.monde-diplomatique.fr/)
[11] Voire à cet effet le texte intégral : www.agonist.org/annex/tabuga.htm et le rapport d’Amnesty International 2003 : http://web.amnesty.org/ . Je réfère également au no.2061 du Nouvel Observateur (6-12 mai 2004), qui a publié plusieurs articles sur la guerre en Irak et sur le maltraitement des prisonniers irakiens.
[12] Voire « Iraq Body Count » : http://www.iraqbodycount.org/
[13] « L’invasion et l’occupation de l’Irak », dans le bulletin du collectif Échec à la guerre, Québec, mars 2004, p.3-5.
Voire aussi :
www.export.gov/iraq/contracts/contracts03.html
www.export.gov/iraq/contracts/contracts04.html
Public Notice on Organisation in the Workplace : www.cpa-iraq.org/regulations/PN2.pdf
[14] « Images et bourreaux », dans Le Monde diplomatique, Juin 2004 (http://www.monde-diplomatique.fr/)
[15] Antoine Basbous. « Après 25 ans d’occupation syrienne : les Libanais réclament leur liberté », dans Le Figaro, 23 avril 2001, p.15.
[16] Georges Corm. Le Proche-Orient éclaté, 1956-2003. Paris, Gallimard, 2003, p.911.
[17] Georges Corm. Le Proche-Orient éclaté…p.911. Selon Corm, « depuis 2000, à la frontière du Liban avec Israël, il s’agit plus d’un équilibre de la terreur que d’une frontière définitivement stabilisée. Le gouvernement libanais réclame, en effet, à juste titre, avant tout envoi massif de l’armée libanaise sur la frontière, la libération des prisonniers libanais en Israël et celle des villages de la zone dite ‘mazare’ chebaa’, occupée en 1967 lors de la conquête du Golan syrien, ainsi qu’une solution au problème des réfugiés palestiniens présents sur son territoire par la reconnaissance du droit au retour ».
[18] Jocelyne Grange et Guillemette de Véricourt. Questions sur les Palestiniens. Toulouse, Les Essentiels Milan, 2002, p.3.
[19] « De l’Afrique du Sud à la Palestine », dans Le Monde diplomatique, Novembre 2003 (http://www.monde-diplomatique.fr/)
[20] The Guardian, Londres, 29 avril 2002.
[21] Voire à cet effet le rapport d’Amnesty International 2003.
[22] Jocelyne Grange et Guillemette de Véricourt. Questions sur les Palestiniens. Toulouse, Les Essentiels Milan, 2002, p.28. Par ailleurs, je cite l’ouvrage de Dominique Vidal : Le péché originel d’Israël : l’expulsion des Palestiniens revisitée par les nouveaux historiens israéliens. Éditions de l’Atelier, 1998; il s’agit d’une synthèse d’enquêtes sur les circonstances de la guerre de 1948 et de l’exode palestinien et dont l’analyse démolit la version officielle tendant à rejeter la responsabilité de cet exode sur les dirigeants arabes. Je réfère également à l’ouvrage de Xavier Baron : Les Palestiniens : genèse d’une nation. Seuil, Collection « Points Histoire », 2000.
[23] Jocelyne Grange et Guillemette de Véricourt. Questions sur les Palestiniens. Toulouse, Les Essentiels Milan, 2002, p.28.
[24) « Coercion Won’t Separate Settlers form Israel’ Patrimony », dans International Herald Tribune, 24-25 décembre 1996.
(25) Georges Corm. Conflits et identities au Moyen-Orient (1919-1991). Paris, Arcantère, 1992, p. 17.

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