Tuesday, August 15, 2006

BACK TO MONTREAL AFTER SUMMER 2006 WAR IN LEBANON

De retour à Montréal!!!

15 août 2006

Plusieurs sudistes qui retournent à leurs villages et leurs foyers - entendons-nous, ce qu'il en reste! -

Bonjour chers amis-es, lecteurs et lectrices!

Non je n'ai pas disparu... Je suis encore là, mais nous avons décidé à la dernière minute Nicolas et moi de venir à Montréal . Comme il y avait un bateau qui évacuait les ressortissants-es canadiens-es le dimanche 13 août, que nous n'étions pas certains qu'il y en aurait un autre de sitôt, que les routes menant vers la Syrie sont encore impraticables, que l'aéroport de Beyrouth est encore fermé, et que bref, l'avenir proche nous semblait bien incertain en dépit du début d'application de 'l'arrêt des hostilités' (et non d'un cessez-le-feu), et que Nicolas ne devait pas perdre son emploi, nous en avons décidé à contre-coeur de plier bagage et quitter. Je vous conterai prochainement notre fameuse aventure depuis dimanche matin jusqu'à lundi soir, photos à l'appui, une fois que nous serions bien installés. Je continue ma lutte, même si à Montréal pour le moment. Il reste beaucoup à faire pour qu'une paix durable puisse advenir. Nous comptons retourner au Liban une fois les contrats de Nicolas achevés.

Entretemps, mes parents, ma soeur et les autres membres de ma famille se portent relativement bien - mais nous sommes tous-tes fatigués-ées... Très fatigués... Suite à l'annonce du début d'application de 'l'arrêt des hostilités' le lundi à 8h du matin (heure de Beyrouth), les combats ont en effet cessé, et beaucoup de sudistes se sont rués vers le Sud. Toutefois, le siège - terrestre, aérien et maritime - n'est pas levé.

Les convois humanitaires (24 camions) transportant vivres, eau et médicaments se sont également empressé de se diriger vers les villages isolés depuis le début de l'offensive israélienne. Mais, "le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé hier aux belligérants de faciliter l’accès rapide des organisations humanitaires, soulignant que les civils avaient toujours un besoin urgent d’aide même après la cessation des hostilités. « La situation dans la région reste extrêmement difficile en dépit de ces développements positifs », a déclaré à la presse le président du CICR Jakob Kellenberger. « Il y a vraiment des besoins urgents à satisfaire, on ne peut pas attendre des jours entiers, il faut pouvoir accéder aussi vite que possible », a-t-il ajouté. Le CICR a fait valoir en particulier que des milliers de personnes déplacées cherchaient à regagner leurs foyers dans des zones où les combattants sont toujours présents et que d’autres étaient toujours isolées et attendaient de l’aide" (OJ, 15 août 2006).

Par ailleurs, la cellule de crise du Parlement Libanais prépare un dossier qui va permettre de poursuivre Israël devant les instances internationales pour "des dommages matériels et humains causés par son offensive sur le Liban ». A suivre...

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Témoignages d'amis-es, lecteurs et lectrices

Monday 14 August, 2006.
14:19 p.m.

Yesterday, the Israelis intensified their bombings destroying more homes and killing more people. It is as if they were afraid to be caught by what seems to be their Armageddon, this morning’s cease-fire. Not one second should have been exhausted because the more fatalities and obliteration are inflicted to Lebanon, the faster peace and serenity will fall upon our heads, won’t it? Indeed a cease-fire it seems, but the naval and air sieges are still imposed. If killing and destroying with the most sophisticated weaponry were miraculously outlawed, at least for the time being, there is always a way to bring death to the Lebanese people, but in a slower and cruller manner. Even so, we are still calling for peace, hanging around and drinking enough to reach an imaginary nirvana wishing for a complete ending of the apocalypse that hit Lebanon more than a month ago. At the same time, we gaze at those who are wondering what their fate will be as at any second the army will call them to perform their obligatory duty to their nation, as we shed tears for those who are evacuating their land day after day leaving behind a beautiful blackened horizon by greed and cruelty.

Michèle Chrabieh
Bab Idriss, Lebanon

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Des notes envoyées d'un ami, Ralph Dfouni, resté à Beyrouth par solidaritéalors qu'il était là-bas en vacances. Il tient une boite de productionaudiovisuelle à Mtl.Je ne suis pas tout à fait en accord avec lui et son style est parfois lourdmais n'empêche que ses mots viennnent droit du coeur m'ont ému, alors jevous les laisse lire à votre tour.p.s. Leila, j'ai donné ton email à une recherchiste de Claire Lamarche quiveut faire une émission sur la commu arabe au qc.Walid, où es-tu? Ta famille va bien au Liban ?

karim

(S'il vous voyez de la haine dans mes mots, ce serait faux, c'est de laconstatation -- c'est bien pire)

Les juifs sont en train de commettre un génocide. Ils se complaisent dans unnouvel holocauste. Ils ont déjà, en un mois, commis plusieurs crimes deguerre et crimes contre l'humanité et ils continuent de plus belle. Personnen'est capable de les arrêter. Personne.Celui qui a pensé que c'en était trop, celui qui a pensé qu'ils ne pouvaientpas aller plus loin s'est trompé. Moi inclus. Moi inclus dans ceux quipensent que peut-être, peut-être que ça a suffit de détruire un paysstructurellement, mentalement, économiquement, psychologiquement, dans sescommunications, d'avoir tués des centaines d'innocents, la plupart desenfants, mais juste 90 soldats du hezbollah. C'est pitoyable d'être sipitoyable. Il faut que le monde prenne le peuple élu en pitié, car le peupleélu est un peuple d'une grande criminalité.Je ne vais pas vous envoyer les dernières photos de AFP ou de Reuters. Je necrois pas que vous ayez les nerfs pour les regarder. Je ne crois pas nonplus qu'à partir du Canada vous puissiez vous rendre compte de ce qu'Israëlest en train de faire.Je n'ai plus sommeil, je dois dormir toutes le nuits sans avoir sommeil. C’est esquintant. Personne ne dort bien. Ils ont des visages jaunes en été. C’est rare en méditerranée des visages jaunes en été. Fatigués. Tout le mondese trompe. Une fois sur deux le caissier me rend mal la monnaie. Nous avonstous la tête ailleurs et perdue dans un génocide structurel et humain d'uneintensité inégalée. Vous (le monde entier) est simplement impuissant face àla détermination des assassins et des criminels Israéliens et Américains.Ce n'est pas de toute évidence une guerre entre Israël et le Liban. C’estune guerre d'Israël sur le Liban. Une guerre sur le liban. Personne negagne. Mais personne ne perd non plus. Sauf le Liban. Et son peuple. C’est àdire que ce n'est pas une notion abstraite, ni un concept, et encore moinsune destruction poétique comme nous le font croire certains, mais unevéritable destruction de quelque chose, de beaucoup de choses.L'annihilation d'un pays et d'un peuple en quelques jours.On est arrivé maintenant à la fin de l'essence et du fuel. Les hôpitaux ontdéjà commencé à fermer. Certains n'ont même plus d'urgences. Plusd'électricité à partir de dimanche. Dans 2 jours! Maintenant tentezd'imaginer un pays entier sans électricité et sans essence. Pensez àn'importe quoi que vous faites pendant une journée, pensez à n'importe quoiqui doit vous arriver pour que vous le buviez ou le mangiez, et voyez lacatastrophe. Ajoutez à ça des bombardements barbares nuit et jour et unsiège hermétique, 1,000,000 de réfugiés entassés, le début de grandesépidémies de choléra et de typhoïde entre autre, et Israël qui ne donne pasdans sa grâce et son Dieu boucher, égorgeur et assassin, même la permissionà un bateau de la Croix-Rouge d'accoster à Tyr qu'ils ont déjà détruit parles airs et par la mer (parce qu'ils n'osent pas y entrer les lâches).Imaginez un monstre, un monstre sorti de l'enfer de vos enfers, imaginez-lebien, vous êtes tous des artistes avec beaucoup d'imagination. Imaginezmaintenant un enfant devant ce monstre sans retenue et sans conscience.Puisque sa conscience en est une de destruction, au nom d'un dieu quin'existe pas, au nom de leur croyance que cette terre leur appartient du Niljusqu'à l'Euphrate, et qu'il faut, historiquement et selon leurs écrituresguerrières, assassiner les peuples indigènes et les jeter à la mer. Commel'a dit si bien Ben Gurion, répétant Golda Meir, « Nous les tuerons tous, lereste nous les jetterons dehors et nous prendrons leurs terres. Les vieuxmourront et les jeunes oublieront. » Yé crois pas Mister! Mais comment vivreà côté d'un état buveur de sang, verseur de sang, menteur et arrogant? Unétat criminel qui a déjà anéanti en l'assassinant un peuple entier (je parledes Palestiniens), et qui essaye d'en faire autant avec un autre dont il estjaloux. Jaloux parce que son antithèse. Parce que hétéroclite etdémocratique dans ses 18 confessions sur un tout petit lopin de terre. Lui,religion unique, dieu unique et excluant tout étranger à sa race, jetantdehors tout Goy, anéantissant tout ce qui représente une autre croyance. Unpeuple raciste et xénophobe. Ainsi va l'histoire du grand peuple élud'Israël. Preuve à l'appui.Cana, SShiyyéhe, Balgh et des dizaines d'autres crimes dans des villages auxnoms étranges. Des convois humanitaires bombardés, des secouristes tués, desvoitures qui s'enfuient de leurs maisons et de leurs villages bombardés,elles aussi visées et plusieurs, plusieurs, plusieurs victimes. Ce sontautant de crimes de guerre clairs comme de l'eau de roche. Parce que si ladestruction d'un pays entier sans aucune raison valable est plus difficile àcatégoriser comme crime de guerre, ou crime contre l'humanité, il y'a descrimes bien plus précis et bien plus clairs. Où l'évidence même est tropévidente.Je vous écris ces mots et les bombes et les missiles tombent et font tomberavec eux des immeubles entiers, des quartiers, des vies. Il est déjà troptard. Ce qui attend le Liban lorsque cette folie s'arrêtera est presque pireque la folie elle-même. Je vous écris et il reste dans mon ordi 20 minutesde batterie. Il y'a 2 bougies et si sur le plateau, des bougies c'est coolou romantique ou poétique ou cosy, ici elles ont plus l'air de deux yeuxlugubres qui essayent d'éclairer la nuit dans la nuit. C'est infect.Il y a aussi une réminiscence de quelque chose de profond, d'enfoui. Uneterreur qui refait surface pour prendre à la gorge une autre génération. Lagénération des enfants de la guerre de 1975, ceux-là qui ont grandi sous lesbombes et on été réfugiés ailleurs, les enfants de la diaspora, 20 ans plustard sont des parents d'autres enfants et ils paniquent. Je les vois dansles couples de mes amis. Ils doivent se séparer. Le père doit trouver unmoyen pour envoyer ses enfants et sa femme ailleurs, question d'éducation,question de sécurité, question de survie tout simplement. Il revitl'expérience foudroyante de ses parents 20 ans plus tôt. C'est l'art morbidede brûler non pas une seule génération, mais plusieurs, successivement.Comme une horloge de la mort, de la terreur et de la nuit.Ces enfants-là, qui ont maintenant 5 ou 6 ou 7 ans, seront des hommes et desfemmes avant que Liban ne puisse être reconstruit. Dans le meilleur des cas.On l'a vu après la guerre qui s'est arrêtée en 90. 15 ans ont suffit à peinepour commencer à le remettre sur ses pieds. Ce petit grand pays de lacontradiction. C'est un peu raté pour ces enfants-là. Quant à leur parents,de mon âge, non seulement leur enfance et leur adolescence ont été brûlées,mais leur vie d'adulte s'est passée à attendre des jours meilleurs qui sepointaient tout juste, après des années d'effort continu. Lorsque le Libanse relèvera, Ils seront un peu trop vieux pour repartir, pour récapituler.Vous suivez le calcul et les résultats sont plus que tristes. C'est du crimecontre l'humanité. Puisqu'un peuple entier c'est pas mal proche d'être une'humanité'.Dans le sud ils nous ont montré la barbarie à visage découvert et sans aucunscrupule. Dans la Békaa aussi. Ils les ont rasé. Complètement. Quand je discomplètement il faut vous imaginer un village, avec des maisons, des arbres,une école, une église ou une mosquée, un hôpital, un ruisseau s'il estchanceux, des dépanneurs, un boucher, etc. Maintenant, clignez des yeux, unefois, et imaginez-vous un carré de sable. C'est comme ça. Ils ne veulentplus rentrer dedans, ils ont trop peur, ils les rasent, l'un après l'autre.Rasent. Et passent à côté. Résultat, pas de combattants tués vraiment,d'aucun côté, mais un village effacé et 20,000 réfugiés qui ont tout perdu.À jamais.Et puis ils avancent vers le prochain. Une guerre moyenâgeuse dans sabarbarie. Il faut imaginer des scènes de Braveheart. Une machine infernalevenue des cieux et de la mer qui efface et brûle tout sur son chemin.Quant au premier ministre, je l'ai vu pleurer et je me suis dit que c'estjustement parce que c'est un homme qu'il pleure.Et je me suis aussi dit que ça doit être dangereux un homme qui ne pleurepas.Je l'ai vu pleurer et j'ai réalisé tout à coup l'immensité de ce qui lefaisait pleurer. J'ai vu en lui qui pleure, le pays à genoux.Ils disent ton premier ministre a pleuré. Oui. Il a pleuré. Heureusementqu'il a pleuré.Mais pour qu'un premier ministre pleure en accusant la barbarie, c'est quela barbarie est vraiment barbare.Je prends position donc contre l'État terroriste d'Israël. Qui était un Étatterroriste il y'a maintenant plus de 2 semaines (je parle juste du Liban,parce que c'est un État terroriste depuis bien plus longtemps si l'on ouvrela porte palestinienne), et qui est devenu maintenant un État criminel. UnÉtat qui doit être jugé pour crimes de guerres, crime contre l'humanité etholocauste. Oui, holocauste. C'est un état fasciste, barbare et sauvage quin'a pas de limites à sa sauvagerie. Qui vient en 4 semaines de commettred'innombrables crimes de guerre et crimes de paix. Ça en prend un seul pourêtre jugé lorsqu'il s'agit des autres. C'est étrange.Je ne suis pas pour le Hezbollah mais je suis contre Israël. Il y'a unedifférence et j'y tiens comme à ma peau en temps de guerre. J'accuse l'étatd'Israël d'anti-sémitisme (les Libanais étant des sémites), de racisme, debarbarie et de crimes punissables par l'extermination. Par la condamnation àmort. Rien de moins.Donc la propagande américaine dans une cour internationale de loi, ne pourrapas cacher les faits. Ne devra pas cacher les faits. La propagande qui veuttout mêler ensemble et convaincre les nord-américains (Les Européens étantdes peuples bien plus lucides) que le Hezbollah est une organisationterroriste quand elle ne l'est pas, et que Israël est la victime, quand ilne l'est pas non plus, devrait perdre la face. Mais j'en doute.Mais loin de cette propagande, dans un climat plus européen, le tout devientbien plus clair. Je le dis et je le dis sans peur. Il est vrai qu'on a vécu60 ans avec la peur d'ouvrir nos gueules, pendant qu'ils assassinaient unpeuple entier, de peur de nous faire traiter d'antisémites. Je n'ai pluspeur. Je les accuse et je les nomme, ce sont des fascistes, ce sont desmeurtriers, des assassins et des arrogants. Ils se prennent vraiment pour lepeuple élu, ils se prennent vraiment pour la grâce de Dieu sur terre. Et siDieu leur ressemble, je ne veux pas mourir. Et si je meurs, je veux allerdrette en enfer. J'y serais sûrement en meilleure compagnie.Je les nomme et je les accuse. Je n'ai plus de mots, mon vocabulaire estpauvre par rapport à leur cadence de guerre et de destruction. Pauvre parrapport à leur épouvantable criminalité. Ils ont traité tous ceux qu'ils ontdétruits de terroristes. Assez de leur propagande médiocre. Ce n'est pasparce que je te traite de rat que tu l'es, ou que je ne le suis pasmoi-même.Personne n'est plus vraiment vivant ici. Il n'y a plus que des fantômes.

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Bonjour Pamela,

Ce petit mot pour te dire que je pense à toi tous les jours et que je lis régulièrement ton blog. Ce petit mot en ce jour important, celui supposé de l’arrêt des hostilités, pour te partager mon espérance que le cessez-le-feu se produise vraiment! Espérons un règlement! Que l’on apprenne quelque chose de cette guerre, que l’on trouve le moyen que les personnes civiles ne soient plus instrumentalisées par des puissances en guerre! Et que l’indignation devant l’injustice subie par le Liban demeure, car ses défis sont grands! Courage. Avec toi (D., Montréal)



En ce jour de supposé cessez-le-feu et de sentiments mêlés, ce que Wajdi Wouawad a écrit dans Le Devoir du 25 juillet demeure actuel: «… je suis simplement bouleversé car j'appartiens tout entier à cette violence. Je regarde la terre de mon père et de ma mère et je me vois, moi : je pourrais tuer et je pourrais être des deux côtés, des six côtés, des 20 côtés. Je pourrais envahir et je pourrais terroriser. Je pourrais me défendre et je pourrais résister et comble de tout, si j'étais l'un ou si j'étais l'autre, je saurais justifier chacun de mes agissements et justifier l'injustice qui m'habite, je saurais trouver les mots pour dire combien ils me massacrent, combien ils m'ôtent toute possibilité à vivre. Cette guerre, c'est moi, je suis cette guerre. C'est un «je» impersonnel qui s'accorde à chaque personne et qui pourrait dire le contraire ? Pour chacun le même désarroi. Je le sais. J'ai marché toute la nuit à la faveur d'une ardente canicule pour tenter de trouver les mots, tous les mots, tenter de dire ce qui ne peut pas être dit. Car comment dire l'abandon des hommes par les hommes ? Ébranlés ébranlés. Nous sommes ébranlés car nous entendons la marche du temps auquel nous appartenons et aujourd'hui, encore, l'hécatombe est sur nous».

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Salut Pamela, J'espère que tu vas bien ainsi que tes proches et que, par dessus tout, tu gardes toujours espoir à l'égard du Liban. De mon côté, je gradue en principe à la fin du mois d'août et j'attends de voir le déroulement des événements avant de faire un saut au Liban. Entre-temps, je participe à l'organise de séances de soulagement post-traumatiques pour les personnes qui ont été touché par le conflit au Moyen-Orient avec les frères matta (Christian et Ralph) qui seront offertes le 26 et 27 août à Montréal. Oscar est en train de faire de même au Liban. C'est drôle, on est tous ex-jamhouriens! Ces séances se sont avérées très bénéfiques et ont été offertes à la suite de plusieurs catastrophes ou conflits tels que les Tsunami et Katrina, les attentats du 11 septembre, les guerres en Irak et au Kosovo, ainsi que les attentats des trains qui ont touché Delhi dernièrement. Tout ceci est reporté dans les articles listés au site de l'International Association of Human Values, l'organisation soeur de la Fondation l'Art de Vivre (http://www.artofliving.org/), qui a aussi été fondée par Sa Sainteté Sri Ravi Shankar: http://www.iahv.org/ N'hésitez-pas surtout pas à nous référer à des personnes susceptibles de bénéficier de près ou de loin de ce genre de séances ainsi qu'à des organismes qui sont en contact avec des personnes affectées par le conflit. En passant, je viens de mettre au courant le Père Samir à travers un message identique. J'espère à bientôt, dans de meilleurs circonstances, Samer (Montréal)

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Check this out:

http://www.newyorker.com/fact/content/articles/060821fa_fact

Nada (Montréal)

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Dear Friends,

Last week we delivered the first 200,000 names on our petition to the UN Security Council, the UN Secretary-General, and the US and other governments. On Friday the Council finally responded to global public pressure and passed a resolution demanding a "cessation of hostilities" in the conflict in Lebanon.

This development is a real step forward and a victory for people from all over the world who called for peace. A huge thanks and congratulations to all who signed, forwarded, emailed, and otherwise spread the word—we make a great team!

Have we accomplished our goal? Today the ceasefire is holding in South Lebanon—but it is fragile and could fail at any time—and the broader conflict in the Middle East rages on. The UN's resolution has some flaws, and does not even apply to the closely related conflict in Israel/Palestine, where hundreds of innocent civilians have been killed in over 200 attacks in the last month. So there is much work left to do.

We have many reasons for hope. In just one week our campaign has connected almost 300,000 citizens from over 150 countries who share a commitment to peace and justice. Our aim over the coming days is to make sure that the progress we've helped to achieve together this past week is just the beginning...

With appreciation and hope,
Ricken, Alicia, Priscila, Tom and the whole CeasefireCampaign.org Team.

PS—We've received thousands of emails from you so far, please keep them coming by writing to team@ceasefirecampaign.org with your thoughts and advice. We haven't been able to respond to every email, but we do our best to read each one.

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Quelques articles de la presse

Les futurs membres de la « Finul Plus » demandent à l’ONU un plan « clair » ; Nasrallah fustige la majorité et refuse un désarmement « hâtif »
Les Sudistes retrouvent leur terre dans la joie et la souffrance


La trêve globalement respectée au premier jour ; rencontre tripartite Finul-Liban-Israël à Naqoura

Sur fond de grosse polémique interne, Olmert menace le Hezbollah « en tout lieu et en tout temps »


Il y avait la joie : celle de retrouver leur Sud, leur terre, ce prolongement de chair quitté une énième fois à cause de l’armée d’Israël et de ses déluges de fer et de feu. Il y avait la souffrance : celle de revoir des champs de ruines, des maisons réduites en cendres ; celle de sentir, un peu partout, l’odeur de mort. Au premier jour de la cessation des hostilités entre le Hezbollah et l’État hébreu, globalement respectée par les deux belligérants, des milliers de réfugiés ont pris d’assaut, entre euphorie et désordre indescriptible, les routes menant au Sud. Au premier jour de la trêve, apparaissaient aussi les premiers signaux de polémique interne en Israël, où Ehud Olmert a assuré que son pays poursuivra « en tout lieu et en tout temps » le Hezbollah. Lequel, par la voix de Hassan Nasrallah, a fustigé la majorité et refusé net un désarmement « hâtif », s’attirant une réponse quasi immédiate du chef de la diplomatie française. Entre-temps, le commandant de la Finul réunissait des officiers libanais et israéliens à Naqoura pour préparer le déploiement des premiers et le retrait des seconds, pendant que les futurs contributeurs à la « Finul Plus » demandaient à l’ONU un « concept d’opérations clair » avant qu’ils ne se décident à envoyer ou non des troupes au Liban pour renforcer la trêve et assurer un cessez-le-feu durable (OJ, 15 août 2006)

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D’inextricables embouteillages se sont formés à partir de Naamé et de Damour
Les déplacés prennent d’assaut les routes menant au Sud
Le reportage de Patricia KHODER


Ils ont à peine attendu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu pour rentrer chez eux. Les déplacés du Liban-Sud ont pris d’assaut hier, peu après huit heures, les routes côtières – ou ce qui en reste – menant au Liban-Sud. Il fallait compter en moyenne deux heures pour franchir les quelque quatre kilomètres séparant Naamé de Damour, où plusieurs ponts – dont les principaux et récents ouvrages – avaient été détruits par l’aviation israélienne au début du conflit.Sur la route côtière, impraticable à cause des bombardements durant trente-trois jours, on voyait hier toutes sortes de véhicules – anciens, neufs ou minibus – transportant des déplacés. Parmi ces automobiles, une bonne partie était surmontée de piles de matelas multicolores sur lesquels des enfants pieds nus grimpaient et jouaient par intermittence, pour faire passer le temps. Dans les coffres à moitié ouverts, des affaires hétéroclites étaient disposées : des valises, des sacs à dos en plastique, des sacs de pain, des marmites... Il y avait certes des voitures à moitié vides, qui avaient à leur bord deux ou trois personnes, mais il y avait aussi d’autres véhicules où des familles entières s’étaient entassées : un homme, une ou deux femmes voilées portant des nourrissons, et plusieurs enfants en bas âge.Sur les pare-brise d’un important nombre de véhicules étaient collés les mêmes portraits du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ou encore des vignettes rouges portant l’inscription en vert et blanc : « La promesse de Dieu tenue » ou « La victoire est à nous ». C’est qu’au niveau de Ouzaï, les hommes du Hezbollah avaient distribué à tous ceux qui voulaient prendre la route pour le Liban-Sud toute une panoplie d’imprimés pour militants.Et à partir des fenêtres ouvertes de leurs voitures, les supporters de sayyed Nasrallah – dont certains brandissaient le drapeau jaune du Hezbollah – agitaient ses portraits et faisaient le V de la victoire à la vue de chaque objectif de caméra.D’autres – même s’ils vantaient dans leurs discours l’exploit du sayyed qui « a brisé les sionistes » et qui a « asséné une leçon aux ennemis » – étaient plus discrets. Rester sous une tente Mais il semble, au premier abord, qu’une bonne partie des déplacés a pris la route comme si elle célébrait un triomphe. Les bombardements israéliens, la fuite dans des véhicules surmontés de drapeaux blancs, le séjour dans des écoles, les maisons entièrement détruites, l’occupation israélienne des collines libanaises donnant sur la bande frontalière ou encore le millier de morts ne semblaient, pour ces personnes coincées hier en plein soleil sur les chemins détruits par l’armée israélienne et menant au Liban-Sud, qu’autant d’éléments de la victoire.Qu’ils soient originaires des cazas de Nabatiyé, de Bint Jbeil ou de Tyr, qu’ils aient passé un peu moins d’un mois ou une dizaine de jours hors de leurs villages, beaucoup de ceux qui rentraient chez eux, hier, ignoraient si leur maison était toujours debout, expliquant qu’ils avaient perdu le contact avec les personnes restées sur place.« Si la maison est détruite, je resterai avec ma famille sous un olivier ou je dresserai une tente », indique Assaad, originaire de Deir Zahrani. Hussein, qui habite Maaroub, et qui sait que sa maison a été endommagée, mise sur l’aide internationale : « Ils ont promis de construire de petites maisons préfabriquées ou de nous donner des tentes », dit-il. D’autres réfugiés, des hommes qui ont laissé la famille à Beyrouth, précisent qu’ils partent pour Bint Jbeil, chef-lieu de caza, Aïta el-Chaab et Maroun el-Ras, localités quasiment détruites par l’armée israélienne. Samir, de Maroun el-Ras, affirme : « Je rentre au village avec une caisse pleine de cailloux que je jetterai à la figure des sionistes. » Son camarade Mehdi, originaire de Bint Jbeil, chef-lieu de caza, lance : « Tu n’as pas besoin de transporter des cailloux, les juifs ont transformé ton village en un tas de gravats. Allah Akbar ! Nous rentrons chez nous parce que nous sommes des résistants. » Mohammad va à Aïta el-Chaab. Une partie de sa famille a fui vers Beyrouth, l’autre vers Rmeich, village exclusivement maronite, voisin du sien. « J’ai construit ma maison en 1996, j’étais en Allemagne auparavant », raconte-t-il. « Les habitants de Rmeich nous ont bien traités, mais ils étaient obligés de le faire... Ils n’avaient pas le choix : c’est nous qui leur avons permis de rester dans leur village après le retrait israélien en mai 2000....», dit-il. Un peu plus loin, Ahmad et son épouse, réfugiés au Chouf, franchissent à pied le pont de Damour quasiment détruit. Ils veulent se rendre à Ras el-Aïn. Devant une caméra de télévision, Ahmad crie : « Vive Walid Joumblatt, le seul vrai zaïm. » Un homme qui attend sur le pont s’approche de Ahmad, lui chuchote quelques mots à l’oreille et enchaîne à haute voix : « Non, tu dis vive sayyed Hassan. » Ahmad s’exécute. Son épouse, qui avait commencé à vanter les qualités des habitants de la Montagne, change de ton...Cinq ans pour « effacer Israël »L’homme se présente. Il s’appelle Hussein et il est originaire de Bazourié, « le même village que celui de sayyed Hassan », précise-t-il. Il rentre chez lui pour voir sa grand-mère âgée de 82 ans et qui avait refusé de partir. Il s’insurge : « Si seulement on nous avait donné cinq ans de plus pour ce cessez-le-feu, nous aurions effacé de la carte du Moyen-Orient l’entité sioniste créée en 1948. » Non loin de lui, Intissar, une jeune femme qui rentre à Nabatiyé. Elle raconte, fière : « Ma sœur a accouché durant l’offensive, elle a prénommé sa fille Waad Sadeck (promesse tenue). » Au niveau du pont de Damour détruit, beaucoup tentaient de rejoindre Beyrouth, notamment des habitants de Saïda, de l’est de Saïda et d’Iklim el-Kharroub. La plupart se rendaient chez des parents qu’ils n’avaient pas vus depuis plus d’un mois. Surprises par l’état des routes, ces personnes, qui faisaient la navette quotidiennement avant l’offensive israélienne entre Beyrouth et leurs villages pour se rendre au travail, se demandent désemparées comment feront-elles dans l’avenir et se disent très tristes pour le Liban. « Que Dieu ait pitié de ce pays », soupire Omar au volant de sa voiture. Dany, coincée dans l’embouteillage non loin de là, lui lance : « Nous partirons ensemble pour le Canada. » Que ce soit à Damour ou à Haret el-Naamé – passage obligé des véhicules qui devaient contourner les ponts détruits au niveau de l’autoroute –, de mémoire d’homme on n’a jamais vu autant de monde sur le macadam. C’est que beaucoup se sont croisés sur ce même chemin : les réfugiés du Liban-Sud qui rentraient chez eux, ceux de la banlieue sud qui étaient partis pour le Chouf ou Jezzine et qui retournaient à Beyrouth, les habitants de Saïda et ses environs qui voulaient rendre visite à leur famille installée dans la capitale, ainsi que les livreurs de soda, d’eau, de légumes, de bonbonnes de gaz et passe encore qui avaient peur de se déplacer auparavant à bord de leur camionnette...La vie reprendraInstallé devant son épicerie à Haret el-Naamé, Khaled raconte : « Je n’ai jamais vu ça, même pas après l’invasion de 1982. Malgré les bombardements des ponts les premiers jours, nous ne sommes pas partis. Nous sommes habitués aux raids israéliens... Vous savez, nous avons toujours chez nous des campements fortifiés de Palestiniens. » Khaled est interrompu par les cris de joie d’une femme qui sort d’une rue piétonne : « Venez voir, les tracteurs s’apprêtent à ouvrir l’autoroute », dit-elle. La petite maison de Wafaa, entourée d’eucalyptus et de néfliers, surplombe la voie rapide qui longe la mer. « Depuis trente-trois jours, je n’ai pas entendu le crissement d’un pneu, le vrombissement d’un moteur. Les voitures repasseront et la vie reprendra », affirme-t-elle, comme pour se rassurer.À quelques mètres de la vieille route embouteillée s’étendent des champs verts de goyaviers et de kakis coupés par une autoroute. Mais l’asphalte cède vite la place à la végétation et à une étendue de sable blond qui longe la grande bleue. Pour quelques instants, cette profusion de couleurs distrait le regard, fait oublier que le pays a été plongé le 12 juillet dernier dans le malheur. Si seulement les choses étaient aussi simples que les propos de Wafaa. Et si seulement la paix ne tenait qu’à des voitures qui sillonnent l’autoroute (OJ, 15 août 2006)

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Le chef du Hezbollah promet d’indemniser à partir d’aujourd’hui les propriétaires d’habitations détruites
Sayyed Nasrallah revendique une « victoire stratégique » et refuse de désarmer à la hâte


Le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a revendiqué hier une « victoire stratégique et historique pour tout le Liban et la Résistance », et mis en garde contre toute tentative de désarmer « de façon hâtive et par la provocation » sa formation. Il a aussi promis de commencer à partir d’aujourd’hui à indemniser les familles dont les demeures ont été détruites « parce que le gouvernement aura besoin de temps pour réagir ».« Il s’agit d’une victoire stratégique et historique pour le Liban, tout le Liban, pour la Résistance, et pour la Oumma, toute la Oumma » (la nation islamique), a-t-il affirmé d’emblée sur l’antenne de la télévision al-Manar. Son intervention s’articulait autour de deux axes principaux : le problème des destructions et les armes de sa formation. Sur le premier point, il a pris les devants par rapport à l’État, en promettant de commencer « dès demain » (aujourd’hui) à indemniser ceux dont les habitations (15 000, selon lui) ont été détruites pour leur permettre de les reconstruire et de les aider à payer leur loyer pendant un an et à meubler leurs appartements. « Nous vous aiderons, nous nous entraiderons, nous n’attendrons pas le gouvernement qui aura besoin de temps » pour réagir, a lancé sayyed Nasrallah.Le chef du Hezbollah a ensuite indirectement annoncé qu’il n’est pas près d’abandonner les armes et fustigé sans les nommer les ministres de la majorité qui ont ébruité les débats en Conseil des ministres sur les armes du Hezbollah. Il a critiqué « ceux qui s’installent calmement dans leurs bureaux climatisés, sans aucun égard pour plus d’un million de personnes jetées dans la rue à cause des bombardements israéliens ou pour le sang des martyrs, afin de lancer des théories sur les armes du Hezbollah ». Il a aussi dénoncé « la langue de bois » de ceux qui « ont mal choisi leur timing pour réclamer précipitamment » le désarmement de la formation qu’il préside, les accusant de vouloir « entraîner le Liban dans des débats qui ne sont pas dans son intérêt ».Après avoir indiqué que « des efforts énormes ont été déployés pour qu’il n’y ait pas de réactions » aux tentatives d’obtenir le désarmement du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah s’est dit étonné de ce que ses détracteurs se soient empressés de réclamer le désarmement total de cette formation « alors que la communauté internationale et même l’ennemi (israélien) ne parlent que de l’absence d’armes dans la région au sud du Litani ».« Ils nous demandent de régler cette question, mais celle-ci ne se règle pas de façon hâtive. Elle se règle par le dialogue entre les Libanais. Je leur conseille de ne pas recourir aux provocations, à l’intimidation ou aux pressions pour des considérations humanitaires ou sécuritaires, car la plus grande armée (Israël) a été incapable de désarmer le Hezbollah », a-t-il lancé, en insistant sur le fait que c’est la question des armes au sud du Litani qui est actuellement au cœur du débat.Estimant que le danger israélien guette toujours le Liban, sayyed Nasrallah a mis en doute la capacité de l’État et de la Finul renforcée à défendre le Liban, tout en se prononçant de nouveau pour le déploiement des forces régulières dans le sud du pays. « L’armée pourra-t-elle se battre si une guerre est imposée au Liban, et une force intérimaire des Nations unies pour le Liban renforcée pourra-t-elle défendre le Liban ? » s’est-il demandé. « Cette question concerne l’avenir du pays, elle ne doit pas être traitée à la légère, c’est une question complexe », a déclaré sayyed Nasrallah, dont l’intervention a été accueillie par des tirs de joie à l’arme automatique dans les rues de Beyrouth et de sa banlieue ainsi que dans d’autres régions du Liban (OJ, 15 août 2006).

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Le cabinet israélien fait face à des critiques croissantes
Avec la cessation des hostilités, l’heure du règlement de compte approche en Israël


Le cabinet israélien et l’armée de l’État hébreu font face à des critiques croissantes concernant la gestion de la guerre au Liban et risquent de devoir rendre compte en commission d’enquête, selon l’AFP.Pourtant, la classe politique israélienne lui avait accordé son soutien unanime durant les 33 jours de cette guerre, et 97 % de l’opinion publique israélienne considéraient encore ce vendredi comme « juste » la guerre déclenchée au Liban.Au premier jour de l’arrêt des hostilités en application de la résolution 1701 de l’ONU, le numéro un du Likoud et chef de l’opposition israélienne, Benyamin Netanyahu, a néanmoins prévu de demander des comptes à la majorité à la Knesset, réunie en séance extraordinaire. Selon un député proche de Netanyahu, Yuval Steinitz, « il s’agit de la guerre la plus misérablement conduite de toute l’histoire d’Israël ». Même son de cloche émanant de l’Union nationale, un parti religieux de l’extrême-droite, pour qui « le cessez-le-feu est un leurre, un simple répit dont le Hezbollah a besoin pour se réarmer et se préparer au prochain round ». Ce parti reproche en outre au Premier ministre israélien, Ehud Olmert, d’avoir attendu jusqu’à vendredi soir pour ordonner une offensive terrestre élargie : « Impossible pour Tsahal de régler en 48 heures un problème créé en 6 ans. »À l’autre bord de l’échiquier politique, le chef du parti de gauche laïque Meretz, Yossi Bellin, a formellement exigé la constitution d’une commission d’enquête. « Nous devons savoir pourquoi Tsahal a reçu l’ordre de réaliser en 48 heures ce qu’il n’a pu faire en un mois », a-t-il ainsi déclaré à la radio israélienne.DissensionsUn ministre a par ailleurs affirmé sous couvert d’anonymat au journal israélien Maariv, que « le gouvernement ne pourra pas échapper à la création d’une commission d’enquête. L’opinion veut un coupable pour les manquements constatés ». De plus, les dissensions au sein du cabinet israélien commencent à apparaître. Le ministre des Transports, Shaul Mofaz, s’est ainsi abstenu de voter pour la fin des hostilités, soutenant qu’il ne prévoyait pas « clairement le désarmement du Hezbollah ». « Cet accord est plein de trous. Il donne le sentiment que nous avons perdu la guerre », a ajouté le ministre des Infrastructures, Benyamin Ben Eliezer.D’autre part, selon le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadin, « une prochaine confrontation avec le Hezbollah est inéluctable ».Les médias reprochent en outre pêle-mêle à Ehud Olmert d’avoir sous-estimé la résistance du Hezbollah, surestimé la puissance de ses forces et de s’être fixé des objectifs « présomptueux ». Ils reprochent au chef de l’armée, Dan Haloutz, d’avoir fondé sa campagne sur des bombardements aériens intensifs, et des incursions d’unité d’élite, plutôt que sur une offensive terrestre massive.Le quotidien Haaretz a, quant à lui, ouvert un débat de société et s’en est pris aux élites en Israël : « Nous avons de toutes nos forces voulu être Athènes, mais en ce temps et dans cette région du monde, Israël n’a d’avenir qu’avec la force de Sparte », a écrit l’éditorialiste Arié Shavit (OJ, 15 août 2006).

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Mise en garde contre les bombes non explosées dans les villages évacués du Liban-Sud
Malgré des accrochages limités, la première journée de « cessation des hostilités » globalement respectée

L’accord de cessation des hostilités entre le Hezbollah et Israël est officiellement entré en vigueur hier à 08h00. À Tyr, Beyrouth et Baalbeck, le silence s’est fait soudain, après les combats et raids acharnés de dimanche, mais les avions israéliens ont continué à sillonner le ciel. Israël a également annoncé qu’il maintiendrait son blocus aérien et maritime au Liban jusqu’à la mise en place d’un mécanisme de contrôle de la contrebande d’armes.Par ailleurs, l’armée israélienne interdisait toujours hier la circulation automobile au sud du Litani. « Nous avons maintenu cette mesure en vigueur depuis le 7 août pour empêcher d’éventuels ravitaillements en armes au Hezbollah », a précisé un porte-parole israélien.Mais cette mesure empêche des milliers de réfugiés du Sud de retourner chez eux. Le cessez-le-feu « est respecté », a affirmé le ministre israélien de la Défense Amir Peretz en milieu de journée. « Nous avons entamé des contacts avec la Finul pour commencer le transfert du contrôle sur le terrain », a ajouté le ministre.Peu après la cessation des hostilités, une partie des forces israéliennes ont commencé à se retirer du Liban. En fin de journée cependant, l’armée israélienne annonçait la mort de 4 combattants du Hezbollah dans des escarmouches isolées.BilanL’armée israélienne a confirmé hier la mort de neuf de ses soldats dimanche dans les combats au Liban, selon un nouveau bilan.Ces décès portent à 119 le nombre des militaires israéliens tués depuis le déclenchement le 12 juillet du conflit avec le Hezbollah. On affirme aussi en Israël que 530 combattants du Hezbollah ont été tués. Aucun bilan officiel des pertes du parti n’a été fourni par le Hezbollah.La guerre a fait près de 1 200 morts et 3 700 blessés au Liban, déplacé plus de 900 000 personnes, le quart de sa population, et infligé d’énormes destructions, évaluées à six milliards de dollars. En Israël, entre 300 000 et 500 000 personnes ont été déplacées depuis le nord du pays, une quarantaine de civils ont été tués.Attaque déjouéeL’armée israélienne a affirmé avoir déjoué une attaque au camion piégé quelques heures avant l’entrée en vigueur de la cessation des hostilités.Les soldats israéliens ont fait sauter dimanche soir un camion bourré d’explosifs que le Hezbollah voulait faire exploser à l’un des accès de la localité de Metoulla, à l’extrême nord d’Israël, a-t-on précisé de source israélienne.Auparavant, l’aviation israélienne avait abattu deux drones du Hezbollah, l’un en territoire libanais et l’autre au-dessus de la Haute Galilée.Les obus non explosésLes agences des Nations unies et les autorités ont appelé la population à se méfier des obus et des bombes qui n’ont pas explosé. « En moyenne, 10 % des obus d’artillerie et de mortier et des autres projectiles n’explosent pas à l’impact. Ces munitions non explosées (...) restent extrêmement dangereuses. Le moindre mouvement peut les faire exploser », préviennent les agences de l’ONU dans un communiqué commun avec les autorités libanaises.« Quiconque trouve un objet suspect ne doit en aucune circonstance essayer de le toucher ou le déplacer », ajoute le communiqué. Un civil libanais a été tué et six autres ont été blessés hier dans l’explosion de bombes à fragmentation, après l’entrée en vigueur de l’arrêt des hostilités, a indiqué la police. Des bombes à fragmentation ont explosé dans le village d’Ansar, à proximité de la ville de Nabatiyé, faisant un mort. Elles ont fait six blessés, dont un secouriste, dans les villages de Habbouche, Kfar Jaouz et Yohmor dans le même secteur, selon la police.Appel à la FinulLe Hezbollah et l’armée israélienne ont fait chacun appel hier à la force de l’ONU pour pouvoir dégager sans danger des unités isolées sur le terrain des combats, a-t-on appris auprès de l’ONU.Répondant à leur demande, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) devait envoyer des véhicules blindés pour superviser le retrait des combattants et de leurs morts, a-t-on précisé de même source.L’arrêt des hostilités a surpris des combattants des deux camps dans des positions isolées du secteur oriental de la frontière, à Beit Yahoun et Haddatha (OJ, 15 août 2006).

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Malgré les milliers de déplacés qui ont pris le chemin du retour...
Dans le jardin public de Sanayeh, les réfugiés, sceptiques, ne croient pas trop « à la fin de la guerre »
Le reportage de Nada MERHI


Il a fallu qu’un cessez-le-feu soit officiellement décrété pour que les déplacés plient bagage et reprennent le chemin de leurs villages, même s’ils n’étaient par certains de retrouver leurs maisons prises sous les bombardements. Dès les premières heures de la journée, ils étaient des dizaines de milliers à reprendre les routes de la banlieue sud et du Liban-Sud, las de l’humiliation qu’ils ont vécue au cours des dernières semaines et tout aussi heureux de retrouver leurs villages… ou ce qui en reste.Certains pourtant sont réticents et n’osent pas trop croire à « la fin de la guerre ». « Il est encore trop tôt pour envisager le retour, souligne Atallah Diab, du village de Aïn Ebel, au Liban-Sud. Le problème de la sécurité n’a pas encore été entièrement résolu, sans oublier que les routes sont impraticables. Il faut attendre encore au moins deux semaines avant d’envisager le retour, le temps que l’armée libanaise et la force internationale se déploient au Liban-Sud. D’ailleurs, la décision de rentrer au village sera prise en fonction de l’évolution de la situation politique. »« Nous sommes 470 familles à avoir quitté Aïn Ebel, poursuit M. Diab, l’un des coordonnateurs des aides données aux habitants du village. Les familles sont logées chez des parents ou des amis. Près de 130 personnes sont encore au village. Mais depuis plus d’une semaine, nous n’avons plus réussi à leur acheminer les aides. Il nous faut des couloirs humanitaires pour pouvoir le faire. »Dans le jardin public de Sanayeh, l’espoir se lit quand même sur le visage d’autres familles. Et la joie aussi. « Dieu merci, sayyed Hassan est sorti victorieux de cette guerre », ne cessent de répéter les familles, discutant entre elles des derniers préparatifs avant le grand retour.« Je suis prête à renter à Aïtaroun (dans le Liban-Sud) aujourd’hui même, affirme Khadigé Najdé, une sexagénaire. Je ne sais pas si ma maison tient toujours. Mais c’est mieux que de rester ici, vivant de la charité des autres. Mais le problème c’est que je ne sais pas comment rentrer. Je n’ai pas le sou. Comment vais-je payer mon taxi ? J’étais venue pour me faire soigner à l’hôpital d’un problème au côlon lorsque les offensives ont commencé. Mes enfants sont restés coincés au Liban-Sud, ainsi que mon mari que la Croix-Rouge libanaise a fini par transporter à Tripoli, parce qu’il a été atteint par des éclats d’obus. Je suis seule ici et je n’ai pas le sou pour rentrer. »Pour Leila Toufaily, il s’agit de « s’armer de patience ». « Nous ne pouvons pas rentrer ni même vérifier si la maison tient toujours, explique cette mère de six enfants, qui a fui Haret Hreik, les premiers jours des offensives. Les routes sont mauvaises et puis il y a trop de décombres. D’ailleurs, personne ne nous a encouragés à rentrer. Nous prendrons la décision à la lumière de l’évolution de la situation politique. »Hussein Omran est, lui aussi, sceptique. « Où irons-nous ? se demande-t-il. Notre maison est en ruines. Nous devons attendre au moins dix jours encore, à moins qu’on nous réserve des suites dans un hôtel. Dans ce cas, nous rentrerons immédiatement. »Ce n’est toutefois pas le cas d’Aminé, qui se hâte de ranger les derniers sacs. « Nous partons dans quelques heures, s’exclame-t-elle. Je suis impatiente de retrouver ma maison. Mais si celle-ci a été démolie par les bombardements, nous n’aurons d’autre choix que de revenir au jardin. D’ailleurs, on nous a dit qu’ils vont louer des maisons pour les déplacés qui ont perdu leur maison. On verra. » N’a-t-elle pas peur ? « Certes, nous ne pouvons pas faire confiance à Israël, répond Aminé. Il n’a pas pu faire face à la Résistance. Il s’est attaqué alors aux civils. Notre vie n’est pas plus précieuse que la vie des autres. »Si d’aucuns ont déjà repris le chemin de leurs villages, d’autres restent coincés dans le jardin de Sanayeh, même si l’impatience de retrouver la chaleur de leur chez-soi les ronge. « Mon fils vient de subir une greffe de rein, je ne peux pas aller sans lui », note Abbas Dirani de Ksarnaba, dans le caza de Baalbeck, attachant un matelas sur une bicyclette miteuse, « pour qu’on ne me le vole plus ».« La vie que nous menons ici est misérable, ajoute-t-il. J’ai des problèmes de santé et je ne peux pas tout manger. Mais ça ne fait rien. L’important c’est que mon fils se porte mieux. Il est mieux ici, notamment en cette période encore incertaine. »Mohammad Haïdar et ses beaux-parents se retrouvent eux aussi coincés dans le jardin. « Ma belle-mère est sous dialyse depuis cinq ans, raconte ce jeune homme nouvellement marié, ayant fui Chiyah la semaine dernière. Actuellement, elle est hospitalisée pour des complications. Nous allons attendre encore quelque temps. Notre maison dans la banlieue sud a été légèrement endommagée. Je ne pense pas que c’est le cas de la maison au Liban-Sud. Mais il ne faut pas permettre aux gens de rentrer de sitôt. Il faut que l’armée et les forces de sécurité s’assurent au préalable que les routes ne présentent vraiment aucun danger pour la population. » (OJ, 15 août 2006).

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Stockholm convie 60 pays et organisations à la conférence d’aide sur le Liban


La Suède va organiser le 31 août une conférence internationale sur l’aide au Liban, à laquelle des représentants de 60 gouvernements et organisations ont été conviés, a annoncé hier le ministère suédois des Affaires étrangères. Cette conférence, prévue à Stockholm, portera en premier lieu sur l’aide humanitaire et la reconstruction immédiate du pays, et sera organisée en étroite collaboration avec le gouvernement libanais et les Nations unies. « Nous partons du principe que le cessez-le-feu va être respecté afin que la conférence puisse avoir lieu le 31 août, comme prévu. La communauté internationale doit maintenant offrir son soutien à la reconstruction du Liban et aider le peuple du Liban, durement affecté », a estimé le ministre suédois des Affaires étrangères, Jan Eliasson, cité dans le communiqué. « Nous espérons que la conférence va contribuer à des interventions internationales rapides et coordonnées, en soutien au peuple libanais. Le Liban a besoin de toute l’aide possible pour la difficile période de transition qui l’attend », a ajouté la ministre déléguée à la coopération, Carin Jamtin. (OJ, 15 août 2006).

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Thousands of Lebanese head home despite warning

By Agence France Presse (AFP) Tuesday, August 15, 2006


By Jihad Siqlawi
TYRE: The cars of thousands of displaced Lebanese returning to their homes again clogged the roads on Tuesday after the end of Israel's offensive, despite a warning not to travel in the war-battered far south of the country.
The journey between Beirut and the southern port city of Tyre, which thousands fled after heavy Israeli bombardments was taking six hours and sometimes more compared to one hour in normal times, witnesses said.
Cars, vans and pick-ups queued bumper-to-bumper in front of the makeshift bridge fording the Litani river heading north outside Tyre, all laden inside and on the roof with entire families' possessions.
Israeli war planes were overflying bombed-out roads both in the south and further east in the Bekaa valley where thousands of people were returning to their homes despite a cessation of hostilities that came into force on Monday, an AFP correspondent reported.
Bulldozers had earlier filled in the bed of the Litani river in two sections, allowing traffic to pass in both directions, after the permanent bridge and makeshift successors were destroyed by Israeli bombings.
Three hundred lorries filled with earth were brought into the port city of Sidon to allow traffic to resume on the coastal road. But its exits were choked with vehicles returning south to Tyre or to the southeast.

The Israeli army dropped leaflets on Tyre, warning residents displaced by the month-long conflict not to return home before the deployment of the Lebanese army.
"The situation will remain dangerous in the south, as long as the state does not deploy the army alongside UN forces across all the south," said the leaflets fired from a warship off the coast.
"For your security, we warn you not to go to the south until the forces are deployed." Lebanon has said it expects to deploy the army in the next days, fulfilling a key requirement of the UN resolution that called for an end to the fighting.
However despite the warning, the United Nations force in Lebanon said there had been were "no reports of incidents or breaches" of the cessation of hostilities since it came into force early Monday.
"The parties have ceased firing into the territory of or at the other side, and there were no attempts to occupy any additional territory," it said.
"The Israeli Defence Force has maintained their presence inside Lebanese territory in different areas. There were no significant changes in the position or strength of their forces," it said.
Meanwhile, road from Damascus to Beirut was also crammed with Lebanese refugees returning home from Syria, with secondary roads heading in the same direction also being used after bomb craters were filled up.--AFP

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Fragile Lebanon truce holds as refugees stream home

By Agence France Presse (AFP) Tuesday, August 15, 2006


BY Nayla Razzouk
BEIRUT: A fragile ceasefire in Lebanon was holding Tuesday despite sporadic violence, as Hezbollah claimed a "historic victory" and Israeli leaders faced recriminations at home over the conflict.
Thousands of exhausted Lebanese displaced by the massive month-long Israeli onslaught jammed bombed-out roads across the south in the hope of returning home, their cars and pickup trucks loaded with families and belongings.
The Lebanese army was preparing to start sending its troops to the war-battered south in the next few days in line with a UN resolution drawn up to end the fighting, as Israel continued to withdraw its troops from the area.
The head of UN peacekeeping forces also said international reinforcements crucial to ensure that the UN-brokered truce holds could start deploying in Lebanon within 10 days.
A day after the ceasefire went into effect, a dozen rockets targeted Israeli positions in south Lebanon early Tuesday, an Israeli army spokesman said.
No one was injured and Israeli soldiers did not return fire, but the attack demonstrated the still volatile conditions on the ground.
The fragility of the situation was further underscored by a warning from Israel to displaced southern Lebanese not to attempt returning home until the Lebanese army had deployed in the region, saying conditions were "dangerous." Despite withdrawing more troops, Israel kept up the pressure with threats to reconquer southern Lebanon and vowed to maintain an air and sea blockade that has all but cut the country off from the outside world.
The cessation of hostilities has raised tentative hopes for a complete end to the deadliest cross-border conflict in a quarter century, which has claimed the lives of about 1,150 people in Lebanon and 160 Israelis.
Despite accepting the ceasefire resolution, Hezbollah has vowed to keep on fighting until the last Israeli soldier leaves Lebanon, while Israeli Prime Minister Ehud Olmert said he would hunt down the group's leaders.
Olmert, who took office barely three months ago, made no apologies for the war, saying it had changed the face of the Middle East.
"The actions of the Israeli Defence Forces in the air, on the sea and on the ground have brought about a change in the regional strategic balance," he said.
"There is no more state within a state," he said of Hezbollah, which has controlled south Lebanon since Israel withdrew in May 2000 after 22 years of occupation.
US President George W. Bush, who has backed Israel staunchly throughout the conflict, said the Iranian and Syrian-backed Hezbollah had "suffered a defeat" and predicted that its influence in Lebanon would decline.
"Responsibility for the suffering of the Lebanese people also lies with Hezbollah's state sponsors, Iran and Syria," he said.
"Iran has made clear that it seeks the destruction of Israel. We can only imagine how much more dangerous this conflict would be if Iran had the nuclear weapon it seeks." But Hezbollah leader Hassan Nasrallah claimed a "historic and strategic victory" in a televised address and said his group would not be forced to disarm by "intimidation or pressure".
In a speech in Damascus, Syrian President Bashar al-Assad praised Hezbollah, which he said was engaged in "legitimate" resistance against a Jewish state that does not want peace.

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ANNONCES

Forwarded from the Association des jeunes libanais

En solidarite avec le peuple libanais.In solidarity with the people of Lebanon.

Pour la justice et pour la paix.For justice and for peace.

LE SANG DU SILENCE.

Demonstration humaine a la Place des arts

EXPO-PHOTOS*EXPO-SONOREPHOTO & SOUND EXHIBIT

le jeudi 17 aout 2006, de 15h00 a 21h00.Sur le site de la Place des arts (rue Ste-Catherine, metro Place des arts), MontrealThursday 17 August from 3pm to 9pm.On the steps of Place des Arts (Ste-Catherine and St-Urbain, Place desArts metro), Montreal.

Mettez vos sens a l'epreuve

Pour vivre sans revivre ...

Pour comprendre ...

Organisé par: l'Association des jeunes libanais

Contact: tel. 514 887 7156

2 comments:

camionneuse said...

COntente de te savoir saine et sauve à Montréal!

Bon retour chez toi. Bonjour à Nicholas.

Sandra

Anonymous said...

Bon retour !

André Tremblay