RELEVONS LE DÉFI DE LA VIE!
18-19-20 août 2006
Dans le Hangar du Forum de Beyrouth, en attendant notre tour pour être conduits vers le port de Beyrouth (dimanche 13 août, 9h am à 18h)
18 août 2006:
Il est 7h30 du matin heure de Montréal, 14h30 heure de Beyrouth.
Je souffre depuis quelques jours d'une labyrinthite, ainsi que d'un déchirement émotionnel, mais cela ne va pas m'empêcher de poursuivre mon travail, de lutter pour la paix, pour la vie, malgré tout... Quelques jours après l'annonce et le début d'application de la "cessation des hostilités" stipulée par la résolution onusienne 1701, le Liban et les Libanais-es ne lâchent pas prise. Relever le défi de la vie face à la mort, à la boulimie destructrice de la guerre, au "paysage dantesque fait de sang et de larmes", à "l'Apocalypse Now version israélienne", au monde kafkaïen transposé au Liban-Sud, à la plaine de la Békaa, à la banlieue Sud de Beuryouth, à "l'absurdité la plus dédespérante le disputant à la barbarie la plus féroce" (voire Chronique de Nagib Aoun, OJ, 18 août 2006).., relève d'une course effrénée contre la montre. Tout est à faire... Tout est à refaire... Cette fois, je l'espère, en tirant les leçons du passé, en oeuvrant pour soigner les blessures d'un peuple, d'une nation et d'un États dépecés, exsangues. Quelles que soient nos appartenances, identités et mémoires, tous nos efforts devraient être dirigés vers une reconstruction multiforme, concentrés à rattraper les années de perdues, à cesser l'exode ininterrompue, pour un meilleur avenir, pour la liberté, la convivialité, la paix; pour que jamais plus il n'y ait de Cana, Kaa, Chiyah, Marwahin, etc. transformés en villages-fantômes maculés du sang d'innocents-es; pour que jamais plus les portes de l'enfer ne s'ouvrent; pour que jamais plus la boîte de Pandore ne libère ses démons.
"Un gâchis fou, une désillusion énorme à la mesure de la catastrophe endurée.1701 : la planche de salut, les pendules ramenées à l’heure, le cynisme d’un ordre international qui, en 19 paragraphes, ramène les protagonistes à leurs justes proportions, impose les règles de la conduite à suivre.Les Israéliens se retireront du Liban-Sud. Ils n’y sont vite entrés que pour en sortir encore plus rapidement, pour éviter une occupation, un guêpier dont ils ont eu, par le passé, le goût bien amer. Mais ils n’en sortiront qu’en laissant derrière eux un champ de ruines, une terre brûlée qu’Olmert offrira à son peuple comme un gage de réussite…Aujourd’hui, au-delà du malheur, du désastre, au-delà des susceptibilités des uns, des frustrations des autres, bien loin des réquisitoires qu’on veut dresser, des comptes qu’on veut réclamer, deux impératifs s’imposent : l’unité, la soumission de tous à la seule légalité. Celle-là même qui aurait pu préserver le Liban de la catastrophe si elle avait eu les coudées franches dès l’an 2000.Pour le Hezbollah, c’est l’heure de vérité. L’heure à laquelle, fort de l’héroïsme de ses combattants au Liban-Sud, il déciderait de passer du statut de force armée autonome à celui de partenaire politique entier, l’heure à laquelle, une fois le cessez-le-feu appliqué, il accepterait de remettre son armement aux forces légales qui assureront seules la défense du territoire. Résolution 1701 dixit. Pour la dignité des centaines de milliers de déplacés, pour l’honneur des milliers de handicapés, pour le sang des martyrs, il n’est plus envisageable de revenir à la situation d’avant la guerre, au statu quo ante.Plus jamais : c’est à cette seule condition que les Libanais retrousseront leurs manches pour se remettre au travail, c’est à cette seule condition que la reconstruction pourra être entamée, que les investisseurs reprendront confiance, que la dernière vague d’exilés acceptera de revenir au pays.Plus jamais : car la dignité n’est pas dans le culte de la mort, mais dans celui de la vie. Un hymne à la résurrection dont personne ne doit être exclu, dont personne ne devrait s’exclure" (Nagib AOUN, OJ, 18 août 2006).
19 août 2006:
Il est 7h15 heure de Montréal, 14h15 heure de Beyrouth.
Je crois que je me remets petit à petit de ma labyrinthite. Cependant, le sentiment de déchirement me colle à la peau et au coeur. Mes parents et ma famille me manquent. Le Liban me manque, même si meurtri, champ de bataille, cimetière, fosse commune et quartier général des fantômes. Hier, 230 victimes furent enterrées dans le caza de Tyr dont à Cana, doublement symbole de martyre. Rappelons-nous: 40 victimes à Tyr (au cours du bombardement de l'immeuble de la Défense civile; 31 à Cana; 37 à Srifa; près de 20 à Marouahine; et plein d'autres entre Jabal el-Botom, Siddikine, Hanawaï, Mansouri, Aïn Baal et Bazouriyeh.
Le Sud était en deuil hier. Tout le Liban était en deuil et l'est encore. Un deuil après-coup car pendant des semaines, tout le monde était occupé à essayer de survivre, et ceux qui tentaient d'enterrer leurs morts étaient soient ciblés par l'aviation israélienne, soit devaient-ils reporter les cérémonies d'enterrement commun pour cause de bombardements intensifs. Avec chaque enterrement, avec chaque deuil, la douleur jaillit et rejaillit inlassablement, ronge, éclate au grand jour, se fout des convenances et des 'ayb'.
"Hier, avec les funérailles collectives organisées dans chaque village, la peine est remontée à la surface, violente parce qu’elle a été longtemps étouffée, comme si les habitants découvraient seulement maintenant la terrible réalité. La journée de deuil commence tôt par une scène digne d’un film d’horreur. Dans un terrain vague laissé à l’abandon, près de la caserne de Tyr, les équipes de la Défense civile et des associations de bienfaisance d’Amal et du Hezbollah déterrent les cercueils d’une simplicité émouvante, construits avec les moyens du bord pour les victimes des divers massacres perpétrés par l’aviation israélienne. Des masques de fortune sur le visage, les secouristes ne secourent plus que des corps inertes dans des boîtes en bois de tailles inégales recouvertes de planches mal fermées. Au point que certaines d’entre elles laissaient filtrer un liquide noirâtre. L’odeur est insoutenable et les proches des victimes observent la scène, les yeux figés d’horreur. Au moment du décès, ils ne songeaient pas à tous ces détails, se disant que le jour viendra où une sépulture décente sera donnée aux victimes. Ce jour est arrivé et ils ne savent plus comment gérer cette douleur intense. Tout autour, la file des voitures ne cesse de s’allonger. 118 personnes ont été enterrées dans cette fosse, et leurs familles veulent escorter les dépouilles mortelles pour leur dernier voyage. Les hommes et les femmes sont en noir, rendant la scène encore plus dramatique. Une mère, dont l’enfant de neuf ans est enterré dans cette fosse, ne veut laisser à personne d’autre le soin de déterrer le cercueil. Les secouristes ont beau tenter de la repousser, elle se penche vers le sol, repousse la terre sombre avec ses mains, pour toucher le bois. Elle ne dit pas un mot, mais ses traits sont si poignants que la foule se détourne, gênée et impuissante. Les scènes de ce genre se succèdent et toute la ville semble figée dans la douleur. Devant l’hôpital gouvernemental où sont placées 112 dépouilles, les proches attendent le signal du départ. Il avait été d’abord convenu d’organiser des funérailles simultanées dans tous les villages à midi. Mais la synchronisation technique était difficile et finalement chaque village a choisi d’enterrer ses morts dès l’arrivée. De Tyr, les convois partent vers les villages en montagne, à travers les routes défoncées par les bombardements, dont souvent il ne reste qu’un vague souvenir. Les ambulances avancent à la file suivies de voitures cabossées munies de haut-parleurs pour faire entendre les prières. Les villages défilent et c’est partout le même spectacle de désolation. L’ampleur des destructions est inimaginable. Parfois, une façade paraît intacte, mais à travers une fenêtre on n’aperçoit que le vide et on comprend que toute la partie arrière de l’immeuble est détruite. Les localités sont totalement méconnaissables. Surtout Cana qui commençait à peine à se relever du traumatisme de 1996.Hier, ce village n’était qu’une énorme plaie béante. Dans le quartier des Khrayeb, à quelques mètres du bâtiment de deux étages qui avait été bombardé le 30 juillet, 29 fosses ont été creusées et attendent les cercueils des victimes. Devant chacune, une plaque d’une simplicité poignante : Salma, un an et demi, Zeinab, six ans, Ali, un an et neuf mois...Le village a eu au total 31 victimes, mais deux ont été enterrées au cimetière traditionnel, alors que 29 reposeront dans ce lieu improvisé au cœur d’un quartier résidentiel pour que nul n’oublie jamais l’horreur du drame. En attendant l’arrivée du convoi, les habitants se regroupent pour s’épauler et essayer de se réconforter mutuellement. Une femme ne parvient pas à retenir ses larmes. Sa fille, Zeinab, est parmi les victimes. Elle feuillette avec amour les albums de photos qu’elle a soigneusement triées, caressant le visage tant aimé et désormais figé dans sa mémoire. « Mon mari est handicapé. Nous avons subi un traitement pendant cinq ans pour avoir notre premier enfant. Ce fut Zeinab. Elle devait avoir aujourd’hui six ans trois mois et sept jours... » Oum Zeinab, qui a aussi un fils Hassan de quatre ans, raconte les événements de cette terrible nuit. « Nous habitons dans ce quartier. Mais comme il y avait eu des bombardements proches, nous avions décidé mon mari et moi de nous installer dans le dépôt de nos voisins, qui n’a d’ailleurs pas de porte. Nous étions une quarantaine de personnes à dormir sur place cette nuit-là. À une heure du matin, je n’ai rien entendu, mais j’ai brusquement senti un souffle incroyable et nous nous sommes retrouvés, mon fils Hassan et moi, recouverts de pierres. J’ai commencé à le dégager puis je me suis dégagée moi-même. Je voulais avant tout retrouver ma fille. Il faisait nuit noire. Je tâtonnais dans les pierres autour de moi. Et ma main a touché une autre froide et lisse tendue vers le ciel. J’ai compris que c’était celle de ma fille. Je me suis mise à la caresser pour essayer de la réchauffer Je voulais la rassurer. Je lui ai dit qu’elle ne devait pas avoir peur car elle était désormais entre les mains de Sitt Zeinab. Je voulais la serrer contre moi. Mais j’ai entendu les gémissements de mon mari qui me demandait de l’aider, car il est handicapé. J’ai laissé ma fille et j’ai dégagé mon mari. Je n’ai plus revu Zeinab. Je n’ai plus que ses photos et mon cœur en lambeaux. »Hassan écoute le récit de sa mère puis se cache les yeux avec les mains. Il ne veut plus parler. Son père essaie vainement de le pousser à répondre aux questions. Hassan s’assied par terre, le dos tourné aux présents. À quatre ans, il a déjà plus souffert que bien des adultes tout au long de leur vie. Soudain, la voix hachée, il raconte comment sa mère a cherché Zeinab. Pendant ce temps, il s’est retrouvé tout seul et l’ayant pris pour mort, les personnes qui secouraient les blessés l’avaient placé avec les cadavres. Dans un état de semi-conscience, Hassan se rend compte qu’un chat s’approche pour lécher ses blessures. Terrifié, il le repousse et c’est ainsi que les secouristes comprennent qu’il est vivant. Il est ensuite transporté à l’hôpital où il reste quatre jours. Aujourd’hui, Hassan n’a plus envie de jouer. « Les Israéliens, dit-il la voix ferme, ont tué ma sœur. Quand je serai grand je veux que sayyed Hassan me donne un fusil et j’irai me battre contre eux. » Sur son fauteuil roulant, le père essuie une larme. « Lorsque ma fille est née après cinq ans de mariage, ce fut un bonheur immense pour moi, dit-il. Elle était ma reine, ma fée. Aujourd’hui, Dieu me l’a reprise. Je ne peux pas me révolter contre sa volonté. Mais si je le pouvais, j’irais me battre sous la bannière du Hezbollah. Ma fille est morte. Mais ma dignité et celle de tout le peuple du Sud est intacte. Grâce à ce parti, nous pouvons garder la tête haute car si nous avons perdu des êtres chers, nous avons gardé notre liberté de pensée et notre fierté. » Devant le cimetière improvisé, la foule est désormais dense. Le convoi est à l’entrée du village. Cheikh Nabil Kaouk, responsable du Hezbollah au Sud, est parmi les présents, voulant soutenir la population dans ce moment difficile. Dans le ciel, le vrombissement de l’avion MK israélien ne cesse de se faire entendre. Depuis l’arrêt des opérations militaires, il n’a pas quitté le ciel de la région et rien n’échappe à ses caméras. « Ils voient tout, s’écrie une femme en noir. Alors, qu’ils cessent de mentir. Ils savent bien que le Hezbollah n’a pas lancé des missiles à partir d’ici. Ce sont des criminels et des assassins. Mais ils ne nous auront pas. Ils n’ont pas encore compris que le Liban leur tiendra toujours tête ? »De Cana plongée dans la douleur et le deuil, un immense cri de colère monte vers le ciel, vers cet avion sans pilote, et vers cette menace toujours présente. Symbole de la mort, ce village veut devenir celui de la vie" (Scarlett HADDAD, OJ 19 août 2006)
Rien, ni personne ne peut me faire oublier l'horreur vue, entendue, sentie, touchée... Mais en même temps, la solidarité du peuple Libanais en dépit de la multitude des appartenances identitaires et idéologies, ainsi que la ruée de centaines de milliers de citoyens-nes vers le Sud, la plaine de la Békaa et la banlieue sud de Beyrouth sont réconfortantes, apaisantes.
"Transcendant l’affliction du deuil et la tristesse de la ruine, c’est de l’exubérance, de la joie, une allégresse plus forte que l’adversité, qu’il y avait dans l’air. Que tant de souffrances n’aient pas provoqué un vaste mouvement de contestation, n’aient guère entamé la fidélité des hommes et des femmes du Sud au Hezbollah est bien sûr remarquable. À l’ennemi qui ne leur a ménagé pourtant ni les bombes ni les tracts de propagande, ils ont montré avec éclat en effet à quel point peut être contre-productif un terrorisme d’État décliné sous sa forme la plus barbare. Le crime ne paie pas ? Les crimes de guerre encore moins. Ce n’est pas là cependant le seul message que recèle ce retour en masse. Par-dessus les loyautés partisanes en effet, ce qui suscite le plus le respect et l’admiration, c’est cet attachement viscéral à un sol noirci par le feu, cent fois cuit et recuit par les guerres et les invasions. À l’évidence, les chiites du Liban n’aspirent nullement à s’en aller rejoindre quelque paradis iranien, même si la Résistance ne fait pas secret de ses alliances régionales. Ils ne se laisseront pas non plus déposséder de leur terre, ils se refusent à être des Palestiniens en sursis. Mais les Sudistes ne sont pas non plus simple chair à canon, et c’est ce que doivent comprendre ceux qui ont pris en charge leurs destinées. Car s’ils réintègrent le Sud avec autant d’enthousiasme, ce n’est certes pas parce qu’ils brûlent d’affronter une fois de plus la sauvagerie de l’ennemi : c’est parce qu’ils ont hâte de replacer pierre sur pierre, de refaire fleurir leurs champs incendiés, c’est parce qu’ils croient malgré tout dans un avenir meilleur, plus serein. Loin des slogans, leur véritable résistance, c’est bien celle-là.On n’en voudra pour preuve que l’accueil populaire proprement délirant réservé aux unités de l’armée déployées dans cette région jeudi à des fins non point guerrières, mais, très explicitement, de pacification, de retour à une normalité disparue depuis près de quatre décennies. Comme l’avait fait la veille le Syrien Bachar el-Assad, le président Émile Lahoud, dans son adresse télévisée d’hier, a paru vouloir revendiquer sa part de mérite dans cette singulière victoire récoltée au terme d’une guerre inopportune et ruineuse de surcroît. Mais Lahoud n’a pu évidemment expliquer aux Libanais par quel prodige cette même armée qu’il se targue d’avoir réunifiée, qui a nécessité d’énormes sacrifices budgétaires, cette armée rigoureusement interdite de Liban-Sud, obstinément confinée à l’arrière, réduite tout au long de son mandat au rang d’une force de police, n’est la bienvenue dans son cadre naturel qu’après le passage de la tempête...Toujours est-il que l’on a entrepris d’avancer sur la bonne voie, même si c’est sur des œufs que l’on marche en croisant les doigts. Victime de l’improvisation dans le déclenchement de cette guerre, le Liban doit faire face cette fois en effet aux risques et aléas de l’imprécision. Car si l’État a promptement répondu à la demande qui lui a été faite par l’ONU de rétablir son autorité dans la région frontalière, au fur et à mesure des retraits israéliens, il ne l’a fait qu’au prix d’un compromis interne qui jette le flou sur les modalités de l’opération. Si du matériel militaire est trouvé, même le Hezbollah laissera l’armée s’en saisir, ne craignait pas de soutenir ainsi le ministre de l’Information sans s’arrêter à l’incongruité de la situation. C’est dire que tout se passera pour le mieux si tout un chacun est réellement convaincu de la nécessité d’arrêter les frais. Et qu’au contraire les tensions ne tarderont pas à réapparaître s’il ne s’agit que de jouer à cache-cache avec les provisions de la résolution 1701.Que le même flottement se manifeste parmi les pays susceptibles de contribuer à la nouvelle Finul – une force islamo-européenne, musclée mais non offensive – n’est certes pas matière à consolation. Car à l’ONU après Beyrouth apparaissent les limites de tout compromis, tel celui qui a permis l’arrêt de l’hémorragie libanaise, avec toutes ces zones d’ombre laissées autour de la mission exacte, les règles d’engagement, la chaîne de commandement et la composition de cette force. D’où l’extrême (et après tout compréhensible) prudence dont font montre les contributeurs, y compris la France censée être l’épine dorsale de la super-Finul.Le spectre du Drakkar hante encore les gouvernements. Et si notre pays martyr ne veut plus faire pitié, il ne laisse pas en revanche de faire peur' (Issa GORAIEB, OJ, 19 août 2006).
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TÉMOIGNAGES D'AMIS-ES, LECTEURS ET LECTRICES
Pourquoi Rester au Liban ??
Pour les premières amandes vertes que l'on croque, trempées de sel,
et qui sonnent le glas de l'hiver,
Pour l'arbuste du balcon que l'on croyait mort et qui refleurit inexplicablement en décembre,
Pour le grincement familier de la balançoire sur laquelle on s'assoupit, enivrés de soleil, dans le chant des cigales,
Pour les klaxons « sauvages » d'un mariage d'été qui nous précipite pourtant tous au balcon pour voir si la mariée est belle,
Pour ces tribus de parents qui attendent à l'aéroport le retour au pays de l'enfant prodigue, et qui arrivent toujours beaucoup trop tôt,
Pour cette vieille mémé qu'on a refusé de mettre à l'asile malgré l'appartement de Beyrouth trop étroit, et que son fils continue d'embrasser chaque soir,
Pour cette femme voilée qui fait, au mois de mai, le pèlerinage de notre dame du Liban « Harissa »,
Pour le jeune policier du carrefour qui fait semblant de rêver quand on traverse un feu orange,
Pour le « Ya hala » claironnant du steward qui nous accueille sur l'avion de Beyrouth,
Pour cet automobiliste souriant en trois pièces cravate qui, un soir de Nouvel An très pluvieux, vous change votre pneu, sans rien vous demander
Pour ce soleil lumineux de janvier qui nous fait douter que la tempête terrifiante de tout à l'heure ait vraiment eu lieu,
Pour la voix si triste de Feyrouz qui réveille en nous une âme enfouie de villageoise d'opérette,
Pour l'odeur de la « mankouché » du matin qui est bien plus qu'une galette au thym, comme la traduit bêtement le dictionnaire,
Pour ces cerises de juin si noires qu'elles colorent de violet les langues des enfants,
Pour la maison d'en haut qu'on fait plus belle que l'autre, parce que c'est là qu'au soir de notre mort, on accueillera les gens du village
Pour les soirs de juin sur la terrasse, pour la vigne de septembre qui finit
par nous offrir une grappe, pour les gardénias de mai
Pour l'odeur mouillée de la terre après la première pluie,
Pour ne pas avoir froid, pour ne pas avoir peur, pour ne pas vivre seul,
pour l'acceuil chaleureux du libanais quelque soit sa religion...
Pour tout cela ..... Restez au Liban!!!
Pour les premières amandes vertes que l'on croque, trempées de sel,
et qui sonnent le glas de l'hiver,
Pour l'arbuste du balcon que l'on croyait mort et qui refleurit inexplicablement en décembre,
Pour le grincement familier de la balançoire sur laquelle on s'assoupit, enivrés de soleil, dans le chant des cigales,
Pour les klaxons « sauvages » d'un mariage d'été qui nous précipite pourtant tous au balcon pour voir si la mariée est belle,
Pour ces tribus de parents qui attendent à l'aéroport le retour au pays de l'enfant prodigue, et qui arrivent toujours beaucoup trop tôt,
Pour cette vieille mémé qu'on a refusé de mettre à l'asile malgré l'appartement de Beyrouth trop étroit, et que son fils continue d'embrasser chaque soir,
Pour cette femme voilée qui fait, au mois de mai, le pèlerinage de notre dame du Liban « Harissa »,
Pour le jeune policier du carrefour qui fait semblant de rêver quand on traverse un feu orange,
Pour le « Ya hala » claironnant du steward qui nous accueille sur l'avion de Beyrouth,
Pour cet automobiliste souriant en trois pièces cravate qui, un soir de Nouvel An très pluvieux, vous change votre pneu, sans rien vous demander
Pour ce soleil lumineux de janvier qui nous fait douter que la tempête terrifiante de tout à l'heure ait vraiment eu lieu,
Pour la voix si triste de Feyrouz qui réveille en nous une âme enfouie de villageoise d'opérette,
Pour l'odeur de la « mankouché » du matin qui est bien plus qu'une galette au thym, comme la traduit bêtement le dictionnaire,
Pour ces cerises de juin si noires qu'elles colorent de violet les langues des enfants,
Pour la maison d'en haut qu'on fait plus belle que l'autre, parce que c'est là qu'au soir de notre mort, on accueillera les gens du village
Pour les soirs de juin sur la terrasse, pour la vigne de septembre qui finit
par nous offrir une grappe, pour les gardénias de mai
Pour l'odeur mouillée de la terre après la première pluie,
Pour ne pas avoir froid, pour ne pas avoir peur, pour ne pas vivre seul,
pour l'acceuil chaleureux du libanais quelque soit sa religion...
Pour tout cela ..... Restez au Liban!!!
(texte qui nous parvient de Michèle Chrabieh, Beyrouth)
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QUELQUES ARTICLES DE PRESSE
La France douche les espoirs de l’ONU et n’envoie pour l’instant que 200 soldats en urgence La « Finul bis » en quête de garanties supplémentaires, quarante ans après, l’armée rejoint la frontière Joumblatt à Nasrallah : C’est Taëf et l’armistice, ou bien « l’inconnu »Hariri : Nous n’accepterons plus quel’État soit le maillon le plus faible
Premier pas vers la consolidation de la cessation des hostilités, conformément à la résolution 1701, l’armée a repris pied hier dans une partie du Liban dont l’histoire tourmentée en rapport avec le conflit régional l’avait exclue depuis 40 ans. Ce retour, tout le monde en est conscient, n’est pas sans risques. C’est tout le projet de la réédification de l’État qui est en jeu, comme l’ont fortement souligné hier, dans deux discours parallèles, le chef du PSP, Walid Joumblatt, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri. Pour l’un, c’est l’armistice de 1949 et Taëf, c’est-à-dire l’État fort, maître de ses capacités, ou « l’inconnu ». Pour l’autre, la leçon ultime de la catastrophe qui s’est abattue sur le Liban est : jamais plus d’État « maillon faible » face aux forces internes. Aux côtés des 15 000 soldats libanais attendus au Sud devrait se déployer en principe une « nouvelle Finul » aux modalités d’engagement plus musclées. Mais l’incertitude entretenue par le Hezbollah sur ses intentions finales fait hésiter les pays sollicités qui réclament des garanties supplémentaires concernant la mission des Casques bleus.Attendu la semaine prochaine à Beyrouth, le secrétaire général de l’ONU espérait une avant-garde de plus de 3 000 hommes dans 15 jours. Mais la France, qui s’est mise pourtant aux premières lignes, n’en envoie pour le moment que... 200 militaires en urgence. (OJ, 18 août 2006)
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TRANSPORT Deux vols de passagers atterrissent à Beyrouth, les premiers depuis un mois
TRANSPORT Deux vols de passagers atterrissent à Beyrouth, les premiers depuis un mois
Deux vols de passagers se sont posés hier sur l’aéroport Rafic Hariri venant de Amman, pour la première fois depuis un mois, avec l’autorisation d’Israël qui maintient en principe un blocus aérien et maritime sur le Liban. Un appareil de la compagnie nationale libanaise Middle East Airlines (MEA) s’est posé à 13h00 heure locale, suivi une demi-heure plus tard par un avion de la compagnie Royal Jordanian, a annoncé un responsable de l’aéroport à l’AFP.Ce sont les deux premiers vols de passagers atterrissant à Beyrouth depuis les bombardements israéliens du 13 juillet, au lendemain du déclenchement de l’offensive israélienne contre le Liban.Le responsable de l’aéroport a indiqué qu’il n’y avait plus de vols de passagers prévus avant lundi.Mohammad al-Hout, directeur général de la compagnie, a déclaré que les passagers des vols organisés hier à destination et en provenance de la capitale jordanienne ont voyagé gratuitement.La compagnie British Airways a annoncé dans un communiqué qu’un appareil de son partenaire BMED chargé d’aide humanitaire a effectué hier après-midi le premier vol civil d’une compagnie européenne vers Beyrouth. BMED compte reprendre sa desserte commerciale entre l’aéroport de Heathrow et Beyrouth en début de semaine prochaine, a ajouté British Airways.Ces vols interviennent au quatrième jour d’une trêve, qui succède à trente-quatre jours de violence, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.Plusieurs avions transportant de l’aide humanitaire de pays arabes, de pays occidentaux et d’organismes de l’ONU avaient atterri sur l’aéroport durant cette période, avec l’accord d’Israël. L’État hébreu, qui maintient un blocus aérien et maritime imposé peu après le début de son offensive contre le Liban, a dit avoir autorisé les vols. « Les deux vols de passagers ont été coordonnés avec nous » et ont reçu l’autorisation d’atterrir, a affirmé un porte-parole de l’armée israélienne à Jérusalem.« Les limitations resteront en vigueur tant que nous n’aurons pas transféré les secteurs sous notre contrôle aux forces qui doivent s’y déployer », a ajouté la même source. De source proche du gouvernement libanais citée par Reuters, on rapportait que ces restrictions seraient progressivement supprimées après le plaidoyer du Premier ministre Fouad Siniora en faveur d’une réouverture des ports et des aéroports.Par ailleurs, le ministre des Travaux publics et des Transports Mohammad Safadi a annoncé la création d’un pont aérien entre Beyrouth et Amman. Il avait indiqué lundi que l’aéroport avait « besoin de deux mois et demi de travaux pour être totalement opérationnel ». Mais sa réouverture « est liée à une décision politique, et nous n’entamerons pas des travaux de réparation si nous ne recevons pas de garanties de sécurité », avait-il ajouté.Un responsable chargé de l’aide humanitaire de l’ONU au port de Larnaca a affirmé que ses équipes avaient encore besoin de l’autorisation de l’armée israélienne pour envoyer par voie maritime ou aérienne de l’aide au Liban.« Cela affecte notre travail car nous coordonnons aussi les vols pour Beyrouth, pour lesquels nous avons également besoin d’autorisations, et les bateaux ne peuvent utiliser qu’un corridor spécifique », a expliqué Philippe Martou, expert logistique de l’ONU.« Pour les autres, comme la Croix-Rouge, il est plus difficile d’entrer et de sortir », a dit M. Martou, expliquant que l’aéroport de Beyrouth « est seulement ouvert le jour pour un trafic limité et de petits avions ». (OJ, 18 août 206)
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Some 500,000 displaced in Lebanon head home: UN
By Agence France Presse (AFP)
Friday, August 18, 2006
GENEVA, Aug 18, 2006 (AFP) - About 400,000 people in Lebanon have returned to their home areas since a truce in the conflict there came into force early this week, UN aid agencies said Friday.
"About 200,000 people displaced have returned to south Lebanon, and 200,000 have returned to the southern suburbs of Beirut," said Christiane Berthiaume, a spokeswoman for the UN's World Food Programme.
Another 107,000 refugees who fled to neighbouring Syria have crossed back into Lebanon through official crossing points, the office of the UN High Commissioner for Refugees added.
More are thought to have crossed elsewhere. An estimated 180,000 people fled across the border to Syria during the month-long Israeli military offensive against Hezbollah.
"There has been a phenomenal return of the displaced Lebanese to their homes," UNHCR spokeswoman Jennifer Pagonis told journalists.
"The public shelters are now virtually empty," she added.
"About 200,000 people displaced have returned to south Lebanon, and 200,000 have returned to the southern suburbs of Beirut," said Christiane Berthiaume, a spokeswoman for the UN's World Food Programme.
Another 107,000 refugees who fled to neighbouring Syria have crossed back into Lebanon through official crossing points, the office of the UN High Commissioner for Refugees added.
More are thought to have crossed elsewhere. An estimated 180,000 people fled across the border to Syria during the month-long Israeli military offensive against Hezbollah.
"There has been a phenomenal return of the displaced Lebanese to their homes," UNHCR spokeswoman Jennifer Pagonis told journalists.
"The public shelters are now virtually empty," she added.
Finland's aid minister Paula Lehtomaeki estimated after a visit to Lebanon that between 15,000 and 30,000 homes were destroyed during Israel's month-long offensive.
Aid was flowing around the south, hampered mainly by shattered roads, the agencies reported.
Clean water supplies were a rising concern as the displaced returned to towns and villages where water mains and sewage systems were destroyed.
"One of the priorities is water," said Annick Bouvier of the International Committee of the Red Cross (ICRC).
Two ships carrying a total of 87,000 tonnes of urgently needed fuel supplies had docked in Lebanese ports, while another 28,000 tonne tanker was expected over the weekend, the WFP said.
The fuel is needed to power electricity plants, generators and water pumps.-AFP
Aid was flowing around the south, hampered mainly by shattered roads, the agencies reported.
Clean water supplies were a rising concern as the displaced returned to towns and villages where water mains and sewage systems were destroyed.
"One of the priorities is water," said Annick Bouvier of the International Committee of the Red Cross (ICRC).
Two ships carrying a total of 87,000 tonnes of urgently needed fuel supplies had docked in Lebanese ports, while another 28,000 tonne tanker was expected over the weekend, the WFP said.
The fuel is needed to power electricity plants, generators and water pumps.-AFP
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Israeli government faces deep post-Lebanon crisis
By Agence France Presse (AFP)
Friday, August 18, 2006
by Marius Schattner
JERUSALEM, Aug 18, 2006 (AFP) - Israel's government, under fire over military failures in Lebanon, runs the risk of ultimate collapse with its cornerstone policy of unilateral pullback from the occupied West Bank now off the agenda.
The liberal Haaretz newspaper quoted Prime Minister Ehud Olmert as telling ministers and senior member A front-page editorial in the newspaper on Friday, entitled "fight for survival", said the war in Lebanon convinced the premier "that it is impossible to sell the public another unilateral withdrawal". Olmert was "stuck", it said.
"His problem is that in giving up the unilateral withdrawal he is left without a political direction or a diplomatic agenda," wrote Aluf Benn.
The so-called "convergence plan" was the centrepiece of Olmert's political programme. He had considered the March 28 electoral victory of the newly-formed Kadima party as endorsement of his plan.
US President George W. Bush had also endorsed it by welcoming Olmert at the White House in May.
But commentators had started to predict the doom of the West Bank pullouts when the war broke out with the Hezbollah militia in southern Lebanon.
Israel launched a massive offensive against Lebanon following the July 12 border attack in which eight soldiers were killed and two captured by the Shiite militia group. Hezbollah responded by firing 4,000 rockets on northern Israel, killing 41 civilians and 12 soldiers there.
There were more Israeli casualties in the ground fighting that took place in south Lebanon from which Israel had pulled out in May 2000, ending 22 years of occupation but allowing Hezbollah's power to grow.
The further failure of Israel's historic withdrawal from the Gaza Strip to yield promised results also strengthened the resolve of those opposed to more unilateral pullouts from occupied land.
Israeli troops returned to the Gaza Strip on June 28, launching a massive operation there following the capture of a soldier by three militant groups, including the armed wing of the governing Hamas movement.
JERUSALEM, Aug 18, 2006 (AFP) - Israel's government, under fire over military failures in Lebanon, runs the risk of ultimate collapse with its cornerstone policy of unilateral pullback from the occupied West Bank now off the agenda.
The liberal Haaretz newspaper quoted Prime Minister Ehud Olmert as telling ministers and senior member A front-page editorial in the newspaper on Friday, entitled "fight for survival", said the war in Lebanon convinced the premier "that it is impossible to sell the public another unilateral withdrawal". Olmert was "stuck", it said.
"His problem is that in giving up the unilateral withdrawal he is left without a political direction or a diplomatic agenda," wrote Aluf Benn.
The so-called "convergence plan" was the centrepiece of Olmert's political programme. He had considered the March 28 electoral victory of the newly-formed Kadima party as endorsement of his plan.
US President George W. Bush had also endorsed it by welcoming Olmert at the White House in May.
But commentators had started to predict the doom of the West Bank pullouts when the war broke out with the Hezbollah militia in southern Lebanon.
Israel launched a massive offensive against Lebanon following the July 12 border attack in which eight soldiers were killed and two captured by the Shiite militia group. Hezbollah responded by firing 4,000 rockets on northern Israel, killing 41 civilians and 12 soldiers there.
There were more Israeli casualties in the ground fighting that took place in south Lebanon from which Israel had pulled out in May 2000, ending 22 years of occupation but allowing Hezbollah's power to grow.
The further failure of Israel's historic withdrawal from the Gaza Strip to yield promised results also strengthened the resolve of those opposed to more unilateral pullouts from occupied land.
Israeli troops returned to the Gaza Strip on June 28, launching a massive operation there following the capture of a soldier by three militant groups, including the armed wing of the governing Hamas movement.
"The convergence plan died the day the Israeli Defence Forces (army) returned to the Gaza Strip, following the abduction of Corporal Gilad Shalit on 25 June," Benn wrote.
"At that point, it became clear that the legitimacy of the recognised international border offers Israel no protection against terrorism." When Olmert defended the government's and military's performance in front of parliament, opposition Likud leader Benjamin Netanyahu vehemently criticised past decisions to give up territory held by Israel.
"This concept of unilateral withdrawals has collapsed," he said.
"This policy has expressed weakness and above all was conceived by our enemies as a weakness. It should be replaced by a policy of force, deterrence, victory and reciprocity." Netanyahu is in an ideal position to challenge for the premiership again, as Olmert's Kadima suffers a string of setbacks and its stalwarts hit by scandal.
Defence Minister Amir Peretz's popularity is at all-time low, paying the price for his lack of military experience that many, including within the ranks of the army, believe cost Israel a more decisive victory against Hezbollah.
"If the movement of disgruntled reservists snowballs, the government will be seriously threatened," political analyst Hanan Kristal told AFP.
"Israelis believed the war was justified but it was badly managed," said Kristal, giving Olmert and embattled army chief Dan Halutz no more than six months before they would have to resign.
Justice Minister Haim Ramon, a vocal proponent of the "convergence plan", faces an indictment for sexual harassment while Olmert himself faces a probe into a property deal.
All recent opinion polls show that many Israelis believe the Jewish state did not win the war against Hezbollah and have little faith in the government.-AFP
"At that point, it became clear that the legitimacy of the recognised international border offers Israel no protection against terrorism." When Olmert defended the government's and military's performance in front of parliament, opposition Likud leader Benjamin Netanyahu vehemently criticised past decisions to give up territory held by Israel.
"This concept of unilateral withdrawals has collapsed," he said.
"This policy has expressed weakness and above all was conceived by our enemies as a weakness. It should be replaced by a policy of force, deterrence, victory and reciprocity." Netanyahu is in an ideal position to challenge for the premiership again, as Olmert's Kadima suffers a string of setbacks and its stalwarts hit by scandal.
Defence Minister Amir Peretz's popularity is at all-time low, paying the price for his lack of military experience that many, including within the ranks of the army, believe cost Israel a more decisive victory against Hezbollah.
"If the movement of disgruntled reservists snowballs, the government will be seriously threatened," political analyst Hanan Kristal told AFP.
"Israelis believed the war was justified but it was badly managed," said Kristal, giving Olmert and embattled army chief Dan Halutz no more than six months before they would have to resign.
Justice Minister Haim Ramon, a vocal proponent of the "convergence plan", faces an indictment for sexual harassment while Olmert himself faces a probe into a property deal.
All recent opinion polls show that many Israelis believe the Jewish state did not win the war against Hezbollah and have little faith in the government.-AFP
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Raids fictifs israéliens au-dessus de Yammouneh
Siniora proteste auprès d’Annan contre les violations de l’espace aérien libanais
Le Premier ministre, Fouad Siniora, a pris contact hier soir avec le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, pour protester contre la poursuite des violations israéliennes de l’espace aérien libanais.L’aviation israélienne a effectué en soirée des raids fictifs dans le secteur de Yammouneh, une région inhabitée au nord-est de Baalbeck. Selon des sources de sécurité, des hélicoptères et des drones ont survolé à plusieurs reprises et à basse altitude la région de Yammouné, à 22 km à vol d’oiseau de Baalbeck, et ont tiré à quatre reprises. Des coups de feu ont ensuite été tirés en direction des appareils, avaient précisé les mêmes sources. L’armée israélienne a cependant démenti ces informations. « Nous n’avons pas mené d’attaque aérienne au Liban depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu » lundi, a affirmé une porte-parole de l’armée israélienne à l’AFP, sans toutefois démentir les survols (OJ, 19 août 2006).
Siniora proteste auprès d’Annan contre les violations de l’espace aérien libanais
Le Premier ministre, Fouad Siniora, a pris contact hier soir avec le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, pour protester contre la poursuite des violations israéliennes de l’espace aérien libanais.L’aviation israélienne a effectué en soirée des raids fictifs dans le secteur de Yammouneh, une région inhabitée au nord-est de Baalbeck. Selon des sources de sécurité, des hélicoptères et des drones ont survolé à plusieurs reprises et à basse altitude la région de Yammouné, à 22 km à vol d’oiseau de Baalbeck, et ont tiré à quatre reprises. Des coups de feu ont ensuite été tirés en direction des appareils, avaient précisé les mêmes sources. L’armée israélienne a cependant démenti ces informations. « Nous n’avons pas mené d’attaque aérienne au Liban depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu » lundi, a affirmé une porte-parole de l’armée israélienne à l’AFP, sans toutefois démentir les survols (OJ, 19 août 2006).
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Les garçons dans les vestiaires
L'article de Ziyad MAKHOUL
Trente-troisième semaine de 2006.En noyant les boys de riz et de pétales de rose, les femmes, les mères, les épouses du Sud, membres du Hezb ou pas, inconsciemment, naturellement, consacraient, fêtaient le retour de l’absent : elles saluaient l’État. Gentilles, prévenantes, pleines d’empathie, elles ont fait comme si elles ne voyaient pas les milliers de stigmates de trente ans de tutelle, de dépecages, de chimiothérapies en tout genre ; comme si elles ne voyaient pas les béquilles, les postiches que ce pauvre État portera sans doute pour encore quelques décennies. Elles regardaient les soldats. Et ces soldats ne savaient pas s’ils devaient, s’ils pouvaient leur rendre leurs sourires ou si la solennité de l’instant empêchait tout signe extérieur de satisfaction. Intérieurement, en revanche, ils exultaient : le sentiment de devenir, pendant qu’ils se rendaient à leurs points de chute, des soldats comme tous les soldats du monde était d’une plénitude écrasante. Ne plus se substituer aux gendarmes et monter des barrages volants ; ne plus tabasser les gamins qui s’expriment ; ne plus jouer les faire-valoir d’un ex-commandant en chef réduit à rabâcher, lorsqu’on lui demande un bilan de ses neuf ans de présidence : j’ai réunifié l’armée ; ne plus se sentir inutiles, pesants, de trop : en cette fin de semaine, les soldats, effectivement, exultaient. Chrétiens ou musulmans, ils ont compris qu’ils étaient là pour rassurer tout le monde ; leur simple présence, éminemment politique, dissolvant de facto tout prétexte. Bien sûr, ils sont fébriles, comme à un premier rendez-vous amoureux, mais la promise, cette terre ensanglantée, mille fois violée, les a accueillis en fils prodigues, de la même façon qu’elle a, qu’elle continue de nourrir et de bercer les combattants du Hezb, ni plus ni moins libanais que ces soldats, juste partisans. Ces soldats, eux, veulent croire en un passage de relais pérenne, une fois pour toutes ; ils veulent croire que ceux, Hezbollah en tête, qui n’ont de cesse de répéter à quel point l’armée est faible et incapable de protéger le pays finiront par comprendre à quel point cet uniforme vert, somme de tous les partis, de toutes les croyances, de toutes les tendances, si personne ne s’en mêle à part un gouvernement, vaut toutes les roquettes, tous les F-16 du monde : il a force de loi. Et Michel Sleimane aurait tort, si tant est qu’il continue d’y penser encore, de continuer à rêver de Baabda : sa mission est, aujourd’hui, diablement plus primordiale, plus nécessaire. Ses hommes ont besoin d’un leader, il en a donné les prémices, entre le 14 février et le 14 mars 2005, en refusant d’empêcher un peuple d’investir la place des Martyrs ; qu’il continue. Surtout que ses hommes vont avoir à fraterniser avec des collègues qui viendront sans doute des quatre coins de la planète : la Finul Plus.Ces boys de mille et une nationalités sont presque aussi fébriles que ceux qu’ils seront amenés à seconder. Parce que, sans eux, il n’y a pas de 1701. Sans eux, c’est le retour de la guerre. Ces Casques bleus ont entendu parler de ce pays-fantasme, de ce pays-message, de ce pays d’une insolence folle, capable de ressusciter inlassablement, de renaître à chaque fois. Sauf qu’ils ont fini par comprendre qu’à chaque fois qu’il se reconstruit, il est, immanquablement, redétruit ; alors, ils seront là pour casser le cercle, rompre la régularité du sort ; ils se disent, à tort ou à raison, qu’à moins d’un embrasement régional, le Liban vient de vivre sa dernière guerre. Sauf que ces hommes-là, il faut les rassurer, il faut leur donner toutes les garanties, à commencer par celle de ne pas aller au casse-pipe ; ces hommes-là, avant de débarquer, ont besoin de se sentir aimés, désirés, attendus ; aidés : depuis longtemps, comme leurs futurs copains de casernes libanais, ils ont passé l’âge de jouer à cache-cache, de trouver les armes des autres, éventuellement de les chercher. Ces soldats de la paix ont besoin d’assurances, et les orales d’entre elles, forcément, ne suffisent plus. La France a beau aimer le Liban d’amour, sa décision de n’envoyer pour l’instant que 200 soldats, aussi regrettable soit-elle, est absolument compréhensible : les fantômes du Drakkar sont encore bien trop pesants. Les boys de la Finul Plus veulent savoir ce qu’ils viennent faire, dans quelles conditions, avec quels moyens, et pourquoi. Et ils ont mille fois raison.En attendant tous ces boys, le Sud enterre ses morts, ses martyrs, dans leur grande majorité chiite. Un jeune Sudiste de 22 ans, habitant de la banlieue sud, gérant de restaurant à Beyrouth la nuit et étudiant le jour, a perdu beaucoup de frères de sang, de terre, de communauté ; il les pleure, il les enterre, et il dit : « Personne ne leur a expliqué que d’aller à l’école, à l’université aurait été leur plus belle arme, la plus puissante. D’ailleurs, chez moi, au Sud, il n’y a pas d’écoles. Tout le monde s’en fout. » Khaled Kabbani et l’ensemble de ses successeurs ont un immense boulot à faire (OJ, 19 août 2006).
L'article de Ziyad MAKHOUL
Trente-troisième semaine de 2006.En noyant les boys de riz et de pétales de rose, les femmes, les mères, les épouses du Sud, membres du Hezb ou pas, inconsciemment, naturellement, consacraient, fêtaient le retour de l’absent : elles saluaient l’État. Gentilles, prévenantes, pleines d’empathie, elles ont fait comme si elles ne voyaient pas les milliers de stigmates de trente ans de tutelle, de dépecages, de chimiothérapies en tout genre ; comme si elles ne voyaient pas les béquilles, les postiches que ce pauvre État portera sans doute pour encore quelques décennies. Elles regardaient les soldats. Et ces soldats ne savaient pas s’ils devaient, s’ils pouvaient leur rendre leurs sourires ou si la solennité de l’instant empêchait tout signe extérieur de satisfaction. Intérieurement, en revanche, ils exultaient : le sentiment de devenir, pendant qu’ils se rendaient à leurs points de chute, des soldats comme tous les soldats du monde était d’une plénitude écrasante. Ne plus se substituer aux gendarmes et monter des barrages volants ; ne plus tabasser les gamins qui s’expriment ; ne plus jouer les faire-valoir d’un ex-commandant en chef réduit à rabâcher, lorsqu’on lui demande un bilan de ses neuf ans de présidence : j’ai réunifié l’armée ; ne plus se sentir inutiles, pesants, de trop : en cette fin de semaine, les soldats, effectivement, exultaient. Chrétiens ou musulmans, ils ont compris qu’ils étaient là pour rassurer tout le monde ; leur simple présence, éminemment politique, dissolvant de facto tout prétexte. Bien sûr, ils sont fébriles, comme à un premier rendez-vous amoureux, mais la promise, cette terre ensanglantée, mille fois violée, les a accueillis en fils prodigues, de la même façon qu’elle a, qu’elle continue de nourrir et de bercer les combattants du Hezb, ni plus ni moins libanais que ces soldats, juste partisans. Ces soldats, eux, veulent croire en un passage de relais pérenne, une fois pour toutes ; ils veulent croire que ceux, Hezbollah en tête, qui n’ont de cesse de répéter à quel point l’armée est faible et incapable de protéger le pays finiront par comprendre à quel point cet uniforme vert, somme de tous les partis, de toutes les croyances, de toutes les tendances, si personne ne s’en mêle à part un gouvernement, vaut toutes les roquettes, tous les F-16 du monde : il a force de loi. Et Michel Sleimane aurait tort, si tant est qu’il continue d’y penser encore, de continuer à rêver de Baabda : sa mission est, aujourd’hui, diablement plus primordiale, plus nécessaire. Ses hommes ont besoin d’un leader, il en a donné les prémices, entre le 14 février et le 14 mars 2005, en refusant d’empêcher un peuple d’investir la place des Martyrs ; qu’il continue. Surtout que ses hommes vont avoir à fraterniser avec des collègues qui viendront sans doute des quatre coins de la planète : la Finul Plus.Ces boys de mille et une nationalités sont presque aussi fébriles que ceux qu’ils seront amenés à seconder. Parce que, sans eux, il n’y a pas de 1701. Sans eux, c’est le retour de la guerre. Ces Casques bleus ont entendu parler de ce pays-fantasme, de ce pays-message, de ce pays d’une insolence folle, capable de ressusciter inlassablement, de renaître à chaque fois. Sauf qu’ils ont fini par comprendre qu’à chaque fois qu’il se reconstruit, il est, immanquablement, redétruit ; alors, ils seront là pour casser le cercle, rompre la régularité du sort ; ils se disent, à tort ou à raison, qu’à moins d’un embrasement régional, le Liban vient de vivre sa dernière guerre. Sauf que ces hommes-là, il faut les rassurer, il faut leur donner toutes les garanties, à commencer par celle de ne pas aller au casse-pipe ; ces hommes-là, avant de débarquer, ont besoin de se sentir aimés, désirés, attendus ; aidés : depuis longtemps, comme leurs futurs copains de casernes libanais, ils ont passé l’âge de jouer à cache-cache, de trouver les armes des autres, éventuellement de les chercher. Ces soldats de la paix ont besoin d’assurances, et les orales d’entre elles, forcément, ne suffisent plus. La France a beau aimer le Liban d’amour, sa décision de n’envoyer pour l’instant que 200 soldats, aussi regrettable soit-elle, est absolument compréhensible : les fantômes du Drakkar sont encore bien trop pesants. Les boys de la Finul Plus veulent savoir ce qu’ils viennent faire, dans quelles conditions, avec quels moyens, et pourquoi. Et ils ont mille fois raison.En attendant tous ces boys, le Sud enterre ses morts, ses martyrs, dans leur grande majorité chiite. Un jeune Sudiste de 22 ans, habitant de la banlieue sud, gérant de restaurant à Beyrouth la nuit et étudiant le jour, a perdu beaucoup de frères de sang, de terre, de communauté ; il les pleure, il les enterre, et il dit : « Personne ne leur a expliqué que d’aller à l’école, à l’université aurait été leur plus belle arme, la plus puissante. D’ailleurs, chez moi, au Sud, il n’y a pas d’écoles. Tout le monde s’en fout. » Khaled Kabbani et l’ensemble de ses successeurs ont un immense boulot à faire (OJ, 19 août 2006).
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Les députés arméniens annoncent leur refus de toute participation turque à la Finul
Le conseil politique du bloc des députés arméniens a tenu hier sa réunion périodique au siège du parti Tachnag à Bourj Hammoud. Les participants, qui ont salué la résolution 1701, ont toutefois précisé que la participation des pays aux troupes de la Finul devrait obtenir au préalable l’accord de la société libanaise. Or, disent-ils, la contribution de la Turquie n’a pas obtenu l’aval des Libanais « d’autant qu’ils ont souffert de l’oppression du régime turc dont ils se rappellent encore les exactions ».Et le conseil d’exprimer son opposition et son refus de toute participation de la Turquie aux forces de la Finul (OJ, 19 août 2006).
Le conseil politique du bloc des députés arméniens a tenu hier sa réunion périodique au siège du parti Tachnag à Bourj Hammoud. Les participants, qui ont salué la résolution 1701, ont toutefois précisé que la participation des pays aux troupes de la Finul devrait obtenir au préalable l’accord de la société libanaise. Or, disent-ils, la contribution de la Turquie n’a pas obtenu l’aval des Libanais « d’autant qu’ils ont souffert de l’oppression du régime turc dont ils se rappellent encore les exactions ».Et le conseil d’exprimer son opposition et son refus de toute participation de la Turquie aux forces de la Finul (OJ, 19 août 2006).
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Tournée d'une délégation parlementaire canadienne
Une délégation de l’opposition parlementaire canadienne chargée d’une mission d’investigation a effectué hier une tournée dans les régions dévastées par les bombardements israéliens. Les membres de la délégation se sont en outre rendus chez plusieurs responsables libanais. La délégation établira, à l’issue de son séjour, un rapport au Parlement.Cette mission a été sollicitée par le Conseil national des relations arabo-canadiennes.La délégation comprend le directeur exécutif du conseil et trois députés membres des partis qui constituent la majorité au Parlement canadien. Ils ont rencontré hier l’ambassadeur du Canada, Louis de Lorimier, et le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, avec lequel ils ont évoqué la situation au lendemain de l’agression israélienne contre le Liban.Ils se sont également rendus au Parlement où ils ont tenu une réunion avec les membres de la commission des Affaires étrangères (OJ, 19 août 2006).
Une délégation de l’opposition parlementaire canadienne chargée d’une mission d’investigation a effectué hier une tournée dans les régions dévastées par les bombardements israéliens. Les membres de la délégation se sont en outre rendus chez plusieurs responsables libanais. La délégation établira, à l’issue de son séjour, un rapport au Parlement.Cette mission a été sollicitée par le Conseil national des relations arabo-canadiennes.La délégation comprend le directeur exécutif du conseil et trois députés membres des partis qui constituent la majorité au Parlement canadien. Ils ont rencontré hier l’ambassadeur du Canada, Louis de Lorimier, et le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, avec lequel ils ont évoqué la situation au lendemain de l’agression israélienne contre le Liban.Ils se sont également rendus au Parlement où ils ont tenu une réunion avec les membres de la commission des Affaires étrangères (OJ, 19 août 2006).
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Les réservistes israéliens tirent à boulets rouges sur leurs supérieurs
Les témoignages accablants de réservistes qui ont combattu pendant 34 jours au Liban font apparaître de graves défaillances dans la conduite de l’offensive tant au niveau de la logistique qu’à celui du commandement, écrit Patrick Anidjar pour l’AFP.Le chef d’état-major, le général Dan Halutz, très critiqué pour sa gestion de la guerre, a eu un avant-goût de ces critiques lorsqu’il a été récemment pris sous le feu des questions d’une unité de réservistes. Du coup, ce dernier, ainsi que le Premier ministre, Ehud Olmert, et le ministre de la Défense, Amir Peretz, ont commencé à se préparer à l’éventualité d’une commission d’enquête d’État, avec l’aide d’experts et d’avocats. Les questions auxquelles ils seront soumis risquent d’être pour le moins embarrassantes.« Nos ordres étaient trop confus. On nous dit de monter à l’assaut d’un village. Cela se passe mal, des soldats se font tuer. On nous dit alors d’en sortir précipitamment et de tenter notre chance dans un autre », relate un lieutenant de la brigade d’infanterie d’élite Golani.Des réservistes révèlent que leurs supérieurs les avaient informés qu’ils prendraient le contrôle d’une zone de sécurité de deux kilomètres de profondeur, puis de 8 kilomètres, puis jusqu’au Litani. « À aucun moment, nous n’avons été en mesure de savoir où nous devions stopper notre progression. Et soudain la guerre s’est arrêtée », s’emporte un réserviste servant dans les paras. Un officier du renseignement confie à des journalistes que les cartes aériennes cartographiées mises à leur disposition par le commandement dataient de 2002 et étaient pleines de lacunes, notamment sur des caches d’armes ou places fortes du Hezbollah. « Nous ne savions pas où nous allions en pénétrant dans un village », confie un réserviste, commandant de char. Son tank a été la cible d’une roquette dans le village de Bint Jbeil. Selon un porte-parole de l’armée, quelque 130 000 obus d’artillerie ont été tirés par Israël contre le sud du Liban. « Comment est-il possible de tenir encore debout après une telle pluie d’obus ? » s’interroge le même réserviste.Des tankistes affirment qu’ils n’ont pas eu le temps requis pour s’entraîner avant les combats, expliquant ainsi les lourdes pertes dans les rangs des blindés.Le plan initial prévoyait, selon des sources militaires, deux semaines de bombardements et de raids aériens, immédiatement suivies de deux semaines d’une offensive terrestre massive. « Il est clair que le gouvernement a fait machine arrière face au bilan de plus en plus lourd de soldats tués au Liban et a trop hésité avant de lancer, peu avant la cessation des combats, l’offensive terrestre massive » qui a fait 34 soldats tués en 48 heures de combats, estime le quotidien israélien, Yediot Aharonot. Le commandement a alors été contraint d’improviser un nouveau plan dit du « salami » puisqu’il prévoit de contrôler le sud du Litani par tranche, mais l’application hésitante a abouti à un bilan « peu éclatant » de la guerre, selon une source militaire israélienne.Autre raté : la mobilisation des réservistes a pris trop de temps. Du coup, selon un officier israélien de réserve, les forces terrestres n’ont été en ordre de marche que le 31 juillet, et non pas au début de la guerre, le 12, comme initialement prévu.Sur le plan logistique, les critiques des réservistes sont tout aussi acerbes. Certains rapportent que leurs ceintures de combat dataient de la guerre des Six-Jours de juin 1967. « Il est inconcevable d’envoyer des soldats au combat sans eau », se plaint l’un d’eux qui raconte avoir été contraint de boire de l’eau dans des gourdes abandonnées par des combattants du Hezbollah. Mêmes remarques concernant l’approvisionnement en vivres des unités opérant dans les profondeurs du Liban. Des réservistes font ainsi état de « pillages » d’épiceries libanaises par des militaires israéliens. « Nous avions tellement faim que nous nous jetions sur les étals d’épicerie sans pouvoir nous retenir », raconte l’un d’eux à l’hebdomadaire israélien, KolHaïr (OJ, 19 août 2006).
Les témoignages accablants de réservistes qui ont combattu pendant 34 jours au Liban font apparaître de graves défaillances dans la conduite de l’offensive tant au niveau de la logistique qu’à celui du commandement, écrit Patrick Anidjar pour l’AFP.Le chef d’état-major, le général Dan Halutz, très critiqué pour sa gestion de la guerre, a eu un avant-goût de ces critiques lorsqu’il a été récemment pris sous le feu des questions d’une unité de réservistes. Du coup, ce dernier, ainsi que le Premier ministre, Ehud Olmert, et le ministre de la Défense, Amir Peretz, ont commencé à se préparer à l’éventualité d’une commission d’enquête d’État, avec l’aide d’experts et d’avocats. Les questions auxquelles ils seront soumis risquent d’être pour le moins embarrassantes.« Nos ordres étaient trop confus. On nous dit de monter à l’assaut d’un village. Cela se passe mal, des soldats se font tuer. On nous dit alors d’en sortir précipitamment et de tenter notre chance dans un autre », relate un lieutenant de la brigade d’infanterie d’élite Golani.Des réservistes révèlent que leurs supérieurs les avaient informés qu’ils prendraient le contrôle d’une zone de sécurité de deux kilomètres de profondeur, puis de 8 kilomètres, puis jusqu’au Litani. « À aucun moment, nous n’avons été en mesure de savoir où nous devions stopper notre progression. Et soudain la guerre s’est arrêtée », s’emporte un réserviste servant dans les paras. Un officier du renseignement confie à des journalistes que les cartes aériennes cartographiées mises à leur disposition par le commandement dataient de 2002 et étaient pleines de lacunes, notamment sur des caches d’armes ou places fortes du Hezbollah. « Nous ne savions pas où nous allions en pénétrant dans un village », confie un réserviste, commandant de char. Son tank a été la cible d’une roquette dans le village de Bint Jbeil. Selon un porte-parole de l’armée, quelque 130 000 obus d’artillerie ont été tirés par Israël contre le sud du Liban. « Comment est-il possible de tenir encore debout après une telle pluie d’obus ? » s’interroge le même réserviste.Des tankistes affirment qu’ils n’ont pas eu le temps requis pour s’entraîner avant les combats, expliquant ainsi les lourdes pertes dans les rangs des blindés.Le plan initial prévoyait, selon des sources militaires, deux semaines de bombardements et de raids aériens, immédiatement suivies de deux semaines d’une offensive terrestre massive. « Il est clair que le gouvernement a fait machine arrière face au bilan de plus en plus lourd de soldats tués au Liban et a trop hésité avant de lancer, peu avant la cessation des combats, l’offensive terrestre massive » qui a fait 34 soldats tués en 48 heures de combats, estime le quotidien israélien, Yediot Aharonot. Le commandement a alors été contraint d’improviser un nouveau plan dit du « salami » puisqu’il prévoit de contrôler le sud du Litani par tranche, mais l’application hésitante a abouti à un bilan « peu éclatant » de la guerre, selon une source militaire israélienne.Autre raté : la mobilisation des réservistes a pris trop de temps. Du coup, selon un officier israélien de réserve, les forces terrestres n’ont été en ordre de marche que le 31 juillet, et non pas au début de la guerre, le 12, comme initialement prévu.Sur le plan logistique, les critiques des réservistes sont tout aussi acerbes. Certains rapportent que leurs ceintures de combat dataient de la guerre des Six-Jours de juin 1967. « Il est inconcevable d’envoyer des soldats au combat sans eau », se plaint l’un d’eux qui raconte avoir été contraint de boire de l’eau dans des gourdes abandonnées par des combattants du Hezbollah. Mêmes remarques concernant l’approvisionnement en vivres des unités opérant dans les profondeurs du Liban. Des réservistes font ainsi état de « pillages » d’épiceries libanaises par des militaires israéliens. « Nous avions tellement faim que nous nous jetions sur les étals d’épicerie sans pouvoir nous retenir », raconte l’un d’eux à l’hebdomadaire israélien, KolHaïr (OJ, 19 août 2006).
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Faire fructifier le don de la paix
L'article de Fady NOUN
Comment faire fructifier le don de la paix reçue ? C’est par cette question qu’il faudra commencer, si l’on veut briser le cycle de la violence. Par quel bout tenir l’histoire qui se déroule, pour en inverser le cours et déclencher la spirale vertueuse.Il y a beaucoup de ruse, ces temps-ci, mais y a-t-il de la sagesse ? Parmi nos visiteurs, certains ne sont là que pour vérifier leurs calculs. Peu se mettent au service de cette grâce qui nous a été faite.Faire fructifier le don de la paix, politiquement, économiquement, socialement, humainement, spirituellement. Empêcher la mèche fumante d’être soufflée par les vents contraires. Vents d’Orient et d’Occident.Faire fructifier humainement cette paix. Cesser de grandir en vase clos. À une jeune fille qui avait trébuché, ce milicien n’a pas tendu sa main, mais son T-shirt. Peur de l’impureté rituelle qui nous tient à distance les uns des autres. Cesser de grandir en vase clos, chacun dans sa culture, dans son quartier, dans son ghetto. Parler de Jésus, de Moïse, de Mohammad, se connaître les uns les autres.Faire fructifier économiquement cette paix par le développement équilibré des régions, contre cet égoïsme à l’échelle nationale qu’on présente comme une nécessité. Quelle éclatante leçon ! Mais ce serait trop demander, n’est-ce pas, de voir Nagib Mikati construire le pont sur l’Awali et Saad Hariri le pont de Madfoun ?Le clientélisme nous étouffe. Faire fructifier le don de la paix. Arrêter le détournement des aides et leur exploitation économique ou politique.Faire fructifier politiquement cette paix. Quoi, ne plus avoir le droit de pleurer son pays détruit, parce qu’il faut chanter victoire ? Assister passivement à l’installation d’un nouveau demi-dieu dans le Panthéon de nos infaillibles hommes politiques ? Alors, comme ça, personne ne se trompe au Liban, personne ne fait son autocritique, personne ne demande pardon ? Ne pourrait-on se faire mal autrement que par la même malédiction ? Autrement qu’en détruisant en prétendant bâtir ?Faire fructifier sur tous les plans cette paix. De si grandes choses nous attendent et nous voilà bloqués dans nos petitesses. Où sont donc les fruits de la convivialité ? Est-ce ça le Liban ? Ces quelques jours d’animation assurés dans les centre d’hébergement des déplacés. Ne faut-il pas trouver un second souffle à cet élan de solidarité, aller plus loin ?Cette guerre a fondu sur nous sans prévenir, « comme les douleurs sur la femme enceinte ». Quand on dira « paix et sécurité », c’est alors que les douleurs fondront sur vous, avertit l’Évangile. Qu’est-ce à dire, sinon que la paix durable repose non sur la force, mais sur la justice. Voilà les paix qui durent, les société justes où les hommes peuvent se donner sans compter, sans craindre les surprises de l’histoire (OJ, 19 août 2006).
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Appel de la CRL à tous les États et organismes internationaux
Le président de la Croix-Rouge libanaise, M. Samy Dahdah, a adressé à tous les États signataires des conventions de Genève et aux organismes internationaux l’appel suivant :« Après trente-trois jours d’offensive militaire, dans un climat de grande violence exercée par les forces israéliennes contre le Liban – violences marquées par le pilonnage systématique de toutes les régions libanaises, violences n’épargnant ni hommes ni bâtiments, provoquant la coupure de nombreuses voies de communications, la destruction de ponts, de routes et de régions résidentielles –, la Croix-Rouge libanaise, en vertu et au nom de sa mission et de ses principes, a pu malgré tout mobiliser ses ressources matérielles et humaines, pour réagir. Une cellule de crise centrale a été créée pour suivre les péripéties des opérations, se tenir aux côtés des sinistrés et des victimes touchés par la guerre et assurer les aides nécessaires aux déplacés dans les divers centres où ils se sont trouvés.« Ainsi 6 000 volontaires ont été envoyés dans les centres et sur le terrain, notamment dans les régions les plus exposées des fronts de la guerre. Les équipes de premier secours ont accompli des opérations humanitaires ainsi que des opérations d’évacuation de civils et de transport des victimes. La CRL a également assuré des services médicaux et des médicaments grâce à ses laboratoires fixes et mobiles, en collaboration avec une équipe médicale volontaire spécialisée. Un recensement a été effectué dans les centres d’accueil des déplacés afin de subvenir à tous leurs besoins. Les centres de transfusion sanguine de la Croix-Rouge ont, en outre, distribué des unités de sang aux hôpitaux. Grâce à son organisation logistique, elle a pu recueillir des aides et les transporter en toute sécurité vers toutes les régions libanaises. » Difficultés de transport« La Croix-Rouge libanaise a également lancé des appels internationaux et locaux d’aide au peuple libanais. Plusieurs organisations ont répondu à cet appel. La Croix-Rouge libanaise a ainsi reçu nombre d’aides humanitaires. Toutefois toutes les aides n’ont pu parvenir à destination, car le transit par les frontières bombardées était très difficile par moments, et en particulier aux premiers jours du blocus. « Les activités et les services humanitaires effectués par la Croix-Rouge durant cette période difficile et véritablement catastrophique ont été retardés et entravés par d’énormes difficultés et de grands obstacles, auxquels le personnel de la CRL a dû faire face dans l’accomplissement de sa mission humanitaire. Ces difficultés ont souvent empêché le déplacement vers les zones sinistrées d’où provenaient de nombreux appels au secours, notamment pour des opérations d’évacuation des blessés et des civils assiégés par les bombardements. Ces entraves étaient dues aux opérations de guerre, qui se sont poursuivies sans relâche, augmentant toujours en intensité, ainsi qu’à la coupure des voies de communications, des ponts détruits, de l’absence de tout couloir humanitaire sécurisé. Comment agir, en effet, en l’absence de tout cessez-le-feu et alors que le nombre de victimes allait augmentant dans les régions intensivement bombardées. Il faut rendre hommage ici au Comité international de la Croix-Rouge, qui est souvent intervenu, mais dont les interventions restaient limitées, en raison du refus israélien de répondre aux demandes d’aides sur le terrain. Ainsi les efforts du Comité international de la Croix-Rouge, acceptables dans l’ensemble, auraient pu avoir de meilleurs résultats, si Israël avait véritablement collaboré. En fait, les Israéliens ont surtout commencé à compliquer la situation après avoir déclaré “zone tampon” le secteur situé au sud du fleuve Litani et détruit le pont de Qassimiyeh. L’emblème de la Croix-Rouge n’a pas été respecté comme il se doit. Les équipes de secours, les équipes médicales, les hôpitaux et les quartiers résidentiels ont été visés. Des massacres ont été commis et des pertes considérables ont été enregistrées au niveau de l’infrastructure. »Violations scandaleuses« Tout ce qui précède prouve que des violations ouvertes, scandaleuses des conventions et traités internationaux, se sont produites et plus précisément la violation des textes du droit international humanitaire et des conventions de Genève, notamment la quatrième convention concernant la protection des civils. Quelle plus grande preuve de la gravité et du caractère abject de ces violations, en effet, que d’attaquer directement des citoyens qui ne participent aucunement aux actes de guerre, ainsi que des équipes médicales de secours et d’assistance, notamment les équipes de la Croix-Rouge libanaise œuvrant sous l’emblème protecteur de la Croix-Rouge, comme le stipulent les conventions de Genève. Ces attaques ont causé, en plus des dégâts matériels subis par les centres et les ambulances, l’arrêt de nombreux centres de services médicaux dans les régions visées par les attaques militaires. Ils ont en outre provoqué la mort d’un secouriste, Mikhaël Georges Gebeily, dans le pilonnage d’un convoi de déplacés, dans la nuit du 11 août. Huit autres secouristes ont été blessés dans divers actes de guerre, dont six dans la région de Cana le 23 juillet et deux autres à Tebnine. Tous ont été visés dans l’accomplissement de leur devoir humanitaire. « Eu égard à tout ce qui précède, la Croix-Rouge libanaise considère comme un fait indéniable que des violations flagrantes des conventions de Genève, notamment celles de 1949, ont été commises. Ces violations consistent dans le ciblage, par les forces israéliennes, de civils situés dans des régions pacifiques. À titre d’exemples non limitatifs, citons : le bombardement aveugle de régions résidentielles à grande densité démographique, dont les populations ont été contraintes de fuir ; le pilonnage direct des convois de déplacés fuyant les régions bombardées ; la destruction d’infrastructures vitales indispensables, dans le but de paralyser la vie civile ; les attaques d’institutions hospitalières et de lieux de culte ; l’attaque des voitures, de convois civils, de véhicules d’associations de secours transportant des équipements médicaux, dont les conventions de Genève assurent la protection et défendent contre toute agression. » Une haute mission« La Croix-Rouge libanaise en appelle donc à toutes les organisations internationales et aux pays signataires des conventions de Genève et leur rappelle leur rôle dans la garantie du respect et de la bonne application de ces conventions. De très graves violations des lois internationales humanitaires ont été commises, dont les effets se prolongent dans le temps, malgré la cessation des hostilités. « La Croix-Rouge libanaise, consciente des principes qui ont présidé à sa création et de sa haute mission au service de tous, assure qu’elle poursuivra sa mission humanitaire quelles que soient les difficultés et les sacrifices, dans le but de défendre la dignité humaine. » (OJ, 19 août 2006).
Le président de la Croix-Rouge libanaise, M. Samy Dahdah, a adressé à tous les États signataires des conventions de Genève et aux organismes internationaux l’appel suivant :« Après trente-trois jours d’offensive militaire, dans un climat de grande violence exercée par les forces israéliennes contre le Liban – violences marquées par le pilonnage systématique de toutes les régions libanaises, violences n’épargnant ni hommes ni bâtiments, provoquant la coupure de nombreuses voies de communications, la destruction de ponts, de routes et de régions résidentielles –, la Croix-Rouge libanaise, en vertu et au nom de sa mission et de ses principes, a pu malgré tout mobiliser ses ressources matérielles et humaines, pour réagir. Une cellule de crise centrale a été créée pour suivre les péripéties des opérations, se tenir aux côtés des sinistrés et des victimes touchés par la guerre et assurer les aides nécessaires aux déplacés dans les divers centres où ils se sont trouvés.« Ainsi 6 000 volontaires ont été envoyés dans les centres et sur le terrain, notamment dans les régions les plus exposées des fronts de la guerre. Les équipes de premier secours ont accompli des opérations humanitaires ainsi que des opérations d’évacuation de civils et de transport des victimes. La CRL a également assuré des services médicaux et des médicaments grâce à ses laboratoires fixes et mobiles, en collaboration avec une équipe médicale volontaire spécialisée. Un recensement a été effectué dans les centres d’accueil des déplacés afin de subvenir à tous leurs besoins. Les centres de transfusion sanguine de la Croix-Rouge ont, en outre, distribué des unités de sang aux hôpitaux. Grâce à son organisation logistique, elle a pu recueillir des aides et les transporter en toute sécurité vers toutes les régions libanaises. » Difficultés de transport« La Croix-Rouge libanaise a également lancé des appels internationaux et locaux d’aide au peuple libanais. Plusieurs organisations ont répondu à cet appel. La Croix-Rouge libanaise a ainsi reçu nombre d’aides humanitaires. Toutefois toutes les aides n’ont pu parvenir à destination, car le transit par les frontières bombardées était très difficile par moments, et en particulier aux premiers jours du blocus. « Les activités et les services humanitaires effectués par la Croix-Rouge durant cette période difficile et véritablement catastrophique ont été retardés et entravés par d’énormes difficultés et de grands obstacles, auxquels le personnel de la CRL a dû faire face dans l’accomplissement de sa mission humanitaire. Ces difficultés ont souvent empêché le déplacement vers les zones sinistrées d’où provenaient de nombreux appels au secours, notamment pour des opérations d’évacuation des blessés et des civils assiégés par les bombardements. Ces entraves étaient dues aux opérations de guerre, qui se sont poursuivies sans relâche, augmentant toujours en intensité, ainsi qu’à la coupure des voies de communications, des ponts détruits, de l’absence de tout couloir humanitaire sécurisé. Comment agir, en effet, en l’absence de tout cessez-le-feu et alors que le nombre de victimes allait augmentant dans les régions intensivement bombardées. Il faut rendre hommage ici au Comité international de la Croix-Rouge, qui est souvent intervenu, mais dont les interventions restaient limitées, en raison du refus israélien de répondre aux demandes d’aides sur le terrain. Ainsi les efforts du Comité international de la Croix-Rouge, acceptables dans l’ensemble, auraient pu avoir de meilleurs résultats, si Israël avait véritablement collaboré. En fait, les Israéliens ont surtout commencé à compliquer la situation après avoir déclaré “zone tampon” le secteur situé au sud du fleuve Litani et détruit le pont de Qassimiyeh. L’emblème de la Croix-Rouge n’a pas été respecté comme il se doit. Les équipes de secours, les équipes médicales, les hôpitaux et les quartiers résidentiels ont été visés. Des massacres ont été commis et des pertes considérables ont été enregistrées au niveau de l’infrastructure. »Violations scandaleuses« Tout ce qui précède prouve que des violations ouvertes, scandaleuses des conventions et traités internationaux, se sont produites et plus précisément la violation des textes du droit international humanitaire et des conventions de Genève, notamment la quatrième convention concernant la protection des civils. Quelle plus grande preuve de la gravité et du caractère abject de ces violations, en effet, que d’attaquer directement des citoyens qui ne participent aucunement aux actes de guerre, ainsi que des équipes médicales de secours et d’assistance, notamment les équipes de la Croix-Rouge libanaise œuvrant sous l’emblème protecteur de la Croix-Rouge, comme le stipulent les conventions de Genève. Ces attaques ont causé, en plus des dégâts matériels subis par les centres et les ambulances, l’arrêt de nombreux centres de services médicaux dans les régions visées par les attaques militaires. Ils ont en outre provoqué la mort d’un secouriste, Mikhaël Georges Gebeily, dans le pilonnage d’un convoi de déplacés, dans la nuit du 11 août. Huit autres secouristes ont été blessés dans divers actes de guerre, dont six dans la région de Cana le 23 juillet et deux autres à Tebnine. Tous ont été visés dans l’accomplissement de leur devoir humanitaire. « Eu égard à tout ce qui précède, la Croix-Rouge libanaise considère comme un fait indéniable que des violations flagrantes des conventions de Genève, notamment celles de 1949, ont été commises. Ces violations consistent dans le ciblage, par les forces israéliennes, de civils situés dans des régions pacifiques. À titre d’exemples non limitatifs, citons : le bombardement aveugle de régions résidentielles à grande densité démographique, dont les populations ont été contraintes de fuir ; le pilonnage direct des convois de déplacés fuyant les régions bombardées ; la destruction d’infrastructures vitales indispensables, dans le but de paralyser la vie civile ; les attaques d’institutions hospitalières et de lieux de culte ; l’attaque des voitures, de convois civils, de véhicules d’associations de secours transportant des équipements médicaux, dont les conventions de Genève assurent la protection et défendent contre toute agression. » Une haute mission« La Croix-Rouge libanaise en appelle donc à toutes les organisations internationales et aux pays signataires des conventions de Genève et leur rappelle leur rôle dans la garantie du respect et de la bonne application de ces conventions. De très graves violations des lois internationales humanitaires ont été commises, dont les effets se prolongent dans le temps, malgré la cessation des hostilités. « La Croix-Rouge libanaise, consciente des principes qui ont présidé à sa création et de sa haute mission au service de tous, assure qu’elle poursuivra sa mission humanitaire quelles que soient les difficultés et les sacrifices, dans le but de défendre la dignité humaine. » (OJ, 19 août 2006).
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Dans Tebnine meurtrie, les démineurs à l’œuvre
Agenouillé entre les pierres, dans les herbes roussies et les débris calcinés, le démineur déblaie avec précaution les abords du cylindre d’acier que ses hommes viennent de signaler, en contrebas de la rue principale de Tebnine, raconte Anne Chaon, dans un reportage pour l’AFP.Si la sous-munition explose, elle peut tuer dans un rayon de 25 mètres.La petite ville à flanc de colline, y compris le centre jonché de verre pilé, de câbles emmêlés, de tôles roussies et d’une vingtaine de voitures carbonisées, a été littéralement saupoudrée de bombes à sous-munitions par l’aviation israélienne, jusqu’au dernier jour de la guerre.Le raid a explicitement visé la route devant l’hôpital et creusé un petit cratère de 50 cm, dispersant dans un rayon de plusieurs kilomètres quelque 640 engins de mort qui exploseront au premier contact.« Le premier jour, mercredi, nous en avons éliminé 54 dans la rue principale, devant l’hôpital, hier (jeudi) encore 44 dans les rues adjacentes et ce matin (hier) déjà 22 », explique Marck Masche, expert de l’ONG britannique Mag (Mine Advisory Group).Le chemin de pierre est coupé par un pylône électrique abattu et dont les câbles traînent à terre. C’est là, devant l’entrée d’une maison jaune à trois étages, que l’équipe de Mag a localisé une petite bombe M-35, indétectable par des yeux non exercés.Sur les procédures employées, les experts restent discrets : « On ne veut pas que les gens essaient de le faire eux-mêmes », explique Mark Masche. Courbé sur l’engin qu’il cherche à neutraliser, en pantalon multipoches beige et chapeau de ranger, chaussures montantes et lunettes de soleil, il ne porte pour seule protection qu’une paire de gants et un gilet pare-éclats jusqu’aux hanches.« Si ça pète, de toute façon je suis mort », explique-t-il pour justifier l’absence de casque ou de tablier de protection. « Le gilet, c’est plus pour me protéger d’autres explosions qui surviendraient alentour. »Ce matin, l’expert n’arrive pas à désarmorcer la bombe et va devoir la faire exploser sur place. Son équipe, quatre démineurs libanais et un infirmier, recule d’une trentaine de mètres.Entouré de sacs de sable, l’engin est détruit dans une déflagration sourde dont l’écho résonne d’une colline à l’autre.Fatel Fahes, un assistant libanais de 27 ans, rengaine son appareil photo, la mine satisfaite. Il a rejoint Mag il y a quatre ans. « Honnêtement au début, je voulais juste un job, mais maintenant je veux aller plus loin », confie ce diplômé en marketing.« Je sais que c’est risqué, mais je suis comblé quand je vois le sourire des familles qu’on aide », poursuit-il. Il raconte comment, la veille, l’équipe a nettoyé l’entrée d’une maison de déplacés : « Ils venaient de rentrer avec les enfants et ne pouvaient même pas aller jusqu’à la porte à cause des bombes. »« Ici, reprend-il, les gens vivent de la culture du tabac : s’ils ne peuvent plus accéder aux jardins, ils perdent absolument tout ce qu’ils ont. »L’ONG est régulièrement appelée par les autorités locales et la population. Les haut-parleurs de la mosquée ont diffusé des messages de mise en garde, rapporte Masche en se félicitant de cette coopération.Mag (72 personnes), basée à Nabatiyeh depuis le retrait israélien du Liban-Sud en 2000, devait éliminer les explosifs abandonnés par les précédents conflits. Elle pensait en avoir fini en 2009, souligne Franck Masche, qui se refuse désormais à tout calendrier.« Toute la région mériterait un an de nettoyage systématique. Pour le moment, on ne retire que ce qu’on voit, grommelle-t-il en rappelant qu’on estime à entre 10 et 25 % la proportion de munitions larguées et non explosées (OJ, 19 août 2006).
Agenouillé entre les pierres, dans les herbes roussies et les débris calcinés, le démineur déblaie avec précaution les abords du cylindre d’acier que ses hommes viennent de signaler, en contrebas de la rue principale de Tebnine, raconte Anne Chaon, dans un reportage pour l’AFP.Si la sous-munition explose, elle peut tuer dans un rayon de 25 mètres.La petite ville à flanc de colline, y compris le centre jonché de verre pilé, de câbles emmêlés, de tôles roussies et d’une vingtaine de voitures carbonisées, a été littéralement saupoudrée de bombes à sous-munitions par l’aviation israélienne, jusqu’au dernier jour de la guerre.Le raid a explicitement visé la route devant l’hôpital et creusé un petit cratère de 50 cm, dispersant dans un rayon de plusieurs kilomètres quelque 640 engins de mort qui exploseront au premier contact.« Le premier jour, mercredi, nous en avons éliminé 54 dans la rue principale, devant l’hôpital, hier (jeudi) encore 44 dans les rues adjacentes et ce matin (hier) déjà 22 », explique Marck Masche, expert de l’ONG britannique Mag (Mine Advisory Group).Le chemin de pierre est coupé par un pylône électrique abattu et dont les câbles traînent à terre. C’est là, devant l’entrée d’une maison jaune à trois étages, que l’équipe de Mag a localisé une petite bombe M-35, indétectable par des yeux non exercés.Sur les procédures employées, les experts restent discrets : « On ne veut pas que les gens essaient de le faire eux-mêmes », explique Mark Masche. Courbé sur l’engin qu’il cherche à neutraliser, en pantalon multipoches beige et chapeau de ranger, chaussures montantes et lunettes de soleil, il ne porte pour seule protection qu’une paire de gants et un gilet pare-éclats jusqu’aux hanches.« Si ça pète, de toute façon je suis mort », explique-t-il pour justifier l’absence de casque ou de tablier de protection. « Le gilet, c’est plus pour me protéger d’autres explosions qui surviendraient alentour. »Ce matin, l’expert n’arrive pas à désarmorcer la bombe et va devoir la faire exploser sur place. Son équipe, quatre démineurs libanais et un infirmier, recule d’une trentaine de mètres.Entouré de sacs de sable, l’engin est détruit dans une déflagration sourde dont l’écho résonne d’une colline à l’autre.Fatel Fahes, un assistant libanais de 27 ans, rengaine son appareil photo, la mine satisfaite. Il a rejoint Mag il y a quatre ans. « Honnêtement au début, je voulais juste un job, mais maintenant je veux aller plus loin », confie ce diplômé en marketing.« Je sais que c’est risqué, mais je suis comblé quand je vois le sourire des familles qu’on aide », poursuit-il. Il raconte comment, la veille, l’équipe a nettoyé l’entrée d’une maison de déplacés : « Ils venaient de rentrer avec les enfants et ne pouvaient même pas aller jusqu’à la porte à cause des bombes. »« Ici, reprend-il, les gens vivent de la culture du tabac : s’ils ne peuvent plus accéder aux jardins, ils perdent absolument tout ce qu’ils ont. »L’ONG est régulièrement appelée par les autorités locales et la population. Les haut-parleurs de la mosquée ont diffusé des messages de mise en garde, rapporte Masche en se félicitant de cette coopération.Mag (72 personnes), basée à Nabatiyeh depuis le retrait israélien du Liban-Sud en 2000, devait éliminer les explosifs abandonnés par les précédents conflits. Elle pensait en avoir fini en 2009, souligne Franck Masche, qui se refuse désormais à tout calendrier.« Toute la région mériterait un an de nettoyage systématique. Pour le moment, on ne retire que ce qu’on voit, grommelle-t-il en rappelant qu’on estime à entre 10 et 25 % la proportion de munitions larguées et non explosées (OJ, 19 août 2006).
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Lebanon ceasefire shaken by Israeli commando raid
By Agence France Presse (AFP)
Saturday, August 19, 2006
BAALBEK, Lebanon, Aug 19, 2006 (AFP) - The fragile ceasefire in Lebanon was dealt a blow Saturday when Israeli commandos clashed with Hezbollah fighters after raiding a village, as French troops were set to arrive by sea to reinforce UN peacekeepers.
A Lebanese military official told AFP that Israeli helicopters, under the cover of mock raids by warplanes, landed two Hummer vehicles in the moutainous region of Afqa, about 30 kilometers (18 miles) east of Baalbek, a Hezbollah stronghold.
Commandos then drove eastward to the nearby village of Buday where they clashed with Hezbollah guerrillas, he said.
The incident marks the first major clash between the two sides since a fragile ceasefire took effect on Monday.
The Israeli army would neither confirm nor deny the attack, but a Hezbollah spokesman did confirm it.
There were exchanges of fire earlier this week that left at least four Hezbollah fighters dead. UN Security Council Resolution 1701, which governs the ceasefire, called for a "full cessation of hostilities based upon, in particular, the immediate cessation by Hezbollah of all attacks and the immediate cessation by Israel of all offensive operations." It also called for Israeli troops to withdraw from south Lebanon in tandem with deployment of Lebanese troops and a beefed-up UN peacekeeping force in the area.
The United Nations was urging European countries Friday to provide troops to the peacekeeping force, as the Beirut government moved ahead with its deployment, begun a day earlier.
"It's very important that Europe now steps forward," Deputy UN Secretary General Mark Malloch Brown said Friday. "The next few days are going to be very challenging to make sure that we meet this commitment to 3,500 troops, or 7,000 boots on the ground in 10 days from now." He said that while Indonesia, Malaysia, Bangladesh and Nepal had all offered troops as part of the expanded UN force to help shore up the tenuous ceasefire, there was a need to deploy a balanced European-Muslim force that would be acceptable to both Lebanon and Israel.
"We said before that a European-Muslim force (would be preferable) because of both groups' interest in this situation... They bring when you combine them a legitimacy that satisfies both sides to this conflict," Malloch Brown said Israel has made clear it would not accept countries with which it has no diplomatic relations -- such as Muslim-majority Malaysia and Indonesia.
The scope of the force and its rules of engagement were believed to be the major stumbling blocks for European nations, but Malloch Brown said countries now had full details and should be ready to decide on a role.
"Today they're getting the full rules of engagement and CONOPS (the concept of operations)," he said, adding: "Now the ball is in their court." France has agreed to contribute an extra 200 troops, far short of the major commanding role that many had foreseen for the former colonial power in Lebanon.
An advance unit of an engineering batallion was due to arrive by sea at Naqoura, near the Israeli border, on Saturday morning, a French military officer told AFP.
US President George W. Bush said he hoped France would reconsider its decision and dispatch more troops, noting that "there have been different signals coming out of France." A British newspaper accused France of failing to honor an unspoken deal to provide some 3,500 soldiers for south Lebanon to form the backbone of the UN force and encourage others to contribute.
A Lebanese military official told AFP that Israeli helicopters, under the cover of mock raids by warplanes, landed two Hummer vehicles in the moutainous region of Afqa, about 30 kilometers (18 miles) east of Baalbek, a Hezbollah stronghold.
Commandos then drove eastward to the nearby village of Buday where they clashed with Hezbollah guerrillas, he said.
The incident marks the first major clash between the two sides since a fragile ceasefire took effect on Monday.
The Israeli army would neither confirm nor deny the attack, but a Hezbollah spokesman did confirm it.
There were exchanges of fire earlier this week that left at least four Hezbollah fighters dead. UN Security Council Resolution 1701, which governs the ceasefire, called for a "full cessation of hostilities based upon, in particular, the immediate cessation by Hezbollah of all attacks and the immediate cessation by Israel of all offensive operations." It also called for Israeli troops to withdraw from south Lebanon in tandem with deployment of Lebanese troops and a beefed-up UN peacekeeping force in the area.
The United Nations was urging European countries Friday to provide troops to the peacekeeping force, as the Beirut government moved ahead with its deployment, begun a day earlier.
"It's very important that Europe now steps forward," Deputy UN Secretary General Mark Malloch Brown said Friday. "The next few days are going to be very challenging to make sure that we meet this commitment to 3,500 troops, or 7,000 boots on the ground in 10 days from now." He said that while Indonesia, Malaysia, Bangladesh and Nepal had all offered troops as part of the expanded UN force to help shore up the tenuous ceasefire, there was a need to deploy a balanced European-Muslim force that would be acceptable to both Lebanon and Israel.
"We said before that a European-Muslim force (would be preferable) because of both groups' interest in this situation... They bring when you combine them a legitimacy that satisfies both sides to this conflict," Malloch Brown said Israel has made clear it would not accept countries with which it has no diplomatic relations -- such as Muslim-majority Malaysia and Indonesia.
The scope of the force and its rules of engagement were believed to be the major stumbling blocks for European nations, but Malloch Brown said countries now had full details and should be ready to decide on a role.
"Today they're getting the full rules of engagement and CONOPS (the concept of operations)," he said, adding: "Now the ball is in their court." France has agreed to contribute an extra 200 troops, far short of the major commanding role that many had foreseen for the former colonial power in Lebanon.
An advance unit of an engineering batallion was due to arrive by sea at Naqoura, near the Israeli border, on Saturday morning, a French military officer told AFP.
US President George W. Bush said he hoped France would reconsider its decision and dispatch more troops, noting that "there have been different signals coming out of France." A British newspaper accused France of failing to honor an unspoken deal to provide some 3,500 soldiers for south Lebanon to form the backbone of the UN force and encourage others to contribute.
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ANNONCES
Since the outset of the Israeli attacks on Lebanon, Israel Defense Forces have committed a series of massacres and atrocities against Lebanese civilians using internationally banned weapons (phosphorus incendiary and implosion bombs), which are a violation of international humanitarian laws.
"Nahwa al Muwatiniya" is pleased to invite you to a session with Nadim Khoury, a researcher with Human Right Watch, to talk about:
"The role of Human Right Watch in Lebanon in the current situation"
Date & Time: Monday 22 August, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Gemayzé, facing
"Nahwa al Muwatiniya" is pleased to invite you to a session with Nadim Khoury, a researcher with Human Right Watch, to talk about:
"The role of Human Right Watch in Lebanon in the current situation"
Date & Time: Monday 22 August, 2006 at 8:00pm
Place: Club 43, Gemayzé, facing
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Culturel (Revue Le Temps http://www.letemps.com.tn )
Dimanche 20 août 2006
Lotfi Bouchnak à la clôture du Festival International de Carthage
Bouchnak chantera le Liban
* Sonia MBarek et Dorsaf Hamdani l'accompagneront dans cet hymne à la paix
Artiste engagé jusqu'au bout des ongles, il est également le meilleur chanteur de sa génération, car ayant des possibilités vocales inégalables, tout en étant un compositeur prolifique et de talent.Lotfi Bouchnak est tout cela à la fois mais aussi, il est doté d'un sens de justice et d'engagement vers les peuples opprimés de par le monde, ce qui lui a valu d'être nommé ambassadeur de l'ONU pour la paix dans le monde.
En effet, le ténor tunisien a tenu après les événements dramatiques survenus au Liban de maintenir son spectacle de clôture de la 42ème session du Festival International de Carthage, tout en modifiant complétement le programme initial et surtout en offrant la totalité de ses honoraires au Liban.Une belle initiative de la part d'un artiste aussi connu que Lotfi par son dévouement et son engagement pour l'humanité. Ainsi, celui-ci va surprendre les mélomanes et ses nombreux fans, en présentant un gala de solidarité avec le peuple libanais, composé exclusivement de chansons patriotiques et engagées.Ce soir, cet artiste accompli sera également accompagné sur la scène de l’Amphithéâtre romain, par la grande cantatrice tunisienne Sonia Mbarek, ainsi que de la talentueuse Dorsaf Hamdani. Selon M.Raouf Ben Amor, elles interpréteront, à leur manière, les chansons engagées de Fayrouz...Ainsi, au programme de belles œuvres, reflétant la fierté et la dignité de l'arabe, l'amour du prochain, la solidarité et la fraternité des Tunisiens avec le peuple du pays du cèdre.Faut-il mentionner que l’ engagement de Lotfi Bouchnak, dont la renommée a dépassé nos frontières puisqu'il s'est produit partout dans le monde (de l'Inde, et du Pakistan au Japon, en passant par l'Europe sans compter sa présence permanente dans les pays arabes), lui a valu des consécrations internationales, notamment auprès des institutions culturelles, tels que les Festivals internationaux celui de Carthage, de Jarash (Jordanie), l'opéra du Caire (Egypte), l'Institut du Monde Arabe (Paris) et dernièrement au Japon et au Maroc.C'est à Marrakech qu'il s'est vu décerner le 16 juillet dernier dans le cadre du Festival National des Arts Populaires au Maroc le prix " Le Rabab d'or " en reconnaissance de ses œuvres, de sa créativité dans le domaine musical et d'un parcours hors pair.Un parcours, faut-il le rappeler, Lotfi l'a commencé dans les années 70 en autodidacte dans le cadre de " la jeunesse musicale tunisienne " ; une troupe d'amateurs et vers l'âge de 27 ans il a connu son premier grand succès populaire : une composition d'Ahmed Sidki et depuis il enchaîne avec la réussite grâce à sa collaboration avec des noms connus comme l'Égyptien Sayed Mekkaoui, l'Irakien Fathallah Ahmed avant de travailler avec Anouer Brahem.Sans oublier sa collaboration avec le grand poète tunisien et son compagnon de route Adem Fathi, qui lui a écrit de beaux textes pour ses compositions...
S.HAFFANI
6 comments:
Chère Pamela,
quelle bonheur de vous savoir saine et sauve, de vous écouter chanter la vie alors que vos sens ont vécu l'horreur ces dernières semaines, de vous voir capable d'ouvrir vos yeux face à l'horreur sans perdre votre sagesse, de lire ce palpitant poème de Michèle Chrabieh, lumineux, essentiel...
La vie et rien d'autre que la vie...
Mon Liban est gazouillement de merles, frissonnement de chênes et de peupliers. Il est écho de flûtes dans les grottes et les cavernes. [Gibran Khalil Gibran]
À vous
Faysal A. Bentahar
Tanger, Maroc
Merci pour le si beau texte de Michèle. Merci. Je suis remuée une fois de plus en faisant un arrêt ici, mais tellement bien, cette fois. Bon courage pour la suite, chère Pamela. Bon courage à ce cher Liban, qui se relèvera de ses cendres une fois de plus, je n'en doute pas.
Pamela,
Comme il est beau ce texte de Michèle Chrabieh. C'est notamment grâce à de si beaux textes que le Liban se remettra vite sur pied.
Bon courage,
André.
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